La Presse Bisontine 116 - Décembre 2010

DOSSIER

La Presse Bisontine n° 116 - Décembre 2010

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RÉACTION Jean Pétrement "Yves-Michel Dahoui veut notre mort" Pour le fondateur de la Compagnie Bacchus, la municipalité de Besançon n’est pas disposée à aider ce théâtre à sortir de l’ornière financière. Selon Jean Pétrement, cette distance ferait partie de la stratégie culturelle de la ville.

L a Presse Bisontine : Le théâtre Bacchus n’est pas tiré d’affaires. Quand est-il de votre situation financière ? Jean Pétrement : Si la ville de Besançon ne bouge pas, si le Conseil général ne nous donne pas un coup de pouce, si aucun mécène ne nous aide, si on ne trouve pas 50 000 euros supplémen- taires, le théâtre Bacchus fermera ses portes, mais la compagnie Bacchus vivra. L.P.B. : Combien de temps pouvez tenir enco- re ? Y a-t-il une date limite à laquelle vous devrez partir et où ira la compagnie ? J.P. : L’ultimatum, c’est notre capacité à tenir financièrement.Début 2010, nous avons failli tout perdre. Nous étions en dépôt de bilan. Il y a eu une forte mobi- lisation. Nous avons reçu des dons. Ce qui nous aide aujourd’hui,c’est quedepuis quelques mois notre activité n’a jamais été aussi forte, notre passage aAvignon a été un vrai succès. Pour l’année pro- chaine, 36 dates sont déjà calées à Paris. Nous prendrons la décision de quitter ou non le théâtre Bacchus au printemps prochain.Ce qui est sûr,c’est que si nous devons partir de la rue de laVieille-Mon- naie, nous n’aurons plus d’intérêt à res-

ter à Besançon. Plusieurs pistes sont à l’étude. Nous pourrions rester dans la région, ou partir ailleurs en France, voi- re à l’étranger. Je le regrette. L.P.B. : La relation que vous entretenez avec la ville de Besançon est conflictuelle. Le pro- blème est Jean Pétrement ou la compagnie Bacchus ? J.P. : On pourrait penser qu’on veut ma tête. Tout le laisse à croire. Mais ce serait trop présomptueux de ma part, trop flatteur de l’imaginer. La réalité, c’est l’autocratie voulue par l’adjoint à la culture, Yves-Michel Dahoui, qui

Jean Pétrement : “Je me sens investi d’une responsabilité.”

juste de quoi payer le loyer. C’est très peu au regard des sommes dépensées pour les scènes nationales. L.P.B. : Compte tenu du climat qui règne entre vous et la ville, ne vaut-il pas mieux tourner la page de Besançon ? J.P. : Certaines personnes nous le conseillent. Mais, moi, j’aime cette vil- le de Besançon, nous avons un public ici. Depuis que nous avons expliqué que nous étions en difficulté, nous avons reçu des messages de soutien de partout. Dans le cadre de l’atelier théâtre, nous avons formé des cen- taines de gamins. Je me sens investi d’une responsabilité vis-à-vis de ce public. Propos recueillis par T.C.

sur Bacchus qui est le seul théâtre indépendant de Besançon alors qu’il y en a trois à Belfort. Dans ce pays, la culture est le fait du prince. Tout pas- se par les ressources institutionnelles. Le mécénat est pratiquement absent au contraire de ce qui se passe en Suis- se. L.P.B. :Et Jean-Louis Fousseret dans tout cela ? J.P. : La seule personne qui pourrait débloquer la situation est le maire de Besançon. Je souhaiterais le rencon- trer en tête à tête pour lui exposer nos arguments. Pour l’instant nous n’avons pas pu le voir. L.P.B. : Pourquoi solliciter à ce point la ville de Besançon, alors que le Conseil général est

votre partenaire historique ? J.P. : Nous sommes à Besançon. La cul- ture est une compétence de la ville. Depuis 25 ans, notre partenaire ins- titutionnel est le Conseil général qui nous a toujours soutenus (N.D.L.R. : sa subvention est passée de 65 000 euros en 2006 à 30 000 en 2010). Celui qui nous a toujours manqué est la Ville de Besançon. Lamunicipalité nous a aidés sur quelques créations, elle a égale- ment versé une subvention de 3 000 euros pour notre tournée aux États-Unis à Charlottesville en novembre. Mais ce n’est même pas 1 % de notre budget ! Elle n’a jamais inté- gré le théâtre Bacchus dans son pay- sage culturel. Je rappelle qu’on s’autofinance à 85 %, il nous manque

poursuit l’objectif d’avoir une maîtrise totale de la culture à Besançon. Sans doute pense-t-il que cela lui donnera de la notoriété. Il veut la mort de Bacchus. C’est une logique stratégique d’autocratie. Il aura atteint son but si nous disparaissons. Le problème est qu’il n’a aucune emprise

“Une logique stratégique d’autocratie.”

Conduite économique,

chaussée glissante… Ayez le réflexe Miramas ! Le Centre de Formation Miramas propose des stages pour apprendre les bonnes habitudes qui permettent de faire des économies de carburant. Elle est aussi spécialisée dans l’apprentissage de la conduite sur route glissante. Pour votre sécurité, mieux vaut faire appel à un spécialiste.

Philippe Boissenin est le directeur du centre de formation Miramas.

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nouveau un parcours identique, au virage près. Fort de ces conseils, le résultat est impres- sionnant : la consommation peut baisser jusqu’à 20 %. “Nos stagiaires viennent souvent dans le cadre de la formation professionnelle.Même si on sait qu’ils n’appliquent pas tous les conseils donnés au centre de for- mation, les entreprises ont consta- té sur lesmois suivants une bais- se de la consommation de 10 % en moyenne sur leur flotte” explique le directeur Philippe Boissenin. La conduite sur route glissante Autre spécialité du centre de for- mationMiramas, l’apprentissage de la conduite sur route glissan- te. Miramas vous accueille sur le circuit d’Auxon-Dessous qu’il gère, pour un stage de conduite sur route glissante. Cette formation permet à chacun d’acquérir les

bons réflexes au volant de son véhicule quand la chaussée se dégrade, notamment sur route mouillée. Car rouler une chaussée glissante ne s’improvise pas. Une chaus- sée humide ou verglacée, des véhi- cules pas équipés de pneus per- formants, et voilà comment certains finissent dans le décor. Quand les conditions climatiques se dégradent, il y a des règles à respecter et des réflexes à acqué- rir pour contrôler son véhicule et ne pas se laisser surprendre,

quel que soit l’état de la route. Philippe Boissenin, le directeur de Miramas, donne des cours de conduite sur sa piste glissante d’Auxon-Dessous, située dans la zone artisanale de la commune. La piste, en résine synthétique arrosée par des jets d’eau, repro- duit parfaitement les conditions de conduite sur route verglacée, quelle que soit la température ambiante. Certaines compagnies d’assurance financent une jour- née de formation sur verglas à leurs jeunes conducteurs.

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