Journal C'est à dire 237 - Novembre 2017

Le journal gratuit du Haut-Doubs

o f f r e s s p é c i a l e s GRAND CONFORT du 04/11 au 09/12/17

20 novembre 2017 N° 237

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@publipresse.fr I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S DES ANIMATIONS PLUS MODESTES CETTE ANNÉE TÉLÉTHON : LE CONCEPT S’ESSOUFFLE-T-IL ?...

LITERIE GIRARD Les Grands Planchants - PONTARLIER www.literie-girard.com

S O M M A I R E

Une famille de Syriens accueillie. Un jeune couple de réfugiés avec un enfant en bas âge doit arriver dans le Val de Morteau d’ici la fin du mois. Un collectif s’apprête à accueillir la famille. (page 4) À quoi ressemblera Montlebon ? La commune de Montlebon est sur le point de vali- der son nouveau plan local d’urbanisme. Objectifs : contenir la croissance démographique et concentrer l’urbanisation dans le périmètre actuel. (page 6) Un pôle médical au Russey. Après plusieurs tentatives infructueuses, la commu- ne du Russey a enfin réussi à concrétiser un projet pour regrouper des professionnels de santé. (page 31) Un jeu mortuacien sous le sapin. Le Mortuacien Christophe Villard voit se concrétiser son rêve : la commercialisation d’un jeu qu’il a ima- giné il y a vingt ans. Portrait. (page 50)

(Le dossier en pages 19 à 29)

R E T O U R S U R I N F O

2

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Annie Genevard (presque) au perchoir

ÉDITORIAL Essoufflement Cette année, le Téléthon du Haut-Doubs sera “piloté” depuis Paris par un membre de l’A.F.M., faute de coordinateur local sui- te au départ de ce dernier qui a quitté la région. Le Téléthon 2017 se retrouve donc orphelin ici de son moteur. On se souvient de l’énergie incroyable qu’avaient déployée les coordinateurs locaux du Téléthon, notamment Pierre Vaufrey pendant des années, puis Jean Garreau plus récemment. Faute de combat- tants, l’édition 2017 sera donc celle de la transition. Finis les grands chapiteaux bondés, pla- ce à la sobriété. Si ces formules plus légères enthousiasment moins, elles auront en tout cas le mérite d’éviter une escala- de d’investissements dont le Téléthon du Haut-Doubs avait bien failli ne pas se remettre il y a quelques années. Mais sans doute derrière cette situation actuelle y a-t-il une lassitude, légitime, de ceux qui se sont investis sans compter pendant des années, plusieurs décen- nies pour certains. Une lassitu- de aussi du public qui aime- rait peut-être changer des tra- ditionnelles soupes aux pois et autres bars à champagne ou à huîtres ? Il est peut-être temps de réfléchir à d’autres concepts pour remobiliser les foules : un trail spécial Téléthon reliant les villages des communautés de communes concernées ? Pour- quoi pas, c’est la grande mode en ce moment. Une grande action via les réseaux sociaux ? Autre idée à creuser. Ce Télé- thon 2017 en mode bémol n’em- pêche pourtant pas la rédaction de C’est à dire de consacrer, fidèlement comme elle le fait depuis plus de vingt ans, son dossier de fin novembre à cet- te cause médicale. Le format plus modeste de ce Téléthon 2017 n’enlève rien à ces dizaines de bénévoles qui continuent à mettre les bouchées doubles pour animer le week-end des 8 et 9 décembre et œuvrer pour la recherche médicale. Car dans l’ombre ou sous les projecteurs, l’attente des malades reste la même, et leur espoir intact de voir un jour le miracle de la gué- rison s’opérer grâce aux pro- grès de la recherche. n Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Novembre 2017 Crédits photos : C’est à dire, A.F.M., Aquatis, A.T.P. Beugnon, I. Chatelain, Harmonie, Novoparts, A. Tissot.

Prison avec sursis pour l’ancien maire des Fins

L e 8 novembre, Gérard Colard, ancien maire des Fins et son fils Franz, ont comparu devant le Tribunal Correctionnel de Besançon. Il est reproché à celui qui occupa la fonc- tion de premier magistrat de la commune de 2001 à 2014, d’avoir favorisé le cabinet Fracotec dirigé par son fils, dans les marchés de maîtri- se d’œuvre. Il aurait “procu- ré ou tenté de procurer un avantage injustifié.” Par ailleurs, Franz Colard aurait “sciemment recelé des hono-

raires d’un montant de 253 718,32 euros” entre 2006 et 2013. À diverses reprises, le principe de libre concur- rence propre aux marchés publics n’aurait donc pas été respecté dans les appels d’offres passés par la com- mune des Fins. À la barre, Gérard Colard s’est défen- du en expliquant qu’il n’a pas eu l’intention de commettre une prise illégale d’intérêt, tentant d’atténuer sa res- ponsabilité en invoquant un manque d’information. On l’aurait “mal informé.” On sait

un “auto-stoppeur”. “Normal” répondent les porteurs du pro- jet parce qu’il est rapidement pris en charge (le temps d’at- tente moyen a été estimé à 192 secondes). Une expli- cation qui convainc peu. “Cer- tains peuvent craindre de ne pas trouver une voiture pour revenir” indique une source qui suit le projet. Initiative du projet Covoitura- ge de l’Arc jurassien, Taxito propose un système d’auto- stop organisé entre Morteau et La Chaux-de-Fonds, en passant par Le Locle. Il suf- fit aux utilisateurs de s’inscrire sur la plate-forme (www.taxi- to.com) puis d’envoyer un S.M.S. avec leur destination. Celle-ci s’affiche alors sur une borne pour que les automo- bilistes qui font le même tra- jet puissent s’arrêter. Une application permet aux usa- gers de défrayer leur chauf- feur au kilomètre. Si vous voyez en passant devant le point Taxito le panneau digi- tal s’allumer, c’est qu’une per- sonne s’est connectée avec son smartphone sur l’appli- cation (ou par S.M.S.) et a actionné l’une des destina- tions. Le conducteur peut décider ou non de s’arrêter. Il n’a pas besoin d’être inscrit auprès de la plateforme qui gère ce service. Sur un tra- jet Morteau-La Chaux-de- Fonds, le conducteur récu- père 4,50 euros via une tran- saction financière sécurisée (il faut être inscrit). n pourtant qu’à plusieurs reprises, après avoir consta- té des anomalies, les ser- vices de la sous-préfecture de Pontarlier ont rappelé les règles de bonnes pratiques à Monsieur Colard dans les procédures d’appel d’offres. La ligne de défense de l’an- cien maire n’a pas franche- ment convaincu la procu- reure de la République qui a souligné la personnalité de l’ancien maire, un élu “omni- potent” et “omniprésent.” Le Tribunal a souligné l’opaci- té de la gestion du maire dans les procédures d’appel d’offres qui impliquaient un recours à un bureau d’études. Au regard des éléments qui leur sont reprochés, l’ancien maire des Fins est visé par une condamnation de 6 à 8 mois de prison, 10 000€ d’amende et une interdiction des droits civiques, civils et de famille pendant cinq ans, et son fils Franz risque 6 mois de prison avec sur- sis et 10 000 euros d’amen- de. Le jugement a été mis en délibéré. n

Annie Genevard présidera

des séances au perchoir. Dans la lignée d’un certain Edgar Faure en son temps qui fut député de la même circonscription du Haut- Doubs.

