Journal C'est à Dire 171 - Novembre 2011
Le journal gratuit du Haut-Doubs
21 novembre 2011 N° 171
Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr
1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@groupe-publipresse.com I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S
TOUT LE HAUT-DOUBS DERRIÈRE LE TÉLÉTHON
S O M M A I R E
Rififi au conseil des Fins. Les services de l’État se pencheraient actuellement sur l’examen des procédures d’appels d’offres. Le maire des Fins donne sa version. (page 4) Sans téléphone depuis deux ans. Des habitants de Villers-le-Lac sont en lutte avec France Télécom pour récupérer une ligne télépho- nique perdue depuis deux ans. (page 5) Un cinéma de trop ? À Morteau, ni Le Paris ni l’Atalante ne font assez d’entrées pour être à l’équilibre. Les discussions ont ouvertes pour plus de synergies entre les deux salles. (page 9) Les campagnols attaquent. Les agriculteurs du Plateau ont largement recours à la bromadiolone. Le poison fait toujours débat entre agriculteurs et pro-environnement. (page 21)
Les écoliers des Combes participent activement aux préparatifs de cette édition 2011 du Téléthon.
(Le dossier en pages 15 à 20)
R E T O U R S U R I N F O
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ÉDITORIAL Goutte d’eau Plongée dans les abîmes de la det- te, l’Europe a bien failli perdre la tête sur un autre volet de ses préroga- tives, aux antipodes des tourments de la haute finance : le soutien aux plus démunis. Depuis vingt-cinq ans existe un programme européen d’aide aux plus démunis (P.E.A.D.). Il avait été créé suite au rigoureux hiver 1986-1987. Des stocks excédentaires de produits agricoles, qui auraient fini à la poubelle, furent alors don- nés aux associations caritatives des pays membres. À l’échelle euro- péenne, plus de 13 millions de per- sonnes démunies en bénéficient aujourd’hui. Sans doute obnubilés par les sacro-saintes notes attribuées par les agences de notation et aveu- glés par les courbes abyssales de leurs dettes, les pays membres de l’Union ont été à deux doigts, début novembre, de supprimer purement et simplement ce programme d’urgence au motif, fallacieux s’il en est, que cette aide tirée du budget agricole de l’Union ne soit pas allouée à des politiques agricoles mais huma- nitaires. Plusieurs États, et non des moindres - l’Allemagne par exemple - prônaient pour sa quasi-suppres- sion. La mobilisation notamment du gouvernement français a permis in extremis d’obtenir un sursis. Ce pro- gramme sera reconduit pendant au moins deux ans. En France, le P.E.A.D. représente plus de 70 % de l’aide alimentaire distribuée chaque année. Tout un réseau associatif composé des dizaines de milliers de bénévoles des Restos du cœur, de la Banque alimentaire et autre Secours popu- laire était suspendu à cette décision des gouvernements européens. Pas un seul instant ils n’imaginaient que cette Europe, portée sur les fonts baptismaux par des notions de soli- darité entre les peuples, en soit arri- vée à un tel degré de déliquescen- ce morale que ce budget du P.E.A.D. soit presque entièrement raboté. Ce programme d’urgence atteint cette année 480 millions d’euros. Soit à peine 1 % du montant total de la Politique agricole commune. Une goutte d’eau dans le budget global de l’Europe qui atteint 142 milliards d’euros. Et ces 142 milliards équi- valent à peine à 1 % de la riches- se créée chaque année par les États- membres. Alors que pèsent dans toutes ces considérations les besoins des 13 millions d’Européens dont la survie dépend uniquement de ce programme d’urgence ? Apparem- ment pas grand-chose. J ean-François Hauser
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Gilles Curtit prend la présidence de la C.R.C.I.
A près une édition 2010 en demi-teinte - Jacques Higelin était pourtant la tête d’affiche -, le festival cel- tique de Pierrefontaine-les- Varans a retrouvé toutes ses couleurs cette année avec la venue attendue de Nolwenn Leroy. Un public nombreux (1 800 personnes), parfois un peu frileux au goût de la chan- teuse, et pour le moins éclec- tique (de la jeune fan de 10 ans au senior local) a chanté au rythme de la fée bretonne. Au total, plus de 4 000 personnes ont fait le déplacement cette année à Pierrefontaine sur les deux week-ends de fête. De quoi largement équilibrer le budget de cette édition 2011 qui avoisine les 70 000 euros. merce et de lʼIndustrie. Il succè- de ainsi à Jean-Louis Dabrowski qui a démissionné de cette fonc- tion il y a un mois. Gilles Curtit a été élu au premier tour de scru- tin par 21 voix contre 36. Âgé de 54 ans, il dirige lʼentreprise Épau-Nova à Mathay qui est spé- cialisée dans la fabrication dʼaccessoires techniques du vête- ment, et plus particulièrement dʼépaulettes. Aujourdʼhui, cette société a un développement inter- national. Elle a créé quatre filiales entre 1996 et 2005 au Maroc, en Tunisie, en Roumanie et en Bul- garie. Épau-Nova réalise un chiffre dʼaffaires de 8 millions dʼeuros. 50 % sont réalisés à lʼexport dans 30 pays. Cette entreprise emploie 250 collaborateurs, dont 50 à Mathay. Cʼest donc Gilles Curtit qui aura la charge de mener la réforme délicate des chambres consu- L undi 14 novembre, Gilles Cur- tit a été élu président de la Chambre Régionale de Com-
Le tabac Duc retrouve ses locaux
Voilà quinze ans que les Cel- tivales sont organisées par un noyau de bénévoles réunis au sein de l’association Mélibée dont l’objectif est “d’amener la culture en milieu rural et de la rendre accessible à tout le mon- de.” Ils sont parfois là depuis le début de l’aventure, à l’image par exemple de Laurent Barbier, Jean-Noël Perrin, Olivier Hum- bert l’actuel président ou enco- re Jean-René Vacheresse. “Nous sommes une trentaine à l’année à préparer l’édition suivante et le jour J, plus de 150 bénévoles sont mobilisés” note Laurent Bar- bier. Les Celtivales continuent à réussir ce pari incongru (mais historiquement justifiable) : fai- re souffler un vent de “celtitude” au cœur du Haut-Doubs. laires. Mais en prenant la tête de la C.R.C.I., il libère aussi son siè- ge de président de la C.C.I du Doubs quʼil occupait jusquʼau 14 novembre. Des élections vont donc être organisées dʼici la fin du mois de novembre, ou au plus tard fin décembre pour élire le nouveau président de la C.C.I. Selon nos informations, 12 per- sonnes peuvent postuler à cet- te fonction. Gilles Curtit qui était prési- dent de la C.C.I. du Doubs prend la présidence de la C.R.C.I.
