Journal C'est à Dire 140 - Janvier 2009

Le journal gratuit du Haut-Doubs

Du 7 janvier au 10 février

OUVERT LES DIMANCHES 11 ET 18 JANVIER De 10h à 12h et 14h à 19h

5 janvier 2009 N° 140

Le journal du Haut-Doubs

www.roche-bobois.com

1, RUE DE LA B RASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - F AX 03 81 67 90 81 I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

ESPACE VALENTIN CENTRE BESANÇON (face à Carrefour) 03.81.80.85.00

S O M M A I R E

L’ancien huissier Saillard revient longuement sur son parcours et sa condamnation tombée il y a quelques mois. Il a écopé d’une peine de 3 ans de prison suite à des détournements de fonds. Le Mortuacien vit désormais dans le Sud de la France. Confessions. (page 3) Péquignet relance l’horlogerie. L’entreprise mortuacienne ambitionne de lancer à Morteau une manufacture de haute horloge- rie. En avril prochain au salon de Bâle sera présenté un nouveau mouvement. Le P.D.G. de Péquignet nourrit de grandes ambitions. (page 4) Le musée de la montre veut vivre. ÀVillers-le-Lac, le fondateur du musée de la montre souhaite passer la main. La mairie, qui s’était positionnée, a finalement fait marche arrière. La communauté de communes du Val de Morteau a fait expertiser les collections et pour- rait apporter sa contribution. (page 9) Maîche : Christian Bernard parie sur le haut de gamme. La bijouterie-joaillerie s’apprête à licencier une partie du personnel, victime de la crise sur les produits d’entrée de gamme et se repositionne sur le plus haut de gamme. (page 20) Les T.P. face à la crise. Comment réagit ce secteur d’activité face à la conjoncture actuelle plutôt morose ? Le point avec le dirigeant de l’entreprise Vermot T.P. de Gilley. (page 29)

La grande histoire du ski dans le massif jurassien n (Dossier pages 11 à 17)

2

R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers

Johanne Kervella : même pas dans les douze !

est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés) Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Janvier 2009 Crédits photos : C’est à dire, Henri Leiser, S.C.C., Ski-club Val de Morteau, Prévitali, Téléthon Montlebon, Ville de Morteau. Économies En ce moment, personne nʼest avare du mot “économies”. Com- me si ce vocable était jusque-là absent du jargon institutionnel, il est servi à qui mieux mieux en ces périodes de vœux. Cʼest à qui montrera symboliquement la plus grande volonté de ne pas dilapi- der lʼargent public. Alors il est de bon ton de grignoter sur le coût des cartes de vœux. En cela, le Conseil général du Doubs a déployé les plus grands efforts pour concevoir des vœux sur du papier basique, sans doute à pei- ne moins cher que dʼhabitude. Dʼautres ont carrément annulé toute idée de cérémonie de vœux. Cʼest la députée bisontine Fran- çoise Branget qui a donné le ton de cette nouvelle année à lʼéconomie en décidant de verser les 2 000 euros quʼelle consacre habituellement à lʼorganisation dʼun petit raout festif à une bon- ne œuvre. Et tout le monde de sʼengouffrer dans cette habile brèche ouverte par une députée de droite. Les principales collec- tivités du département nʼont pour- tant pas décidé dʼabandonner ce rite. Mais on se la joue modes- te. Pas de petites attentions dis- pendieuses en provenance de lʼagence économique du Doubs par exemple, qui avait pris lʼhabitude de donner dans le tape- à-lʼœil, pas de cérémonies gran- dioses en vue. Mais dans ce concert de modestie, la plupart des collectivités maintiennent néan- moins une cérémonie de nouvel- le année. À lʼimage du député bisontin Grosperrin, elles justifient la persistance de la tradition en affirmant quʼen ces temps diffi- ciles, “on n’a plus que jamais besoin de repères communs” et visiblement la cérémonie des vœux en est un. Et si les intentions de se la jouer modeste et économe nʼétaient quʼune posture de cir- constance, histoire de montrer au bon peuple que lʼon ne dilapide- rait pas lʼargent public ? Au-delà de ces intentions de nouvelle année, la préoccupation de modes- tie dans le maniement des deniers publics devrait être chevillée au corps de tout responsable poli- tique, et ne pas rester dans le registre léger de lʼeffet dʼannonce circonstancié. Économisons les mots en souhaitant à nos lecteurs, nos partenaires et nos annonceurs une excellente année 2009 et que la morosité de cette fin dʼannée 2008 laisse place à un regain dʼoptimisme, de volonté et à un retour à des valeurs plus authen- tiques. ? J ean-François Hauser

U n petit parfum d’injustice, c’est ce que ressentent la plu- part des téléspectateurs qui ont regardé (pour une fois peut-être…) l’élection de Miss France en direct sur TF1 le 6 décembre dernier. La Franche-Comté, croyait- on, tenait là sa Miss France. Avant 22 heures, patatras, tous les espoirs des Franc-Comtois se sont effondrés : la Bisontine Johanne Kervella n’a même pas été sélectionnée parmi les douze finalistes. C’est sa taille, 1,70 m, qui aurait été fatale à Johanne et qui lui aurait valu une élimination de facto . Alors les dés sont-ils pipés dans cette élection de paco- tille ? C’est l’avis de nombreux observateurs. Après cette éli- mination, les commentaires n’ont pas tardé sur le site de TF1 : “Elle est magnifique mais apparemment trop petite pour les concours internationaux. Elle méritait de gagner.” “Cela fait une quinzaine d’années que je regarde l’élection de Miss Fran- ce et samedi, comme beaucoup, j’étais persuadé que notre Miss Franche-Comté allait gagner tant par sa beauté, son élé- gance et son charme. Mais non… Même pas dans les 12, ce que je trouve scandaleux, surtout quand on voit les filles sélectionnées et surtout la gagnante. L’année prochaine, je ne regarderai plus cette élection…” “Je ne suis pas fan de l’élection de Miss France, mais pour une fois que l’on avait une belle Miss Franche Conté, j’ai regardé. Je ne trouve pas les mots pour exprimer mon dégoût. Elle est la plus

ÉVÉNEMENT

36

Lacriseéconomiqueplombecettefind’année,lepouvoird’achatdesménagesestenberne,desconflitssociaux larvésempoisonnentleclimat.Nousrelatonscetteactualitépeuréjouissantedansplusieursdenospagfes.Raison depluspourapporterunmagnifiquerayondesoleilauxsombrespagesdel’actualitélocale.Encestempsmaus- sadesetdansl’objectifdesouteniruneFranc-Comtoiseàunscrutinnational-mêmefutile-,ilestapparunaturel deprésenterlapeut-êtrefutureMissFrance.Etaprèstout,siJohanneKervellaatteintsonétoile,laFranche-Comté auratrouvél’ambassadricequ’ellecherchaitdésespérémentpoursortirdesadiscrétion JOHANNE KERVELLA : un sourire dans la crise

évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Plusletemps d’alleren cours… entreles10 joursen Thaïlande etles3 semaines derépétition auPuy-du-Fou, leprogramme estchargé jusqu’au jourJpour

che- Johanne Kervella.