A près un épisode tragi-comique de quelques mois pendant lesquels la vice-présidence de l’Assemblée nationale avait été dévolue à une dépu- tée de La République En Marche (L.R.E.M.), au grand dam des Répu- blicains, c’est finalement à Annie Gene- vard, députée L.R. qu’est revenu ce pos- te, officiellement depuis le 7 novembre. L’ancienne maire de Morteau a été élue à cette fonction par 89 % des voix, sui- te à une modification du règlement du Palais Bourbon adoptée en octobre, qui avait pour objectif d’acter la “repré- sentation effective et proportionnée de l’opposition au sein des organes de l’Assemblée.” Ainsi, le principal grou- pe d’opposition, “dont les droits avaient été ignorés le 28 juin dernier par l’élec- tion à la Questure d’un député issu d’un autre groupe” , se voit réintégré au Bureau de l’Assemblée Nationale. En tant que vice-présidente, Annie Gene- vard aura pour fonction de conduire régulièrement les débats - à la place du président François de Rugy - lors de

l’examen des textes en séance et de participer à toutes les décisions concer- nant le fonctionnement du Palais Bour- bon lors des réunions hebdomadaires du Bureau de l’Assemblée Nationale. Elle sera aussi “force de propositions dans cette fonction et vigilante à ce que les députés puissent exercer leur fonc- tion dans les meilleures conditions” affir- me l’intéressée. Outre l’aspect prestigieux du poste, la fonction de vice-présidente de l’As- semblée nationale s’accompagne éga- lement de quelques avantages pécu- niaires : à ses indemnités de députée (7 209,74 euros mensuels) vient s’ajou- ter un petit supplément de 1 038,20 euros par mois. L’Assemblée nationale les appelle des “indemnités spéciales” , des- tinées à “compenser des sujétions atta- chées à l’exercice de certaines fonc- tions.” Les vice-présidents de l’As- semblée disposent également d’un bureau de fonction, d’un secrétaire ou encore d’une voiture de l’Assemblée avec chauffeur. n

Le jugement concernant l’ancien maire des Fins et son fils a été mis en délibéré au tribunal de Besançon.

Le covoiturage “Taxito” en mode poussif

I l devait être une solution complémentaire à l’offre de transports entre la France et la Suisse. Deux ans après son installation à Morteau, le système de covoiturage Taxito n’a pas trouvé son ryth- me de croisière. 705 utilisa- tions ont été comptabilisées sur l’itinéraire Morteau-La

Chaux-de-Fonds, 282 depuis Morteau, 228 depuis Le Locle, 120 depuis le Crêt-du-Locle et enfin 75 depuis La Chaux- de-Fonds. C’est peu pour ce projet financé en partie par les fonds publics Interreg. À la borne installée au rond- point de l’Helvétie à Morteau, il est même rare d’apercevoir

BIJOUTERIE DELATTRE

1 bis Grande rue 25130 Villers-le-Lac Tél : 03 81 68 07 31

Ouvert du mardi au samedi 9h-12h 14h-19h

Bijoux Or Bijoux Argent Bijoux plaqué or Bijoux Swarosvki Montres Réveils Pendules Réparation Bijoux Piles et bracelets de montres Achat or Fabrication à façon

AL D CA NO ÊTER

V E MORTEA VEC ËL A

VENEZ F

FN TREO V

! U

AL DE MORTE V

A

U

10-

% TE

tuelles. ac ontr os non c Phot

v 7 no Du 2 ABLETTES ANDROÏD T SE* SUR LES EN CAIS DE REMISE IMMÉDIA e embr

au 17 déc

e embr

DE REMISE IMM 10%- déc Du 4 au 17 MONITEURS G SE* SUR EN CAIS e embr

TE AÉDI

PC ET

AMER

4 no Du 2 PS4 OU XBO CK FNA A LE P 49 C MU

X TIJEU L 99, €

v au 31 déc. X ONE*

onditions en magasin. oir c *V

CEPTIO OUVER EX

NNELLES TURES

, 17 & 3, 10 OUS LES DIM T

É 4 DÉCEM 2 ANCHES DE D

CEMBRE

BRE

25500 Mo Rue du Bi

om one C , Zef 0 31 00 00 3 7 ciale mer

eau / rt

T

él. 0

4

V A L D E M O R T E A U

Une famille syrienne bientôt accueillie dans le Val de Morteau Humanitaire Actuellement dans un camp de réfugiés au Liban, le jeune couple et leur enfant en bas âge doit arriver fin novembre dans le Haut-Doubs où ils seront pris en charge et accompagnés par un collectif local créé dans le cadre du projet “Couloirs humanitaires”.

L a bonne nouvelle est tom- bée le 8 novembre. Il s’agit d’un jeune couple d’une vingtaine d’années avec leur enfant âgé de quelques mois. De quoi réjouir le collectif, une ving- taine de membres supportée par de nombreux sympathisants, qui se mobilise depuis plusieurs années “autour de l’envie d’ac- cueillir des réfugiés ”, explique Monique Simonin, adhérente au

collectif et qui rappelle l’enga- gement de la France pris en sep- tembre 2015 avec l’objectif de recevoir 20 000 migrants. Le collectif mortuacien organi- se déjà régulièrement des accueils conviviaux de migrants installés à Besançon qui vien- nent se mettre au vert le temps d’un week-end dans le Haut- Doubs. Il a soutenu la famille kosovare qui a vécu trois ans

Le collectif “Associations

Accueil Réfugiés Val de Morteau” finalise les préparatifs avant l’arrivée de la jeune famille syrienne

Le dispositif “Couloirs humanitaires” Ce dispositif s’appuie sur un protocole signé le 14 mars dernier à l’Élysée entre les ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères d’un côté, et Sant’Egidio, les Églises catholiques et protestantes, la Fédération de l’entraide protestante et le Secours Catholique de l’autre. Il prévoit dans les 18 mois la délivrance de 500 visas humanitaires pour des réfugiés syriens ou irakiens par- ticulièrement vulnérables au Liban, dont l’identification aura été effectuée principalement par les équipes de Sant’Egidio sur place. Il appartient ensuite aux cinq organisations de les accueillir et les accompagner en France dans de bonnes conditions d’in- tégration. Arrivés en France de façon régulière, les exilés doivent enta- mer les démarches de demande d’asile en vue de l’obtention d’une protection internationale. Chaque famille est alors accom- pagnée par un groupe de bénévoles appelé collectif. n

prévue fin novembre.

aux Gras avant d’être reconduite à la frontière en septembre 2016. “On dispense aussi des cours de français à de jeunes mineurs d’origine africaine aujourd’hui en famille d’accueil et scolarisés à la M.F.R. des Fins.” Au printemps dernier, le collec- tif apprend l’existence du pro- jet “Couloirs humanitaires”. “On est alors entré en contact avec la Pastorale des migrants qui nous a fait une proposition. On a répondu favorablement” , com- plète Christine Roule, la prési- dente du collectif constitué en association depuis le 4 novembre.

