Journal C'est à Dire 171 - Novembre 2011

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A G E N D A

Un nouveau livre pour Conso Consolation-Maisonnettes

Du Skakespeare, frivole et léger Montlebon Avec “Comme il vous plaira”, la compagnie du Voyageur emmène le spectateur dans un à la frontière de la réalité et du rêve. Une vraie comédie skakespearienne.

L’historien local André Badot publie l’ouvrage “Consolation - Vent de violence sur le Val de Vennes”. Il dévoile un pan de l’histoire méconnu. T out est parti d’une his- toire qu’on lui a contée. Celle de la famille Vau- frey demeurant à Flange- bouche… excommuniée en 1911. Un fait assez rare d’autant que le motif de l'excommunication est peu courant. Il est dû au rachat d’une partie des bois de Consolation par cette famille, bois vendus lors de la sépara- tion de l’Église et de l’État (1905- 1906). Les Vaufrey ont été com- plètement mis de côté, reje- tés. L’un des garçons n’a pu se marier à l’église. L’historien local, André Badot (80 ans) a choisi de plonger dans l’histoire du Val de Consolation avec un regard extérieur… qui n’est pas celui d’un ancien élè- ve, en décrivant le lieu et son vécu. Après d’importantes recherches, il sort “Consolation - Vent de violence sur le Val de Vennes” qui propose au lecteur dans une description du site de Notre- Dame de Consolation où de nombreux événements s’y sont déroulés. Il retrace cinq siècles d’histoire avec de nombreuses anecdotes.

S' enfuir dans un monde vert : pour échapper à un monde brutal, l'unique salut est dans la fuite.À n'importe quel prix et le plus vite possible, les personnages de cette comé- die frissonnante de désirs s'enfuient dans la forêt. Dans ce monde théâtral conçu “comme il vous plaît”, les frontières entre l'illusion et la réalité, un déver- rouillage des esprits et des langues. Mais la sagesse affleu- re sous la fantaisie. Toute expli- cation paraîtrait vaine et vien-

drait, par sa pesanteur, gâcher cette improvisation mozartien- ne. Les mots bouillonnent, le lan- gage se déploie dans des direc- tions inattendues. Ici, le rire est

frères, flambeaux de Hamlet ou de La Tempête, la gaieté des Joyeuses commères de Windsor et la fin enchanteresse de La Nuit des rois.

un rire de fête, un plai- sir partagé pour le sens de la vie sur terre et pour le bonheur des hommes. Cette comédie est vrai- ment l'œuvre de Sha-

Les deux premiers actes sont les plus intéres- sants, il s'agit surtout après de marivaudage. Les rivalités fraternelles sont encore une fois le

Les rivalités fraternelles, sel de l'intrigue.

kespeare et aussi le produit pur de sa pensée : on y trouve la sen- sualité des Gentilshommes de Vérone, les trahisons entre

sel et l'aliment de l'intrigue. Ain- si Olivier nourrit une haine farouche contre Orlando. Le roi Frédérick renversa son propre frère, le Duc, banni et retiré avec quelques compagnons dans la forêt. Le désespoir est présent. Le choix d'Orlando de combattre le chevalier Charles à la jou- te, malgré son inexpérience et les nombreuses victoires de l'adversaire, ne manque pas de rappeler la décision d'Hamlet d'accepter le duel truqué avec Laërte, risquant ainsi ses espoirs de vengeance. L'irréversibilité et la providence se retrouvent ainsi, pourtant il y a d'un côté une comédie frivole et légère et de l'autre le tourment, le doute véritable. Comme il vous plaira D'après William Shakespeare Compagnie du Voyageur Jeudi 8 décembre à 20 h 30

Le livre d’André Badot retrace la vie et l’histoire de Consolation avec des images illustrées en couleur.

De l’apparition de l’image mira- culeuse, à l’ancien château fort (Châstelneuf) situé au-dessus de l’actuel restaurant où il a retrouvé les traces d’un pont- levis, il évoque les différentes périodes jusqu’à la Révolution. Il y a bien sûr l’évocation de la guerre de Dix ans, l’arrivée des Suédois où les gens du Val sont allés se réfugier dans la grotte du Lançot pour avoir la vie sauve, l’arrivée des moines minimes, la Révolution et la dis- parition des retables ou le trans- port du tableau “miraculeux de la vierge” à l’église de Guyans-

Vennes, jusqu’à la fin du sémi- naire en 1978. Le séminaire rou- vrit en effet en 1933 mais fau- te de vocations, il dut fermer. Les lieux après 1978 furent confiés à une Fondation sécu- larisée dite du “Val de Conso- lation” chargée de la gestion de la gestion des biens apportés par le diocèse et de l’animation culturelle des lieux, mais devant l’ampleur de la tâche, elle dut déposer le bilan en 2009. Une autre fondation, dite “Associa- tion française des Artisans de Paix” a pris le relais en 2010. Le livre est vendu en librairie.

Théâtre de Morteau Renseignements au 03 81 67 18 53

“Consolation - Vent de violence sur le Val de Vennes” - Par André Badot

Une partie des membres de la Compagnie du Voyageur est originaire de Morteau.

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