Le 6 décembre sur TF1 Parce qu’elle le vaut bien… Qu’ellesetermineenapothéoseparuncouronnementounon,2008auraété une année pas comme les autres pour Johanne Kervella. Élue Miss Besan- çon en février puis Miss Franche-Comté an août, elle sera peut-être la deuxièmeMissFrancecomtoiseaprèsPatriciaBarzyken1980.

despodiums. “C’estuneéthique quejen’appréciepasmaisjeres- pecteetjel’encourage.” Elleadmet quesafille “atoujourseubeau- coupdesuccès.” Maintenantque lamachineestlancéeetque “leplusdurestfaitpuisquetout lemondelesait,ilfautyaller” , le6décembre,elleseradans lepublic,auPuy-du-Fou. “Jeme feraidiscrète” assure-t-elle,se réjouissantquesafille, “ancien- netimideavecducaractère,soit aujourd’huirayonnanteetbien danssapeau.” En attendant le grand soir, JohanneKervellafaitbeaucoup desportetsurveillecequ’elle mange. “Ambitieuse,simpleet généreuse” commeellesedéfi- nit,ellen’aqu’uneidéeentête: sebattre.Sesatoutssontsans doutesonintelligence,saspon- tanéitéetsonexpériencededan-

“M ieuxvautêtreune femmebelleetrebel- lequemocheetre- moche” disaitlegrandPierreDes- proges.Ilsuffitd’observerJohan- neKervellaquelquesminutes pourcomprendrequecettefille- làfaitdéfinitivementpartiede lapremièrecatégorie,mêmesi pourl’heure,sonécharpedeMiss luiimposeunecertaineréserve. À23ans,debellesdents,des

France2009. “Lapeurvavenir progressivement” assurelacan- didate. “J’aitoujoursrêvédepar- ticiperàMissFrancemaisjevou- laisattendred’êtreplusmatu- reetsurtoutnepasratermes

entreparenthèses. “MissFran- ce,c’estmagiqueetmerveilleux, leprolongementdurêvedeprin- cessedepetitefille.” Pourtant, àlongterme,labelleserêveplus ingénieurechezL’Oréalqueman- nequin, “tropéphémè- re” mais sait que l’élection “ouvre des portes.”

Pasvraimentdanslemoulede laMiss,lacandidateassume l’imageparfoisdésuètequicol- leauconcoursetbalaied’un reversdemainleséventuelsquo- libets. “Jesaisquebeaucoup defillesaimeraientêtreàma place.” Ellenedirapascequ’elle penseducontratde10pages

veux…” -lafontsourire. Qu’importe,sielleestélue,elle joueralejeu. “MissFrance,c’est untout,çarelielesocial,labeau- té. On soutient beaucoup de causes,onaidelesautres.On n’estpasMisspoursoi” affirme- t-elle.Etsiparmalchance,une plusgrandequ’elleemportele

études.” Elleaducoup attenduaumaximum avantdeselanceravec briodanslacompéti- tion,l’âgelimiteétant de24ans. É

ÊtreMiss, pasdansla culture familiale.

Pourtant, elle aime strass et paillettes.

belle et la mieux dans tous les domaines. Je ne comprends pas pourquoi elle n’a pas gagné ou été en finale.” “J’ai beau- coup de mal à comprendre, elle méritait d’être au moins dans les 5. Sur place, les gens étaient très surpris car c’est elle qui dégageait le plus. Le public ne s’est pas trompé en applau- dissant et en criant à chacun de ses passages.” C’est parfois plus cru : “Les jurés devaient vraiment avoir de la merde dans les yeux” ou encore “C’est vraiment hallucinant qu’une fille aussi jolie ne figurait même pas dans les 12 finalistes. Je ne félicite pas le jury de pré-sélection, on se demande d’où ils viennent ?” Cela suffira-t-il à consoler la belle Johanne ? Les éoliennes des voisins

Délinquance en hausse dans l’arrondissement de Pontarlier

L e dernier bilan de la délin- quance montre que celle-ci est en hausse sur la fin de l’année dans le département du Doubs. Les services de la préfecture indiquent qu’aumois de novembre, sur ce ter- ritoire, 1 585 faits de délinquance généraleont étédénombrés, soit une progression de 6,78%par rapport à novembre 2007. Cette augmentation est constatée

sur les trois arrondissements de Pontarlier, Besançon et de Mont- béliard. Elle est la plus forte dans celui de Pontarlier, puisque sur ce périmètre, la délinquance croît de 15,51 %, alors qu’elle évolue de + 7,27 % à Besançon et + 3,37 % à Montbéliard. De récentes affaires dans le Haut-Doubs viennent gon- fler les statistiques comme à Dam- prichard où un certain

nombre de méfaits ont été enre- gistrés. Les services de la préfecture pré- cisent aussi que le “taux d’élucidation de la délinquance générale reste élevé.” Il atteint les 48,06 %, ce qui est supérieur à la moyenne nationale qui se situe à 33,48 %. Près d’une affaire sur deux est donc élucidée dans le Doubs ! En revanche, la délinquance de proximité (délinquance de voie publique) “est stable sur l’ensemble du département (+ 0,16%)” à l’exception de l’arrondissement de Pontarlier où elle progresse de façon importante comparée aux arrondissements voisins. Cette évolution est en effet disparate selon les trois arrondissements : - 0,05 % dans l’arrondissement de Besançon, -5,48 % dans celui de Montbéliard et + 19,12 % à Pontarlier !

