Journal C'est à dire 216 - Décembre 2015

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14 décembre 2015 N° 216

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@publipresse.fr I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

CLIMAT LE HAUT-DOUBS FACE AU DÉRÈGLEMENT

S O M M A I R E

Sur la piste des terroristes. Les forces de l’ordre ne négligent aucune piste pour traquer les auteurs présumés des attentats de Paris. L’un d’eux aurait été reconnu dans le Val de Morteau. Les images vidéos sont remontées à Paris pour analyse. (page 4) Commerce cherche président. L’association commerciale Morteau Votre Ville n’a plus de président depuis la démission de son ancienne responsable. Les choses avancent quand même. (page 16) Un nouveau nom au monument. Un citoyen de Charquemont oublié de l’histoire sera officiellement reconnu comme “mort pour la France” . (page 28) 60 ans d’engagement citoyen. Eugène Viennet, d’Orchamps-Vennes, a consacré une bonne partie de sa vie à la chose publique. (page 51)

Paysage d’hiver dans le Haut-Doubs, dans le secteur du Gardot, le 27 novembre dernier. Trois semaines plus tard, plus une trace de neige. Un début d’hiver capricieux (photo N.H.).

(Le dossier en pages 21 à 25)

R E T O U R S U R I N F O

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ÉDITORIAL

Près de 17 000 visiteurs à Festicomtois

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abor- dés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Déni Sous couvert de comportement républicain, le retrait forcé des listes socialistes aux élections régionales dans plusieurs régions de France menacées par le Front National est un des plus grands exercices de déni de démocratie auxquels on ait assisté ces derniers temps. Si ce n’est pas une faute morale, c’est une faute politique. Pour deux rai- sons. La première, c’est pour les socialistes eux-mêmes qui se voient privés dans ces deux régions du moindre élu et donc de la moindre possibilité de s’opposer aux actions qu’engageront les exécutifs fraî- chement élus. La deuxième raison qui montre que l’on peut claire- ment parler de faute tient au fait que la manœuvre n’aura qu’un effet pervers à court terme : faire mon- ter plus encore la colère des élec- teurs F.N. En leur confisquant les résultats de leur vote du premier tour, Manuel Valls ne fera que gon- fler les voiles du Front National pour les prochaines échéances élec- torales. Les électeurs F.N. ont adhé- ré aux propositions des candidats lepénistes parce qu’à ce jour hélas, avec des thèses simples, voire sim- plistes, leur discours est le seul qui reste audible aux électeurs désa- busés. Les autres partis se sont noyés dans leur obsession non pas d’exercer le pouvoir, ce qu’on leur demande de faire correctement, mais juste de le conquérir. Et contrairement à ce qu’affirment les bien-pensants de salons, bien éloi- gnés des préoccupations des Fran- çais frappés par le désespoir, éri- ger un barrage contre l’accession aux responsabilités des disciples de Marine Le Pen est une solution à très courte vue. Ceux qui ont ne serait-ce qu’un soupçon de mémoi- re se souviennent des expériences calamiteuses de quelques maires F.N. qui avaient pu accéder au pou- voir au milieu des années quatre- vingt-dix, notamment dans le Sud. L’épreuve du pouvoir est la meilleu- re manière de juger le manque de pertinence d’un programme poli- tique comme celui du F.N. Le bel exercice de déni de démocratie qu’a imposé Manuel Valls lors de ces Régionales n’aura pour effet que de raviver la rancœur des électeurs dont même l’acte de vote est décon- sidéré par cette manœuvre. Se dra- per dans une apparente bonne conscience, c’est d’abord se voi- ler la face et masquer la réalité d’un pays qui souffre réellement. est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 25503 MORTEAU Cedex Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Décembre 2015 Crédits photos : C’est à dire, B.B.S.D., B.V.M., M. Luthi, Mairie de Morteau, D. Roy, C.P.I. Maîche. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry. Jean-François Hauser

Nouveau chantier de prestige pour Simonin

l’avis de l’architecte des bâti- ments de France car elle s’inscrit dans un périmètre bâti proté- gé” indique Florent Mouillet, responsable de projets à R.T.E. Le montant global de l’opération s’élève à près de 500 000 euros, dont la construction de l’ouvrage fabriqué par l’entreprise Simo- nin à Montlebon.

