Journal C'est à dire 237 - Novembre 2017

M O N T B E N O Î T E T L E S A U G E A I S

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Ici, on capte enfin la 3G Télécommunications Les habitants d’Arc-sous-Cicon, de Longemaison et de La Chaux-de-Gilley bénéficient d’une cou- verture en téléphonie mobile grâce à l’installa- tion d’un site multi-opérateurs au Crêt Mon- niot. Il reste encore 21 communes dans le Doubs non encore couvertes par la 3G. Encore 21 communes non couvertes dans le Doubs

“Sur les 21 communes du non cou- vertes, 18 sont en attente du finance- ment pour la construc-

tion du pylône”, observe Michel Combot.

E n deux mois, Arc-sous- Cicon s’est retrouvé éli- gible à la fibre numé- rique puis à la 3Gmobi- le. “C’est une révolution pour nous. On arrive maintenant à avoir en moyenne 10 Mb/s en Internet fixe. Le monde rural a besoin de ces nouvelles technologies” , apprécie Gilbert Billot, le maire d’Arc-sous-Cicon qui inaugurait le 10 novembre dernier l’arrivée

Sur les 21 dernières communes à couvrir, 3 n’ont pas encore de pylône malgré les relances des opérateurs et 18 ont rejoint le programme récemment et seront desservies une fois le pylône construit par les collectivités locales. Toutefois, ces 18 qui ont rejoint le programme en 2017 attendent encore le financement de l’État avant de pouvoir démar- rer les travaux. Les 18 communes dans l’atten- te du financement de l’État : Échevannes, Guyans-Vennes, Le Mémont, Saint-Julien-lès- Montbéliard, Arc-sous-Monte- not, Bournois, Les Terres-de- Chaux, Froidevaux, Geney, Mon- técheroux, Rang, Reculfoz, Rosu- reux, Soulce-Cernay, Sourans, Vaucluse, Flagey, Fontaine-lès- Clerval. Les 3 communes financées mais en situation de blocage : Villers- sous-Montrond, Abbenans, Cusance.

de la 3G. Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme “Zones blanches - centres bourgs” initié en 2003 qui vise à apporter les services de téléphonie mobile par tous les opérateurs dans les zones rurales. Ce programme a ensuite été éten- du à l’Internet mobile. En mai dernier, 3 855 communes françaises étaient encore en zone blanche, soit 1 % de la popula-

tion mais plus de 7 % du terri- toire national. Une surface équi- valente à celle des Pays-Bas. “Aujourd’hui, 3 291 communes ont accès à l’Internet mobile dont 1 257 sont situées en zone de montagne. Il y a eu une forte accélération en 2017” , indique Michel Combot, le directeur général de la Fédération Fran- çaise des Télécoms (F.F.T.). Dans le Doubs, sur les 87 com- munes inscrites au programme couverture des zones blanches, 66 disposent déjà d’un pylône à l’instar d’Arc-sous-Cicon. Elles bénéficient donc de l’Internet mobile de manière mutualisée au 30 septembre. Qu’en est-il des 21 communes non cou- vertes ? Pour les 18 communes qui ont rejoint le programme “Zones Blanches - centres bourgs” en mai 2017, l’enjeu est aujourd’hui la construction du pylône. “L’installation de la struc- ture métallique, de la dalle en béton sous-jacente et du raccor-

stand-by , le problème n’est plus d’ordre financier. “On a repris le dialogue avec Cusance mais pour Villers-sous-Montrond et Abbenans, on est confronté soit à une réticence soit à un bloca- ge administratif.” Le président de la F.F.T. compte sur le sou- tien des autorités politiques locales comme Christine Bou- quin, la présidente du Conseil départemental, ou Annie Gene- vard, la députée également secrétaire générale de l’asso- ciation nationale des élus de montagne pour faire pression. L’une comme l’autre ont confir- mé leur mobilisation. “La pré- sidente que je suis ne lâchera rien sur le numérique” , confir- me Christine Bouquin. Même son de cloche de la part d’Annie Genevard en indiquant que l’In- ternet mobile correspond aus- si à un enjeu de sécurisation sur le Haut-Doubs vis-à-vis des secours. n F.C.

