Journal C'est à dire 237 - Novembre 2017

4

V A L D E M O R T E A U

Une famille syrienne bientôt accueillie dans le Val de Morteau Humanitaire Actuellement dans un camp de réfugiés au Liban, le jeune couple et leur enfant en bas âge doit arriver fin novembre dans le Haut-Doubs où ils seront pris en charge et accompagnés par un collectif local créé dans le cadre du projet “Couloirs humanitaires”.

L a bonne nouvelle est tom- bée le 8 novembre. Il s’agit d’un jeune couple d’une vingtaine d’années avec leur enfant âgé de quelques mois. De quoi réjouir le collectif, une ving- taine de membres supportée par de nombreux sympathisants, qui se mobilise depuis plusieurs années “autour de l’envie d’ac- cueillir des réfugiés ”, explique Monique Simonin, adhérente au

collectif et qui rappelle l’enga- gement de la France pris en sep- tembre 2015 avec l’objectif de recevoir 20 000 migrants. Le collectif mortuacien organi- se déjà régulièrement des accueils conviviaux de migrants installés à Besançon qui vien- nent se mettre au vert le temps d’un week-end dans le Haut- Doubs. Il a soutenu la famille kosovare qui a vécu trois ans

Le collectif “Associations

Accueil Réfugiés Val de Morteau” finalise les préparatifs avant l’arrivée de la jeune famille syrienne

Le dispositif “Couloirs humanitaires” Ce dispositif s’appuie sur un protocole signé le 14 mars dernier à l’Élysée entre les ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères d’un côté, et Sant’Egidio, les Églises catholiques et protestantes, la Fédération de l’entraide protestante et le Secours Catholique de l’autre. Il prévoit dans les 18 mois la délivrance de 500 visas humanitaires pour des réfugiés syriens ou irakiens par- ticulièrement vulnérables au Liban, dont l’identification aura été effectuée principalement par les équipes de Sant’Egidio sur place. Il appartient ensuite aux cinq organisations de les accueillir et les accompagner en France dans de bonnes conditions d’in- tégration. Arrivés en France de façon régulière, les exilés doivent enta- mer les démarches de demande d’asile en vue de l’obtention d’une protection internationale. Chaque famille est alors accom- pagnée par un groupe de bénévoles appelé collectif. n

prévue fin novembre.

aux Gras avant d’être reconduite à la frontière en septembre 2016. “On dispense aussi des cours de français à de jeunes mineurs d’origine africaine aujourd’hui en famille d’accueil et scolarisés à la M.F.R. des Fins.” Au printemps dernier, le collec- tif apprend l’existence du pro- jet “Couloirs humanitaires”. “On est alors entré en contact avec la Pastorale des migrants qui nous a fait une proposition. On a répondu favorablement” , com- plète Christine Roule, la prési- dente du collectif constitué en association depuis le 4 novembre.

Simple question de reconnais- sance juridique. La prise en charge implique bien sûr de trouver un logement. La solution est venue d’un privé qui a accepté de prêter un appar- tement sur les hauts du Val de

Secours Catholique. “Pour l’ins- tant, il y a trois collectifs dans le Haut-Doubs. Une famille syrienne est déjà prise en char- ge sur Valdahon et deux autres le seront donc à peu près en même temps sur Ornans et Mor-

de langue arabe. Il y aura un gros travail d’assimilation du français” , souligne Christine Roule. Pour la nourriture, les vêtements, le collectif fonction- ne en partenariat avec les Res- tos du cœur, la Croix rouge, Emmaüs… L’arrivée de réfugiés syriens dans le Haut-Doubs com- me ailleurs suscite aussi des réticences souvent infondées. Pour casser ces préjugés, le col- lectif avait organisé en octobre dernier un spectacle théâtral axé sur la différence et la crain- te de l’étranger. n F.C.

Morteau. “Ce projet a sus- cité un bel élan de soli- darité et on reçoit toutes sortes d’aides financières et matérielles de la part

teau. Le Secours Catho- lique coordonne, forme et apporte un appui logis- tique au dispositif”, note Michaël Muller.

Un bel élan de solidarité.

L’accompagnement du collectif s’effectue dans un cadre digne et stable afin de favoriser et d’en- courager l’autonomie des per- sonnes exilées. “La famille est

des associations humanitaires locales et de la paroisse” , pour- suit Marie-Jo Kaczmar, secré- taire de l’association, sans oublier de mentionner le concours du

-10

-15

tion, r éaCr

a épar

25500 MOR eur tas 3 rue P

U TEA

€ -20 ALOGUE T MONTRES DU CA DE RÉDUCTION SUR LES

3 81 6 0

3 7 06 5

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online