A lors qu’en Suisse le projet d’évitement des villes de La Chaux-de-Fonds et du Locle par des tunnels fait son chemin, l’idée de modifier cette future infrastructure pour la compléter d’une nouvelle liaison routière vers la France, refait surface. Jeu- di 10 décembre, une réunion publique avait lieu à ce sujet aux Brenets, animée par les promo- teurs d’une liaison transfronta- lière rapide pour libérer Villers-le- Lac, Morteau et Les Fins des bou- chons aux heures de pointe. Le groupe de réflexion suisse, à la tête de cette initiative, qui n’exclut pas de se constituer en asso- ciation, propose de construire un pont, en aval du barrage du Châ- telot, dans la continuité d’un tun- nel qui serait percé au Crêt-du- Locle. Une fois le Doubs franchi, la route filerait vers Le Barboux. Le trafic routier pourrait alors se répartir entre les directions de Morteau, Besançon et Maîche. Ce projet servirait à la fois les inté- rêts français et suisses selon ses défenseurs. “Le problème des tunnels prévus dans le cadre de P our une première, ce fut une réussite ! Le salon Festicomtois organisé à Besançon par le Crédit Agri- cole de Franche-Comté les 27 et 28 novembre a rencontré un franc succès. Près de 17 000 visiteurs sont venus à la ren- contre des 140 exposants qui étaient répartis sur 9 000 mètres carrés. La banque régio- nale a réussi son pari de mettre à l’honneur les savoir-faire francs-comtois, reflets de la diversité du tissu économique, associatif et culturel local. Mais Festicomtois ne fut pas seulement une vitrine pour ceux qui contribuent à faire vivre ce territoire par leur activité. Cet- te première édition fut aussi un événement musical. Le samedi, en fin d’après-midi, Lilian Renaud, le jeune talent de la chanson fran- çaise, originaire de Mamirolle, s’est produit sur la scène de Micropolis. Le gagnant de The

l’évitement du Locle et de La Chaux-de-Fonds, est que les auto- mobilistes vont se retrouver coin- cés à l’intérieur aux heures de pointe si aucune solution n’est trouvée pour fluidifier le trafic après le Col-France” explique un membre du groupe de réflexion. “Pour nous, la solution est de fai- re un pont” ajoute-t-il. L’idée n’est pas nouvelle. Elle avait été émise et étudiée par Jean- Claude Schneider, un ingénieur suisse qui a imaginé le tracé de la route idéale. Il fait d’ailleurs par- tie du groupe de réflexion qui espère faire entendre raison aux autorités suisses. Mais les pro- moteurs de l’idée savent aussi que s’ils parviennent à convaincre les décideurs de leur pays et à les rallier à leur cause, ils n’auront fait que la moitié du chemin. “Il faut que les élus français s’intéressent aussi à notre projet” disent-ils. Alors là, c’est une autre paire de manches. Car dans le Val de Mor- teau, beaucoup d’élus campent sur l’idée vieille de 30 ans que si route des Microtechniques il y a, elle passera par Morteau. Le même Lilian Renaud, toujours attaché au Haut-Doubs et à sa région avait fait l’amitié d’être pré- sent à Pontarlier quelques jours plus tôt, le 6 novembre, aux côtés de Michel Gurtner, son ancien prof à l’E.N.I.L., qui avait monté l’exposition “Il est temps de “Com- té” la fruitière” Lilian, entouré de ses amis et de Michel Gurtner, maître de cérémonie truculent et ému, a chanté la chanson du fromager, avant d’offrir un concert privé à un public ravi, qui ne s’attendait pas à le voir là. L’exposition sur l’histoire du com- té avait fait un carton : plus de 7 000 visiteurs l’ont découverte. Jamais une exposition proposée par les archives de Pontarlier n’avait eu autant de succès. Voice a interprété les chansons de son premier album qui figu- re déjà parmi les meilleures ventes. Un show que le Crédit Agricole a offert à 4 500 spectateurs. Quel talent !

met la création d’une voie pié- tonne au-dessus de la rivière. C’est une infrastructure inno- vante, esthétique et qui n’est pas plus chère qu’un forage. Elle a également été soumise à

A près le fameux pavillon de l’expo universelle de Milan qui a valu tous les éloges à l’entreprise de Montlebon (et qui va peut-être être réinstallé dans la future cité gastronomique de Dijon), Simo- nin a signé un nouveau chan- tier de référence avec l’installation récente à Bouve- rans, vers Pontarlier, d’une impo- sante passerelle qui enjambe le Drugeon. Cet ouvrage sécu- risera les déplacements pié- tonniers et porte la nouvelle ligne haute tension en cours d’installation par R.T.E., l’opérateur en charge du trans- port de l’énergie électrique. Avec la construction du nouveau pos- te 400 000 volts à Frasne en 2012, R.T.E. l’opérateur en char- ge du transport de l’énergie électrique remet à niveau le réseau haute tension sur le Haut-Doubs. “Nous avons pri- vilégié une solution durable. La passerelle en bois ne nécessi- te pas d’entretien et présente un double intérêt. Elle suppor- te la ligne électrique et per-

L’ouvrage spectaculaire avait quitté le Val de Morteau fin octobre…

Le projet du pont franco-suisse est relancé

…pour être installé à Bouverans.

L’ingénieur Suisse Jean-Claude Schneider avait proposé un tracé entre Le Locle et Le Barboux avec un pont au-dessus du Doubs (photo archive Càd).

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Attentats Le client ressemblait au terroriste en fuite Quelques jours après les attentats de Paris, un homme s’est présenté dans un café du Val de Morteau. Sa ressemblance troublante avec Salah Abdes- lam a conduit le patron du bar à alerter la gendarmerie.

