Journal C'est à Dire 171 - Novembre 2011

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É C O N O M I E

Luxe

Un Maîchois développe le traitement de surface à Besançon Gérée par Pascal Émonin, la société Decayeux-Luxe basée à Besançon et spécialisée dans la maroquinerie de luxe va embaucher 20 nouveaux salariés.

L e Plateau de Maîche est spécialiste du polissage et traitement de surface. On ne vous apprend rien. Il est aussi un pourvoyeur de main-d’œuvre qualifiée. Et de matière grise. La preuve à Besan- çon où c’est un Maîchois, Pascal Émonin, qui a relancé une acti- vité avec le concours du groupe Decayeux, une unité de produc- tion de traitement de surface. Le gérant travaille de pair avec des sociétés du Plateau. destinés à la maroquinerie de luxe. Le genre de sac à main que l’on retrouvera dans les bras des mannequins défilant sur les plus grands podiums parisiens. Mais chut, les employés ont inter- diction de dévoiler le nom de la grande firme pour laquelle ils sous-traitent. À ceux qui en doutaient encore, Besançon demeure une réfé- rence dans le traitement de sur- face, principe industriel per- mettant de modifier l’aspect des matériaux. Si le groupe Decayeux, fort de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires dont l’unité de production est basée dans la Somme a choisi Chaque composant pre- nant vie dans les locaux de l’usine Decayeux-Luxe basés à Témis Besançon se doit d’être parfait. Ici, on fabrique des éléments

101 ans d’existence Eugène Dhuille, arrière grand oncle de lʼactuel P.D.G. Sté- phane Decayeux, crée lʼentreprise “E. Dhuille et ses neveux” et fabrique alors des réchauds à alcool dans son atelier de découpage embou- tissage qui sera ensuite déve- loppé pour dʼautres applica- tions. Aujourdʼhui, lʼentreprise emploie 500 salariés. Elle sʼest aussi internationalisée en créant des sociétés en Rou- manie et au Maroc.

d’installer son pôle de recherche et développement sur le Tech- nopôle de Témis, c’est pour y trouver savoir-faire et rigueur. Un an plus tard, le pari semble réussi. “L’évolution du chiffre d’affaires est en nette progres- sion et nous venons de décrocher un nouveau contrat” fait remar- quer Pascal Émonin, gérant de Decayeux-Luxe. En 2012, la société va procé- der à un plan d’embauche, seu-

L’industrie collabore également avec le laboratoire Femto-St de l’Université de Besançon. Si le groupe Decayeux a “relo- calisé” sa recherche et dévelop- pement en terre comtoise pour gagner en compétence technique, il n’est toutefois pas prêt à se séparer de ses usines de pro- duction basées en Roumanie ou au Maroc. Là-bas, le coût du tra- vail est sept fois moindre. E.Ch. Pascal Émonin (à droite), Maîchois d’origine, a convaincu le groupe Decayeux de l’importance de s’installer à Besançon.

lement un an après s’être installée dans les locaux de Techlam, société cousine dont le groupe Decayeux est majoritaire depuis fin 2010 et son rachat. Au

“Nous maîtrisons toute la production.”

total, vingt nouveaux emplois seront créés. Contrôleurs, gal- vanoplastes, polisseurs…, la jeu- ne société bisontine a besoin de mains et de matière grise pour répondre au plus vite à la demande de clients toujours plus pressés. Dans ce domaine, les grands donneurs d’ordres font la pluie et le beau temps, rédui- sant au passage les marges des sous-traitants. “Notre force est de ne sous-traiter aucune pièce. Nous maîtrisons toute la pro- duction. Cela nous permet de répondre rapidement à des demandes spécifiques” explique le gérant, qui a trouvé à Besan- çon une main-d’œuvre qualifiée.