P atrick Duc a le sourire. Lui et sa femme Marti- ne, ainsi que leur employée, retrouveront leurs bonnes habitudes dès le samedi 26 novembre au matin, dans leurs locaux du 11, Grande rue à Morteau, après deux ans de fermetu- re. Le 29 décembre 2009, un incendie ravageait le bâti- ment du 11, Grande rue, qui abrite le tabac Duc, l’agence immobilière voisine et les appartements situés à l’étage. Il aura donc fallu près de deux ans pour que tout soit réglé (négociations entre assu- reurs…) autour de cette bâtis- se qui a retrouvé tout son éclat. Patrick Duc est le pre- mier à réintégrer les lieux. “C’est une grande satisfaction pour nous, déclare le com- merçant mortuacien. Même si nous avions retrouvé une solu- tion en nous installant place de
Patrick Duc retrouvera ses locaux de la Grande rue dès le 26 novembre.
la Halle, ces deux années n’ont pas toujours été faciles pour nous. On repart plein d’enthousiasme ” ajoute-t-il. Les commerçants ont fermé leur enseigne provisoire de la place de la Halle le 19 novembre au soir. Il leur fau- dra quasiment toute la semai- ne pour transférer les rayon- nages et redémarrer les ser-
vices (loto, informatique…). Le tabac Duc reprendra ses horaires habituels : tous les jours de la semaine de 6 heures à 12 h 15 et de 13 heures à 19 h 15 et le dimanche de 7 heures à midi. Une enseigne qui rouvre ses portes au centre- ville, c’est forcément une bon- ne nouvelle pour le commer- ce local.
Celtivales 2011 : Nolwenn apporte le succès
est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser.
Mots fléchés : Jean Hauser.
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Novembre 2011 Crédits photos : C’est à dire, Christophe Hargoues/A.F.M., Téléthon 25.
La chanteuse bretonne avait conquis 1 800 “celtivaliers” fin octobre.
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La commune des Fins surveillée par l’État Le 10 octobre, Alain Bailly, conseiller municipal d’opposition a alerté par courrier le préfet de Région pour attirer son attention sur des anomalies qu’il a observé dans la gestion des marchés publics. Affaires municipales
L’ État,par l’intermédiaire du service du contrôle de la légalité, vérifie que les municipalités res- pectent bien la réglementation en ce qui concerne l’attribution des marchés. Lorsque ces spé- cialistes décèlent une anomalie, ils en informent le maire. Ils peu- vent ainsi procéder à l’envoi d’une lettre d’observation pour rappe- ler aux élus un certain nombre de règles à suivre lors des appels Valembois a adressé un courrier en ce sens à Gérard Colard, le premier magistrat de la com- mune. Depuis, selon le maire, “tout est rentré dans l’ordre” affir- me-t-il. L’élu explique également avoir fait acter récemment en Conseil municipal sa décision de se reti- rer de la commission voirie à d’offres. La procédure est habituelle.C’est ce qui s’est passé aux Fins. En septembre 2010, le sous-préfet François
laquelle il participait jusqu’à présent afin d’éviter toute “sus- picion” si d’aventure la com- mission devait attribuer un mar- ché à la société Fracotec (bureau d’étude) dirigée par son fils, qui est déjà intervenue sur des opé- rations communales. Gérard Colard prend donc ses distances pour se mettre à l’abri des “qu’en dira-t-on” déjà tenaces dans le village. Mais selon nos informations, les dossier de la commune des Fins est en instruction dans nos ser- vices. Nous faisons le point sur des dysfonctionnements possibles. Il y a eu des contacts avec la mai- rie par rapport à des suspicions de délit de favoritisme. Nous ver- rons la suite qui sera donnée à ce dossier” indiquent les services de la préfecture. Pour l’instant, services de l’État res- teraient vigilants, au- delà de l’intervention du sous-préfet datée de 2010. “Actuellement, le
“Je suis clean” dit le maire.
Dès septembre 2010, le sous-préfet est intervenu par courrier auprès de la mairie des Fins.
il ne s’agit que d’un diagnos- tic, rien de plus. Gérard Colard n’est pas inquiet. Pour lui, il n’y a ni favoritisme ni entorse à la légalité. “Je suis clean . Le cas échéant, je saurai répondre.” Cependant, les informations obtenues auprès des services de l’État viennent abonder dans le sens du conseiller municipal d’opposition Alain Bailly. Le
10 octobre 2011, il a alerté par courrier le préfet de Région Christian Decharrière. Son objec- tif : solliciter sa bienveillance “sur des faits qui ne sont plus appropriés au bon fonctionne- ment de la gestion des marchés publics de la commune des Fins” écrit-il, déroulant tout un argu- mentaire sur deux pages. À ce jour, ce courrier est resté sans
réponse. “Ce qui se passe donne une mauvaise image de la com- mune. Cela ne fait qu’entretenir la rumeur et le village des Fins ne mérite pas cela” explique Alain Bailly qui espère que toute la lumière sera faite autour de cet- te question de favoritisme qui reste à prouver. “En attendant, cela met en porte-à-faux toute une équipe du Conseil munici-
pal au-delà de toutes idées et appartenance. Une telle situa- tion ne serait jamais trouvée avec le précédant maire. Si cela avait dû être le cas, les adjoints n’auraient de toute façon jamais laissé faire” estime Alain Bailly qui tire aujourd’hui la sonnet- te d’alarme. Affaire à suivre.
T.C.
Les Fins Le clin d’œil de France Inter à la Maison Familiale et Rurale
45 élèves de la Maison Familiale et Rurale des Fins ont fait le déplacement à Besançon pour suivre en direct la matinale de France Inter le 10 novembre.
vernier qui enseigne l’anglais et l’histoire, et David Bournez qui donnent des cours de maths et de sport. “Nous écoutons tous les deux France Inter. Quand j’ai vu que la radio se déplaçait à Besançon, j’ai envoyé un mail à Pascale Clark pour lui deman- der s’il était possible de suivre l’émission. Son assistante m’a
répondu en me disant que cela ne présentait aucun problème” raconte Céline Grosvernier. 45 élèves de 14 et 15 ans, qui sui- vent une formation en alter- nance, ont fait le déplacement. Tous les quarts d’heure, ils se relayaient au bord du plateau. À la fin de l’émission, ils ont eu l’occasion d’échanger quelques
mots avec Pascale Clark et ses chroniqueurs. Pour les élèves, comme pour l’équipe pédagogique, le bilan est positif. Cette expérience qui n’était pas prévue au pro- gramme devrait être exploi- tée dans le cadre de travaux, en classe, sur l’expression.
