Journal C'est à dire 216 - Décembre 2015

D O S S I E R

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Rappel Tempête de 99 : les derniers jours mouvementés du millénaire… Elles s’appelaient Lothar et Martin, noms de baptêmes des deux tempêtes qui ont successivement balayé la Franche-Comté le dimanche 26 décembre 1999 et les deux jours suivants. Dévastatrices. Meurtrières même du côté de Morteau. Des jours sombres, marqués dans la mémoire collective.

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L es gens se souviennent comme si c’était hier du bruit inhabituel du vent, des dégâts à tous les coins de rues, dans tous les villages et dans toutes les forêts des envi- rons. Des jours vécus, heureuse- ment sans doute, en pleine pério- de de vacances,entreNoël et Nou- vel An. Les enfants n’étaient pas en cours, les parents n’étaient pas au travail. Peu demonde donc sur les routes et dans des bâtiments qui ont souffert de la tempête. Heureusement, car le bilan aurait pu être humainement plus lourd. Trois morts tout de même en Franche-Comté dont un homme d’une quarantaine d’années aux Gras, victime de la chute d’un arbre. Sur le plateau de Maîche, l’épisode n’aura pas duré que trois jours mais toute une semaine. En plus des dégâts causés par les vents violents, la neige s’est invi- tée et c’est finalement l’armée qui va être appelée à la rescousse pour alimenter le secteur… en eau. Claude Vienot, sapeur-pompier alors déjà chef du centre de secours renforcé de Maîche se souvient : “Nous avons été appe- lés pour notre première inter- vention le lendemain de Noël, le dimanche 26 décembre à 9 h 30 On avait même bien du mal à tenir debout” se souvient-il. Des rafales à plus de 140 km/h ont en effet été enregistrées ici et d’ailleurs, les appels se multi- pliant, les pompiers ont vite déci- dé de mobiliser à la caserne tout l’effectif. À la préfecture comme au ser- vice départemental d’incendie et de secours, on prend très vite la mesure des événements : “Dans l’heure, nous avons eu interdiction de monter sur les pour des tuiles envo- lées d’un immeuble rue des Alpes… On a tout de suite senti la puissance du vent.

La forêt a subi d’importants

Les forêts du Haut-Doubs ont été littéralement décimées par les coups de vent. Le lendemain de la tempête, c’est un paysage de désolation que découvrent les habitants.

dégâts sur les sec- teurs de Maîche et du Russey.

pompage de Goumois qui s’est trouvée endommagée : “Consé- quence, plus d’eau potable sur tout le plateau pour toute la semaine !” En plus du reste, les pompiers vont donc assurer la distribution à la population et vont recevoir dès le lendemain le renfort de l’armée ! “On a géré la pénurie depuis le centre de secours avec l’aide de la chambre d’agriculture car il fallait ali- menter les fermes isolées, pour les humains comme pour les ani- maux.” L’eau est pompée sur le secteur du Russey et achemi- née à l’aide de citernes là où l’accès n’était pas évident du fait de la neige accumulée. “Les militaires, logés au gymnase sont restés jusqu’au 2 janvier. Ils ont vécu sur le terrain le passage à l’an 2000” poursuit le capi- taine Vienot pour qui cette fol- le semaine reste gravée. “Il a fallu gérer l’opérationnel… et la fatigue.” Les pompiers du dépar- tement avaient alors effectué 3 400 interventions dans les 24 premières heures de la tem- pête de 1999.

toits et il a fallu faire le tour du plateau pour estimer la situa- tion à la demande du préfet.” Le constat est clair, le plateau de Maîche est durement touché. Les forêts notamment aux Lavottes à Cernay-l’Église ou à Belfays par exemple. “Je me sou- viens encore de cet arbre tombé sur la maison du maire à Urtiè- re avec des branches qui ont atter- ri sur son lit !” Autant dire qu’en l’internat du collège qui s’est envolé, sans élèves présents heu- reusement. “Et la neige est arri- vée dans la nuit du samedi au dimanche” se souvient Claude Vienot qui avec son équipe a dû bâcher tout le toit : “On y a tra- vaillé toute la nuit aidés par le député-maire Joseph Parre- nin pour assécher et mettre le mobilier en sécurité.” La situation va encore se com- pliquer le lundi 27 décembre avec la ligne de la station de cas de grasse matinée, l’élu aurait pu être gra- vement blessé, ou pire encore. Au collège Mont- Miroir, c’est le toit de

Certains arbres plusieurs fois centenaires n’ont pas résisté au vent !

En plus de la tempête, la neige !

L’armée a sillonné le plateau pour

alimenter les foyers en eau.

Claude Vienot, chef du corps des sapeurs- pompiers de Maîche, se souvient de ces jours éprouvants.

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