Journal C'est à Dire 171 - Novembre 2011

Lemaitre gourmand

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L A P A G E D U F R O N T A L I E R

Bâle, Genève : et le Haut-Doubs dans tout ça ? En France comme en Suisse, des voix s’élèvent pour demander la création d’une sorte de grande région à cheval sur la frontière, qui aurait sa propre gouvernance. Ce serait le moyen de donner un nouvel élan à un territoire qui va de Mouthe à Montbéliard, et du canton de Vaud à celui du canton du Jura. Coopération

Menu de Noël - A l’emporter 26,50 € /personne Foie gras et toasts Terrine aux noix de St-Jacques garnie Cuisse de canard farcie aux champignons des bois Petite brochette de légumes 3 fromages Compote d’antan

Menu de Nouvel An - A l’emporter 31 € /personne Les feuilletés gourmands Foie gras et toasts Pavé de saumon sauce oseille Suprême de pintade aux morilles Purée de châtaignes Panaché de légumes d’un autre temps 3 fromages les macarons gourmands accompagnés de fruits au miel Entremet chocolat framboises

aux brisures de spéculos Bûche nougat chocolat Mignardises

E space de débat et de dialogue unique en son genre, le Forum Transfron- talier est peut-être

le point de départ à la construction d’une grande agglomération à cheval sur la frontière, s’étirant du can- ton du Jura à celui de Vaud

côté suisse, et de Mouthe à Montbéliard pour la France. “Nous sommes l’aiguillon car nous sommes indépendants et issus de la société civile”

à votre service pour vos apéritifs, repas entre amis, anniversaire, banquet, salle ou à domicile. N’hésitez pas à me contacter au 03 81 68 44 92 - 06 72 96 51 32 lemaitre.gourmand@orange.fr

explique Jacques-André Tschou- my, président du Forum Trans- frontalier qui organisé un cycle de conférences autour de la question “Arc Jurassien Franc- Comtois et Suisse, même pays”. Son souhait est de voir vivre les relations franco-suisses sur

un pas de plus. “Nous sommes toujours dans un alignement d’action. Il faut maintenant aller plus loin dans un programme transfrontalier. Il nous faudrait une gouvernance commune avec des projets communs” ajoute-t- il. Par exemple, l’aérodrome des Éplatures à La Chaux-de-Fonds pourrait être développé dans un cadre transfrontalier pour servir les intérêts de cette région franco-suisse. Selon Jacques- André Tchoumy, si les élus font preuve de bonne volonté, cet- te grande région franco-suis- se pourrait voir le jour d’ici dix ans.

ment une vaste région qui a du poids au niveau européen et qui peut prétendre à des fonds de l’Europe pour se développer. C’est par ailleurs une Europe de proximité que les gens voient et comprennent à travers ce gen- re d’initiative” observe Jacques- André Tschoumy.

cette partie de la fron- tière à travers une orga- nisation structurée comparable à celle qui existe entre Bâle et Mulhouse, ou à Genève.

Une Europe de proximité.

Dans notre secteur, les relations franco- suisses existent déjà, elles sont denses, ne

serait-ce qu’au niveau de l’emploi. La C.T.J. (Conférence transjurassienne) est aussi un outil capable de porter des actions, mais il faudrait faire

“Cela nous manque considé- rablement aujourd’hui. Lille, le sud des Pays-Bas, le sud de la Belgique et de l’Angleterre, for-

Sylvette, l’anti-frontalière, publie un livre Auteur ou usurpateur ?

Aller plus loin dans la coopération transfrontalière.

Q uel crédit lui apporter ? Faut-il tai- re une information, celle d’une Suis- sesse qui n’aime pas, mais alors pas du tout les frontaliers, “ ces voleurs d’emplois” comme elle le dit, qui publie un livre pour raconter son combat ? Oui, il le faut. Car de l’autre côté de la frontière, Sylvette est un personnage. Certains la décrivent comme raciste, dénuée de tout sens. D’autres voient en elle une femme qui va au bout de ses convic- tions. Une défenseur de la cause suisse. Les frontaliers passant par le Col-des-Roches la prennent pour une folle, une “ emmerdeuse” qui leur bouche le passage au moins une fois par an. Avec de beaux bouchons à la clé. La controverse, la provocation, Sylvette ado- Celle qui mène un combat contre les frontaliers venus “piquer le travail des Suisses” publie un livre au titre évoca- teur : “Pour les gens de chez de nous”. Elle se dit pourtant “non raciste.” dans la provoc’ avec la sortie de son livre “ Pour les gens de chez nous”. Elle présentera son livre le 9 décembre à la librairie Papyrus (de 13 h 30 à 18 heures) à La Chaux-de-Fonds. “ J’ai même un service d’ordre qui est prévu” annonce Sylvette, certaine que son ouvrage va susciter la cohue… Dans son livre, elle relate comment elle a été accueillie dans ces zones, comment elle a vécu avec 450 euros en poche et a été aidée par des habitants. “ Je raconte mon parcours depuis février 2008 lorsque j’étais chef de rang chez Cartier. On m’a foutu dehors pour prendre “Les gens m’arrêtent.” re. Après son tour de Suisse qui l’a conduite - pendant huit mois - le long des zones fron- talières, à vociférer contre les frontaliers, cette chômeuse de La Chaux-de-Fonds (re)fait

Sylvette, du Col-des-Roches, et son livre contre les frontaliers.

la petite copine du frontalier…” Son parti poli- tique, “ le parti des oubliés” , elle l’a mis en stand-by pour écrire son livre. Elle se dit non raciste, ni xénophobe : “ Je dis juste : don- nons du travail à nos habitants…Nous sommes le premier pays où il y a le plus de suicides et un million de pauvres. À Neuchâtel, les gens ne peuvent plus payer leurs impôts !” Elle dit avoir d’ailleurs démissionné du “ Mouvement citoyen neuchâtelois” car elle avait retrouvé une croix gammée sur sa porte. De vie privée, elle dit ne plus en avoir : “ Dès que je suis dans la rue, les gens m’arrêtent.” Le livre, simple, sera vendu 30 C.H.F. avec un C.D. en prime.

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