dement revient à la charge des collectivités et de l’État. Les opé- rateurs financent l’antenne et les équipements associés. Sauf que l’État contrairement à ses engagements n’a pas encore apporté sa quote-part. Laquelle varie de 50 % à 80 % par pylô- ne dont le coût moyen avoisine 100 000 euros” , poursuit le direc- teur général de la F.F.T. Il reste donc 18 pylônes à finan- cer dans le Doubs, soit 1,8 mil- lion d’euros dont 50 % de finan- cement public. “L’État aurait dû contractualiser en mai. Il a donc six mois de retard. On sait que cela aboutira d’une manière ou d’une autre. La Fédération a entamé des discussions avec le gouvernement. Rien n’est enco- re acquis mais on a le sentiment que l’État accepterait volontiers de laisser aux opérateurs le soin de compléter le financement en sachant que cela concerne 273 communes à l’échelle nationa- le.” Pour les trois communes en

Élus locaux et opérateurs ont officialisé le lancement de la 3G le 10 novembre.

Avec le ski, les Arquillons déjà à fond Arc-sous-Cicon Le site nordique préféré des Bisontins est prêt pour l’hi- ver. Gérés par l’association Accueil et Tourisme, les 45 km de pistes de fond font toujours plus d’adeptes.

D ans le local d’accueil situé à l’entrée d’Arc- sous-Cicon à 790mètres d’altitude, l’odeur du fart est à peine perceptible. Par- faitement rangées selon les tailles, les 350 paires de ski sont parées pour prendre l’air. Dès que l’en- neigement sera suffisant, les lattes louées conduiront les skieurs et touristes sur les pistes du Crêt- Monniot (1 140m) gérées et entre- tenues par les bénévoles de l’as- sociationAccueil etTourisme d’Arc- sous-Cicon. “Il nous est arrivé, cer- tains dimanches, de louer toutes les paires avec jusqu’à deux rota- tions par jour, soit près de 700 pas- sages” indique Benoît Viennet, le vice-président.

Mikaël Brutillot, Benoît Viennet et Clémence Chognard, de l’association Accueil et Tourisme d’Arc-sous-Cicon.

Depuis plusieurs années, le site nordique est devenu une réfé- rence. Si l’enneigement est par- fois plus aléatoire que dans les hautes combes du Jura, sa posi- tion centrale en fait un lieu prisé des Bisontins et du pla- teau. “Beaucoup vont préférer skier ici plu- tôt que de passer une heure dans le bouchon de Pontarlier” remarque Mikaël Brutillot, le pré- sident, entouré de Clémence Cho- gnard, vice-présidente. Le conseil d’administration peut compter sur de nombreux béné- voles (une quarantaine au cœur de la saison) et d’autres asso- ciations du village qui assurent

le fonctionnement du site. L’ami- cale des pompiers, le foot, lesmini- arquillons, le club cyclo, prêtent main-forte à la location du maté- riel ou à la vente de forfaits, sans quoi l’ouverture tous les jours

années, 20 000 euros en 2014, 23 000 en 2013” calcule le prési- dent. Et les traites du dameur de 200 C.V., quasi neuf, seront payées d’ici quelques mois. “L’an dernier, on doit être un des rares sites à avoir fait du bénéfice” poursuit un bénévole.Tous n’attendent plus que les flocons pour aller parcourir les paysages d’Arc-sous-Cicon, La Chaux, Aubonne, Bugny. Pistes verte, bleue, rouge ou noire, vous attendent (8 euros location de ska- ting en demi-journée et redevance de 5 euros pour les adultes). n

durant la pleine saison serait compliquée. En contrepartie, 20 % des recettes leur sont rever- sées. Mais avant tout, le ski àArc est une fierté : cel-

53 000 euros investis en matériel en 4 ans.

le de faire vivre le village ! Le bar- restaurant du village en profite. Ses lettres de noblesse, Arc les a gagnées en investissant dans du matériel dernier cri : “On a investi en skis et chaussures pour 10 000 euros les deux dernières

E.Ch.

Répondeur neige : 03 81 69 94 84

De magnifiques paysages au sommet du Crêt-Monniot.

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