L e 10 novembre, Fran- ce Inter s’est instal- lée dans la salle des mariages de l’Hôtel de Ville de Besançon, transformée en studio de radio pour l’occasion. Patrick Cohen, le journaliste qui ani- me la matinale, Pascale Clark et sa bande de chroniqueurs, Philippe Collin et enfin Alain Bédouet avaient fait le dépla- cement de Paris pour animer
leurs émissions depuis la capi- tale comtoise. Tout cela en public ! Et quel public : 400
d’autre du plateau. Pascale Clark a d’ailleurs salué leur présence à l’antenne. S’ils sont arrivés là, c’est grâ- ce à l’initiative de deux moni- teurs de la M.F.R., Céline Gros-
personnes dans la sal- le et environ 4 millions d’auditeurs partout en France qui écoutent le 7 heures - 9 heures.
Un bilan positif.
Les élèves de 3ème E.A. (ensei- gnement agricole) de la Maison Familiale et Rurale des Fins étaient aux premières loges à Besançon. Ils ont suivi l’émission installés de part
Les élèves de la Maison Familiale étaient assis de part et d’autre du plateau.
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Villers-le-Lac
En bref…
Privés de téléphone et d’Internet… depuis deux ans Un bras de fer n’est pas terminé entre les pro- priétaires du 5, rue du Musée à Villers-le- Lac et France Télécom. Ils réclament l’installation de quatre lignes téléphoniques qui existaient mais qui ont été détournées.
Commerce Lʼextension du supermarché Casino de Morteau a été auto- risée par la dernière com- mission départementale dʼaménagement commercial. Surface de vente actuelle du magasin : 1 304 m² Surface de vente demandée : 302 m², surface de vente tota- le après extension : 1 606 m². Orgue LʼAssociation “Autour de lʼorgue” sʼassocie à la chora- le la Cigale pour donner le 10 décembre prochain à 20 h 30, église de Morteau, un concert exceptionnel “orgue et chœur” au cours duquel sera donnée une messe de Joseph Haydn. Biomédecine LʼAgence de la biomédecine lance une campagne natio- nale dʼinformation et de recru- tement sur le don dʼovocytes et le don de spermatozoïdes, pour mieux faire connaître ce geste de solidarité. Au cœur de cette campagne, un mes- sage-clé “Vous pouvez don- ner le bonheur dʼêtre parents”. Le centre de don de sperma- tozoïdes et dʼovocytes est situé au C.H.U. Hôpital Saint- Jacques à Besançon (03 81 66 81 66).
E xaspération. Le mot est presque sur toutes les lèvres des occupants du 5, rue du Musée à Vil- lers-le-Lac, près de l’office de tou- risme. Dans cette copropriété de huit logements, quatre n’ont toujours pas de ligne téléphonique malgré les requêtes déposées auprès des services de FranceTélé-
forme téléphonique par des opé- rateurs qui lui promettaient qu’ils feraient suivre son dos- sier, elle a abandonné. “Le ser- vice public n’est plus là” déplo- re-t-elle. Grégory est propriétaire d’un appartement dans ce bâtiment. Il le loue depuis le mois de mai. C’est par ses locataires qu’il a
Un propriétaire du 5, rue du Musée a décidé de prendre en charge les frais engagés par ses locataires dans une clé 3G. Ils n’ont que ce moyen pour avoir accès à Internet.
tions sont sorties de terre dans le secteur. “Il apparaît que Fran- ce Télécom a détourné quatre lignes téléphoniques pour ali- menter un nouveau bâtiment” observe Michel qui cherche lui aussi une porte de sortie à cet- te situation qu’il juge inaccep- table, redoutant que les loca- taires finissent par se lasser et par partir. Lui a obtenu une réponse de l’opérateur historique du téléphone qui lui a envoyé un devis il y a plus d’un an pour effectuer les travaux de raccor- dement. “Le montant est de 1 199 euros. Depuis le début des années 2000, nous facturons nos prestations d’installation, ce qui est le cas dans ce dossier” rap- pellent les services de France Télécom.
Un devis jugé trop élevé pour les propriétaires qui ont décidé d’effectuer une partie des tra- vaux par eux-mêmes. “Nous avons donc refait un devis de 700 euros pour intervenir. Il suf- fit que la copropriété nous le retourne signé et nous inter- viendrons. La balle est dans son camp” annonce France Télécom. Ce que déplorent les proprié- taires dans cette affaire, c’est que les lignes aient été détour- nées du bâtiment pendant qu’il était inoccupé, et que mainte- nant France Télécom leur demande de payer pour un nou- veau raccordement. Peuvent-ils espérer un geste commercial de la part de l’opérateur, voire qu’il prenne à sa charge les travaux ? L’avenir le dira.
sent le coût de la clé 3 G du loyer. Je n’ai pas envie de perdre mes locataires à cause de France Télé- com” peste ce monsieur qui s’est encore fendu récemment d’un courrier auprès de la direction parisienne de l’opérateur, “mais c’est comme si on lançait une bouteille à la mer.” Pourtant, le problème est connu. Ce bâtiment de la rue du Musée est resté inoccupé pendant quelque temps après avoir été acquis par un promoteur bison- tin. Finalement, celui-ci s’est résolu à revendre les huit appar- tements par lot après avoir réno- vé la toiture. À l’époque, il y avait donc autant de lignes télépho- niques que de logements. Mais pendant la période d’inoccupation, d’autres construc-
compar les propriétaires. Isabelle en a ras-le-bol. Pour elle, la situation dure depuis deux ans. “Je n’ai pas de ligne fixe, donc pas d’accès
découvert que malgré la présence de prises téléphoniques dans le logement, il n’y avait pas de ligne. “Mes loca- taires ont fait des
“Le service public n’est plus là.”