Dʼ ici 2011, le canton du Jura prévoit dʼinstaller seize éoliennes entre Les Breuleux et Les Bois, en Suisse. Elles seront visibles depuis la France. Depuis Damprichard, Charque- mont ou Maîche, lʼœil sera for- cément attiré par ses longues tiges blanches dépassant des sapins. En 2011, les habitants du Haut-Doubs auront vrai- semblablement un nouveau pay- sage à découvrir avec la créa- tion dʼun parc éolien sur les crêtes suisses. Là, de lʼautre côté de la vallée du Doubs, le canton du Jura a prévu de construire onze éoliennes entre Les Breuleux et Les Bois en passant par La Peu- chapatte. Cʼest en tout cas ce qui ressort du schéma

dʼagencement établi par les auto- rités suisses, dévoilé en décembre dernier. Celui-ci répond à différents critères. Lʼimplantation dʼéoliennes doit être rentable et sʼintégrer dans le paysage du Haut-plateau des Franches-Montagnes. Selon les estimations du canton, ces onze éoliennes de grande puissance (2 MW par unité), dʼune hauteur de 100 mètres et plus, permet- traient de fournir les besoins en électricité de 8 500 ménages, soit bien plus que les 4 700 que comptent les Franches-Mon- tagnes. Elles seront espacées à 900 m lʼune de lʼautre et feront front aux éoliennes du Lomont, situées en France. Si les Suisses entendent mini- miser “lʼimpact de ces construc- tions sur lʼenvironnement, en les agençant avec cohérence dans le paysage”, ils demeurent peu loquaces lorsquʼil faut présen- ter le projet au voisin français. La commune de La Peuchapatte a en outre prévu dʼinstaller trois éoliennes sur son territoire mais le ministre de lʼEnvironnement suisse - Laurent Schaffter - semble ne pas approuver le contrat qui la lie avec la socié- té Énergie Ouest Suisse (E.O.S.) et argumente ses réticences en avançant le caractère touristique de cette zone. Lʼenjeu de la créa- tion de ces moulins à vent est de taille. Lʼentreprise E.O.S. va investir 17 millions de francs. Elle a déjà commandé les spé- cimens, car vu la forte deman- de, le délai de livraison est dʼenviron trois ans. Outre lʼaspect écologique, le projet est inté- ressant pour la commune dʼun point de vue économique. E.O.S. sʼengage à lui verser 50 000 francs par an, en guise de compensation, pour lʼentretien du paysage bocager. Si les Suisses prétendent nʼavoir pas pris à 100 % leur décision, la commande est déjà passée. Drôle de méthode.

23

P L AT E A U D E M A Î C H E

Des caïds sèment “la terreur” dans le village Damprichard

lesservicesdegendarmerie,les parentssontsouventincrédules. Cependant,undesmeneurs,âgé de18ans,toutjustemajeurdonc, aétéinterpellédanscetteaffai- re. Il sera jugé par le tribunal pour enfants début décembre pourdesfaitsquiluisontrepro- chés.C’estleseul.D’autresont été entendus par la gendarme-

coupdedossiers.Depuisledébut de l’année c’est une succession d’incidents qui nous ramènent aux mêmes individus” observe lagendarmeriedeMaîchequia déjàenregistréplusieursplaintes pour incivilités. Ces jeunes en scooter ne sont pas tous originaires de Dam- prichard.Cettecommuneestle connue pour être d’une “rare arrogance” regroupe des ado- lescents désœuvrés pour cer- tains. Elle serait emmenée par unoudeux leaders quipoussent legroupeàselivreràdesméfaits. Cesontdesfilsdebonnefamil- le, selon la formule consacrée, quidécrochentprogressivement de leur scolarité. Informés par point de ralliement pour d’autres qui viennent de Maîche et de Charquemont. “La petite équipe”

Attaque à main armée à La Poste, cambriolage du supermarché, insultes, provocations arrogantes, cela fait plusieurs mois maintenant qu’une bande de jeunes se livre à des méfaits dans le village. La plu- part d’entre eux sont des mineurs.

D epuisledébutdel’année, Damprichard est un théâtrededélinquance. Lesfaitsrapportéssont multiples.Ils’agitd’insultes,depro- vocations,de tags oudenuisances sonores pour les moins impor- tants. Mais il y en a d’autres, plus graves,comme le braqua- ge avant l’été du magasin Coc- cimarket,enpleinenuit,parun groupe de malfaiteurs qui s’est introduitdanslestockpourten- ter de s’emparer de la mar- chandise. Surpris par le pro- priétaire, les voleurs se sont enfuissansavoirletempsdefai-

re main basse sur le butin. La Posteaégalementétélelieud’un volàmainarmé.L’individuétait munid’unearmefactice. “ÀDam- prichard, tout le monde a peur. Beaucoup de gens ne se sentent pas rassurés” lance une habi- tante. L’inquiétude est palpable dans ce petit village du Haut-Doubs où la tranquillité n’est finale- ment qu’apparente. L’exaspérationdesriverainsest d’autantplusfortequecesfaits sontcommisparunedizainede jeunes,mineurspourlaplupart. “Ilssontmisencausedansbeau-

rie de Maîche qui accentuesescontrôles sur la commune de Damprichard.L’action judiciaire doublée

“Les choses se calment un peu actuellement.”

d’unrenforcementdelaprésence des gendarmes sur ce territoi- rerapporteunminimumdeséré- nitédanslevillage. “Leschoses secalmentunpeuactuellement” observe la brigade de gendar- merielocale.Maistoutn’estvisi- blement pas encore réglé. T.C..