S alah Abdeslam, l’homme le plus recherché d’Europe depuis les attentats de Paris du 13 novembre, aurait été aperçu dans un bar du Val de Morteau. L’homme aurait fait étape dans le Haut-Doubs, le lundi 16 en fin de journée, soit trois jours après le carnage du Bataclan. “Il a demandé une biè- re. Mon employé l’a vu. Elle a fait le lien avec sa photo que l’on voyait un peu partout” raconte le patron de l’établissement qui a souhaité garder l’anonymat. Sur le coup, on peut le com- prendre, la rencontre a pertur- bé la serveuse “qui n’a pas pani-

dure dans la foulée et transmis les images aux services com- pétents de Paris pour experti- se.

qué sur le moment, mais qui a mal dormi” ajoute le responsable qui dès le lendemain matin va alerter la gendarmerie de Mor- teau.

Après vérification, il s’avérera finalement que le client n’était pas le terroriste en fuite. “La ressemblance était indiscutable. S’il s’était

Elle va saisir les vidéos filmées par les camé- ras de surveillance du café en question. “Quand on regarde les

Les images expertisées à Paris.

Sécurité Vers une police municipale intercommunale ? Si la loi autorise les communautés de communes à se doter d’une police municipale intercommu- nale, ce service mutualisé est peu répandu. Dans le Val de Morteau, le sujet est évoqué.

Repères Des consignes de sécurités spécifiques dans les écoles S uite aux attentats de Paris, le gouvernement a fait passer un certain nombre de consignes de sécurité aux communes, en particulier à des- tination des écoles. Par exemple, dʼici les vacances de Noël, chaque établissement scolai- re est tenu de réaliser deux exer- cices de sécurité, à savoir une “évacuation incendie” et une “mise à lʼabri” ou “confinement”. Dʼautres consignes sʼadressent également aux personnels de lʼÉducation Nationale et aux parents dʼélèves, ces derniers étant invités à ne pas sʼattarder devant les écoles. LʼÉtat rap- pelle quʼun contrôle visuel des sacs peut être effectué à lʼentrée des établissements et lʼidentité des personnes étrangères à lʼétablissement est systémati- quement vérifiée.

images, la ressemblance avec l’homme recherché est frappan- te” constate encore le patron du café. Un lien de ressemblance évident que les gendarmes de Morteau ont immédiat établi de leur côté. Selon nos informa- tions, ils ont ouvert une procé-

agi de lui, le dispositif de gen- darmerie aurait été renforcé sur la frontière” dit-on de source gen- darmerie. Ces dernières semaines, Salah Abdeslam a été aperçu plus d’une centaine de fois en Fran- ce à différents endroits.

L’ idée de doter la commu- nauté de communes du Val deMorteau d’une poli- ce municipale intercommunale revient parfois dans les échanges entre les élus de la C.C.V.M. Le bassin de population justifierait un tel service qui n’existe qu’à

agents pour rendre un service de qualité sur le territoire inter- communal. Les communes de Montlebon, Les Gras et Grand’Combe-Cha- teleu aimeraient parfois comp- ter sur une présence policière pour gérer notamment des pro-

Morteau et à Villers-le- Lac, sachant que dans le cadre d’une conven- tion, les policiers de Vil- lers-le-Lac intervien- nent également aux Fins.

blèmes de petite délin- quance, de tranquilli- té ou de salubrité. En déléguant ces missions à la police municipale,

“Cela coûterait moins cher.”

les maires de ces communes seraient un peu moins sollici- tés eux qui sont toujours en pre- mière ligne. Si la loi permet la création d’une police municipale intercom- munale, le concept est assez peu répandu. En France, une quin- zaine a été créée depuis 2002. Sur 36 782 communes, 4 057 disposent d’au moins un poli- cier municipal.

Pour l’instant, le sujet n’a pas dépassé le stade des discussions. La mairie de Morteau y serait même plutôt réfractaire. “Pour- tant, s’il y avait déjà trois poli- ciers pour circuler sur le terri- toire intercommunal, cela coû- terait moins cher à chaque com- mune” note un délégué com- munautaire. Selon nos informations, il faudrait dix

Salah Abdeslam est considéré comme le logisticien des attentats de Paris qui ont coûté la vie à 130 personnes.

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Morteau Ski : le Val de Morteau sur la bonne trace

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Après un bon exercice 2014-2015 aussi bien en fond qu’en alpin, les sites du Val de Morteau sont prêts… en attendant la neige. Pas d’évolution du prix des forfaits de descente cette année.

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6 5 jours d’ouverture pour le ski de descente. 78 pour le ski de fond. L’hiver 2014-2015 qui avait mal débuté - avec des premiers flo- cons tombés seulement le lende- main de Noël - s’est révélé être “une très belle saison” indique la communauté de communes du Val de Morteau qui gère les sites du Chauffaud, du Gardot, du Meix Musy et de la Bonade. Pour le ski de descente, c’est une augmentation de 89 % du chiffre d’affaires par rapport à la sai- son précédente. Le ski alpin per- met de dégager 178 594 euros de recettes dont 23 % de pen- dant la deuxième semaine des vacances de Noël, 23 % entre les