au web . Je consulte Internet sur mon téléphone portable. Ça me coûte soixante euros par mois, ce n’est pas très confortable, pas très rapide non plus, mais pour l’instant je n’ai pas le choix” dit- elle. Isabelle a bien tenté d’appeler France Télécom. Mais après s’être fait balader de pla- te-forme téléphonique en plate-
démarches auprès de France Télé- com. On leur a dit qu’un tech- nicien viendrait. Ils l’attendent encore.” Alors, à défaut d’une ligne téléphonique, les occupants ont donc investi dans une clé 3G qui leur permet de recevoir Inter- net sur leur ordinateur. Les frais, c’est Grégory, le propriétaire, qui les prend en charge. “Ils dédui-
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Les Restos du cœur prêts pour une nouvelle campagne À Morteau, les Restos redoutent que le nombre de familles à aider soit en augmentation cette année. Les bénévoles en sauront plus après les inscriptions prévues les 24 et 25 novembre au local de l’association. Morteau
L a 27ème campagne des Restaurants du cœur s’ouvre avec une pointe de moro- sité avec les menaces
qui pesaient sur l’avenir du Pro- gramme Européen d’Aide aux plus Démunis (P.E.A.D.), fina- lement prolongées de deux ans. “Si d'aventure nous ne le per-
dions cela revenait à refuser l’aide à 23 % des familles” pré- vient Jacques Martinet, prési- dent départemental des Res- taurants du Cœur. Un non-sens,
Repères Nombre de repas distribués dans le Doubs (campagne dʼhiver décembre 2010 - mars 2011)
alors que le nombre de familles prises en charge en France et dans le Doubs en particulier ne recule pas. L’ensemble des per- sonnes inscrites a même pro- gressé de 3 % dans notre dépar- tement. “Le chiffre alarmant est celui de notre campagne d’été : + 9 % des personnes accueillies dans le Doubs, avec un pic à + 20 % à Montbéliard. Cela veut
moins (le nombre de repas ser- vi est passé de 15 500 à 14 200). “C’était la première baisse depuis 7 ans” remarque Jean-Claude Lobre. Il est donc probable que l'accalmie ne soit que de cour- te durée. “C’est une crainte. J’espère qu’elle ne se vérifiera pas.” La quarantaine de bénévoles qui s’investit à Morteau est prê-
Audincourt : 106 300 Besançon : 214 291 Maîche : 8 525 Morteau : 14 247 Pontarlier : 27 703
te à accueillir les familles. Des personnes de tous âges passent la porte du local de la rue Barral. “Beaucoup ont le R.S.A. Il y a aussi des jeunes qui n’ont aucun
dire que l’on est en plein dans la crise avec des gens qui ont besoin d’aide” observe Jacques Martinet. La crise fait donc son œuvre. Jean-Claude
Les Restos recherchent une coiffeuse.
Baume-les-Dames : 14 834 Isle-sur-le-Doubs : 22 870 Montbéliard : 111 898 Ornans : 10 228 Valdahon : 13 626 Nombre de bénéficiaires de lʼaide alimentaire dans le Doubs Audincourt 1 258 adultes et 58 bébés Besançon 2 665 adultes et 177 bébés Maîche 84 adultes et 4 bébés Morteau 156 adultes et 4 bébés Pontarlier 346 adultes et 15 bébés Baume-les-Dames 219 adultes et 4 bébés LʼIsle-sur-le-Doubs 228 adultes et 11 bébés Montbéliard 1 386 adultes et 95 bébés
Lobre, l’animateur du centre de Morteau redoute lui aussi que le nombre de familles à aider soit en augmentation dans le Val. Il en saura plus une fois les inscriptions faites. Elles auront lieu le jeudi 24 et le vendredi 25 novembre au local de l’association. “Mais je ne suis guère optimiste dit-il, vu l’augmentation de la fréquen- tation de l’ordre de 20 %, que nous avons pu observer pendant l’inter-campagne. Elle est réser- vée aux plus démunis. De mai à novembre, nous avons aidé 25 familles, et distribué plus de 5 000 repas.” Un résultat inattendu puisque, quelques mois plus tôt, l’association s’était félicitée que le nombre de familles aidées pendant la campagne d’hiver qui se déroule de décembre à mars, avait légèrement reculé en passant de 83 à 80, ce qui correspond à 1 000 repas de
revenu. D’autres vont de petit boulot en petit boulot. Quelques personnes fréquentent Pôle Emploi. Quand ce sont des jeunes, on se dit qu’ils finiront bien par trouver un travail et que nous ne les reverrons plus. Par contre, pour les retraités, c’est plus inquiétant.” Environ 10 % des personnes accompa- gnées par les Restos sont en retraite. “On pense que beau- coup ne viennent pas faute de moyen de déplacement” sup- pose Jean-Claude Lobre. Cette année, pour apporter un peu de bien-être aux familles, les Restos recherchent à Mor- teau une coiffeuse profession- nelle ou un coiffeur qui accep- terait de donner un peu de son temps bénévolement pour cou- per les cheveux des personnes accueillies qui le souhaitent (Renseignements au 03 81 68 94 22). T.C .
Les Restos ont collecté 3 tonnes de denrées sur le Val de Morteau qui seront redistribuées.
Le Charron
Publi-information
vous ouvre ses portes
L’auberge située sur les hauteurs de Montlebon a été reprise par Christine et
roëstis, fondues, les grands classiques du Haut-Doubs. Il a décidé aussi de mettre à l’honneur les délices du Sud- Ouest comme les confits “mai- son”, les magrets de canard, le foie gras ou encore “le vrai cassoulet maison qu’on pro- pose tous les jeudis” précise Christophe Vachon. Parmi les grandes spécialités de la mai- son, on trouve aussi “la terri- ne de campagne, servie entiè- re et posée sur la table” ajou- te Christine Vachon qui offi- cie au service. Une autre spé- cialité du Charron, c’est désormais “la potence” com- posée de viande de bœuf et de canard flambée sur un gibet. Après la nécessaire période
de remise en route - les petits soucis de timing sont désor- mais réglés au service -, le Charron renoue avec le suc- cès. Ouvert du jeudi midi au lundi soir, l’auberge “est entiè- rement au service de la clien- tèle. Nous sommes capables d’assurer le service cinq jours complets” note Christophe Vachon. Pour l’hiver, le Char- ron prépare une “formule du skieur” le midi et envisage de proposer le goûter de fin d’après-midi aux skieurs et autres promeneurs. À lire la nouvelle devise de l’établissement, on est déjà dans l’ambiance. “Tu bois bien, tu manges bien, tu reviens.” Tout un programme.
