Journal C'est à Dire 171 - Novembre 2011

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V A L D E M O R T E A U

Villers-le-Lac

En bref…

Privés de téléphone et d’Internet… depuis deux ans Un bras de fer n’est pas terminé entre les pro- priétaires du 5, rue du Musée à Villers-le- Lac et France Télécom. Ils réclament l’installation de quatre lignes téléphoniques qui existaient mais qui ont été détournées.

Commerce Lʼextension du supermarché Casino de Morteau a été auto- risée par la dernière com- mission départementale dʼaménagement commercial. Surface de vente actuelle du magasin : 1 304 m² Surface de vente demandée : 302 m², surface de vente tota- le après extension : 1 606 m². Orgue LʼAssociation “Autour de lʼorgue” sʼassocie à la chora- le la Cigale pour donner le 10 décembre prochain à 20 h 30, église de Morteau, un concert exceptionnel “orgue et chœur” au cours duquel sera donnée une messe de Joseph Haydn. Biomédecine LʼAgence de la biomédecine lance une campagne natio- nale dʼinformation et de recru- tement sur le don dʼovocytes et le don de spermatozoïdes, pour mieux faire connaître ce geste de solidarité. Au cœur de cette campagne, un mes- sage-clé “Vous pouvez don- ner le bonheur dʼêtre parents”. Le centre de don de sperma- tozoïdes et dʼovocytes est situé au C.H.U. Hôpital Saint- Jacques à Besançon (03 81 66 81 66).

E xaspération. Le mot est presque sur toutes les lèvres des occupants du 5, rue du Musée à Vil- lers-le-Lac, près de l’office de tou- risme. Dans cette copropriété de huit logements, quatre n’ont toujours pas de ligne téléphonique malgré les requêtes déposées auprès des services de FranceTélé-

forme téléphonique par des opé- rateurs qui lui promettaient qu’ils feraient suivre son dos- sier, elle a abandonné. “Le ser- vice public n’est plus là” déplo- re-t-elle. Grégory est propriétaire d’un appartement dans ce bâtiment. Il le loue depuis le mois de mai. C’est par ses locataires qu’il a

Un propriétaire du 5, rue du Musée a décidé de prendre en charge les frais engagés par ses locataires dans une clé 3G. Ils n’ont que ce moyen pour avoir accès à Internet.

tions sont sorties de terre dans le secteur. “Il apparaît que Fran- ce Télécom a détourné quatre lignes téléphoniques pour ali- menter un nouveau bâtiment” observe Michel qui cherche lui aussi une porte de sortie à cet- te situation qu’il juge inaccep- table, redoutant que les loca- taires finissent par se lasser et par partir. Lui a obtenu une réponse de l’opérateur historique du téléphone qui lui a envoyé un devis il y a plus d’un an pour effectuer les travaux de raccor- dement. “Le montant est de 1 199 euros. Depuis le début des années 2000, nous facturons nos prestations d’installation, ce qui est le cas dans ce dossier” rap- pellent les services de France Télécom.

Un devis jugé trop élevé pour les propriétaires qui ont décidé d’effectuer une partie des tra- vaux par eux-mêmes. “Nous avons donc refait un devis de 700 euros pour intervenir. Il suf- fit que la copropriété nous le retourne signé et nous inter- viendrons. La balle est dans son camp” annonce France Télécom. Ce que déplorent les proprié- taires dans cette affaire, c’est que les lignes aient été détour- nées du bâtiment pendant qu’il était inoccupé, et que mainte- nant France Télécom leur demande de payer pour un nou- veau raccordement. Peuvent-ils espérer un geste commercial de la part de l’opérateur, voire qu’il prenne à sa charge les travaux ? L’avenir le dira.

sent le coût de la clé 3 G du loyer. Je n’ai pas envie de perdre mes locataires à cause de France Télé- com” peste ce monsieur qui s’est encore fendu récemment d’un courrier auprès de la direction parisienne de l’opérateur, “mais c’est comme si on lançait une bouteille à la mer.” Pourtant, le problème est connu. Ce bâtiment de la rue du Musée est resté inoccupé pendant quelque temps après avoir été acquis par un promoteur bison- tin. Finalement, celui-ci s’est résolu à revendre les huit appar- tements par lot après avoir réno- vé la toiture. À l’époque, il y avait donc autant de lignes télépho- niques que de logements. Mais pendant la période d’inoccupation, d’autres construc-

compar les propriétaires. Isabelle en a ras-le-bol. Pour elle, la situation dure depuis deux ans. “Je n’ai pas de ligne fixe, donc pas d’accès

découvert que malgré la présence de prises téléphoniques dans le logement, il n’y avait pas de ligne. “Mes loca- taires ont fait des

“Le service public n’est plus là.”

au web . Je consulte Internet sur mon téléphone portable. Ça me coûte soixante euros par mois, ce n’est pas très confortable, pas très rapide non plus, mais pour l’instant je n’ai pas le choix” dit- elle. Isabelle a bien tenté d’appeler France Télécom. Mais après s’être fait balader de pla- te-forme téléphonique en plate-

démarches auprès de France Télé- com. On leur a dit qu’un tech- nicien viendrait. Ils l’attendent encore.” Alors, à défaut d’une ligne téléphonique, les occupants ont donc investi dans une clé 3G qui leur permet de recevoir Inter- net sur leur ordinateur. Les frais, c’est Grégory, le propriétaire, qui les prend en charge. “Ils dédui-

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