Journal C'est à dire 237 - Novembre 2017

É C O N O M I E

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Dylan Thillon, profession ramoneur Noël-Cerneux L’automne et le froid nous ont tous amenés à remettre en service poêles, cheminées et chaudières pour chauf- fer les logements. Des appareils relancés après plusieurs mois en sommeil qui, prudence oblige, nécessitent un entretien régulier. Les conduits d’évacuation des fumées aussi. Et ça, c’est le travail du ramoneur.

En bref…

l Football Hasard du tirage au sort de la Coupe de France, c’est un derby inédit qui attend le F.C. Morteau-Montlebon samedi 2 décembre avec la réception du C.A. Pontarlier (20 h 30). Pour la première fois de son histoire, le F.C. Morteau Mont- lebon (Régionale 1) accède au 8 ème tour de la Coupe de France de football. Deux divi- sions séparent les deux clubs. Le vainqueur accédera aux 32 èmes de finale et peut espé- rer recevoir une équipe de Ligue 1. l Concert The rain club vous invite à son concert anniversaire au Théâtre de Morteau samedi 25 novembre à 20 h 30. Le jeu de guitare bluffant de Jef Bossard et la voix envoûtan- te de sa fille Juliette vont vous faire frissonner… Accès gra- tuit, sans réservation. l Exposition L’exposition “La marine de guerre, 1914-1918” concoc- tée par Bernard Lambert est à découvrir jusqu’à la fin du mois de novembre à la média- thèque de Morteau. Elle pré- sente des archives photo- graphiques inédites.

L’ image typique du ramoneur sortant la tenue et la figure tota- lement noircies de la cheminée est bien loin de la réa- lité d’un métier souvent mécon- nu. “Le métier a beaucoup évo- lué” comme le confie Dylan Thil- lon. Installé à Noël-Cerneux, le jeune artisan de 23 ans repré-

sente la troisième génération de ramoneurs de la famille, connue et reconnue dans le Haut-Doubs depuis près d’un siècle. “Mon grand-père Louis a dû à son époque entrer dans les chemi- nées mais déjà à l’époque de mon père Hervé, ce n’était plus pareil et la profession continue à évo- luer même si aujourd’hui enco-

Ce que dit la loi Tous les professionnels vous le diront, il est “recommandé” de ramo- ner une à deux fois par an. Pas une obligation donc, à ceci près que les contrats d’assurance peuvent receler des surprises à anticiper. Car s’il n’est pas possible pour votre compagnie de s’opposer à une indemnisation en cas d’incendie accidentel, on trou- ve parfois dans les contrats ce type de conditions : “Pour tout dom- mage ou aggravation d’un dommage résultant du non-respect de ces prescriptions (N.D.L.R. : en l’espèce le ramonage), il resterait à votre charge une part des dommages égale à 50 % de l’indem- nité due.” Autrement dit, faute de l’intervention certifiée d’un pro- fessionnel, vous pourriez n’être qu’à moitié remboursés. Il est donc conseillé de bien lire votre contrat dans ses moindres lignes… n

Dylan représente la troisième génération de ramoneurs dans la famille Thillon.

re il ne faut pas avoir peur de se salir quand on est ramoneur” explique le jeune homme passé

“Il est nécessaire de ramoner tous les types de cheminées et ce quel que soit le type de combustible

toyer régulièrement.” Pour intervenir, son outil prin- cipal reste le célèbre hérisson qu’il descend avec sa corde les- tée d’un poids. “Je dispose aus- si d’une machine rotative qui permet d’éliminer le bistre tout au long du conduit” précise Dylan Thillon qui multiplie les interventions ces dernières semaines : “Ce serait bien que les gens anticipent dès la fin de l’été” précise-t-il en souriant. n D.A.

par une école spécialisée d’Annecy pour y obtenir un C.A.P. afin de pouvoir exercer. “Tout jeune déjà, j’accompagnais mon papa

choisi, bois, fioul ou gaz” précise ce profes- sionnel qui ajoute que les conduits en inox des poêles à granulés sont

Là où il y a de la fumée…

eux aussi concernés, contrai- rement à une idée reçue. “À par- tir du moment où de la suie se forme et risque d’obstruer l’éva- cuation des fumées, il y a un risque, donc une nécessité de net-

sur ses chantiers donc ça m’a paru logique de prendre la sui- te.” C’est aujourd’hui chose fai- te et même si certains sont par- fois étonnés, lui est passionné par ce métier qu’il a choisi.

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