Simple question de reconnais- sance juridique. La prise en charge implique bien sûr de trouver un logement. La solution est venue d’un privé qui a accepté de prêter un appar- tement sur les hauts du Val de

Secours Catholique. “Pour l’ins- tant, il y a trois collectifs dans le Haut-Doubs. Une famille syrienne est déjà prise en char- ge sur Valdahon et deux autres le seront donc à peu près en même temps sur Ornans et Mor-

de langue arabe. Il y aura un gros travail d’assimilation du français” , souligne Christine Roule. Pour la nourriture, les vêtements, le collectif fonction- ne en partenariat avec les Res- tos du cœur, la Croix rouge, Emmaüs… L’arrivée de réfugiés syriens dans le Haut-Doubs com- me ailleurs suscite aussi des réticences souvent infondées. Pour casser ces préjugés, le col- lectif avait organisé en octobre dernier un spectacle théâtral axé sur la différence et la crain- te de l’étranger. n F.C.

Morteau. “Ce projet a sus- cité un bel élan de soli- darité et on reçoit toutes sortes d’aides financières et matérielles de la part

teau. Le Secours Catho- lique coordonne, forme et apporte un appui logis- tique au dispositif”, note Michaël Muller.

Un bel élan de solidarité.

L’accompagnement du collectif s’effectue dans un cadre digne et stable afin de favoriser et d’en- courager l’autonomie des per- sonnes exilées. “La famille est

des associations humanitaires locales et de la paroisse” , pour- suit Marie-Jo Kaczmar, secré- taire de l’association, sans oublier de mentionner le concours du

-10

-15

tion, r éaCr

a épar

25500 MOR eur tas 3 rue P

U TEA

€ -20 ALOGUE T MONTRES DU CA DE RÉDUCTION SUR LES

3 81 6 0

3 7 06 5

17 0 xpert !

E 2

RB

4 DÉCEM

2 N

U

A

QU

S

OËL JU

N

ST

C’E

E

oël

d

i

La vitr ne u

AR LES MARQUES. P ITS FOURNIES TOS PRODU TOS.COM - PHO TOS : BILLIONPHO RCS 332 480 516 - CRÉDIT PHO

7kg - Classe energé SÈCHE-LINGE

Optisense. Système A++. tique EDH3675PDW , ALT FRON

KZN HLJUHQH·GQRLWDPPRV n. Niveau sonore 66 db D . . Moteur inverter ecoFlow

QR&HXO%NUDPORR:

ww

r expert.f w.

3 8 . 0 500 M rue Sa é de Ca t

te our Mark f rr e

7 3 81 38 8 él. 0T 25 ands planc les gr alo-Grill tôà c é de Bu 300 PON

int michel

hants

U ORTEA

AR T LIER

1 1 68 26 0

40

V A L D E M O R T E A U

6

À quoi ressemblera Montlebon à l’horizon 2030 ? Urbanisme La commune est engagée depuis 2011 dans la mise en place d’un Plan Local d’Ur- banisme ayant pour objectif de contenir la croissance démographique en concen- trant l’urbanisation dans le périmètre bâti. Les grandes orientations.

é

ferm tous

manches de décembre g

est ouvert ! de N e ma Oël L rché

Votre ma asin sera

les di

g e en s Grand Choix de ser suré ie Gra Mise en SA as en ma V v

ck

to

Fraises à neig

n e

tuit

asi

La population de montlebon est passée de 1 760 habitants en 1999 à 2 038 en 2015. Dans le paysage, cela se traduit par une expansion des lotissements autour du centre ancien (source : Aurélien Tissot géomètre expert).

D epuis les années quatre-vingt, le villa- ge connaît une crois- sance démographique soutenue. En 40 ans, la popu- lation de Montlebon est passée 1 404 à 2 075 habitants, soit une progression annuelle d’1,3 %. Cette dynamique s’explique en grande partie par l’essor du tra- vail frontalier. Dans le paysa- ge, cela se traduit par la mul- tiplication des lotissements qui s’étalent autour du bâti ancien,

le plus souvent le long des voies de communication existantes. C’était le mode d’expansion le plus souvent adopté dans les Plans d’Occupation des Sols. “On était à l’époque beaucoup moins soucieux de consomma- tion d’espace avec des parcelles de 20 ares situées sur des zones constructibles très vastes. Il y avait aussi beaucoup plus de flexibilité dans la maîtrise de l’urbanisation. Le contexte a évo- lué, les enjeux fonciers égale-

ment, d’où la décision de l’an- cienne équipe municipale de s’en- gager dans l’élaboration d’un P.L.U. en lieu et place de l’an- cien P.O.S. Cette procédure a commencé en 2011” , explique Catherine Rognon, maire de Montlebon depuis 2014. La commission urbanisme sous la responsabilité de l’adjointe Marie-Jo Kaczmar suit ce dos- sier dont l’élaboration technique a été confiée au cabinet d’ur- banisme Tissot Aurélien basé à

Pontarlier. La première réunion publique remonte à décembre 2013. La dernière en juin 2015. “Il s’agit au départ de dresser un diagnostic et de définir en parallèle la stratégie de développement de la com- mune dans les 15 ans à venir. On s’inscrit dans une vision émi- nemment politique. Ces éléments vont permettre de débattre sur le projet d’Aménagement et de

de frontalière qui ont entrepris de réviser leurs documents d’ur- banisme. Vu la différence de prix entre le terrain non construc- tible et constructible, ces réac- tions sont logiques. Les mécon- tents ont d’ailleurs pu écrire leurs doléances dans le cahier de concertation prévu à cet effet. “On a répondu à l’ensemble des observations formulées” , pour- suit Marie-Jo Kaczmar. Bien entendu, la commune n’est pas seule maîtresse à bord dans l’élaboration du P.L.U. qui res- pecte aussi les notifications de dans le périmètre actuel d’ag- glomération sur des zones bien identifiées. Le cœur du village au niveau de l’ancien couvent des Minimes restera dédié à l’installation de bâtiments et d’équipements publics avec l’idée de réserver un espace pour une nouvelle salle polyvalente. Après avoir reçu les observa- tions de la population jusqu’au 2 décembre, le commissaire enquêteur disposera d’un mois pour établir son rapport. “Toutes ses remarques seront ensuite prises en compte avant que le conseil municipal délibère sur l’approbation du P.L.U. en jan- vier ou février prochain” , ajou- te Catherine Rognon. Suite à quoi, le P.L.U. sera rendu exé- cutoire. n F.C. toutes les adminis- trations et opéra- teurs du foncier : D.D.T., chambre d’agriculture, D.R.E.A.L., etc. L’ur- banisation s’en trou- ve donc recentrée

