La Presse Bisontine 116 - Décembre 2010

La Presse Bisontine n° 116 - Décembre 2010

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(En millions d’euros) 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Dépenses de fonctionnement 19,002 18,572 18,262 19,382 16,941 17,970 18,492 19,236 Dépenses dʼinvestissement 4,178 2,376 4,043 3,529 3,780 4,633 3,476 7,204 Dépenses totales 23,181 20,948 22,306 22,911 20,722 22,603 21,968 26,441

FINANCES 7 millions d’investissement Le budget de la culture est en hausse Yves-Michel Dahoui doit jongler cette année avec un budget de 26,5 millions d’euros. C’est 10 % du budget annuel de la ville.

Les scènes nationales

L’adjoint à la culture veut les faire travailler ensemble et mutualiser leurs actions. Com- bien coûtent les trois princi- pales scènes bisontines ? Le Nouveau Théâtre C.D.N. Budget : 2,366 millions dʼeuros. Recettes propres : 473 258 euros. Subventions publiques : 1,893 million dʼeuros. La Ville de Besançon donne 23 % des subventions publiques, soit 441 532 euros. Nbre de levers de rideau : 85 Nombre de spectateurs : 14 877, soit un coût brut de 159 euros la place.

Le Théâtre de lʼEspace Budget : 1,732 million dʼeuros. Recettes propres : 272 000 euros, soit 16 %. Subventions publiques : 1,381 million dʼeuros, soit 79 %. Valorisation mise à disposition du théâtre par la ville : 79 675 euros, soit 5 %. La Ville de Besançon donne 57 % des subventions publiques, soit 792 464 euros. Nbre de levers de rideau : 105. Nombre de spectateurs spec- tacle vivant : 22 700, soit un coût brut de 76 euros la place.

Le Théâtre Musical Budget : 2,182 millions dʼeuros. Recettes propres : 376 233 euros, soit environ 20 % Subventions publiques : 1,780 million dʼeuros, soit 80 % La Ville de Besançon donne 86 % des subventions publiques, soit 1,530 million dʼeuros. Nbre de levers de rideau : 105. Nombre de spectateurs abon- nés : 1 305 (+ 135 % par rapport à lʼannée précédente) Nombre de spectateurs : 24 773 (+ 4 %), soit un coût brut de 88 euros la place.

E n 2009, les dépenses d’investissement ont nettement augmenté, elles sont dues en grande partie à la construc- tion de la S.M.A.C. Les crédits de fonc- tionnements servent à financer tous les services liés à l’action culturelle : biblio- thèque, archives municipales, musées… Dans les crédits de fonctionnement figu- rent aussi toutes les subventions distri- buées aux compagnies, au festival de musique, aux scènes nationales.

La construction de la S.M.A.C. a mobilisé la plus grosse partie des crédits d’investissement en 2009.

DÉBAT

Une prestation désastreuse

L’opposition en déconfiture sur la culture Lors du conseiller municipal du 9 novembre, l’opposition s’est fourvoyée. Elle n’a pas su prendre à revers la majorité et en particulier l’adjoint à la culture Yves-Michel Dahoui qui présentait ce soir-là le schéma d’orientation culturel.

L’ opposition municipale a raté le coche. Au lieu de prendre de la hauteur, elle s’est enfoncée. Depuis l’échec de Sonorama, elle avait pour- tant des cartes en main pour moucher la majorité sur la pertinence de la stra- tégie culturelle de la ville affirmée désor- mais dans le schéma d’orientation pour la culture à Besançon. Mais le débat attendu n’a pas eu lieu le 9 novembre à la séance du conseil municipal, plombé par l’intervention maladroite de Mireille Péquignot (Nou- veau Centre). L’élue de l’opposition qui avait visiblement préparé son inter- vention, a déroulé un argumentaire long de huit pages. Entre les digres- sions sur les origines romaines de la ville et les piques lancées à la majori- té “monsieur Dahoui vous portez la pois- se à Besançon” , il aura fallu attendre vingt minutes et la fin de l’intervention pour avoir droit à une série de propo- sitions expédiées en quelques secondes dans un brouhaha général. Plus délicat encore, Mireille Péquignot semble avoir pris de court ses collègues de l’opposition qui paraissaient décou- vrir en même temps que tout le mon- de le contenu de son intervention. La preuve, l’élue a été déstabilisée quand Jean-Louis Fousseret lui a habillement demandé s’il s’agissait de ses propres propositions ou de celle de tout le grou- pe. L’interrogation du maire a jeté la

confusion à droite. Jean Rosselot, en tant que chef de groupe, a lâché un “oui”, sans convictions, histoire de sauver la face. Il n’en fallait pas plus pour que les conseillers de la majo- rité s’engouffrent dans la faille pour fustiger l’élue, et discréditer tout le banc de l’opposition qui a vu ruiner ses espoirs de fai-

“Nous sommes passés à côté du sujet.”

re preuve de pertinence sur ce dossier. “C’est ce qui s’appelle un fiasco” recon- naît Martine Jeannin qui avait prévu intervenir dans le débat mais qui s’est ravisée. “Mireille Péquignot a voulu raconter une histoire et son message n’est pas passé. Nous sommes passés à côté du sujet. C’est une déception pour nous. Mais il faut avoir de la bien- veillance” commente Édouard Sassard (U.M.P.) qui rappelle que cette conseillè- re n’a que deux ans et demi d’expérience en politique. Alors, plutôt qu’un second couteau, on se demande pourquoi sur un dossier aussi important l’opposition n’a pas envoyé au front un de ses cadres com- me Pascal Bonnet (il est intervenu suc- cinctement) qui est sans doute un des plus avertis en matière de culture à Besançon. T.C.

Mireille Péquignot est passée à côté du sujet, déstabilisant ses collègues de l’opposition.

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