Journal C'est à dire 237 - Novembre 2017

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Un hôtel-restaurant propriété de la commune Trévillers Situé face à l’église, à deux pas de la mairie et de l’éco- le, l’Hôtel de France était un établissement historique du village. Une aventure commerciale se poursuit sous un autre nom, l’Étape Comtoise, grâce notamment à l’achat des murs de l’établissement par la commune.

C réé il y a des décennies par une famille d’agri- culteurs, les Monnot, qui avaient ainsi une activité complémentaire d’au- bergistes, l’Hôtel de France a jusqu’à il y a peu été tenu par

lage pour y manger le midi à un prix comparable à celui d’une cantine classique, donc il assu- re une véritable mission de ser- vice public” explique le premier magistrat qui, en cas de fer- meture aurait dû trouver une

L’Étape Comtoise est désormais ouverte à la grande satisfaction du maire Gérard Mauvais et des deux jeunes gérants Thierry et

Jacqueline Tissot qui, faisant valoir ses droits à la retraite, a souhaité vendre. “Elle a bien entendu eu des contacts mais surtout de la part de promoteurs qui vou-

autre solution pour les familles concernées. “Finalement, nous allons pérenniser ce service tout en sauvegardant ce com- merce en faisant l’acqui- sition des murs.”

La revente est déjà prévue.

Par le biais de l’Établissement Public Foncier qui avance la tré- sorerie nécessaire, la commune devient donc propriétaire de l’en- semble immobilier et devra le racheter dans les 8 ans au maxi- mum au même prix, à savoir 160 000 euros. Une somme à laquelle s’ajoute le coût des tra- vaux de mise aux normes d’en- viron 60 000 euros. “Pour l’ins- tant, les restaurateurs versent un loyer mais l’objectif est pour eux de racheter ces murs à moyen terme pour une somme qui sera donc de 220 000 euros.” Une opération blanche au final pour la commune qui aura grâ-

laient transformer le bâtiment en logements locatifs” explique le maire Gérard Mauvais, qui suivant le dossier de près, a eu connaissance du projet de deux jeunes gens, Thierry et Bastien Maillot. “Tous les deux ont une solide expérience en restaura- tion et souhaitaient acquérir le fonds de commerce.” Problème, les murs aussi étaient à vendre. La mairie a donc trouvé une solution qui sauve ce commer- ce et par la même occasion la cantine des écoliers ! “Le restaurant accueille en effet depuis près de dix ans une ving- taine d’enfants de l’école du vil-

Bastien Maillot.

ce à ce dispositif juridique par- ticulier permis à un commer- ce de survivre “avec aussi une partie hôtellerie, c’est important sur le secteur” note le maire, et à ses écoliers d’avoir une bon- ne table à disposition chaque midi juste de l’autre côté de la route. Prochains dossiers pour le conseil municipal : favoriser la venue d’un boucher ou d’une supérette. n D.A.

Maîche

Le collège Mont-Miroir favorise les comportements positifs

Depuis plusieurs mois, l’établissement public s’est volon- tairement engagé dans le dispositif de soutien au com- portement positif (S.C.P.). Une démarche originale dans laquelle personnels enseignants ou non et élèves sont étroitement associés. Explications du principal, Thierry Finck et de son adjoint, Gérard Ozanon qui suit plus particulièrement ce dossier.

toilettes. On y retrouve des phrases telles que “je gère mes conflits de façon intelligente, je me montre aimable, je suis bienveillant, j’écoute la person- ne qui a la parole, je fais de mon mieux le travail demandé…” Ces principes de savoir-vivre et de comportements, les person- nels ont pour mission de les relayer auprès des élèves et de faire vivre au quotidien ce dispositif : “Il convient notam- ment de gérer les écarts à la règle avec là encore des réponses adap- tées à l’incident. Des entretiens coups de pouce sont par exemple prévus avec un élève qui aurait un problème récurrent. On fera le point avec lui, on valorisera ce qui est positif dans son atti- tude et on lui fixera des objec- tifs à court terme.” Quant au dispositif de soutien au comportement positif, même si les premiers effets sont encou- rageants, c’est bien dans la durée que la direction entend en mesu- rer les bienfaits. Une démarche pour développer un état d’es- prit naturellement positif et ain- si permettre aux adultes com- me aux enfants de vivre ensemble sereinement au sein du collège dans un climat favo- rable à leur enseignement com- me à leur épanouissement. n