Développement Durable (P.A.D.D.). C’est la clef de voû- te du dossier P.L.U.” , complète l’adjointe à l’urbanisme. Le P.A.D.D. a été adopté en conseil municipal le 14 décembre 2015. La nouvelle politique d’aména- gement qui en découle doit pré- voir des capacités de construc- tion suffisantes assurant aux populations résidentes et futures, des conditions d’habi- tat, de services et de transports répondant à la diversité de ses besoins et de ses ressources. Le choix a été fait de modérer la la part des logements collectifs qu’on sait financièrement plus accessibles. Plus question de s’étaler donc, l’heure est désor- mais à la densification avec au menu du jour réhabilitation du bâti ancien et remplissage des dents creuses. Cette stratégie doit permettre de réduire la consommation du foncier à moins d’1 hectare par an contre 1,7 à 2 hectares par an entre 1990 et 2016. Conséquence : l’espace construc- tible, au nom de l’intérêt géné- ral, subit une sévère cure d’amaigrissement. Ce qui ne va pas sans susciter si ce n’est la colère, du moins l’incompré- hension des propriétaires concer- nés par ces mesures. Un scé- nario qu’on retrouve dans l’en- semble des communes de la ban- croissance démogra- phique à 0,7 % par an, soit une augmentation de 15 habitants par an. Cela induit de construi- re 7 à 8 logements par an jusqu’en 2030 en consolidant également

Construire 7 à 8 logements par an jusqu’en 2030.

V A L D E M O R T E A U

7

Morteau

En bref… l Grande guerre

Les parents de Pergaud se mobilisent pour sauver les emplois Deux contrats aidés n’ont pas été reconduits cet autom- ne à l’école Pergaud de Morteau. Comme ce fut le cas à Villers-le-Lac, les parents lancent une pétition pour sau- ver ce qui peut encore l’être.

La M.J.C. de Villers-le-Lac pré- pare pour le printemps prochain une exposition sur la guerre 14- 18. Elle a réalisé des panneaux à partir de documents icono- graphiques de l’époque tirés du journal “Le Miroir” qui accompagnent des extraits du livre de Maurice Genevoix “Ceux de 14”. Pour mener à bien cet- te exposition, la M.J.C. est à la recherche d’objets de l’époque, de livrets militaires, de photos, de médailles qu’elle souhaite- rait exposer à cette occasion. Grâce au document confié par un habitant, la M.J.C. a notam- ment pu reconstituer le parcours du soldat Louis Jeand’heur, mort au combat en 1918. Rensei- gnements au 03 81 68 13 91. l Frontaliers La Maison transfrontalière euro- péenne organise un atelier et deux conférences à Morteau dans ses locaux du 29, Gran- de rue : “Travailler en Suisse dans le secteur de l’industrie”, mardi 21 novembre de 15h à 17h et “Travailler en Suisse : le secteur du tertiaire”, mardi 28 novembre de 15h à 17h Conférence “Rechercher un emploi après 50 ans”, mercre- di 29 novembre de 16h à 18h. Renseignements au 03 81 39 68 53.

D eux postes d’aides adminis- tratives, ces emplois aidés actuellement cibles du gou- vernement, n’ont pas été recon- duits au sein du groupe scolaire Per- gaud à Morteau. Deux salariés qui se retrouvent demandeurs d’emploi du jour au lendemain. Afin d’alerter les auto- rités académiques, un collectif de parents d’élèves a lancé au début du mois une pétition qui, mi-novembre, avait déjà recueilli près de 90 signatures. Il espé-

saint, les parents d’élèves lancent donc une deuxième étape, en ligne cette fois. “Nous voulons mobiliser un maximum de personnes autour de notre cause” résu- me une maman. Les pétitionnaires, conscients qu’avant l’existence des contrats aidés les direc- teurs d’école faisaient tout le travail seuls, mettent en avant les multiples tâches effectuées par les aides admi- nistratives. “L’aide administrative est aux portes de l’école chaque matin, pour

Les parents d’élèves de Pergaud espèrent recueillir 300 signatures.

tances académiques. “D’ailleurs, comp- tez-vous aussi supprimer dans les années à venir les contrats aidés concernant les enfants de classes U.L.I.S., atteints de handicaps, que l’école primaire Pergaud assure également ? Perpétuer cet accueil essentiel vous semblera-t-il aussi bien- tôt dispensable ?” interrogent-ils. 157 élèves sont pris en charge chaque jour au sein de la seule école primaire Pergaud. L’école aurait envisagé de fai- re appel à des services civiques pour remplacer ces contrats. À ce jour, per- sonne n’avait postulé. Il faut dire qu’à 400 euros par mois et avec la Suisse à deux pas, les candidats au service civique ne devraient pas se bousculer… n

cation avec les partenaires de l’école. C’est elle qui assure quotidiennement la ven- tilation et la distribution des docu- ments internes. L’aide administrative s’occupe également de la bibliothèque, de la salle informatique et de sa main- tenance, de l’accompagnement pédago- giques des sorties scolaires. Elle prend en charge les plannings des uns et des autres, aide à l’organisation des modules de sorties piscine, ainsi que des activités sportives…” énumèrent les pétitionnaires. “Dites-nous qui va se charger de ces tâches, maintenant que ce poste disparaît ? N’en déplaise à la pseudo-logique comptable, sans queue ni tête, dont l’État est friand : les enseignants sont là pour enseigner ! Non pour perdre leur journée à courir de recensements en panne électrique, de rangement des rayonnages de la biblio- thèque en palabres téléphoniques pour le planning des sorties piscine !” aler- tent les requérants à l’attention des ins-

rait en totaliser au moins 300 avant les fêtes. “Ça nous a déjà fait mal au cœur, ainsi qu’à nos enfants, de voir que deux contrats aidés avaient été supprimés. Nous nous battons pour que d’autres ne subissent pas le

accueillir nos enfants depuis l’instauration par l’État du plan Vigipirate. Elle répond aussi quo- tidiennement aux appels des parents et gère les sorties ou arri- vées différées des élèves. Elle recense chaque matin les

“Une circonstance aggravante pour le vol de tabac.”

même sort, notamment ceux qui tra- vaillent en classe U.L.I.S. auprès d’élèves porteurs de handicaps” résume Isabel- le Chatelain au nom de tous les parents d’élèves à l’initiative de cette pétition. Après un premier blocage ponctuel de l’école avant les vacances de la Tous-

absences, dans toutes les classes. Elle prend soin des enfants malades ou bles- sés, ainsi que des urgences affiliées à leur état de santé. C’est aussi elle qui prévient les parents, en cas de nécessité. C’est enco- re sur elle que repose l’envoi de mails, de courriers, etc., concernant la communi-

J.-F.H.