Morteau

Le Pays Horloger portera le projet de Parc Naturel Régional du Doubs Le Pays Horloger fusionnera avec le P.N.R.D. une fois celui-ci mis en place. Pour l’instant, le territoire présidé par Annie Genevard mobilise son énergie à l’émergence du Parc

V A L D E M O R T E A U

3

Justice

L’ancien huissier de Morteau revient longuement sur son parcours qui lui a valu, après un procès initié par la chambre des notaires, une condam- nation à la prison et une interdiction provisoire d’exercer. Confessions. Olivier Saillard : “J’étais bien conscient de ce que je faisais”

C’ est à dire : Après avoir quitté le Haut- Doubs et vendu votre charge d’huissier, que deve- nez-vous Olivier Saillard ? Olivier Saillard : En 2000, j’ai décidé de tourner la page, trou- ver un successeur et vendre ma maison de Morteau. Depuis, je vis dans le Sud de la France. J’ai été marchand ambulant de montres, aujourd’hui, je suis au R.M.I. Càd : Vous avez été condam- né en juin dernier pour détournement de fonds, à trois ans de prison (dont deux avec sursis) et à une inter- diction d’exercer l’activité d’huissier pendant cinq ans. Vous assumez pleinement vos actes ? O.S. : Je reconnais les faits même si je conteste formelle- ment la façon dont le tribunal a considéré la nature de mes agissements.

s’élèvent à près de 100 000 euros détournés à votre profit. Vous contestez ? O.S. : Ce chiffre est à peu près le montant global sur les vingt ans où j’ai exercé à Morteau. Mais le tribunal a fait des cal- culs farfelus qui ne correspon- dent pas à grand-chose. Je recon- nais qu’il y avait une distorsion entre les fonds que je percevais et ceux que je devais reverser aux créanciers, mais je ne recon- nais pas les montants. Mais j’avoue aussi que je me suis “ser- vi dans la caisse”. C’est clair, je n’étais pas innocent. J’étais bien conscient de ce que je fai- sais. Càd : Ces aveux font inévi- tablement planer un doute sur ce que peuvent faire les huissiers de l’argent qu’ils récoltent quand il n’y a pas de contrôle ? O.S. : Tous les huissiers ont un contrôle de leurs comptes une fois par an. Seulement, on les prévient trois mois à l’avance…

Moi, je savais que j’avais tort et qu’on ferait tout pour me des- cendre. Càd : Comment expliquez- vous aujourd’hui cette len- te dérive ? O.S. : Je sentais depuis long- temps de la part d’un certain nombre de mes confrères une grosse hostilité à mon encontre, qui n’était pas forcément injus- tifiée, je le reconnais. Je ne suis pas Sainte Jeanne d’Arc. Ça fai- sait longtemps que je les “emmerdais”, pour plusieurs rai- sons, j’avais quelques sentiments “extrême-droite” qui gênaient beaucoup, j’étais politiquement incorrect. Par ailleurs, j’avais ouvert à Morteau une salle des ventes qui marchait très bien et qui suscitait les convoitises. Enfin, je n’avais plus du tout envie de faire ce boulot. La pro- fession, puis la justice, se sont acharnés sur moi. Càd : Vous avez conscience aussi d’avoir jeté le discré-

Càd : Les sommes retenues

Olivier Saillard a été condamné en juin dernier à trois ans de prioson, dont deux avec sursis.

dit sur toute une profession ? O.S. : J’ai toujours dit en plai- santant que j’avais été “huissier de justesse”. Je n’ai qu’une capa- cité en droit, je n’ai même pas le bac. Je suis entré dans la pro- fession d’huissier par la petite porte, en bossant chez un huis- sier, en faisant des stages puis l’école des huissiers, puis l’examen professionnel à Lyon. J’ai d’ailleurs toujours ma car- te d’huissier professionnel. Càd : De votre peine, vous avez déjà purgé quatre mois de prison à la Butte à Besan- çon. Comment s’est passé cet épisode ? O.S. : J’ai été emprisonné du 15 octobre 2002 au 13 février 2003. J’y suis entré le jour de mes 50 ans, ça ne s’oublie pas. En 2000, j’avais changé de vie en descendant dans le Sud de la France jusqu’au jour où on m’a convoqué au commissariat de Besançon. Il manquait cer- taines pièces à mon dossier, j’ai passé 48 heures en garde à vue avec la brigade financière. Le soir même, on m’a transféré à la Butte. Càd : On ne ressort pas indemne d’un tel séjour der- rière les barreaux ! O.S. : Se retrouver nu dans un couloir, ça ne fait plaisir à per- sonne. Ensuite, ça a été très dur de retrouver des gens que j’avais côtoyés dans un autre contex-

mémoires ! O.S. : Je jouais volontairement un personnage. Un quart des gens qui assistaient à ces ventes aux enchères venaient pour ache- ter, les trois quarts venaient car ils savaient qu’ils allaient rigo- ler pendant trois heures. D’autres en prenaient pour leur grade. Je sais que je me suis fait des ennemis. Càd : Votre nouvelle vie dans le Sud ressemble à quoi ? O.S. : Je suis au R.M.I. Désor- mais, je ne veux personne chez moi, je me suis assez fait avoir

te car quand j’étais plus jeune, je venais souvent à la Butte pour signifier des actes de procédu- re. Sinon, je n’ai rien à redire du système pénitentiaire fran- çais. À part la saleté, je n’ai rien à reprocher. Ceci dit, on sort for- cément moins bon d’un séjour en prison. La prison détruit des vies complètes. En même temps, on en sort quand même enrichi. J’y ai rencontré des gens hors du commun. Càd : Comment avez-vous vécu ce statut d’homme de justice condamné par la jus- tice ? été “cantinier”, c’est-à-dire que je m’occupais de la gestion des comptes de prisonniers qui met- tent de l’argent de côté pour s’acheter des choses pour amé- liorer l’ordinaire. J’ai eu la chan- ce d’avoir ce boulot et que le cour- rier me parvienne rapidement à la Butte, venant d’une quin- zaine d’amis qui me sont restés fidèles. Les autres m’ont dit ensuite qu’ils avaient perdu mon adresse… Càd : Vous avez laissé à Mor- teau l’image d’un personna- ge fantasque, les ventes aux enchères que vous organisiez sont restées dans certaines O.S. : Je ne me suis pas laissé aller. Dès le départ, j’ai été pris en charge par l’aumônier de la prison. Puis j’ai

comme ça. Je ne fais plus confiance à per- sonne. Aujourd’hui, je veux avancer, me relancer en retrouvant un boulot, éventuel-

“On sort forcément moins bon de prison.”

lement dans le commerce.

Càd : Vous avez la “haine” aujourd’hui ? O.S. : Seulement envers ces gens-là, les policiers et le pro- cureur. Càd : Vous ne regrettez même pas vos erreurs et le préju- dice que vous avez causé aux clients “floués” ? O.S. : Je ne regrette rien de ma vie. Je regretterai peut-être ce que j’ai fait quand je serai mort.