Une solution dans la douleur Maux de tête ou de ventre inexpliqués, lombal- gie, douleurs post-opératoires ou cancers : le réseau douleur Franche-Comté est souvent le dernier rem- part pour soigner la douleur. Ou à défaut la calmer. Santé

comtois (1). Environ 600 patients par an viennent consulter après un mal lié à une opération. Selon le président, la douleur est aujourd’hui un principe que les médecins s’attellent à diminuer. Il y a vingt ans, on en parlait peu : “C’est même un droit du patient que de ne pas avoir mal” souffle le docteur Girod. Pour 20 %, les patients viennent pour des douleurs chroniques. Le res- te soigne des pathologies plus lourdes. Dans un contexte de réduction des coûts, ce réseau mettant en lien infirmières, médecins, kinés, chirurgiens, demande assez peu d’investissement financier. “Nous préférons faire circuler nos idées pour soigner plutôt que faire cir- culer nos patients” souffle le pré- sident du Réseau douleur, heu- reux qu’un vrai dialogue entre les professionnels soit noué. But final : que le patient n’ait plus mal. E.Ch. (1) : Montbéliard, Belfort, Morteau, Dole, Vesoul, Lons-le-Saunier, Saint-Claude. Renseignements : http://www.reseaudouleu rfc.fr/http://www.reseaud ouleurfc.fr/ ou www.pediadole.org

dos. Ici, on soigne, certes, mais on soigne avec mesure : “Notre objectif est de prescrire le moins de médicaments, rappelle le doc- teur Lassauge qui prend le temps à chaque consultation de dialo- guer. Les enfants de 12-13 ans sont les plus touchés. Et souvent, les maux de ventre apparaissent à la rentrée” rapporte le docteur. Pour le cas de Tom, les médi- caments sont utilisés lors des crises. Pour des pathologies plus graves, comme le cancer, la mor- phine est utilisée. Les pres- criptions sont réglementées :

T om a 12 ans. De grands yeux bleus, une coupe de cheveu parfaitement taillée en brosse et un petit visage d’ange. Comme ses potes, il aime le rug- by, le tennis, les voitures, lesmotos. Mais derrière ce sourire se cache un mal que le collégien traîne depuis l’âge de 3 ans. Plusieurs fois par semaine, le garçon est victime de violents maux de tête dont l’origine est inconnue. La douleur, si vive, le contraint à se coucher dans le noir, à fer- mer les yeux pendant plus d’1 h 30, parfois deux. Le tout dans le silence le plus total. Sa mère a été obligée d’organiser son travail en fonction de son enfant. Elle s’inquiète pour sa santé, pour ses résultats scolaires, excellents pour le moment. Depuis un mois et sa consul- tation au Réseau douleur ins- tallé au Centre Hospitalier de

Besançon, Tom va - un peu - mieux. Le collégien est suivi par le docteur Frédérique Lassau- ge, responsable du réseau dou- leur pour les jeunes au niveau Franche-Comté. Ce médecin est pionnier dans le traitement de la douleur de 0 à 18 ans, qu’elle

traite depuis 1991. Ce mercredi, jour des enfants, Tom accom- pagné de Nadia sa maman et de son petit frère Téo retrou- ve pour la seconde

l’aspirine ou les anti- migraineux ne se délivrent pas à n’importe quel âge. Si le Réseau douleur prend en charge le

Prescrire le moins de médicaments.

consultation le médecin. Pre- mier bilan : “L’intensité des céphalées est moins forte et elles durent moins longtemps.” Sou- lagement de la maman qui a connu le Réseau sur le conseil de son médecin traitant. Lorsque le docteur Frédérique Lassauge reçoit son patient, elle n’a pas sa blouse blanche sur le

mal des enfants, il en fait de même avec les adultes et per- sonnes âgées. Seules les méthodes diffèrent. Les médi- caments aussi. “Aujourd’hui, nous utilisons l’hypnose” décla- re le docteur Girod, président du Réseau douleur en Franche- Comté, lequel fédère les éta- blissements hospitaliers francs-

Le contrôle des pièces

est systé- matique.

du 09 novembre 2011 au 07 janvier 2012 AVANT TRAVAUX * Liquidati n -60 % jusqu’à STRELLSON - SERGE BLANCO - TOMMY HILFIGER - BUGATTI - BRUNO ST HILAIRE ... TOTALE

ROGER Habilleur - Conseil

*AutorisationpréfectoraleN°2011/49

73 grande rue - Besançon

P R E T A P O R T E R M A S C U L I N

Ouverture les dimanches 11 et 18 décembre

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