Journal C'est à dire 216 - Décembre 2015

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Saint-Hippolyte L’association répertorie les décharges sauvages L’association Revis (Recyclage environnement valorisation insertion soli- darité), installée dans le secteur de Saint-Hippolyte, a lancé un concours original : répertorier les décharges sauvages dans ce pays coincé entre le Haut-Doubs et l’Aire urbaine. Même si des lots sont à gagner, l’objectif du jeu est bien de sensibiliser à la protection de l’environnement.

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À Froidevaux, ce sont des matériaux d’un vieux chantier qui gisent toujours au sol. Sur la départementale 121, qui relie Saint-Hippolyte à Blamont, ce sont des sacs-poubelle qui ont été jetés. À Chamesol, ce sont des appareils électroménagers et des barils qui sont éparpillés dans des sous-bois. L’association Revis

(Recyclage environnement valo- risation insertion solidarité), créée au mois d’avril, s’est lancé le défi de répertorier toutes ces décharges sauvages situées dans un péri- mètre délimité par les commu- nautés de communes de Saint- Hippolyte, des balcons du Lomont et de Pont-de-Roide. Cette asso- ciation, qui compte actuelle- ment une dizaine de membres

actifs, s’inscrit dans une démarche de sensibilisation et d’éducation à l’environnement, mais aussi de création d’emplois en insertion. Le concours vise à doter la démarche d’un aspect “ludique”, en gagnant des badges, auto- collants ou autres stylos. Les sites seront répertoriés sur une carte, accessible sur le site de l’association. “L’objectif est ensui-

cise également ne pas avoir sol- licité de subventions : “Nous montrons d’abord ce que nous pouvons faire.” Dans la même dynamique, une ressourcerie est également en projet, visant à fournir un lieu pour se débarrasser des objets dont on ne veut plus. Des objets qui peuvent encore servir, voi-

est aussi né un site Internet d’information locale, Hippactus. “C’est un média associatif” , résu- me la présidente, qui a aussi commencé un cycle de rencontres avec des collégiens du secteur. L’association a même réussi à décrocher un financement du ministère de la Culture pour encourager le développement de

te de mutualiser cela avec la car- te des points noirs mise en pla- ce par le collectif S.O.S. Doubs et Dessoubre” , complète Revis sur son site web. “Les décharges sauvages sont les phénomènes les plus visibles, relève cepen- dant Manon Silvant, la prési- dente de l’association. Mais c’est aussi l’arbre qui cache la forêt. Cela ne suffit pas de les nettoyer.” L’idée est bien de sensibiliser les pouvoirs publics sur la pro- blématique déchets d’un terri- toire. Il n’y a pas, par exemple, de déchetterie dans les rayons d’actions de la communauté de communes de Saint-Hippoly- te. Les habitants ne peuvent pas non plus aller à celle de Pont- de-Roide, réservée aux résidants de la communauté de communes de Pont-de-Roide. Seule solution éventuelle, se rendre à Mont- béliard à une trentaine de minutes de route. “Nous sommes soutenus par les collectivités locales” , ajoute aussi la respon- sable de l'association, qui pré-

re être retapés. Là aussi, c’est pour répondre à une demande. La com- munauté Emmaüs, située à proximité

médias locaux ins- tallés dans des “zones blanches”. “Le site, créé au mois d’août, est aussi un outil de sensibilisation” ,

Une ressourcerie est également en projet.

de Montbéliard, ne vient pas dans cette zone “enclavée”. “C’est une solution pour une par- tie des déchets” , glisse la jeune femme, consciente que ce n’est qu’une première étape. Une pre- mière étape, qui, si elle fonc- tionne, pourrait conduire à la création d’emplois en insertion pour animer cette ressourcerie. De ce projet centré autour du développement durable dans le secteur de Pont-de-Roide, Bla- mont, Saint-Hippolyte et Maîche

conclut Manon Silvant, qui sou- haite informer sur l’actualité locale liée au développement durable, mais aussi sur l’actualité des associations de ce territoi- re. Autre point fort, la mise en ligne et l’actualisation d’un agen- da des sorties prévues dans la région. Plus d'infos sur revis25.wordpress.com ou hippactus.com

Hélas, on voit encore trop souvent ce genre de spectacle dans le Haut-Doubs.

Charquemont Le nom de Paul Gloriod au monument aux morts

Jacques Donzé a largement contribué à réhabiliter Paul Gloriod.

Paul Gloriod, né à Charquemont et tombé sous les balles des Allemands aurait pu rester pour l’éternité dans l’anonymat. Ce ne sera pas le cas grâce à deux pas- sionnés d’histoire que leur passion a fait se croiser et qui ont permis à ce soldat mort pour la France de voir son sacrifice reconnu.

Une cérémonie aura lieu au monument en mai prochain, monument où déjà une plaque porte le nom de ce “mort pour le France”.

J acquesDonzéestbienconnu danslalocalitépoursesmul- tiples rechercheshistoriques, sur l’horlogerie mais aussi sur tout ce qui a fait la vie de la cité au siècle dernier notamment. Il consulte doncbeaucoupdemonde, rencontre des gens susceptibles de l’aiderdanssontravailminutieuxet sa réputation va donc bien au-delà du plateau. C’est ainsi qu’un pas- sionné comme lui, Jacques Gar- cin, domicilié en région parisien- ne, aentenduparlerdelui : “Il a eu connaissance de la liste des Fran- çais fusillés au Mont Valérien et en voyant le nom d’un jeune ori- ginaire de Charquemont, il m’a contacté” confie Monsieur Don- zé qui aussitôt va se mettre en quête d’informations précises sur ce Paul Gloriod né ici le 4 avril 1920. “Je suis allé à la mairie consulter le registre d’état civil et en effet il y avait bien la mention Mort pour la Fran- ce.” La famille de ce fils de doua- nier n’est pas restée longtemps dans le secteur et, donc peu

connu, Paul Gloriod a été oublié par les autorités au moment d’immortaliser les noms de ces combattants sur le monument aux morts. C’est désormais cho- se faite et ses descendants sont attendus à Charquemont le 8 mai prochain pour une cérémonie officielle. Ce jeune homme a tout juste 20 ans quand les Allemands enva- hissent la France. Il résidait alors à Levallois-Perret en région pari- sienne et va très vite rejoindre la résistance avec la spécialité d’opérateur radio, mettant ain- si au service des maquisards les compétences qu’il exerçait dans le civil. Une activité très dan- gereuse et que les Allemands traquaient énergiquement avec des moyens techniques comme la triangulation, leur permet- tant de délimiter précisément la zone d’émission. C’est ainsi que Paul Gloriod est localisé et arrê- té à Chatou le 23 mars 1942. Interrogé par l’occupant avec les méthodes que l’on imagine pour

le faire parler, il est ensuite enfer- mé à la prison de Fresnes. Un lieu de détention où il termi- nera ses jours et où, ultime moment de bonheur pour ce jeu- ne homme, il se mariera quelques jours à peine avant de mourir. Jugé par une cour martiale au printemps 1943, il est en effet sans surprise condamné à mort puis fusillé le 13 mai 1943 au Mont Valérien à Suresnes. Il avait

23 ans. La mention “Mort pour la Fran- ce” sera bel et bien portée sur son acte de naissance en mairie de Charquemont et, depuis quelques semaines, une plaque a été ajoutée sur le monument aux morts de la ville pour rendre hommage à Paul Gloriod com- me aux autres enfants du pays tombés durant la seconde guer- re mondiale.

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