Propos recueillis par J.-F.H.

4

V A L D E M O R T E A U

Le déneigement coûte cher à la commune Villers-le-Lac

Péquignet, le renouveau de la manufacture… Horlogerie Lip, Cattin, comptaient parmi les derniers fabricants franc-comtois de montres. 30 ans après la fin de cette époque glorieuse, la société Péquignet s’apprête à lancer une manufacture de haute horlogerie à Morteau.

la note de sel s’est élevée à 50 000 euros. Dépendante des variations clima- tiques, la commune ne sait pas, d’une année sur l’autre, ce qu’elle devra débourser pour le déneigement. “En prévision, on budgétise 90 000 euros, soit l’équivalent d’une année moyen- ne de déneigement” précise Jean Bourgeois. À Villers-le-Lac, le réseau routier de 60 kilomètres est un des plus éten- dus de la bande frontalière. Il des- sert notamment les hameaux du Chauffaud et du Pissoux, situés de part et d’autre de la Vallée du Doubs. La collectivité se charge de dégager les routes communales et la D.D.E. les routes départementales. La mai- rie doit enfin supporter la contrain- te de l’altitude caractéristique de son territoire. Entre le bas de Villers- le-Lac situé à 750 m d’altitude et le Chauffaud planté à 1 085 m, le niveau de neige varie parfois de 40 centimètres. La saison 2008-2009 se présente sous un manteau neigeux. Il faudra attendre le printemps pour faire les comptes de l’hiver.

Avec son réseau routier étendu et ses hameaux perchés en altitude qui doivent être déblayés en hiver, l’addition finale liée à l’enlèvement de la neige est salée à Villers-le-Lac.

T outes les communes ne sont pas égales devant le déneige- ment. L’altitude, l’étendue du réseau routier, le relief, sont des élé- ments qui alourdissent la facture à la charge de la municipalité. Face à

sés dans ces dépenses de fonction- nement. Or, pendant un épisode nei- geux, quatre personnes sont mobi- lisées en permanence pour déblayer la chaussée dès 3 h 30 du matin afin que les voies de circulation soient

l’hiver, Villers-le-Lac cumu- le les handicaps. Ici, “les flocons sont coûteux” observe le maire Jean Bourgeois. La saison 2005,

libres pour le départ des travailleurs frontaliers. En terme d’équipement, en plus de trois véhicules Unimog, la mairie vient

“On budgétise 90 000 euros.”

une des plus rigoureuse des dernières années, s’est soldée par une factu- re de 130 000 euros ! “Le chiffre englobe le coût du sel et le recours aux quatre, voire cinq entreprises privées de déneigement” précise le maire. En revanche, la clémence de 2007 a porté l’addition à 52 000 euros. Les importants moyens techniques et humains ne sont pas comptabili-

d’investir dans un engin très maniable, de type Lindmer d’une valeur de 120 000 euros. Cette nouvelle saleu- se économise 30 % de sel. Ces charges sont également imputables au déneigement. Le sel est l’élément qui pèse le plus lourd dans la balance. En moyenne, il faut compter 2 000 euros pour 25 tonnes nécessaires “à une peti- te semaine de traitement.” En 2005,

Didier Leibundgut, responsable de l’entreprise Péquignet : “On relève le défi par amour de l’horlogerie.” (photo archive Càd).

L e premier mouvement sera présenté à Bâle en mars prochain. Pour l’instant, Didier Leibundgut, le patron de Péquignet, distille les informa- tions au compte-gouttes. “Je confirme la rumeur, avoue Didier Leibundgut, le dirigeant

M. Leibundgut, “nous assistons à la naissance d’une marque française de haute horlogerie.” Face au mastodonte suisse et ses 55 000 salariés et 17 mil- liards de francs suisses à l’export, cette renaissance de l’horlogerie française est peut-être une gout-

à Morteau où est déjà présent le siège de Péquignet. Une dizai- ne de collaborateurs devraient travailler dans un premier temps à cette “renaissance”. Avec un élan exacerbé, Didier Leibund- gut estime que Péquignet “por- te le dernier espoir de l’horlogerie française.” Il faudra aussi répondre à quelques interroga- tions légitimes : quels moyens humains, techniques et finan- ciers pourront être engagés pour mener à bien cet ambitieux pro- jet et le site de Morteau assu- rera-t-il la fabrication complè- te de ces nouveaux mouvements ? Le salon de Bâle apportera les premières réponses. J.-F.H.

de la société horlo- gère basée à Mor- teau. Le premier prototype sortira à Bâle au printemps. Nous créons un

te d’eau dans un pre- mier temps. Mais pour le symbole, c’est une nouvelle qui peut redonner le moral à tout un pan

Un mouvement mécanique de haute horlogerie.

de l’industrie autrefois glorieu- se qui avait presque entière- ment disparu en Franche-Com- té. “On relève le défi par amour de l’horlogerie” s’enthousiasme Didier Leibundgut. La manufacture sera installée

laboratoire : conception, pilo- tage et mise au point d’un mou- vement mécanique de haute hor- logerie à grande complication qui transformera Péquignet en manufacture horlogère parmi les plus réputées.” Selon

La mairie a investi 120 000 euros dans cette machine très maniable et particulièrement bien adaptée au déneigement du centre-ville de Villers-le-Lac.