Christophe Vachon qui apportent leur professionnalisme, au
“C e lieu est tout ce dont je rêvais depuis des années.” Christophe Vachon a encore de l’émotion dans la voix quand il évoque la découverte de ce lieu qu’il fait revivre, avec son épou- se, depuis la mi-septembre, date de la réouverture de l’auberge. Christophe Vachon arrive avec un beau bagage, plus de 12 ans dans la res- tauration en Provence, en Savoie et en Bourgogne notam- ment. Mais apparemment, “tous les chemins mènent à Montlebon” sourit le nouveau patron du Charron. Le chef a décidé de remettre au goût du jour les produits qu’il maîtrise : coq aux morilles, escalope comtoise, service d’une cuisine saine, authentique et conviviale. Auberge du Charron 25500 Montlebon Christine et Christophe Vachon ont repris les rênes du Charron mi-septembre.
Ornans 145 adultes Valdahon 142 adultes et 3 bébés
Renseignements : Les Restos du cœur 6, rue Barral - 03 81 67 46 69 Samedi 17 décembre arbre de Noël organisé à la salle des fêtes de Morteau réservé aux familles accueillies par les Restos
Tél. 03 81 67 19 40 (sur la route du Meix-Musy)
Ouvert tous les jours sauf le mardi et le mercredi
Jacques Martinet, président des Restos du cœur du Doubs, et Claude Renaud, responsable du centre de Besançon.
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Morteau
Morteau : “riches”, mais peu qualifiés
Une étude sur la zone d’emploi de Morteau vient d’être été publiée par l’I.N.S.E.E. La zone est très industrialisée et épargnée par le chômage. Elle est surtout très dépendante de la Suisse.
L’ I.N.S.E.E. a étudié le bassin d’emploi de Morteau. On y apprend notamment que malgré les plus faibles niveaux de formation et de qua- lification et la relative jeunes- se des salariés, la zone affiche le revenu fiscal médian le plus élevé de la région. Les Mor- tuaciens déclarent en moyenne 21 850 euros par an et par uni- té de consommation, contre 17 738 euros en 2008 au niveau national. Il progresse de 27 % depuis 2002, soit la plus forte hausse de Franche-Comté. Les soit la plus faible valeur à l’échelle régionale (37 %). Ce paradoxe entre faibles niveaux de formation-qualification et revenus élevés s’explique par le fort développement du tra- vail frontalier et les plus fortes rémunérations pratiquées en Suisse (de l’ordre de 50 % supé- rieures pour le même métier). On apprend également que Mor- teau est la zone d’emploi la plus industrialisée de la région der- rière celle de Saint-Claude. C’est également la zone la moins peu- plée de la région et qui concentre le moins d’emplois derrière cel- le de Gray. Sans surprise, l’étude évoque l’attractivité de la Suisse, prin- inégalités de revenus sont moins élevées dans la zone. Par ailleurs, 21 % des ménages allo- cataires C.A.F. du terri- toire vivent sous le seuil de bas revenus en 2010,
cipal facteur de développement. C’est ici que les travailleurs frontaliers sont les plus nom- breux : 35 % des frontaliers de la région (plus de 8 000 actifs), dont une grande majorité d’ouvriers. Leur nombre pro- gresse fortement (+ 77 % entre 1999 et 2008). Concernant la photographie des principaux employeurs, on retrouve la fabrication de pro- duits informatiques, électro- niques et optiques (incluant l’horlogerie), la métallurgie et la fabrication de produits métal- liques, le travail du bois et la secteur de la construction (10 % contre 6 % au niveau régional). A contrario , le secteur tertiaire est moins développé (56 % des salariés contre 68 % en région) en particulier l’emploi public (15 % contre 27 %). On apprend aussi que Morteau est jeune : le vieillissement de la population est moins marqué dans la zone qu’au plan régio- nal. La proportion de seniors augmente de 2,6 points entre 1999 et 2008 contre + 4,4 points en région. De la jeunes- se, de l’emploi, autant d’éléments permettant d’entrevoir l’avenir avec sérénité. Reste à souhai- ter que la Suisse porte le Val encore de nombreuses années. fabrication de denrées alimentaires et de boissons. La zone se distingue également par la plus forte pro- portion de salariés travaillant dans le
Morteau est la deuxième zone la plus industrielle de la région après Saint-Claude.
21 850 euros par an déclarés.
Les principaux employeurs de la zone dʼemploi de Morteau : Fabi Automobile, Hôpital rural Paul-Nappez, Lycée Edgar Faure, Jean- Louis Burdet S.A., Frésard Composants, Vermot, Christian Bernard Diffusion, Fabrique fournitures de Bonnétage, A.D.A.P.E.I… - 8 000 travailleurs frontaliers. - 10 % de chômage (en 2010) contre 13 % au niveau régional.
En bref…
Étudiants Quelles études choisir après le Bac ? Quelles sont les formations possibles en alternance ? Comment intégrer une école après un Bac + 2 ? Préférer des études courtes ou longues ? 5ème Salon Studyrama des études supérieures de Besançon samedi 3 décembre, de 9 h 30 à 17 h 30 à Micropolis. Entrée gratuite. C’est à dire Dernière édition de Cʼest à dire avant Noël : lundi 12 décembre. Annonceurs, pensez à vos publicités et à vos annonces.
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Affaire
Internet : rumeur de trafic d’organes et appel d’urgence Une rumeur de trafic d’organes demande aux conducteurs du Val Morteau de ne pas s’arrêter sur les routes. Un habitant de Villers-le-Lac s’est fait pirater sa boîte mail par un inconnu qui demandait à ses contacts de lui envoyer de l’argent. Le point.
I nternet et ses dérives don- nent des frissons. Le 9 novembre, les amis de Patrick Bohard, respon-
sable de l’auberge sur la Roche au Chauffaud, reçoivent un mail de sa part plutôt étrange. On peut lire ceci : “Dis-moi, où es
tu actuellement ? J’espère ne pas déranger ? Je suis en dépla- cement en Afrique précisément en Côte d’Ivoire et malheureu-
sement j’ai eu un problème. J’aurais besoin de ton aide, plus précisément une aide financiè- re. C’est très sérieux. Je t’en supplie contacte moi par mail,
à des épreuves sportives. Le mercredi 16 novembre, il a pu récupérer sa boîte auprès de son hébergeur. Comment cette mésa- venture lui est arrivée ? “Ma
mains sont en Franche-Comté. Ils s’introduisent dans votre coffre et font du trafic d’organes. Ils sont à Pontarlier et Plateau de Maîche. Ce n’est pas une blague, prévenez-vous proches et faites tourner le plus vite pos- sible !” Contrairement à ce que l’on peut lire, c’est effectivement une blague. La gendarmerie de Pon- tarlier qui commande le grou- pement confirme qu’elle n’a reçu aucune plainte. “Si des per- sonnes ont des éléments tan- gibles, qu’elles nous appellent” rappelle le lieutenant-colonel Lionel Grimaux, commandant le groupement de gendarmerie départementale du Doubs. E.Ch.
c’est urgent et vraiment très délicat. J'attends ta réponse avec impatien- ce”. Suite à ce mail, Patrick a eu de nom- breux appels chez lui de
femme a répondu à un mail de notre héber- geur qui nous deman- dait notre identi- fiant…” Au final, tout est bien qui finit bien.