Pour retrouver la pétition : https://www.petitions24.net/eco- le_pergaud_morteau

V A L D E M O R T E A U

8

Cré

niè éalisa ateur de sites I ti

nternet

Petite Pomme, graine de romancière Morteau Petite Pomme, alias Léa Dubois, édite à 25 ans un premier roman plein de fraîcheur où l’héroïne, fantasque, part au Japon à la recherche de ses racines familiales. Une première expérience d’écriture plutôt convaincante.

c vre ot

us

i

sio b d rf is.ob

iU

tablett et martphone t s dina é or abor e e w él Sit .e , eur pour b

L a timidité de ses 25 ans tranche un peu avec la vivacité de sa plume. Léa Dubois se cache encore derrière son petit sur- nom de Petite Pomme. C’est ain- si qu’elle signe son premier

vert le pays. L’ambiance de ce pays m’a beaucoup inspirée pour ce roman” observe Petite Pom- me. Le virus de l’écriture chatouillait depuis longtemps la jeune fem- me. “Quand j’étais petite, j’avais

que si elle faisait un carnet de voyage à notre retour du Japon, il fallait que je fasse un roman. Une demande de contribution sur le site Ulule nous a donné le petit coup de pouce pour concrétiser la création de ce car- net de voyage et l’édition du roman” ajoute Léa. Son amie Poncho qui a créé sa petite maison d’édition aux Écorces (Sombr’Héros éditions) a réalisé (avec talent) la mise en page du roman que Léa aura mis quelques mois à écrire. Tiré une première fois à 133 exem- plaires, le livre a été entière- ment écoulé “en moins d’un mois.” Un deuxième tirage a été commandé. Le livre est notam- ment en vente à la boulangerie La Mie du Val (face au lycée de Morteau) où Léa Dubois tra- vaille en tant que vendeuse. Soulagée et heureuse d’être allée au bout de ce travail d’écritu- re, Léa Dubois (ou plutôt Peti- te Pomme) savoure en même temps la fierté de ses proches qui lui montrent toute leur reconnaissance. La graine d’au- teur est devenue un beau fruit. À découvrir. n J.-F.H. RENDEZ-VOUS AU SOLEIL COUCHANT Par Petite Pomme En vente notamment

ru

ubp@yonhtna -dio lor GyonhtnA T x eed U CAETRO3 M 2550 e e d 1 ru rfe.ssepril 23 7 86 500 5 0

s s noita

bup.www é .f se s re pil is la

s r

e

utr

a’

D

r

- esserpiblu P upe orG

P 83143 e Biressara Bl

0 80 7 9 3 81 6 0.

roman intitulé “Ren- dez-vous au soleil cou- chant”. 220 pages à un rythme bien enlevé, où les situations s’en- chaînent dans un cadre

beaucoup d’imagination. Je commençais des his- toires mais je ne les finis- sais jamais… Et avec mes frères et sœurs, on s’inventait des petits

La première série déjà épuisée.

Morteau Des animations de Noël en or Les commerces de Morteau mettent leurs habits de fête pour la fin de l’année. L’associa- tion Morteau Votre Ville (M.V.V.) met les bouchées doubles pour embellir les fêtes.

exotique qu’est le Japon, un décor qui n’a pas été choisi par hasard par l’auteure et qui sans doute, lui a donné son inspi- ration. “Je suis allé faire un voyage au Japon il y a un an et demi avec une amie. On a vécu dans une famille et bien décou-

mondes à nous… ” Il y a deux ans, Léa s’est mise à écrire quelques nouvelles. Et c’est sous l’impulsion de son amie Poncho qu’elle s’est décidée à se lancer. “Elle a su m’inciter à lutter contre mon manque de confian- ce. Elle m’a poussée en me disant

à la Mie du Val (en face du lycée de Morteau) ou sur le site ponchou.net

Léa Dubois, Petite Pomme pour ses proches, signe un premier roman bien construit autour de la quête d’identité.

Les membres de l’association Morteau Votre Ville plus que jamais motivés pour les fêtes.

L’ association Morteau Votre Ville, présidée par un collège de cinq com- merçantes dynamiques (Daniel- le Roussel-Galle, Béatrice Godard, Sylviane Simon, Syl- viane Bideaux et Laurence Dor- nier), épaulées par un réseau de commerçanst et de bénévoles motivés comme jamais, prépa- re les fêtes. Bien décidée à mon- trer que le commerce de centre- ville est capital, l’association a concocté un programme d’ani- mations plutôt alléchant. D’abord visuel, avec une uni- té dans la décoration des com- merces cette année. “Tous les commerçants participant à l’opé- ration auront à leur disposition des décorations florales aux cou- leurs or, cuivre et champagne. Nous invitons d’ailleurs tous les Mortuaciens, dans tous les quartiers de la ville, à s’en ins- pirer pour décorer leurs fenêtres ou leurs balcons” note Daniel- le Roussel-Galle. Pour les animations d’avant Noël, M.V.V. proposera égale- ment son traditionnel grand jeu, basé sur le concept des enveloppes à 10 tickets, à par- tir du 9 décembre. Un tirage au sort programmé le 28 décembre

permettra de répartir les lots dont la valeur globale atteint les 15 000 euros. “Nous mettons en jeu une Citroën C1, un vélo électrique, deux overboards, 15 bons d’achat de 100 euros, un pass pour un an de cinéma gra- tuit, deux entrées à Europa Park…” énumère la co-prési- dente. La patinoire prendra à nouveau place devant la mairie à partir du 15 décembre (inauguration le 15 décembre à 19 heures avec un saxophoniste). “Elle fonc- tionnera jusqu’au 31 décembre.” Des chalets gourmands propo- sant huîtres, escargots, cham- pagne, gaufres et soupe seront tenus par les associations par- tenaires. Parmi les autres ani- mations, une séance de cinéma gratuite (sur inscription) sera proposée aux enfants le 20 décembre pour découvrir le dernier Disney. M.V.V. se met en quatre pour les fêtes de fin d’année. 90 com- merçants adhèrent désormais à l’association. “On vise les 100” note Danielle Roussel-Galle. n

Julie , atrices Corinne collabor Jean-Paul BULLIARD & ses

,

Sylvie et Cécile

vice pour e ser e équipe à votr Notr crédits... placement, ances, ats d’assur tous vos contr

nPr

o s a nd r

Ag n Gé ér o r

a Ax

Agent général AXA BULLIARD aul Jean-P

12 rue Pasteur - 255

00 Morteau Agence ouverte

du lundi matin au samedi midi.

