Journal C'est à Dire 171 - Novembre 2011

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V A L D E M O R T E A U

Morteau

Morteau

Vincent Chopard joue les experts sur TF1 Conseiller au rayon Hi-Fi Vidéo du magasin Expert à Morteau, Vincent Chopard a prêté sa tête à la campagne de pub nationale de l’enseigne qui est partenaire de la série “Les Experts”. Depuis quelques semaines, on le voit partout. Ouvrez l’œil.

Les cloches Obertino

résonnent depuis 80 ans

La fonderie mortuacienne a soufflé ses 80 bougies le 17 novembre dernier. Elle est aujourd’hui un des prin- cipaux exportateurs de cla- rines au monde. A ux États-Unis, en Afrique, en Europe et notamment en Italie et même dans les vallées alpines, berceau de la famille Obertino. La fonderie mortuacienne qui fête cette année ses quatre- vingts ans de présence à Mor- teau exporte presque dans le monde entier, en tout cas là où il y a des troupeaux de bovins. Comme d’autres familles ins- tallées dans la vallée alpine de l’Orco (Piémont italien), les ancêtres Obertino ont com- mencé à partir sur les routes en tant que chaudronniers, fran- chissant le Saint-Bernard chaque été et parcourant les villes à la manière des colpor- teurs. “Dans la vallée de l’Orco, on travaille le cuivre depuis des millénaires : où on était fondeur de cloches, ou on était chau- dronnier ou encore étameur. Notre famille a commencé à par- courir les routes dès la fin du XVIII ème siècle et s’est instal- lée d’abord dans le Valais dès 1830. En France, ils sont arri- vés vers 1900. Ils étaient sai-

U ne mise en scène à l’américaine, comme dans la série télé.Mais ceux qui sont sur la photo ne sont pas les super-flics de la police scientifique de Man- hattan capables de confondre le meurtrier à partir d’unmégot de cigarette. Il s’agit bien d’experts, mais d’un autre genre. Ceux-là sont vendeurs aux rayons mul- timédias, électroménager,ou ima- ge et son dans différents maga- sins Expert partout en France. L’enseigne est en effet partenai- re de la série télé qui cartonne sur

TF1. le dimanche soir. Sa pub accompagne chaque épisode. Pour construire cette campagne de communication, Expert a directement sollicité ses colla- borateurs en leur proposant de participer à un casting. Conseiller au rayon Hi-Fi Vidéo dans le magasin Expert de Mor- teau et plus rarement dans celui de Pontarlier, Vincent Chopard a tenté sa chance pour rire. “J’ai été retenu comme sept autres personnes. Ensuite, j’ai été convo- qué à Paris dans un studio pour une séance photo” dit-il. Et voilà

comment ce garçon de 38 ans, aux cheveux poivre et sel s’est retrouvé immortalisé dans la campagne de pub nationale d’Expert. C’est lui, tout à droi- te sur la photo ! Sa tête est par- tout : à la télé, sur les panneaux 4 x 3, dans les journaux, bref, elle est visible à peu près sur tous les supports que la marque utilise pour sa promotion. “La prochaine étape est que je vais être soldé” s’amuse-t-il. Cette fois, sa tête devrait figurer sur des étiquettes en magasin. Une dernière opération avant de retrouver petit à petit l’anonymat. Vincent Chopard trouve l’aventure plutôt drôle. “J’ai de la famille en Auvergne qui m’a appelé pour me dire qu’elle avait vu ma tête sur un panneau d’affichage. Plus sérieusement, c’était une belle expérience de découvrir un milieu que je ne connaissais pas.” Vincent Cho- pard ne signe pas encore d’autographes mais ça pourrait venir. Maintenant qu’il a joué les experts, il se sent d’attaque pour endosser le rôle du Père Noël. Il sera plus dur à démas- quer.

Les 80 ans de l’enseigne ont été célébrés le 17 novembre dernier.

Labergement, également origi- naires de la vallée alpine, repren- nent l’ancienne fonderie Bour- nez de Morteau, puis s’installent en haut de la rue de la Louhière. C’est Jean Obertino, le grand- père de Sylviane et d’Yves, qui crée officiellement la fonderie mortuacienne en 1931. Le flam- beau sera repris par Gilbert (pre- mière génération des Oberti- no nés en France) qui fera pros- pérer l’affaire notamment à l’export, puis par Yves et Syl- viane en 1988. Pour l’instant, la quatrième génération ne se destine pas à reprendre le flam- beau.

sonniers, fondaient les cloches sur les places des villages et repartaient lfhiver dans leur vallée italienne” rappelait Syl- viane Obertino, descendante de cette famille de fondeurs de cloches et co-gérante avec son frère Yves de la fonderie mor- tuacienne. Le premier “pied-à-terre” fixe des Obertino en France a été Labergement-Sainte-Marie où une fonderie existe toujours. C’est là que la famille Obertino installe son atelier dans l’ancienne fromagerie du vil- lage. Après la guerre de 14-18, les cousins des Obertino de

Vincent Chopard a découvert les coulisses de la pub.

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