Journal C'est à dire 237 - Novembre 2017

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V A L D E M O R T E A U

Le beurre et… l’argent du beurre Consommation Autrefois décrié, le beurre revient en grâce dans notre alimentation occidentale. Il est dans le même temps de plus en plus consommé dans des pays du monde jusqu’ici absent de ce marché. Offre, demande, prix… Les syndicats agricoles montent au créneau sur une pénurie qui cacherait autre chose.

D epuis des semaines, la pénurie de beurre défraie la chronique et suscite bien des interrogations… Aura-t-on du beurre pour préparer les bonnes recettes des fêtes de fin d’an- née ? Pourra-t-on encore beur- rer les tartines de nos enfants ou faudra-t-il se rabattre sur la margarine ? Et finalement, ce beurre tant décrié par les nutri- tionnistes à longueur de livres

et tribunes ces dernières années ? À en croire l’émoi sus- cité par la pénurie actuelle et les commentaires des uns et des autres, on se dit que finalement, cet aliment de base est néces- saire pourvu qu’il soit consom- mé comme d’autres avec modé- ration. Alors, dans ce Haut- Doubs où l’herbe est si verte offrant aux montbéliardes une nourriture abondante et de qua- lité pour produire un lait riche

en matières grasses, pourrait- on devoir se passer de notre beurre quotidien ? Pour Philip- pe Monnet et Alex Sontag, res- pectivement présidents dépar- temental et régional de la fédé- ration des syndicats agricoles (F.D.S.E.A. et F.R.S.E.A.), la réponse est oui. “Il faut déjà faire comprendre au grand public qu’on ne peut pas affecter une part de la pro- duction de lait à la fabrication

La F.N.S.E.A. a lancé une campagne d’information dénonçant l’attitude de la grande distribution dans cette crise du beurre.

la demande. En économie, le résultat est mécanique : les prix augmentent. Dans les rayons

té à la répercuter aussitôt” pour- suivent les deux syndicalistes qui réclament un système de régulation “afin que les agri- culteurs soient rémunérés de façon juste.” Car dans le même temps, à l’exportation, le beur- re est mieux vendu donc il part sur d’autres étals, créant chez les consommateurs d’ici une peur du manque qui les pousse à fai- re des stocks et donc à renfor- cer la pénurie… n D.A.

de beurre. Il résulte en fait de la transformation de la matière grasse du lait, donc sur 10 litres

certes mais aussi bien sûr au cœur des cir- cuits de distribution… “On est passé d’un prix à la tonne de 2 500 à 7 000 euros. Or, les grandes surfaces refu- sent de payer le beur-

de lait par exemple, une infime partie peut être utilisée pour pro- duire du beurre” sou- lignent les deux res- ponsables qui analy- sent ensuite l’aug- mentation réelle de la

“Le prix à la tonne est passé de 2 500 à 7 000 euros.”

demande au niveau mondial : “En effet, la consommation a for- tement augmenté dans les pays émergents avec 50 000 tonnes supplémentaires nécessaires alors que la production n’a augmen- té que de 7 000 tonnes.” Ajoutez à cela, la substitution du beur- re à la très controversée huile de palme dans de nombreuses recettes, et voilà comment l’offre se retrouve très en dessous de

re à sa juste valeur alors que si on avait dû faire face à une baisse, elles n’auraient pas hési-

On trouve plus facile- ment du beurre dans les petits commerces qu’en grande surface… Étonnant.

Le beurre en quelques chiffres 8 kg par an et par habitant : c’est la consommation moyenne en France, la plus importante au monde 22 kg de lait : c’est la quantité nécessaire

pour fabriquer 1 kg de beurre 19 % c’est l’augmentation prévue de la demande mondiale d’ici 2026

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