Frambouhans

Une nouvelle équipe de bénévoles se met en place avec l’intention de continuer la sensibilisation autour d’une collecte simple et à la portée de tous, celle des bouchons. De petits morceaux de plastique qui, recyclés, permettent d’obtenir des fonds pour aider les personnes handicapées. La collecte des Bouchons d’Amour

O n a l’habitude dans les établissements scolaires notamment de voir les recommandations écrites ou affi- chées avec des négations (“Inter- dit de faire ceci, ne pas faire cela”). Ce n’est pas le cas au col- lège Mont-Miroir où on a adop- té depuis la rentrée et suite à un long processus préparatoire une tout autre démarche : “Un comité de pilotage a été mis en place il y a quelques mois et a notamment permis la mise en place d’une enquête sur le cli- mat scolaire ou élèves et per- sonnels ont pu donner de façon anonyme leur avis” expliquent les deux responsables. Qualité de vie, sentiment géné- ral vis-à-vis de l’établissement, relations élèves-enseignants, sentiment d’appartenance, éga- lité de traitement, sécurité… Un véritable état des lieux avec de nombreux thèmes abordés

qui ont permis une première confirmation : “Nous bénéficions ici d’un climat scolaire agréable.” Pour le conserver et l’améliorer encore, trois valeurs ont émer- gé : “Le bien vivre ensemble, la communication positive et l’ef- fort.” Accompagné dans son travail par Sandrine Bermond, char- gée de mission à l’Académie sur la question du climat scolaire, le comité de pilotage a ensui- te décliné ces valeurs en atten- te comportementale. “Nous les avons détaillées selon le lieu où se trouvent les élèves au sein de l’établissement” expliquent Thier- ry Finck et Gérard Ozanon. Ain- si trouve-t-on des affiches dédiées au S.C.P. dans les salles de classe ou d’étude, près des bureaux de l’administration, au centre de documentation, dans la cour, dans le préau, à la can- tine, au gymnase et même aux

D epuis 16 ans, inlassa- blement, René Tournoux et quelques amis béné- voles collectent les bouchons en plastique sur le plateau et bien au-delà pour le compte des Bou- chons d’Amour, association créée par l’humoriste Jean-Marie Bigard. Une association recon- nue d’intérêt général qui per- met en revendant ces bouchons de venir en aide aux personnes handicapées. “Chaque année, environ 22 tonnes de bouchons partent d’ici vers l’usine de recy- clage située en Belgique, ce qui rapporte 5 200 euros.” Mais les années passent et René Tour- noux a souhaité transmettre le flambeau, sur la partie manu- tention au moins. “Je reste res- ponsable départemental en char- ge de la partie administrative, qu’il s’agisse d’organiser les opé- rations d’expédition ou des dos- siers de demandes d’aides” pour- suit-il. Pour le reste, une autre équipe se met en place autour de Jean-Claude Borne, arti- san à Frambouhans qui laisse par ailleurs une partie de ses locaux à disposition pour le stoc- kage, réglant ainsi un autre pro- blème qui se posait. Il sera épau- lé par Jean-Marie Vienot et Ber- nard Receveur. “J’ai toujours gardé mes bou- chons à titre personnel” confie

C’est à Frambouhans dans les locaux de Jean-Claude Borne (derrière à droite) que seront désormais centralisés les bouchons collectés.

Jean-Claude Borne “et il m’a paru dommage de voir dispa- raître cette association sur le secteur.” Alors il a répondu à l’appel et a mobilisé ses deux amis qui n’ont pas hésité à le suivre. “On peut gagner de l’ar- gent pour aider des gens en gar- dant de simples bouchons que nous avons tous à la maison plu- tôt que de les mettre à la pou- belle.” Alors la nouvelle équipe des Bouchons d’Amour s’active pour pérenniser le réseau existant et même l’étendre. “On a des points de dépôt dans des écoles,

des mairies, des clubs des anciens, des déchetteries, des grandes surfaces… si des per- sonnes veulent en mettre d’autres en place dans leur village, leur entreprise ou leur association qu’elles nous contactent” pré- cisent les trois hommes. Ainsi, de simples bouchons déposés dans un bidon plutôt que dans une poubelle permettront à des personnes handicapées en dif- ficulté dans le secteur de pou- voir financer une nouvelle douche, une porte plus large, un monte-escalier, une rampe d’ac- cès, une rampe élévatrice… n

Le principal Thierry Finck (à droite) et son

adjoint Gérard Ozanon

supervisent ce dispositif qui concerne tous les élèves et les personnels enseignants ou non.

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