40, rue de la Louhière MORTEAU Tél. 03.81.68.55.20

Av. du Maréchal Leclerc MAÎCHE Tél. 03.81.64.00.12

1, rue Maulbronn VALDAHON Tél. 03.81.56.71.00

MONTBENOÎT Tél. 03 81 38 11 89

A PARTIR DU MERCREDI 7 JANVIER, JUSQU’AU 10 FÉVRIER 2009 INCLUS

VETEMENTS Tee shirt Homme ODLO Réf: 140052 100% Polyester

Chemise Homme TBS Réf : CHEREY1436 100% Coton Pull Homme AIGLE Réf : WINNER 100% Coton Sous pull ADIDAS Réf : ESS ROLLNECK 100% Coton Maillot Officiel SOCHAUX Réf : K6804 100% Polyester

Chaussure SALOMON Réf : Mega Treek 6 Gore tex

48 €

90 €

60,00 €

130,00 €

Chaussure REEBOK Réf : Tempo Flyer dessus synthetic

33 €

40 €

35 €

42,00 €

60,00 €

50,00 €

Chemise Femme TBS Réf: LONMIS 100% Lin

Chaussures NEW BALANCE Réf : WE630 Woman Dessus Synthetic Chaussures NEW BALANCE Réf : ME630WR Men Dessus Synthetic MATERIEL Skis ROSSIGNOL 9X Oversize + Fixations AX120 Skis Femme DYNASTAR Sensation + Fixations NOVA Raquette tennis BABOLAT Contact team Sac de Couchage WILFERT Réf : EXPLORER Sarcophage

45 €

24 €

60 €

75,00 €

30,00 €

90,00 €

Pull Femme VOODOO Réf: H250C15TS06 55% Viscose 25% Polyamide 20% Laine 58,50 € Pantacourt Femme VOODOO Réf: H620G52CA03 94% Coton 6% Elasthane 54,00 €

49 €

60 €

62,00 €

90,00 €

40 €

Blouson Fille ROXY Réf : XUTJK 033 100% Coton

45 €

75,00 €

38 €

Survêtement Junior AIRNESS Réf : CBARAT 100% Polyester 43,00 €

26 €

560 €

700 €

Blouson Femme ROXY Réf : XWWJX064 100% Polyester

130 €

189,00 €

CHAUSSURES Chaussure LEVIS DCC Réf: 05ZA dessus cuir 75,00 €

279 €

349 €

Jean Femme LEVIS Réf : 627 100% Coton

68 €

85,00 €

45 €

40 €

50 €

Blouson Homme RIPCURL Réf : CJKDGT TARCOOLA JKT Extérieur 100% Coton Intérieur Polyester

Chaussure PUMA Réf : SPEED CAT dessus cuir

70 €

89 €

100,00 €

127 €

99 €

140,00 €

Chaussure ART Réf : W204 Grey tige cuir

Boules de Pétanque OBUT Réf : Match 120 TR ½ tendre

80 €

55 €

Gilet Homme SHABRAK Réf : SKSW 8512 100% Coton

110,00 €

79 €

25 €

45,00 €

Chaussure VANS Réf : Mc GYVER tige cuir

55 €

Blouson Ski Homme COLUMBIA Réf : EM4525 100% Polyamide 250 €

75,00 €

150 €

LOUVET SPORTS 18, rue Montalembert Maiche Tél. 03 81 64 05 92 (Centre-ville) SOLDES SOLDES SOLDES SOLDES SOLDES SOLDES SOLDES SOLDES SOLDES SOLDES SOLDES SOLDES SOLDES SOLDES SOLDES

6

V A L D E M O R T E A U

Les fondeurs “classiques” ne sont pas contents Sport

La glisse selon Johan Gaume Morteau

Le Mortuacien allie études supérieures et sport de haut niveau. Doctorant à Gre- noble spécialisé dans la pré- vention des avalanches, le jeune de 23 ans participe à la coupe du Monde de snowboard. J ohanGaume est dans la nei- ge jusqu’au cou. Il ne se contente pas de la poudreuse comme loisir, il y associe aussi son futur métier. Johan Gau- me, c’est un peu la tête et les jambes. Ce jeune scientifique - maths sups, maths spé, école d’ingénieur à Grenoble - vient d’entamer à 23 ans à pei- ne, un doctorat sur “la mécanique des départs d’avalanche. J’ai choisi mon école en vue de pou- voir travailler sur la neige, pour concilier passion et travail” avoue le Mortuacien. Son trip , c’est donc le snowboard (ou surf des neiges pour les non initiés). Et plus spécialement le saut, car les disciplines du snowboard se déclinent presque à l’infini (le half-pipe, le slalom…). En snowboard , le saut n’est pas une discipline olympique, elle a

en Suisse” poursuit M me Renaud. Selon ces skieurs amateurs, “on ne nous écoute pas.” Ils déplo- rent enfin l’état catastrophique de l’accès au parking du Gar- dot “où une véritable baignoi- re en barre l’entrée.” La communauté de communes du Val de Morteau, gestionnai- re des pistes, reconnaît ces couacs de début de saison qu’elle impute à des “petits soucis” qu’elle a rencontré avec le chauf- feur du damage et un des engins. Elle assure qu’elle a désormais “recadré” ces problèmes et que “les choses sont bien reprises en main.” Juste un retard à l’allumage en quelque sorte.

La qualité du traçage des pistes de ski de fond, prio- rité affichée par les responsables, laisserait à dési- rer selon certains puristes adeptes des pas alter- natifs. Difficile de contenter tout le monde.

L’ excellent enneigement constaté depuis le début du mois de décembre a donné de l’ardeur aux fondeurs du Val de Morteau, prompts à chausser les spatules aux pre- miers centimètres de neige. Le beau temps, la neige, tout est réuni pour satisfaire leurs envies de grand air, à une exception près selon les plus assidus d’entre eux : le traçage des pistes. Affichée comme une priorité pour cette saison 2008-2009 par les gestionnaires des pistes, la qualité du traçage est encore perfectible à entendre les plaintes de quelques mécon- tents. “Soit le damage est fait en début d’après-midi, après l’arrivée des utilisateurs, soit pas du tout, comme le 15 décembre dernier où les traces avaient plu- sieurs jours, sans rénovation” commente Jean-Paul Faivre, un skieur de fond classique. “La piste des Cernoniers n’a été tra- cée qu’une seule fois avant les vacances, celle des Charmottes très peu souvent et que dire de l’état des pistes au Meix Lagor ou aux Cernoniers après les cours des enfants des écoles. Un vrai bourbier” se plaint Mireille Renaud, autre adepte du pas alternatif. Tous deux affirment

que “les amateurs de skating sont privilégiés par rapport aux skieurs classiques.” Et prennent l’exemple de nos voisins suisses où “les traces d’alternatif sont de chaque côté d’une double lar- geur de plan lisse, et les pro- fondeurs des traces sont meilleures que sur France, ce qui impliquerait peut-être une pres- sion plus forte sur les sabots de traçage.” À tel point qu’il “vau- drait mieux acheter sa redevance