étude sera faite la prochaine sai- son pour quantifier et évaluer la provenance des skieurs” indique la collectivité. Le ski de fond suit la même tra- ce. 78 jours d’ouverture ont été comptabilisés pour un chiffre d’affaires en augmentation de 9,12 %. Il augmente pour la seconde année consécutive. Sur 3 393 titres vendus, il y a 16,2 % de forfaits saisons de secteur ou de massif, 78 % de forfaits séances et 5,8 % de forfaits 2 ou 7 jours consécutifs. “Nous pos- sédons un domaine nordique de qualité pour la variété des pistes et la qualité du damage, qui com- mence à être connu au-delà des pratiquants du Val et cela se res- sien. Les skieurs, enfants ou adultes, ont ici un espace d’initiation gratuit. Les tarifs du ski de fond évoluent peu (l’Espace Nordique Jurassien augmente de 2 euros le forfait permettant de skier sur l’ensemble du massif jurassien. Il passe à 108 euros). La pra- tique de la raquette demeure gratuite alors qu’elle ne l’est plus à Métabief ou dans d’autres sec- teurs du massif jurassien. Concernant les prix des téléskis, pas de changement. Une jour- née adulte coûte 16 euros, enfant 11 euros (12,50 euros et 7,50 euros la demi-journée). Du côté des nouveautés, à noter le bâtiment d’accueil 4 saisons à Gardot dont les travaux devraient commencer en 2016. La C.C.V.M. fera l’acquisition d’une dameuse d’occasion pour sent” poursuit la com- munauté de communes. Un espace ludique a été aménagé à Gardot, coor- donné par l’association Espace Nordique Juras-

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108 euros par adulte par an (+ 2 euros par rapport à la saison précédente). Il donne accès à toutes les pistes nordiques du mas- sif jurassien de lʼAin, du Doubs, du Jura, y compris de la Suis- se voisine, soit environ 3 000 km de pistes au total. En 2014- 2015, 8 206 forfaits ont été vendus. Cʼest le plus utilisé. Ses utilisateurs skient en moyenne 20 à 25 fois par an. Forfait Val de Morteau 63 euros par adulte par an pour le ski de fond. Il donne accès aux pistes du Gardot, du Chauffaud, du Meix Musy et de la Suisse voisine. 3 Cʼest le nombre de sites fréquentés en moyenne par les skieurs de fond. Le massif en compte 30… Preuve que les skieurs pra- tiquent essentiellement à côté de chez eux. Proximité Les autres portes dʼentrée des sites nordiques : Montbenoît, Les Fourgs, Métabief, Mouthe (chez Liadet), Châtelblanc, Chapelle- des-Bois, Pré-Poncet, Malbuisson, La Bourre (Haute-Joux), Fras- ne, Arc-sous-Cicon, La Chaux, Gilley, Les Combes, Le Russey, Fournet-Blancheroche, Fournets-Luisans…

vacances de Noël et celles de février et 53 % pendant les vacances de février. “Le nombre de journées skieurs a aug- menté de 51 % par rap-

3 393 titres vendus en ski de fond.

port à la saison d’avant” indique le service de la C.C.V.M. Sur 17 817 forfaits vendus, 69 % sont des forfaits 1/2 journée, 29 % des forfaits journée, 1,3 % de saison, et 0,70 % de 7 jours. “Ces chiffres traduisent nettement que la clien- tèle est principalement de proxi- mité ou des personnes qui vien- nent à la journée seulement. Une

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le ski de fond sur le secteur Gil- ley-Les Combes. L’ancienne machine âgée de 35 ans était hors d’usage. Cette acquisition ainsi que les charges de fonc- tionnement seront financées

pour moitié par la C.C.V.M. et pour moitié par la Communau- té de Communes du Canton de Montbenoît, déduction faite de la subvention du Conseil dépar- temental.

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de Télé Châteleu Comme ses prédécesseurs, Patrick Laithier se prê- tera volontiers à l’exercice pour dresser le bilan de l’année écoulée et évoquer les perspectives 2016. La confiance reste de mise.

A vec le redécoupage de la carte cantonale, la baisse des dotations d’État et les regrou- pements imposés aux trop petites communautés de com- munes, les élus locaux ont été pas mal chahutés en 2015. Patrick Laitier s’en fera-t-il l’écho lors de la traditionnelle cérémonie qui sera diffusée sur Télé Châteleu au soir du 31 décembre ? Juste avant, res- pect du protocole oblige, le pas- sage de François Hollande. Non car la situation n’est pas si catas- trophique que cela aux Gras. “La baisse des dotations, on la subit comme tous. Avec ces évo- lutions, je pense qu’il faudra être de plus en plus vigilant au niveau de la gestion. Sur la com- mune des Gras, on a la chance d’avoir une capacité d’autofinancement qui permet d’envisager des investissements. On vend chaque année 1 400 m 3 de bois et on dispose également de revenus locatifs.” Patrick Laithier compte d’ailleurs poursuivre dans cette logique immobilière bien utile par les

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Un projet de communication ? Parlons-en !

temps qui courent. Pas contre le principe des fusions quand cela génère vraiment des écono- mies, il approuve tout autant le partage de matériel en commun. “C’est l’avenir à mon sens. On a