Agent Général - intermédiaire en opé

ration de banque N° orias 07 013 192

MA 0 F. 0 T.

d@axa.fr agence.bulliar IL. 3 81 67 14 14 3 81 67 02 13

Noël en or à Morteau À partir du 9 décembre

9

V A L D E M O R T E A U

Pôle emploi mode d’emploi Morteau Les élus locaux étaient conviés le 9 novembre à découvrir l’agence mortuacienne. Cette dernière étant soucieuse de renforcer le maillage territorial sur le front de l’emploi local.

“Chaque demandeur d’emploi dispose d’un conseiller référent obliga- toirement acces- sible dans un délai de 48 heures même si on n’attend jamais aussi longtemps”, note Céline Demoly, la directrice de Pôle Emploi Morteau.

contact et de l’échange. L’équi- pe de Morteau est habituée à relever les défis. On doit gérer par exemple la problématique du travail frontalier avec ses conséquences sur l’emploi local” dit-elle. À Pôle emploi, l’heure est à la recherche d’autonomie et à la personnalisation des parcours. Les demandeurs d’emploi peu- vent désormais remplir un cer- tain nombre de formalités et accéder à tout une batterie de services et de conseils en ligne. Des postes informatiques sont à leur disposition à l’entrée de l’agence. Ils peuvent aussi être accompagnés par des agents. “Le demandeur d’emploi dispose de

C eux qui avaient enco- re à l’esprit des inté- rieurs d’agences avec quelques guichets et des cloisons couvertes d’an- nonces à consulter au petit bon- heur la chance en seront pour leurs frais. Place à la digitali- sation et à toutes les fonction- nalités des outils numériques au service de l’emploi et de la formation. D’où l’intérêt de mieux faire connaître le fonc- loppement du chiffre d’affaires” , explique Maxime Descateaux en évoquant les différentes socié- tés gérées par la famille épo- nyme. Intermarché-Morteau qui représente entre 150 et 160 emplois, Intermarché-Maîche entre 75 et 80 emplois, Netto 4 à 5 emplois et la F.N.A.C. entre 12 et 14 emplois. Le dirigeant constate que le sec- teur alimentaire pose les plus grosses difficultés avec des

tionnement de Pôle emploi com- me s’est employé à le faire Céli- ne Demoly, la directrice de l’agence mortuacienne à la tête d’une équipe de 35 salariés dont deux agents en service civique. “On veut établir une dynamique d’échange entre Pôle emploi et les collectivités. En travaillant avec les élus, c’est plus facile de mailler le territoire et d’être au contact avec les employeurs. On souhaite ainsi créer du plages de travail sur six jours et le souci des emplois à temps partiel. Les contraintes du com- merce et de la grande distri- bution. “On s’efforce d’aller vers du temps plein en complétant les postes de travail sur le dri- ve ou d’autres services. On res- te encore dans une gestion d’en- treprise à caractère familiale. Je n’ai pas d’a priori sur les seniors. On a aussi fait le choix de ne pas travailler le dimanche pour fidéliser le personnel même si on sait pertinemment que ce serait rentable sur le plan éco-

compagnement : du simple sui- vi à l’accompagnement global en collaboration avec les ser- vices sociaux. “On fonctionne par exemple avec une psychologue du travail en capacité d’accom- pagner les projets de transition professionnelle les plus impor- tants”, poursuit Céline Demo- ly en regrettant l’absence de structure d’insertion sur Mor- teau. Un autre conseiller en temps partagé sur d’autres d’agences gère l’accompagnement inten- sif des jeunes de - 26 ans. Sur Morteau, cela représente une cinquantaine de jeunes. Ce dis- positif est plutôt efficace avec un taux de retour à l’emploi de 28 % au bout de huit semaines. Enfin, la palette d’accompa- gnement, intègre le Contrat de sécurisation professionnelle dédié aux personnes victimes d’un licenciement économique sur France. “En 2018, on va mettre l’accent sur un public souvent en difficulté pour retrouver du travail : les seniors.” L’agence

Pôle emploi de Morteau dispo- se de quatre conseillers qui gèrent uniquement les relations avec les entreprises. “On a 270 offres en portefeuille, soit une augmentation de 85 % par rap- port à 2016. Cette dynamique traduit bien sûr la reprise de l’économie mais aussi l’efficaci- té du service.” Avec Valdahon, Pôle emploi Mor- teau a largement participé au plan de recrutement induit par l’expansion de l’entreprise S.I.S. Sachant qu’il est pratiquement impossible de trouver des maro- quiniers diplômés, la méthode de recrutement par similitudes a été mise en œuvre. “On recherche des habiletés. Si le test s’avère concluant, la personne se voit proposer des périodes de for- mation. Cette année, même si on a réussi à recruter entre 20 et 30 personnes par mois, on est enco- re en déficit par rapport aux besoins de main-d’œuvre du groupe. Il faudra forcément élar- gir le rayon d’action.” n F.C.

son espace personnel et peut accé- der à l’emploi-store avec des offres et des informations qui lui seront utiles. Tout est enregistré et le conseiller référent à chaque demandeur d’emploi suit son évolution et peut l’aider si besoin. La finalité étant bien sûr le retour à l’emploi.” À titre indicatif, 3 320 retours à l’emploi étaient comp- tabilisés à fin août 2017 sur l’agence de Morteau. Tout demandeur d’emploi sou- haite toucher ses droits en temps et en heure. Deux conseillères s’occupent en permanence des questions d’indemnisation. “Tout est mis en œuvre pour qu’il n’y ait pas de rupture de paiement suite à un licenciement” , insis- te la directrice. Chaque deman- deur d’emploi est toujours un cas particulier, aussi il impor- te de tendre vers la personna- lisation en adaptant l’accom- pagnement suivant différents paramètres comme la maîtrise des outils informatiques, la situa- tion sociale. Pôle emploi pro- pose donc plusieurs modes d’ac-

Intermarché partenaire de Pôle emploi “O n a des soucis de recrutement pour accompagner le déve-

Maxime Descateaux, directeur d’Intermarché Morteau.

nomique.” Pour certains profils en souf- france comme les métiers de bouche, l’enseigne investit beau- coup dans la formation. n

1, 2, 3, 4 chambres : nous sommes carrément fous de joie. Famille C. Guyans-Vennes

Ses grandes baies vitrées nous font complètement craquer. Famille L. Charquemont

Faire-part de naissances Nous avons le plaisir de vous présenter nos dernières créations

Depuis le 14 août, elle illumine nos jours et remplit notre vie de gaité. Famille T. Vennes

Elle était tant attendue. C’est un doux bonheur qui ne cesse de grandir. Famille M. Villers-Le-Lac

V A L D E M O R T E A U

12

La saison de ski peut démarrer Morteau Après une saison dernière peu enneigée, les domaines skiables du Val de Morteau sont prêts. Pas d’évolution du prix des forfaits de descente cette année.