Johan Gaume, la tête et les jambes.

ensuite dans le circuit coupe du Monde et dans l’autre circuit, “le vrai” , le circuit T.T.R. Son prochain challenge, après quelques petites compétitions

côtés de la “méga-star” de la dis- cipline, l’Américain ShaunWhi- te. À 23 ans, il nourrit encore de belles ambitions pour sa disci- pline. Le Grenoblois d’adoption se donne encore deux ans pour s’investir à fond dans la com- pétition, tout en poursuivant son doctorat. À plus long terme, il ambitionne aussi de “faire de la photo et du film pour des spon- sors.” Ensuite, le boulot devra reprendre le dessus. Mais la nei- ge sera toujours présente.

auxquelles il a parti- cipé au moment des fêtes, c’est la “Burton european open”, du 8 au 16 janvier à Laax (Valais suisse), “avec

pourtant ses concours officiels. Où Johan fait mieux que se défendre. Dès sa deuxième année à Grenoble, il s’aligne sur une com-

La “Burton european open”, du 8 au 16 janvier.

pétition et termine 3 ème . Pro- metteur. Depuis, il enchaîne les perfs. Une marque de planches le remarque, il se distingue

les tout meilleurs du monde.” S’il passe le stade des qualifi- cations (c’est son objectif), Johan aura l’honneur de concourir aux

Le principal reproche émis : “Il n’y en a que pour les amateurs de skating.”

DANS TOUS LES RAYONS

du7 janvier au 10février 2009

-30 % -

-50 %

-20 % - 0 %

jusqu'à -70 % j 'à -70

-30 %

-40 % 4 %

SCIE À ONGLET RADIALE STARTOOLS Puissance 1800 W. Vitesse de rotation 4 600 trs/min, capacité de coupe à 90°: 210 x 60 mm et à 45° 210 x 35 mm, base métal, extensions droite/gauche, lame carbure 210 mm, 48 dents. Garantie 1 an . Dont Écoparticipation 0,20 € Réf. 536618 89 € 00

-60 %

-40 %

-20 % 0 %

199 € ABRI DE JARDIN MÉTALLIQUE Encombrement réduit pour tous types de jar- din. Hauteur des murs = 1,60 m. Espace entre les portes ouvertes = 79 cm de large et 1,55 m de haut. Métal galvanisé : aucun entretien né- cessaire. Murs épaisseur 3/10 ème = solidité assurée. Deux portes coulisssantes intérieures avec poignées pour fermeture cadenas (non

1,86 m

COFFRET MINI OUTILS STARTOOLS Puissance 130 W, vitesse de rotation 8 000-30 000 trs/min. Vendu avec 217 accessoires, support de machine et flexible dans un coffret auto-portant ou fixable au mur. Garantie 1 an . Dont Écoparticipation 0,20 € Réf. 350172 24 € 90

2,07 m

Surface utile 3,85 m 2

fourni). Kit d'ancrage au sol inclus. Montage facile. Plancher non fourni. Garantie 12 ans. Réf. 529656

10 avenue Charles de Gaulle 25500 MORTEAU Tél. 03 81 67 05 66

www.mr-bricolage.fr

V A L D E M O R T E A U

7

Bilan

Malgré la pluie et la neige mêlées, l’édition 2008 du Téléthon aura été celle de la sérénité retrouvée. Et de la rentabilité au service de l’A.F.M. : près de 40 000 euros de bénéfices pourront être reversés contre les myopathies. Téléthon à Montlebon : mieux et moins cher

U n grand ouf de sou- lagement… Les orga- nisateurs du Téléthon 2008 affichent un grand sourire après le week-end des 5 et 6 décembre derniers. Le Téléthon de Montlebon a été un succès : une édition plus éco- nomique, des installations plus modestes, les organisateurs sont revenus aux fondamentaux après le dérapage de Villers-le- Lac l’an dernier où les frais de structure avaient presque entiè-

rement mangé le bénéfice des deux jours. L’association française contre les myopathies (A.F.M.) peut être rassurée : elle recevra des orga- nisateurs de Montlebon un chèque au moins égal à 35 000 euros selon les dernières estimations (car tout n’est pas encore remonté), pour des dépenses qui n’ont pas excédé les 8 000 euros. “On pensait faire 15 000 euros de bénéfices, on dépasse les 35 000. C’est une excel- lente surprise” se réjouit Alain Jacquet, le responsable de l’organisation. Les écoliers de la commune ont rapporté à eux seuls 4 500 euros avec les tickets qu’ils ont vendus (ils couraient des km), la bou- tique Téléthon de Jean Garreau a généré près de 5 000 euros, les repas ont dépassé les 4 000 euros, la vente de gâteaux 1 700 et ain- si de suite pour les 32 postes de remontée d’argent. Mais plus que le résultat finan- cier, c’est aussi la nouvelle for- mule style “marché de Noël” qui a séduit. Et malgré le temps, la marche aux flambeaux a eu lieu (avec environ 300 participants), le public a répondu présent et aucun couac ni accident n’a été déploré. La commune avait mis

l’accent sur la prévention. Bref, les résultats de l’édition 2008 auront été proportionnellement inverses à la dimension que les organisateurs ont voulu don- ner à l’événement : un Téléthon aux allures modestes mais aux résultats convaincants. La dyna- mique Téléthon n’est pas bri- sée dans le Val de Morteau et c’est bien là l’essentiel. C’est désormais à Grand’Com- be-Chateleu de reprendre ce nou- veau flambeau en décembre 2009. En attendant, Montlebon orga- nisera d’ici la fin janvier un “Télé- thon Merci” pour présenter un bilan définitif.