Laithier se donne le temps de préparer son allocution qui dure- ra entre 10 et 12 minutes. Local périscolaire, rénovation de bâti- ments publics, terrain multi- sports, les projets ne manquent pas. Avec le temps, ce rendez-vous atypique avec la population n’a plus forcément le même attrait. Le réseau câblé installé dans les années soixante-dix pour pal- lier les difficultés de réception des chaînes historiques accuse le poids des ans. Bien avant les autres habitants du secteur, les Rosillards disposaient d’une quinzaine de chaînes. Large- ment de quoi lancer Télé Châ- teleu. En décembre 1993, Jean- Marie Amyot inaugurait la série des vœux télévisés. Jean-Paul Bulliard lui succédera avant de laisser la place en 2014 à Patrick Laithier.

ment dortoir. Il est occupé par des gens qui s’impliquent dans la vie locale. On les connaît, on les côtoie” , apprécie le maire. Cette jeunesse venue s’établir aux Gras conforte également

l’avenir de l’école com- munale où l’on dénombre aujourd’hui une centaine d’enfants de la maternelle au pri- maire. De quoi va donc parler

acquis une machine de traçage de route avec une autre commune. On a tout intérêt à tra- vailler ensemble dans l’esprit d’une C.U.M.A.” La population des Gras

“Il y a toujours une part de onvivialité.”

se développe sans à-coups. On est loin de l’effervescence immo- bilière de certaines communes du Val de Morteau mais on pro- gresse. Le dernier lotissement communal, celui de la Belle Vie a parfaitement répondu aux attentes. Avec 22 parcelles via- bilisées, il a permis d’apporter une solution de logement aux jeunes qui souhaitaient vivre au pays. “Ce n’est pas un lotisse-

le maire des Gras devant le petit écran ? “À la différence du bul- letin municipal, on peut prendre plus de temps pour détailler les projets. Il faut que chacun ait l’information, comprenne ce que l’on fait ou pourquoi on ne fait pas. Il y a toujours dans cette cérémonie une part de convivia- lité.” Tout est enregistré. Com- me il l’avait fait lors de son bap- tême de nouveau maire, Patrick

Patrick Laithier perpétuera la tradition comme l’ont fait avant lui Jean-Paul Bulliard et Jean-Marie Amyot.

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V A L D E M O R T E A U

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Insolite Gibbs : l’arme absolue contre les punaises de lit

En bref… Avantages Jeunes Les titulaires de la carte Avan- tages Jeunes peuvent aider les plus démunis. Il leur suffit de remettre le coupon à déta- cher de leur livret accompagné dʼun don financier ou matériel. Le Crédit Mutuel et la Région Franche-Comté financeront lʼéquivalent de 3 repas aux Res- tos du cœur pour chaque cou- pon reçu. Les Restos du cœur sont particulièrement à la recherche de jeux, jouets, vête- ments enfants, matériel dʼéquipement pour bébé, pro- duits de toilette… Ces dons et les coupons peuvent être remis dans un centre des Restau- rants du cœur ou dans une structure Information Jeunes- se de la région. Renseigne- ments au 03 81 21 16 10. Livre Les prix littéraires Marcel-Aymé et Lucien-Febvre seront remis le 16 décembre à 17 h 15 au Conseil régional. Le lauréat du prix Marcel-Aymé est Serge Filippini avec son livre “Rim- baldo”. Celui du prix Lucien- Febvre est Marc Forestier avec “Construire avec les ressources naturelles du massif du Jura”. Ces prix sont décernés par lʼAssociation du livre et des auteurs comtois.

Avec Gibbs son chien spécialement formé en Flo- ride, Thierry Frey intervient dans le Val de Mor- teau et en Suisse voisine dans la détection canine des punaises de lit. Infaillible.

M ieux qu’un long dis- cours, la démonstra- tion sur la roue d’entraînementse suf- fit à elle-même.Avant de solliciter son chien, Thierry Frey remplit de diverses substances les gobelets de ladite roue.Au menu : laurier, café, croquettes, cube Maggi et bien sûr punaises de lit. Posé au sol, l’outil d’entraînement s’offre comme une invitation à la truffe de Gibbs censé marquer l’arrêt devant lesinsectesàlasinistre répu- tation. Pourcela,ilasuiviune formation spécifique de 1200heuresàlaFloridaCani- ne Academy. “C’est le seul endroit au monde qui éduque les chiens pour traquer ces punaises” , indique Thierry Frey en encou- rageant en anglais son chien à trouver le bon gobelet. À chaque tentative, le chien ne rate jamais sa cible. Infaillible comme la friandise qui récompense son numéro de détection. Avant de se lancer dans cette drôle d’aventure, Thierry Frey exerçait dans un tout autre domaine, celui des assurances. Le déclic est venu de son frère qui a développé cette activité à Genève. Avec succès. De quoi inciter l’ancien assureur à se

reconvertir dans la détection canine des punaises de lit. “Habi- tant au Locle, je privilégie mon secteur et la zone frontalière fran- co-suisse” , poursuit celui qui a créé au printemps 2015 la socié- té Dog Detect’. Qui sait aujour- d’hui qu’on peut détecter des punaises de lit avec un chien ? Pas grand monde. C’est tout le challenge que doit relever Thier-

ry Frey, conscient du manque d’information sur le sujet. Les punaises de lit reviennent sur le devant de la scène depuis l’interdiction du D.D.T.,

Un résultat garanti à 95 %.

