Journal C'est à dire 216 - Décembre 2015

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S A N T É

Naissances

La maternité de la Polyclinique concurrencée par celle du C.H.R.U. Face à la concurrence de la nouvelle maternité de l’hôpital Minjoz, la Poly- clinique de Franche-Comté envisage de redimensionner la sienne qui enregistre une baisse notable du nombre d’accouchements.

Opération -3000 € (jusqu’au 31/12/2015)

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D epuis qu’elle a ouvert ses portes en octobre 2012, la nou- velle maternité du C.H.R.U. de Besançon enregistre une nette augmentation du

nombre de naissances. Les futures mamans sont de plus en plus nombreuses à venir accoucher dans cet établisse- ment neuf, de 41 lits, qui ne com- prend que des chambres indi-

viduelles (sauf une de deux lits). Outre la question du confort, la maternité de l’hôpital Minjoz est aussi la seule de niveau 3 de la région. Cela signifie qu’elle dispose d’un service d’obstétrique et des unités de néonatalogie et de réanimation néonatale. Toutes les compé- tences médicales sont donc réunies pour prendre en char- ge les grossesses à risque. Ces éléments renforcent l’attractivité de la maternité qui souffrait d’un déficit d’image lorsqu’elle était dans les locaux vétustes de l’hôpital Saint- Jacques au centre-ville de Besan- çon. Résultat, son activité est passée de 2 234 naissances en 2012, l’année du déménagement, à 2 499 en 2013, et 2 678 en 2014. Le bilan 2015 devrait être encore meilleur, puisqu’au mois de novembre elle avait déjà enre- gistré 2 593 naissances, soit 143 de plus que l’année précéden- te à la même période.

La montée en puissance de la maternité de l’hôpital n’est pas sans conséquence pour la mater- nité voisine de la Polyclinique de Franche-Comté qui subit une situation de concurrence, après avoir été longtemps une réfé- rence. Les futures mamans y préféraient notamment les condi- tions de confort que ne leur offrait pas “La mère et l’enfant”

que la moyenne se situait autour de 2 000 sur les cinq dernières années, sachant qu’au plus haut de son activité la maternité de la P.F.C. en a enregistré 2 300 ! Outre l’érosion naturelle du nombre de naissances, c’est bien la concurrence du C.H.U. qui est la cause principale de cette bais- se qui ne cesse de s’accentuer depuis trois ans. Ce constat obli-

actuellement à ajuster le servi- ce car il est un peu surdimen- sionné par rapport au nombre d’accouchements que nous pre- nons en charge. On sait que nous avons une belle maternité, mais c’est très difficile de lutter contre la nouveauté qu’apporte la mater- nité du C.H.R.U. Il n’y a rien de catastrophique, mais il faut être vigilant” indique la Polyclinique de Franche-Comté. L’établissement compte 190 lits et places dont une quarantaine à la maternité. Ce n’est pas le premier service de la P.F.C. qui a fait de la chirurgie son axe fort. Il est néanmoins probable que l’établissement privé finis- se par supprimer des lits à la maternité pour ne pas aggraver les déficits. T.C.

à Saint-Jacques. Aujour- d’hui, le rapport de for- ce entre les deux éta- blissements, l’un public, l’autre privé, s’est inver- sé. La P.F.C. qui appar- tient à la Mutualité

ge aujourd’hui la Poly- clinique à trouver des solutions à une situa- tion qui se traduit par des pertes financières pour l’établissement privé à qui un accou-

Une diminution de 200 accou- chements.

Française Doubs assiste à un déclin des accouchements. Selon nos informations, le nombre de naissances sera probablement inférieur à 1 800 en 2015, alors

chement rapporte 3 000 euros. Une diminution de 200 accou- chements correspond donc à un déficit pour la maternité de 600 000 euros ! “ On réfléchit

La perte de 200 accouchements correspond à un manque à gagner de 600 000 euros pour la Polyclinique de Franche-Comté.

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