“Ils s’introduisent dans votre coffre.”
personnes inquiètes. Il n’était pas en Côte d’Ivoire mais bien chez lui au Chauffaud ! On lui a tout simplement piraté sa boî- te mail. “Heureusement, per- sonne de mes amis n’est tombé dans le panneau” dit rassuré Patrick Bohard, coureur émé- rite de trail, qui a l’habitude de courir le globe pour participer
Mais Internet n’est pas le seul espace où les informations les plus bizarres circulent. C’est parfois pire via S.M.S. Début novembre, des habitants du Haut-Doubs ont reçu ceci sur leur téléphone portable : “Avis à tous, ne vous arrêtez pas si une branche ou un caillou vous gêne sur la route, car des Rou-
Une rumeur infondée circule sur des supposés trafics d’organes dans le Val de Morteau. C’est faux.
PUBLI-INFORMATION
Panneaux photovoltaïques : EcoDouBio choisi Solarwatt L’entreprise des Fins spécialisée dans l’installation de panneaux photovoltaïques a reçu les honneurs de son fournisseur allemand Solarwatt, pour la qualité des chantiers qu’elle réalise. L’exemple en Suisse, aux Brenets.
S pécialisée
dans l’installation de panneaux photovoltaïques, la socié-
partout dans le Haut-Doubs, mais également en Suisse. Elle achève en ce moment un chan- tier spectaculaire aux Brenets, qui lui vaut d’ailleurs de rece- voir les honneurs de Solarwatt, l’entreprise allemande qui lui fournit les modules solaires qu’elle installe. Ils allient à la fois performance, résistance et esthétisme puisqu’ils s’intègrent parfaitement dans le toit des bâtiments et dans le paysage. Aux Brenets, EcoDoubio inter-
vient chez un agriculteur qui a souhaité couvrir une partie du toit de son habitation et du bâtiment agricole en panneaux solaires. “L’installation mise en œuvre sur l’habitation est de 147 mètres carrés. Sur la grange, nous avons posé 187 mètres carrés. Au total, 200 modules ont été montés sur les deux toits” explique Samuel Jacquet, responsable d'EcoDouBio qui a mis au point un système astucieux pour ins- taller 16 modules supplémen-
té EcoDouBio gère chaque pro- jet avec une précision horlogè- re. Basée aux Fins, elle est spé- cialisée dans l’étude, la concep- tion et l’installation de sys- tèmes photovoltaïques pour les particuliers et les profession- nels. Un métier qui ne suppor- te pas l’à peu près. Créée il y a six ans, la socié- té EcoDouBio est reconnue pour son professionnalisme
taires sur le bâtiment agrico- le où des contraintes techniques ne le permettaient pas initia- lement. Résultat : Les deux installations photovoltaïques fournissent au total une puis- sance de 50 kilowatts-crête.
té notre choix sur le photovol- taïque. Grâce à l’obligation d’achat par des sociétés exploi- tantes de l’énergie électrique produite, une installation solai- re est rentable. Nous sommes donc certains que notre inves-
de Samuel Jacquet qui confir- me la qualité du produit Solar- watt. “Il est bien pensé et faci- le à installer.” Ces panneaux résistants dans le temps s’adaptent à tous les toits, y compris les plus complexes en rénovation. Deutsch qualität en fabrication, qualité françai- se en installation. Un duo gagnant… Les panneaux posés sur le bâtiment agricole s’intègrent parfaitement dans le toit et dans le paysage.
Une puissance suffi- sante pour couvrir les besoins énergétiques de l’habitation. Pour le propriétaire des lieux, l’objectif est
tissement en vaut la peine. Par ailleurs, une fois la construction ter- minée, il n’y a aucun frais ultérieur. Le soleil fournit l’énergie. On
“Bien pensé et facile à installer.”
atteint. “Nous voulons produi- re nous-mêmes de l’énergie éco- logique explique-t-il. Les éner- gies renouvelables sont une bonne chose et nous avons por-
n’a par exemple pas besoin de combustibles, de pièces de rechange ou d’un entretien oné- reux.” Satisfaction également du côté
L’installation solaire sur le toit de la mai- son couvre ses besoins énergé- tiques.
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Morteau Y a-t-il un cinéma de trop à Morteau ? Le Paris peine à atteindre ses objectifs tandis que l’Atalante va devoir investir dans le numérique s’il veut continuer son activité. Les discussions sont en cours pour “optimiser” l’outil cinéma à Morteau.
D eux cinémas pour une ville de 7 000 habi- tants, est-ce un luxe ? La question est légi- time quoiqu’en disent les défen- seurs de la diversité culturelle. Ce débat est en tout cas claire- ment posé officiellement au sein des instances mortuaciennes. Pour l’instant, Annie Genevard, maire de Morteau, a décidé de ne rien changer au fonction- nement en parallèle des deux
cinémas de la ville. Mais le débat est ouvert. À tel point que la disparition d’un des deux ciné- mas comptait parmi les scé- narios envisagés. “Dans quelle mesure il faudrait garder deux salles à Morteau ? s’est interro- gée la mairie. Dans tous les cas, il en restera au moins une.” Le cinéma Le Paris (les murs et les équipement appartien- nent à la communauté de com- munes du Val de Morteau mais
le Paris. En revanche, la ques- tion du rapprochement des deux structures - Le Paris, cinéma “commercial” et l’Atalante, ciné- ma “culturel” - se posera inexo- rablement. De son côté, l’Atalante est éga- lement déficitaire. “Cette année, nous atteindrons les 8 000 entrées. C’est honorable, nous
lèges et lycées au cinéma” ne peuvent plus être projetés en 35 mm et doivent être “déloca- lisées” au Paris qui possède déjà la technologie numérique. L’Atalante vient donc de dépo- ser un dossier d’équipement au numérique auprès du centre national de la cinématographie (C.N.C.). “Le passage au numé-
sommes en progression juge Steve Dupuis, le directeur de la M.J.C. Mais il est évident qu’il va falloir trouver enco- re plus de synergies entre les deux salles.” Autre élément à
rique va s’imposer plus rapidement enco- re que prévu pour les cinémas français” confirme Steve Dupuis. Les discussions vont donc se poursuivre
“Je me demande
où les gens de Morteau vont au cinéma…”
L’Atalante atteindra les 8 000 spectateurs cette année.