Pour rester performants, Thierry Frey et son chien s’astreignent à deux heures d’entraînement chaque jour. Une belle complicité.

cet herbicide qui avait provoqué tan de dégâts environnemen- taux. “On en trouve beaucoup dans les grandes métropoles d’Amérique du Nord. Sa présen- ce n’a rien à voir avec des soucis d’hygiène contrairement à ce que beaucoup soupçonnent.” Les punaises de lit sont des insectes nocturnes, parasites de l’homme. Elles ne vont pas sur les ani- maux domestiques et sont atti- rées par les vibrations, la cha- leur, les odeurs et le gaz carbo- nique dégagé par les personnes. Ce sont des insectes qui ne volent pas et ne sautent pas. “Comme

À chaque intervention, il suit le même rituel. Après présentation du mode opératoire aux occu- pants, il procède à une sécurisa- tion des lieux : histoire de ne rien casser et d’éviter de blesser mal- encontreusement le chien ou son maître. L’inspection peut alors débuter avec le chien toujours tenu en laisse qui fait le tour du propriétaire. “Dès qu’il marque l’arrêt, il s’assoit, explique Thier- ry Frey qui pour éviter toute ambiguïté ne s’occupe pas du traitement à appliquer. On peut

elles piquent souvent la nuit, elles sont difficiles à détecter et se cachent dans les literies, les plinthes, les meubles… Un spé- cialiste de la désinsectisation aura besoin d’une heure pour examiner une chambre avec un taux de réussite de 30 %. Le chien fera la même inspection en quelques minutes pour un résul- tat garanti à 95 %.” Thierry Frey prospecte auprès des sociétés immobilières, bailleurs de fonds, gestionnaires de lits touris- tiques…

conseiller, orienter vers des socié- tés mais c’est toujours le client qui décide. Moi, je lui fournis une fiche où sont localisées les punaises de lit. Après la désin- sectisation, il est prudent de refai- re une visite avec le chien pour être sûr qu’il n’y a plus de foyer d’infestation ou d’éclosion après- coup.” A titre indicatif, le prix d’une inspection Dog Detect’ varie entre 250 et 350 euros selon la taille de l’habitation.

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Villers-le-Lac Téléthon : une bonne cuvée 2015

L’édition 2015 du rassemblement annuel de la soli- darité a attiré près de 4 000 personnes sur le week- end. L’association organisatrice devrait reverser au moins 40 000 euros à l’A.F.M.

U ne bonne ambiance familiale, pas de débor- dements ou d’excès, une belle affluence, un beau chèque en perspective pour l’A.F.M… Patrice Mollier et le comité d’organisation de cette édition 2015 du Téléthon à Vil- lers-le-Lac peuvent souffler. Les mois de préparation n’ont pas été vains : leur Téléthon a été une réussite. Seuls bémols : le public qui s’est dispersé un peu vite le

vendredi soir et la participation un peu discrète des voisins suisses… Pour le reste, c’est le soulagement. “Dans l’ensemble, tout s’est très bien passé note Patri- ce Mollier. On a commencé très fort le vendredi soir avec les enfants des écoles et la marche et le samedi, la salle n’a pas désem- pli à partir de midi.” Les 300 choucroutes commandées pour le samedi midi ont été réservées en un temps record. Les accor-

déonistes, puis la belle attraction du plus grand foie gras du mon- de confectionné par le chef Jacques Barnachon ont animé

l’après-midi. “Le foie gras a été démoulé en fin d’après-midi. À 20 heures, tout était vendu. Je n’en suis pas revenu.” L’édition 2015 s’est terminée en apothéose le mardi soir avec une énorme affluence et une grosse ambian- ce. “Le handicap de Villers-le-Lac, c’est que nous sommes situés au bout du Val de Morteau, les gens des autres communes ne viennent pas spontanément comme aux Fins par exemple. Mais là, nous sommes vraiment satisfaits. En fin de soi- rée le samedi, les stands fermaient les uns après les autres faute de “munitions”. Cette édition nous permettra de remettre un chèque d’au moins 40 000 euros à l’A.F.M. C’est au-delà de nos prévisions” ajoute Patrice Mollier. Le bilan précis et chiffré de cet- te édition villérienne sera connu lors d’une soirée “Téléthon Mer- ci” qui devrait être organisée

Beaucoup de monde atta- blé et autour

de stands durant les deux soirs de fête.

Le plus grand foie gras du monde, une des attrac- tions du week-end signée du chef Jacques Barnachon.

Les formations musicales se sont succédé sur la scène de la salle des fêtes.

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V A L D E M O R T E A U

Les enfants des écoles ont lancé les festivités le vendredi soir.

Les bénévoles tout sourire.

“après les vacances de février.” Se posera ensuite la question de savoir quelle commune du Val accueillera l’édition 2016. Pour l’instant, Montlebon qui devait l’organiser ne s’est pas encore por-

té officiellement candidat. Deux principales questions restent en suspens : celle d’abord de la capa- cité des salles des fêtes à accueillir l’événement et ensuite, celle rela- tive à la motivation et à la mobi-

lisation des bénévoles. Deux fac- teurs devenus problématiques et auxquels devra répondre rapide- ment la communauté de com- munes du Val de Morteau. J.-F.H.

