Journal C'est à dire 237 - Novembre 2017

V A L D E M O R T E A U

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Environnement

En bref…

Parc naturel régional : “Il fallait se dire les choses” Prévu pour 2020 (si tout va bien), le Parc naturel régional du Doubs horloger a subi la critique des agriculteurs, inquiets de voir de nouvelles normes s’imposer. Craintes fondées ?

l Racontotte Le nouveau numéro de la Racontotte, revue nature et traditions comtoises, est sorti. Au sommaire notam- ment une étude sur la vie passionnante d’Antoine Lumière (le père des deux célèbres frères), un Com- tois illustre à découvrir. À lire aussi un grand débat sur le thème “Notre civili- sation est-elle sauvable ?”, ou encore un sujet sur les Suédois qui ravageaient le Risoux. Le numéro 107, 5 euros en kiosque. l Livre Le livre “Cueillir la beau- té” de l’auteur Jean-Philip- pe Chavey est paru aux édi- tions Mon Village, installées au Bréseux. l Photos Un beau livre illustré de pho- tos souvent étonnantes, signé Fabien Gréban : “Hori- zons sauvages”, aux édi- tions du Belvédère. Le pho- tographe animalier nous emmène à la rencontre de la vie sauvage dans les forêts, montagnes et prai- ries comtoises. L’auteur nous livre sa vision de la nature, où silhouettes et couleurs s’entremêlent.

V oilà le terrain déminé, pour ne pas dire labouré. Début octobre, une réunion “animée” a opposé une partie du monde agricole et les porteurs du projet du Parc naturel régional du Doubs horloger. Point d’achop- pement : de nouvelles normes à respec- ter par les agriculteurs une fois le Parc officialisé. Est-ce le cas ? “Non, le Parc n’a pas de pouvoir de police et il n’a aucu- ne possibilité de rajouter des normes” indique un représentant du “futur” parc. Alors pourquoi le monde agricole s’est-

Le Parc naturel régional doit protéger et valoriser le territoire. La charte est en cours d’élaboration.

il piqué aussi vite que la fourche d’un trac- teur traverse une bal- le de regain ? “Parce qu’ils étaient peu pré- sents aux dernières réunions…, indique

“La concertation est bonne conseillère.”

un interlocuteur. Il y a eu des élections l’an dernier, donc certains découvraient le dossier.” Maire de Montlebon, conseiller commu- nautaire et surtout agricultrice, Cathe- rine Rognon était présente. Elle livre son analyse : “Je pense que des personnes - parmi le monde agricole - ont interprété la charte et ont pensé que le Parc allait remettre une couche de normes. Finale- ment, des explications ont pu être don-

citoyens connaissent les contours d’un parc dont l’objectif est de protéger et valo- riser l’environnement, l’industrie, les savoir-faire, l’habitat (notamment). Celui du Pays horloger comprendra 95 com- munes pour 51 800 habitants environ. Les détracteurs s’interrogent : Pour- quoi un Parc alors qu’il n’y a plus rien à protéger, notamment en matière d’en- vironnement ? “Nous sommes loin d’avoir tout perdu, répond Yannick Nancy. Le

nées : la concertation est bonne conseillè- re. Et rien n’est figé.” Yannick Nancy au Pays horloger confir- me : “Il fallait se dire les choses. On prend le risque de réunions houleuses mais il faut déminer tout cela en amont pour évi- ter que tout ne coince définitivement. Nous avons pu remettre les choses à plat et réex- pliquer. La même chose va se dérouler dans quelques jours avec les forestiers.” Des explications, il en faudra. Car peu de

Parc est censé couvrir et protéger un patri- moine naturel, culturel et humain. C’est une structure qui gère les équilibres. On ne va pas arrêter aux gens de faire mais il faut essayer de faire mieux.” Des motards, aux chasseurs, pêcheurs, forestiers, indus- triels…, tout le monde a son mot à dire avant l’établissement de la charte. Car une fois éditée, il sera difficile de revenir en arrière. n E.Ch.

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