L es sites de ski alpin et de fond du Val de Mor- teau sont déjà dans les starting-blocks. En cas de chutes de neige importantes, les sites du Chauffaud, du Gar-

dot, du Meix Musy et de la Bonade, pourraient ouvrir rapi- dement après la mise en bouche observée le 14 novembre et les 20 cm de neige tombés sur le massif jurassien. Pour être cer-

tain des ouvertures, l’informa- tion sera communiquée sur le répondeur téléphonique Allô Neige (09 800 863 49) ou sur le site Internet de la Ville de Mor- teau qui possède une webcam.

“Il faut au minimum 40 cm de neige pour ouvrir en alpin” indique la communauté de com- munes qui gère les sites. Envi- ron 25 saisonniers sont employés au plus fort de l’hiver. La saison dernière, 31 jours d’ou- verture pour le ski de descente ont été comptabilisés. Ce fut une petite année comparée aux 65 jours d’ouverture en 2014- 2015 (178 594 euros de recettes) pour 78 992 euros l’an dernier. Peu d’évolution en matière d’offre de ski alpin pour les sites du Chauffaud, du Gardot, du Meix Musy et de la Bonade. Les clients sont avant tout des locaux qui préfèrent le ski à la demi-journée. Concernant les prix, ils n’augmentent pas. Une journée adulte en alpin coûte 16 euros, enfant 11 euros (12,50 euros et 7,50 euros la demi-journée). “Nous avons des

Un espace ludique nordique a été aménagé à Gardot (gratuit - aller chercher un ticket), coor- donné par l’association Espace Nordique Jurassien. Les skieurs, enfants ou adultes, ont ici un espace d’initia- tion gratuit. Les tarifs du ski de fond n’évoluent pas non plus. La pratique de la raquette

demeure gratuite alors qu’elle ne l’est plus à Métabief ou dans d’autres secteurs du massif juras- sien. “Nous demandons juste aux utilisateurs de raquettes de ne pas marcher sur les pistes afin de ne pas les détériorer.” La véritable nouveauté en matiè- re de neige arrivera l’hiver pro- chain avec la livraison du bâti- ment à Gardot. n E.Ch.

offres intéressantes com- me le forfait 7 jours consécutifs ou non pour 50 euros pour les enfants et 70 euros pour les adultes. La saison

La pratique de la raquette

demeure gratuite.

jeune est à 70 euros et 130 euros pour les adultes” indique la C.C.V.M.

En attendant le nouveau bâtiment d’accueil, le Gardot demeure l’un des points d’entrée majeurs pour le ski de fond.

Les Fins Les élèves de la M.F.R. planteront des haies pour améliorer la qualité de l’eau

Ce secteur de plantation n’a pas été choisi au hasard : situé sur le bassin-versant de la Loue, la surface en culture est impor- tante, et on observe un phé- nomène marqué de simplifi- cation des paysages. En quoi les arbres influent-ils sur la qualité des cours d’eau ? “Les haies ont des rôles béné- fiques multiples car la présen- ce de végétation limite le lessi- vage et leur système racinaire capte les intrants agricoles. On parle ainsi de “zones tampons” qui ont un rôle de filtration” indique Mickaël Mairot, tech- nicien à la F.D.C. du Doubs. Les haies, une fois plus grandes, favorisent une biodiversité spé- cifique en créant des zones refuges à la fois pour la faune et la flore. Bien sûr, elles gênent les exploitants parce qu’elles nécessitent des entretiens régu- liers. “C’est vrai, concèdent les porteurs du projet. Mais elles offrent des avantages certains sur la production agricole puisque les haies brise-vent empêchent la “verse” des cul- tures (tiges des végétaux qui se cassent sous la puissance du vent). Elles sont aussi bénéfiques pour lutter contre l’invasion des campagnols.” Le monde agricole a compris l’opportunité des haies. L’opé- ration est gratuite. Avis aux amateurs… n

Pilotée par la fédération des chasseurs du Doubs, l’opé- ration - d’envergure - prévoit de réaliser la plantation de 20 000 arbres sur le secteur d’Amancey d’ici 2020.

V endredi 30 novembre, sur le terrain du G.A.E.C. du Rocheret à Déservillers, les pre- mières haies champêtres sor- tiront de terre en bordure des champs exploités par Florian Studer. Comme un juste retour à la nature, les arbustes vont prendre racine dans des espaces où ils ont été arrachés pour per- mettre à l’agriculture de s’étendre. “Planter des haies ne veut pas dire revenir en arrière en matière d’exploitation agri- cole” tient à préciser la fédé- ration des chasseurs du Doubs

qui pilote cette initiative vou- lue par le Syndicat Mixte de la Loue. Pas moins de 20 000 arbres seront plantés à Aman- cey, Bolandoz, Chantrans, Silley- Amancey, Flagey, Déservillers, Fertans, d’ici trois ans. Les élèves de la M.F.R. des Fins sont engagés dans le projet. Ils renouvelleront l’opération le 5 décembre lors d’un autre chan- tier de plantation qui se dérou- lera sur l’exploitation du G.A.E.C. Martin à Chantrans. L’opération est financée par l’Agence de l’Eau Rhône-Médi- terranée-Corse (A.E.R.M.C.).

Des élèves de la M.F.R. des Fins vont planter des haies dans le cadre d’un projet mené sur le plateau d’Amancey.

V A L D E M O R T E A U

13

Environnement

En bref…

Parc naturel régional : “Il fallait se dire les choses” Prévu pour 2020 (si tout va bien), le Parc naturel régional du Doubs horloger a subi la critique des agriculteurs, inquiets de voir de nouvelles normes s’imposer. Craintes fondées ?

l Racontotte Le nouveau numéro de la Racontotte, revue nature et traditions comtoises, est sorti. Au sommaire notam- ment une étude sur la vie passionnante d’Antoine Lumière (le père des deux célèbres frères), un Com- tois illustre à découvrir. À lire aussi un grand débat sur le thème “Notre civili- sation est-elle sauvable ?”, ou encore un sujet sur les Suédois qui ravageaient le Risoux. Le numéro 107, 5 euros en kiosque. l Livre Le livre “Cueillir la beau- té” de l’auteur Jean-Philip- pe Chavey est paru aux édi- tions Mon Village, installées au Bréseux. l Photos Un beau livre illustré de pho- tos souvent étonnantes, signé Fabien Gréban : “Hori- zons sauvages”, aux édi- tions du Belvédère. Le pho- tographe animalier nous emmène à la rencontre de la vie sauvage dans les forêts, montagnes et prai- ries comtoises. L’auteur nous livre sa vision de la nature, où silhouettes et couleurs s’entremêlent.