L’école maternelle du Centre de Villers-le-Lac s’est associée à

l’événement en réalisant une fresque

avec les petites mains des 141

bambins de l’école.

P U B L I - I N F O R M A T I O N

Un nouveau logo et un nouveau site Internet pour Garnache !

Le constructeur de maisons en bois des Gras change de logo et de site Internet. Il s’o re une nouvelle identité visuelle qui est conforme à l’image de qualité qu’il renvoie. L’entreprise Garnache change de style dans sa communication pour suivre une ligne plus dynamique. Elle s’habille d’un nouveau logo et d’un nouveau site Internet plus fluide, plus visuel, plus convivial aussi. Il s’adapte désormais à tous les écrans (mobiles, tablettes, ordinateurs...) pour le confort de celui qui le découvre. L’identité graphique est maintenant fidèle à l’image de confiance et de qualité que renvoie le constructeur de maisons individuelles en bois traditionnelles et contemporaines. Elle est le reflet du savoirfaire unique de cette entreprise qui est la première en France à pouvoir a cher le label “Origine France garantie”. En eƒet, sur le marché de la construction bois, la société

familiale Garnache est remarquable à plusieurs titres. “Nous sommes une des rares entreprises à construire en bois massif contrairement à celles qui assemblent des pièces de bois collé” précise Jean-Paul Garnache, directeur de la société. Un savoir-faire qu’apprécient les particuliers qui recherchent l’authenticité dans leur projet de construction. L’autre particularité de l’entreprise des Gras est qu’elle est un concentré de la filière bois. Garnache exploite les bois, les scie, les façonne et les assemble suivant les plans de la future maison fournis par son bureau d’études, tout cela sous un même toit ! “Nous avons une scierie intégrée et un centre d’usinage. Tout est fait en interne” remarque Jean-Louis Garnache, P.D.G. Une organisation unique en France dont on découvre les contours sur le nouveau site Internet de l’entreprise. Visitez le site : www.maison-garnache.com

Le label “Origine France Garantie”

V A L D E M O R T E A U

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Morteau Harcèlement : pour sensibiliser les élèves du lycée

Après avoir assisté au spectacle intitulé “Le 20 novembre” et relatant le massacre perpétré par un jeune lycéen alle- mand désespéré, les lycéens ont débattu avec Marylin Pape qui l’a mis en scène.

Face à ce désespéré prêt au pire, les élèves n’en mènent pas lar- ge. Âmes sensibles s’abstenir. Chacun sera questionné, bou- leversé, malmené, amené à se questionner sur ses compor- tements passés et futurs, sur ses prises ou non-prises de posi- tion dans la société qui est la nôtre. Bien sûr, après le choc des mots, la discussion s’impose. Marylin Pape anime le débat. “Quels mots peut-on mettre der- rière ce spectacle ?” Les réponses fusent. “Tristesse, colère, humi- liation…” Nouvelle question : “Et il accuse qui Sebastian (le jeune allemand) ? La société, les autres et vous aussi pour ne pas

l’avoir aidé. On estime qu’un élève sur dix est aujourd’hui vic- time de harcèlement. Dans cer- tains établissements, cela mon- te parfois à un tiers.” La metteuse en scène rappelle qu’avant d’en arriver là, le désespéré a, lui aussi, été vic- time de coups, d’humiliation. Pourquoi ? Parce ce qu’il était différent mais à bien y regar- der, n’est-on pas tous différents les uns des autres. Les motifs du harcèlement sont multiples : religion, couleur de la peau, des cheveux, tics, tocs. Et que dire du harceleur ? “Il a besoin de cela pour se sentir fort” , “il veut

L es 450 élèves du lycée Edgar-Faure n’oublieront sans dou- te pas la déchéance de ce jeune garçon de 18 ans qui pénétrait le 20 novembre 2006 dans son ancien lycée en Alle- magne pour faire feu sur ses anciens camarades et profes- seurs. Non sans avoir justifié son geste dans un journal inti- me. De ce dramatique fait divers, l’auteur suédois Lars

Noren en a tiré un monologue repris par la compagnie bison- tine Les Trois Sœurs. Mis en scène par Marylin Pape, ce spectacle est interprété par Théo Lanatrix. Dans un mélange de haine, de fragi- lité, de lucidité et de déses- poir, l’acteur très véridique raconte l’insoutenable mal- être qui l’habite. C’est cru, violent et si humain. Pour interpeller, ça interpelle.

sition, à savoir le 30 20. Pour Maryse Graizily, la conseillère principale d’éducation, cette action pré- ventive a toute sa place dans la vie de l’établissement. “Ce spectacle sera joué à huit reprises devant seize classes, soit environ 450 lycéens sur un effectif global de 1 250. On cible tous les élèves effectuant leur entrée dans l’établissement. Le support change d’une année sur l’autre. Grâce à ces actions, cer- tains élèves prennent conscien- ce qu’ils sont victimes de har- cèlement. On fait également le même type de prévention au niveau de l’internat.”