la gestion est confiée à un pri- vé) n’atteint pas les objectifs que son gérant s’était fixé en reprenant les lieux il y a un an. “Je me demande parfois où les gens de Morteau vont au ciné- ma… s’interroge Jean-Charles Gabireau le gérant. Sur un an, nous sommes à 23 000 entrées. Pour être rentable, il faudrait atteindre les 30 000 entrées par an” indique-t-il. Pour l’instant, il n’est pas question de fermer
prendre en compte : les néces- saires investissements qui vont s’imposer pour la salle muni- cipale de l’Atalante, gérée par la M.J.C. de Morteau. D’ici 2014 au maximum, toutes les salles de cinéma de France seront contraintes de passer au numé- rique. C’est un investissement, certes subventionné, qui dépas- se les 100 000 euros. Déjà des opérations comme “Écoles, col-
entre les deux cinémas de Mor- teau pour trouver d’autres ter- rains de collaboration. Pour améliorer leur “visibilité” réci- proque, ils ont commencé à tra- vailler sur un programme com- mun de communication. En vain. “On a du mal à trouver les bons fonctionnements” recon- naît un des acteurs du dos- sier. J.-F.H.
Le cinéma Le Paris enregistre 23 000 entrées par an. Insuffisant.
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Loisirs Ski : le Val de Morteau est prêt…
Ouvert le dimanche midi Fermé le lundi après-midi
Menu du jour Tripes-Tête de Veau 1 er r mardi du mois
Dimanche 4 Décembre Langue de bœuf forestière
Mardi 6 Décembre
Dimanche 11 Décembre
Pot-au-Feu réveil papilles Dimanche 18 Décembre
du 24/12/11 à midi au 8/01/12 inclus Fermeture Vacances Noël
…en attendant la neige. Les tarifs de ski alpin n’augmentent pas alors que celui du ski de fond augmente de 3 euros par an. Des nouveautés sont annoncées au Chauffaud et Meix Musy.
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D esguêpescetété.Despieds de gentiane hauts. Et des grangesrempliesdefoin.Fort dececonstat,lesanciensdu Haut-Doubsdisentque2012serauneannée àneige!SylviePersonenin’apasattendu cesprédictionspourétablirunevraieétu- de détailléesurlesjoursd’ouverturede skidepuistrenteans(lirelegraphique). Résultat: “L’écart entre les bonnes et mauvaises saisons s’accentue. On note des périodes de 3 ans avec beaucoup de neige, puis moins” explique la salariée de la com- munauté de communes duVal de Morteau, en charge des pistes de ski dans le Val de Morteau. Les dernières années n’ont pas été fameuses mais la casse a été limi- tée. Dans le Val, 83 km de piste de fond sont balisées, 3 sites de ski alpin (MeixMusy, Chauffaud, Grand’Combe) sont proposés et 44 km de pistes s’ouvrent aux amateurs de raquettes. La saison dernière, les pistes duVal de Morteau ont tourné 32 jours. “Nous sommes prêts. Dès qu’il neigera, nous pourrons ouvrir. Il faut être réactif” annonce la communauté de communes. Quelques nouveautés vont se glis- ser sous les lattes des skieurs.Au Meix Musy, un aménagement de la piste de luge est prévu avec des supports assurant la sécu-
rité. Un nouveau fil baby permet- tra aux jeunes skieurs de remon- ter la piste. Au Chauffaud, une réception de saut a été créée. Elle évitera aux dameuses de devoir trouver des m3 importants de neige. À noter qu’un boarder-cross est en fonc- tion depuis la saison dernière. Voilà pour le ski alpin qui repré- sente les deux-tiers des ventes de forfaits, le reste pour le ski de fond. À ne pas oublier le site de la Bonade à Grand’Combe-Cha- teleu et ses trois téléskis. Pour les fondeurs, pas de chan- gement, si ce n’est une augmen- tation de 45 à 48 euros de l’abonnement pour leVal de Mor- teau. “C’est un espace vaste qui permet d’aller jusqu’en Suisse et qui nécessite du travail de damage” argumente la C.C.V.M. Concernant la pratique de la raquette, elle demeure libre et gratuite… ce qui n’est pas le cas par exemple à Métabief ou aux Rousses. Là-bas, il faut débour- ser 3 euros pour marcher…dans les bois. Une manifestation est prévue les 3 et 4 mars lors de la période des vacances scolaires. La piste du Meix Musy va se transformer en piste de vitesse. Le champion du monde de la discipline Xavier
Le ski de fond et la Grande Traversée du Jura conduisent beaucoup de touristes sur nos pistes du Val de Morteau.
L’étude montre que la différence entre les bonnes et mauvaises saisons de ski s’accentue.
20 30 40 50 60 70 80 90 100
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Rousseau viendra battre des records. Les enfants pourront s’essayer à cet exercice, en tou- te sécurité. À noter que celui qui veut ache- ter un forfait avant le 17 décembre bénéficiera d’une réduction. Ses forfaits sont à retirer à la com- munauté de communes duVal de Morteau, à l’Hôtel de ville. E.Ch.
Morteau Le bâtiment Ruggeri transformé en centre commercial 3 000 m 2 de locaux seront dédiés au commerce, avec des enseignes destinées à compléter l’attractivité commerciale de Morteau. Ouverture programmée fin 2012.