V oilà le terrain déminé, pour ne pas dire labouré. Début octobre, une réunion “animée” a opposé une partie du monde agricole et les porteurs du projet du Parc naturel régional du Doubs horloger. Point d’achop- pement : de nouvelles normes à respec- ter par les agriculteurs une fois le Parc officialisé. Est-ce le cas ? “Non, le Parc n’a pas de pouvoir de police et il n’a aucu- ne possibilité de rajouter des normes” indique un représentant du “futur” parc. Alors pourquoi le monde agricole s’est-

Le Parc naturel régional doit protéger et valoriser le territoire. La charte est en cours d’élaboration.

il piqué aussi vite que la fourche d’un trac- teur traverse une bal- le de regain ? “Parce qu’ils étaient peu pré- sents aux dernières réunions…, indique

“La concertation est bonne conseillère.”

un interlocuteur. Il y a eu des élections l’an dernier, donc certains découvraient le dossier.” Maire de Montlebon, conseiller commu- nautaire et surtout agricultrice, Cathe- rine Rognon était présente. Elle livre son analyse : “Je pense que des personnes - parmi le monde agricole - ont interprété la charte et ont pensé que le Parc allait remettre une couche de normes. Finale- ment, des explications ont pu être don-

citoyens connaissent les contours d’un parc dont l’objectif est de protéger et valo- riser l’environnement, l’industrie, les savoir-faire, l’habitat (notamment). Celui du Pays horloger comprendra 95 com- munes pour 51 800 habitants environ. Les détracteurs s’interrogent : Pour- quoi un Parc alors qu’il n’y a plus rien à protéger, notamment en matière d’en- vironnement ? “Nous sommes loin d’avoir tout perdu, répond Yannick Nancy. Le

nées : la concertation est bonne conseillè- re. Et rien n’est figé.” Yannick Nancy au Pays horloger confir- me : “Il fallait se dire les choses. On prend le risque de réunions houleuses mais il faut déminer tout cela en amont pour évi- ter que tout ne coince définitivement. Nous avons pu remettre les choses à plat et réex- pliquer. La même chose va se dérouler dans quelques jours avec les forestiers.” Des explications, il en faudra. Car peu de

Parc est censé couvrir et protéger un patri- moine naturel, culturel et humain. C’est une structure qui gère les équilibres. On ne va pas arrêter aux gens de faire mais il faut essayer de faire mieux.” Des motards, aux chasseurs, pêcheurs, forestiers, indus- triels…, tout le monde a son mot à dire avant l’établissement de la charte. Car une fois éditée, il sera difficile de revenir en arrière. n E.Ch.

14

V A L D E M O R T E A U

Le beurre et… l’argent du beurre Consommation Autrefois décrié, le beurre revient en grâce dans notre alimentation occidentale. Il est dans le même temps de plus en plus consommé dans des pays du monde jusqu’ici absent de ce marché. Offre, demande, prix… Les syndicats agricoles montent au créneau sur une pénurie qui cacherait autre chose.

D epuis des semaines, la pénurie de beurre défraie la chronique et suscite bien des interrogations… Aura-t-on du beurre pour préparer les bonnes recettes des fêtes de fin d’an- née ? Pourra-t-on encore beur- rer les tartines de nos enfants ou faudra-t-il se rabattre sur la margarine ? Et finalement, ce beurre tant décrié par les nutri- tionnistes à longueur de livres

et tribunes ces dernières années ? À en croire l’émoi sus- cité par la pénurie actuelle et les commentaires des uns et des autres, on se dit que finalement, cet aliment de base est néces- saire pourvu qu’il soit consom- mé comme d’autres avec modé- ration. Alors, dans ce Haut- Doubs où l’herbe est si verte offrant aux montbéliardes une nourriture abondante et de qua- lité pour produire un lait riche

en matières grasses, pourrait- on devoir se passer de notre beurre quotidien ? Pour Philip- pe Monnet et Alex Sontag, res- pectivement présidents dépar- temental et régional de la fédé- ration des syndicats agricoles (F.D.S.E.A. et F.R.S.E.A.), la réponse est oui. “Il faut déjà faire comprendre au grand public qu’on ne peut pas affecter une part de la pro- duction de lait à la fabrication

La F.N.S.E.A. a lancé une campagne d’information dénonçant l’attitude de la grande distribution dans cette crise du beurre.

la demande. En économie, le résultat est mécanique : les prix augmentent. Dans les rayons

té à la répercuter aussitôt” pour- suivent les deux syndicalistes qui réclament un système de régulation “afin que les agri- culteurs soient rémunérés de façon juste.” Car dans le même temps, à l’exportation, le beur- re est mieux vendu donc il part sur d’autres étals, créant chez les consommateurs d’ici une peur du manque qui les pousse à fai- re des stocks et donc à renfor- cer la pénurie… n D.A.

de beurre. Il résulte en fait de la transformation de la matière grasse du lait, donc sur 10 litres

certes mais aussi bien sûr au cœur des cir- cuits de distribution… “On est passé d’un prix à la tonne de 2 500 à 7 000 euros. Or, les grandes surfaces refu- sent de payer le beur-

de lait par exemple, une infime partie peut être utilisée pour pro- duire du beurre” sou- lignent les deux res- ponsables qui analy- sent ensuite l’aug- mentation réelle de la

“Le prix à la tonne est passé de 2 500 à 7 000 euros.”

demande au niveau mondial : “En effet, la consommation a for- tement augmenté dans les pays émergents avec 50 000 tonnes supplémentaires nécessaires alors que la production n’a augmen- té que de 7 000 tonnes.” Ajoutez à cela, la substitution du beur- re à la très controversée huile de palme dans de nombreuses recettes, et voilà comment l’offre se retrouve très en dessous de

re à sa juste valeur alors que si on avait dû faire face à une baisse, elles n’auraient pas hési-

On trouve plus facile- ment du beurre dans les petits commerces qu’en grande surface… Étonnant.

Le beurre en quelques chiffres 8 kg par an et par habitant : c’est la consommation moyenne en France, la plus importante au monde 22 kg de lait : c’est la quantité nécessaire

pour fabriquer 1 kg de beurre 19 % c’est l’augmentation prévue de la demande mondiale d’ici 2026

á

&

ſ

ſ

ſ

3

ƀ

Y

Y

ſ

B

ŵ Y

U UU

ſ

Ŷ

Aux

Jar

dins Com

tois

4 ſ Ƃ ß choix d d No ſ B e

ël e

4 bis rue des P és Mouchets 255 r

00 LES FINS -

él. T 0

7 46 64 3 81 6

din - Dé Jar

erie - Plant t tion - Fleuris aorc

épinièr érieur - P xte es d’

e - Animalerie

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online