cidaires.” Quelle attitude adopter quand on est victime de harcèlement ou témoin de tels actes en milieu scolaire ? C’est tout l’objectif de cette action de prévention. “Si on est là, explique Théo Lana- trix le comédien, c’est pour que

se faire une réputation” , “il a besoin de rabais- ser les autres pour se sentir supérieur.” Mary- lin Pape résume : “Il a besoin de reconnais-

vous passiez du rôle de spectateur à celui de témoin.” Et un ensei- gnant de conforter : “Ce n’est pas être une balan- ce que d’aider une per-

Du rôle de spectateur à celui de témoin.

sonne harcelée.” Le comédien rappelle aussi qu’il est tout à fait possible de témoigner de façon anonyme et qu’il existe aussi un numéro vert à dispo-

sance. C’est quelqu’un qui ne va pas bien et qui risque de se retrouver en prison à l’âge adul- te. Si on ne l’aide pas, il peut aussi avoir des tentations sui-

Morteau Marco Lejeune transmet les clés de Création Or Après 37 ans de carrière

M arco Lejeune tire sa révérence. À 59 ans, il prend sa retraite “après 540 mois travaillés et pas un jour de maladie” annonce l’artisan- bijoutier avec malice. Le comp- te y est ! Au final, il a travaillé 45 ans dont 37 à son compte à Morteau. C’est moins la lassi- tude du métier que l’opportunité d’avoir trouvé un successeur qui pousse aujourd’hui le fringant quinquagénaire à s’arrêter. Le 18 janvier, il remettra les clés de Création Or, sonmagasin, à Ben- jamin Dore, un jeune artisan de 21 ans titulaire d’un Brevet des Métiers d’Arts (B.M.A.) obte- nu au lycée de Morteau. Il est entré dans la boutique en 2014. Pendant un an, il a achevé son apprentissage aux côtés de Mar- co Lejeune qui lui a transmis son savoir-faire et les outils pour com- prendre les rouages de la pro- fession. La transmission s’est fai- à Morteau, Marco Lejeune part en retraite le cœur sou- lagé d’avoir pu transmettre son magasin à Benjamin Dore, un jeune artisan.

te en douceur entre les deux hommes. Le maître peut désormais s’en aller et laisser voler de ses propres ailes son élève. “L’expérience a été très enri- chissante. Je vois une diversité de choses dans ce métier. C’est ce qui m’intéresse. Et puis il y a

je suis arrivé ici” dit-il. Dans le contexte actuel, ce gen- re de démarche est presque un cas d’école. La transmission d’entreprise dans le commerce est devenue une vraie préoccu- pation pour les organisations professionnelles qui s’inquiètent des difficultés que rencontrent

Après avoir assisté au troublant spectacle, les élèves ont débattu du harcèlement avec Marylin Pape.

Toute l’équipe vous souhaite de joyeuses fêtes !

les artisans pour remettre leur affaire. Benjamin Dore n’a pas échappé au parcours du combattant adminis- tratif qui a mis à

le contact avec les clients qui me plaît. Le 18 jan- vier, le magasin ne va pas changer. Je vais avancer, travailler tou- jours dans le même

“Mes amis me prennent un peu pour un fou.”

esprit” explique Benjamin Dore. Une fois son diplôme en poche, il aurait pu chercher du travail en Suisse comme la plupart de ses camarades de promotion. Mais au statut de frontalier, il a préféré tenter l’aventure de l’entreprenariat. “Mes amis me prennent un peu pour un fou. Mais j’ai rapidement compris que je n’aurais pas deux fois l’occasion de reprendre une bijou- terie comme celle-ci. Je ne pou- vais pas me permettre de pas- ser à côté. C’est un des profs qui m’a parlé de Marco Lejeune, m’expliquant qu’il cherchait un repreneur. C’est comme cela que

l’épreuve son opiniâtreté néces- saire pour aller au bout de son projet. “J’étais content de ren- contrer Benjamin. On s’est tout de suite bien entendu. Tous les deux, on a un peu le même pro- fil” estime Marco Lejeune qui avait 22 ans lorsqu’il s’est ins- tallé à Morteau. Il venait de la région parisienne, le “9-3” exactement. Il avait fait étape dans le Haut- Doubs un peu plus tôt, lors d’un périple en mobylette à travers la France, avec un de ses amis originaire d’ici. C’est comme cela qu’il a rencontré Évelyne, son épouse, qui travaille avec lui au magasin. “Je suis resté là par amour” avoue sincèrement Mar- co Lejeune. En 37 ans de car- rière dans le Val, il a tissé des liens d’amitié en s’investissant notamment dans le monde asso- ciatif. Il a transmis sa passion du judo (il est ceinture noire) à un grand nombre de jeunes, leur enseignant toujours des valeurs de respect et de vivre ensemble. Benjamin Dore a lui aussi quelques hobbies en dehors de son métier d’artisan-bijoutier. Il joue au volley et se passion- ne pour la magie. Désormais, c’est à lui de jouer pour appor- ter sa propre personnalité à Création Or, une enseigne recon- nue de la Grande rue à Mor- teau.

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Marco Lejeune et son successeur Benjamin Dore. Les deux hommes ont un peu le même parcours.

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Attention ! Pour les idées apéritifs, les commandes sont à passer : pour Noël jusqu’au 20 décembre pour Nouvel An jusqu’au 26 décembre

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