P rudent, l’opérateur préfère rester dis- cret sur cette opéra- tion qui vient pour- tant de se confirmer officiel- lement : le bâtiment qui abri- tait jusqu’à présent
ve à l’équilibre commercial entre le centre-ville et la péri- phérie. “La précommercialisa- tion est lancée” ajoute l’opérateur. Après l’arrivée de Joué Club, de Kiabi et bien- tôt de Planète Shoes (à côté de
habitants du Val de Morteau une offre complète et éviter jus- tement la “fuite” de la clien- tèle dans la capitale du Haut- Doubs ou à Besançon et de “satisfaire le maximum de besoins sur place en apportant un outil commercial moder- ne, avec au moins une enseigne nationale.” Sur le plan architectural, le bâtiment “Ruggeri” sera entiè- rement restructuré, toutes les façades seront reprises, “et une approche environnementale sera privilégiée avec de l’éclairage naturel notamment” poursuit le responsable du projet. Ce futur centre commercial pourrait ouvrir ses portes dès la fin de l’année 2012, ou au début 2013 au plus tard. J.-F.H.
l’entreprise Rugge- ri, à l’entrée de la zone commerciale de Morteau, deviendra dans quelques mois un des principaux centres commerciaux
Joué Club), l’attractivité de cette partie de la vil- le ne sera que renfor- cée. Bien que l’opérateur se défende de vouloir faire de Mor- teau “un Pontarlier-bis.
Avec “au moins une enseigne nationale.”
de la ville. “Ce bâtiment a en effet vocation à accueillir des enseignes commerciales. Nous sommes déjà en contact avec de nombreuses enseignes intéres- sées” confirme le nouveau pro- priétaire des lieux qui peau- fine actuellement le projet avec la mairie de Morteau, attenti-
L’idée est vraiment de renfor- cer l’attractivité de Morteau, pour que tout le monde en béné- ficie, y compris le petit commer- ce. C’est la philosophie du pro- jet” dit-il. S’il ne s’agit pas de faire un “Pontarlier-bis”, l’objectif est tout de même de proposer aux
Les 3 000 m 2 du futur “centre commercial du Val de Morteau” seront divisés en plusieurs cellules commerciales.
LES RONDEYS - LE RUSSEY - 03 81 43 85 85
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Morteau
Morteau
Vincent Chopard joue les experts sur TF1 Conseiller au rayon Hi-Fi Vidéo du magasin Expert à Morteau, Vincent Chopard a prêté sa tête à la campagne de pub nationale de l’enseigne qui est partenaire de la série “Les Experts”. Depuis quelques semaines, on le voit partout. Ouvrez l’œil.
Les cloches Obertino
résonnent depuis 80 ans
La fonderie mortuacienne a soufflé ses 80 bougies le 17 novembre dernier. Elle est aujourd’hui un des prin- cipaux exportateurs de cla- rines au monde. A ux États-Unis, en Afrique, en Europe et notamment en Italie et même dans les vallées alpines, berceau de la famille Obertino. La fonderie mortuacienne qui fête cette année ses quatre- vingts ans de présence à Mor- teau exporte presque dans le monde entier, en tout cas là où il y a des troupeaux de bovins. Comme d’autres familles ins- tallées dans la vallée alpine de l’Orco (Piémont italien), les ancêtres Obertino ont com- mencé à partir sur les routes en tant que chaudronniers, fran- chissant le Saint-Bernard chaque été et parcourant les villes à la manière des colpor- teurs. “Dans la vallée de l’Orco, on travaille le cuivre depuis des millénaires : où on était fondeur de cloches, ou on était chau- dronnier ou encore étameur. Notre famille a commencé à par- courir les routes dès la fin du XVIII ème siècle et s’est instal- lée d’abord dans le Valais dès 1830. En France, ils sont arri- vés vers 1900. Ils étaient sai-
U ne mise en scène à l’américaine, comme dans la série télé.Mais ceux qui sont sur la photo ne sont pas les super-flics de la police scientifique de Man- hattan capables de confondre le meurtrier à partir d’unmégot de cigarette. Il s’agit bien d’experts, mais d’un autre genre. Ceux-là sont vendeurs aux rayons mul- timédias, électroménager,ou ima- ge et son dans différents maga- sins Expert partout en France. L’enseigne est en effet partenai- re de la série télé qui cartonne sur
TF1. le dimanche soir. Sa pub accompagne chaque épisode. Pour construire cette campagne de communication, Expert a directement sollicité ses colla- borateurs en leur proposant de participer à un casting. Conseiller au rayon Hi-Fi Vidéo dans le magasin Expert de Mor- teau et plus rarement dans celui de Pontarlier, Vincent Chopard a tenté sa chance pour rire. “J’ai été retenu comme sept autres personnes. Ensuite, j’ai été convo- qué à Paris dans un studio pour une séance photo” dit-il. Et voilà
comment ce garçon de 38 ans, aux cheveux poivre et sel s’est retrouvé immortalisé dans la campagne de pub nationale d’Expert. C’est lui, tout à droi- te sur la photo ! Sa tête est par- tout : à la télé, sur les panneaux 4 x 3, dans les journaux, bref, elle est visible à peu près sur tous les supports que la marque utilise pour sa promotion. “La prochaine étape est que je vais être soldé” s’amuse-t-il. Cette fois, sa tête devrait figurer sur des étiquettes en magasin. Une dernière opération avant de retrouver petit à petit l’anonymat. Vincent Chopard trouve l’aventure plutôt drôle. “J’ai de la famille en Auvergne qui m’a appelé pour me dire qu’elle avait vu ma tête sur un panneau d’affichage. Plus sérieusement, c’était une belle expérience de découvrir un milieu que je ne connaissais pas.” Vincent Cho- pard ne signe pas encore d’autographes mais ça pourrait venir. Maintenant qu’il a joué les experts, il se sent d’attaque pour endosser le rôle du Père Noël. Il sera plus dur à démas- quer.
Les 80 ans de l’enseigne ont été célébrés le 17 novembre dernier.
Labergement, également origi- naires de la vallée alpine, repren- nent l’ancienne fonderie Bour- nez de Morteau, puis s’installent en haut de la rue de la Louhière. C’est Jean Obertino, le grand- père de Sylviane et d’Yves, qui crée officiellement la fonderie mortuacienne en 1931. Le flam- beau sera repris par Gilbert (pre- mière génération des Oberti- no nés en France) qui fera pros- pérer l’affaire notamment à l’export, puis par Yves et Syl- viane en 1988. Pour l’instant, la quatrième génération ne se destine pas à reprendre le flam- beau.
sonniers, fondaient les cloches sur les places des villages et repartaient lfhiver dans leur vallée italienne” rappelait Syl- viane Obertino, descendante de cette famille de fondeurs de cloches et co-gérante avec son frère Yves de la fonderie mor- tuacienne. Le premier “pied-à-terre” fixe des Obertino en France a été Labergement-Sainte-Marie où une fonderie existe toujours. C’est là que la famille Obertino installe son atelier dans l’ancienne fromagerie du vil- lage. Après la guerre de 14-18, les cousins des Obertino de
Vincent Chopard a découvert les coulisses de la pub.
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