V A L D E M O R T E A U

8

Scène de rue à Morteau avant 1900 L’auteur de cette photo est inconnu. Mais l’image qui a échappé par hasard à la poubelle est un témoignage visuel d’un jour à Morteau, il y a plus de cent ans. Histoire

D ans l’esprit,la photo res- semble à la composi- tion deRobertDoisneau “les tabliers de la rue de Rivoli.” Le décor est celui d’une chaussée, avec en fond un bâti- ment de type haussmanien et au centre, une ribambelle d’enfants

moins malicieux toutefois que les gamins parisiens en file indien- ne, croqués en 1978 sur un pas- sage piéton de la capitale par le photographe populaire français. Le cliché qu’Henri Leiser vient de dévoiler est pris à Morteau, bien avant la naissance même

(1912) de Robert Doisneau. “Je le date entre 1898 et 1900. C’est le début de l’électrification de Morteau, car on voit sur cette photo des pylônes avec des lampes à arc” explique ce pas- sionné d’histoire locale. L’éclairage public est un indice,

La rue de la Gare aujourd’hui. La maison a été remplacée par un immeuble. Sinon, la perspective est pratiquement la même.

la tenue vestimentaire des per- sonnages en est un autre. L’image est celle de la rue de la Gare avec en premier plan, une douzaine d’enfants dont une majorité de filles vêtues de cha- peaux et de robes. Aux extrémi- tés, deux jeunes garçons portent la blouse. Tous posent devant l’appareil de l’auteur qui n’a pas été identifié. “L’accoutrement des enfants permet de dire qu’ils vien- nent de milieux sociaux diffé- rents. Certaines filles ont un sac. Sortaient-elles de l’école ou de l’église ? Difficile à dire.” À l’époque, l’horlogerie faisait déjà la richesse de Morteau, “une vil- le qui a eu cet avantage d’avoir

construire à la place l’immeuble de la rue de la Gare. “ L’architecte est Alphonse Chopard dont l’œuvre est très prolifique. Il a travaillé à Paris avant de reve- nir à Morteau avec cette cultu- re hausmanienne. Beaucoup de constructions sont nées sous son crayon” poursuit Henri Leiser. En l’occurrence, cette maison cossue sertie dans un parc aurait été construite pour la famille Pétolat, des quincailliers. Jus- qu’à sa démolition, elle fut occu- pée par différents propriétaires. Ce bâtiment révélé sur cette image témoigne de la qualité du patrimoine bâti à cette époque pour la petite ville de Morteau.

parmi ses habitants des gens qui ont fait beaucoup de photos sou- ligne Henri Leiser (l’incendie de la ville en 1865 a été photogra- phié.) Quand on connaît les dif- ficultés techniques que présen- tait la photographie à ce moment- là, on se dit que ces personnes devaient avoir des moyens.” L’autre élément étonnant de ce cliché, “tiré d’une plaque de verre négative retrouvée dans une poubelle par un ami” , est l’arrière-plan. Sur la droite, on voit une maison bourgeoise d’un genre haussmanien. Ce bâti- ment qui aujourd’hui serait pro- bablement protégé a été détruit dans les années soixante pour

La rue de la Gare avec en arrière-plan une maison bourgeoise d’un genre haussmanien.

Un “T-shirt refroidissant” pour les sportifs Alain Groslambert et des étudiants chercheurs de Franche-Comté ont mis au point un “t-shirt refroidissant” dans le but de refroidir le corps lors d’efforts phy- siques intenses en température élevée. L’équipe de France de cyclisme a été équi- pée cet été aux J.O. de Pékin de cet “Ice-shirt” révolutionnaire. Technologie

T out le monde a déjà remarqué qu’une tem- pérature ambiante éle- vée a un effet sur de nombreux paramètres physiologiques (fré- quence cardiaque, températu- re interne…). D’autant plus lors d’efforts physiques. À l’approche des Jeux Olym- piques de Pékin, en 2007, Alain Groslambert, enseignant-cher- cheur et maître de conférence à l’U.F.R.-S.T.A.P.S. de Besan- çon, était contacté par la F.F.C. (Fédération Française de Cyclisme). Objectif : effectuer des recherches sur les facteurs physiques et psychologiques diminuant la capacité des ath- lètes. Ce qui allait être le point de départ du projet “Vtherm”, société en cours de création et du “Ice-Shirt”. Ainsi, les condi- tions climatiques de Pékin (température de 35 °C environ et taux d’humidité dans l’air à 80 %) étaient simulées en laboratoire. “Nous avons ensui- te demandé à des athlètes de faire un effort physique dans ces conditions” explique Alain

Groslambert. Les résultats sont éloquents : la température du corps est montée jusqu’à 40 °C, frôlant l’hyperthermie et même le coma, entraînant logique- ment une dégradation du niveau de performance. Outre les conséquences physiques (augmentation de la fréquen- ce cardiaque, rendement mus- culaire moins bon…), les effets psychologiques ne sont pas en reste : baisse de la motivation, fatigue plus importante, et aug- mentation du temps de réac- tion. En clair, ce n’est pas que le corps qui trinque, mais tout le cerveau qui fonctionne au ralenti. Problème épineux pour les sportifs professionnels tels que les coureurs cyclistes qui doivent en plus de la gestion de l’effort élaborer des straté- gies. De ce constat, Alain Groslam- bert, assisté d’étudiants cher- cheurs de l’Université de Franche-Comté et du lycée Jules Haag, est arrivé à la conclusion qu’il était nécessai- re de refroidir le corps avant l’épreuve dans de telles condi-

tions. En quelque sorte de se créer un “capital de départ”. “Mais cela est délicat, soulève le maître de conférence. En effet, il fallait augmenter la température des muscles sans augmenter la température cen- trale du corps. On a ainsi eu l’idée d’un vêtement contenant des compartiments internes où se place une pochette remplie de gel. Il s’agit d’un gel spé- cifique qui accumule le froid quand on le place au frigo, le restituant entre 6 et 8 °C.” Porté pendant l’échauffement, l’athlète part ainsi avec une réserve de froid et peut égale- ment l’utiliser en récupération. Mais un problème d’éthique se pose alors en compétition officielle : cela peut-il être consi- déré comme une forme de dopage ? “Nous nous sommes posé la question, précise Alain Groslambert. Mais il s’agit là d’un moyen de prévention, de protéger sa santé. Il n’y a aucune réglementation là-des- sus. De nombreux athlètes d’autres nations utilisent le même genre de système !” Ce t-shirt 100 % made in Fran- ce, issu de la recherche bison- tine, est unique en France et a été breveté. Toute l’équipe de France de cyclisme a été équipée cet été aux J.O. de Pékin du “Ice-Shirt” et ce sont six médailles qui ont été gla- nées. Face à cette réussite, de nouvelles perspectives s’ouvrent à Alain Groslambert et la société Vtherm dirigée par Valérie Desbiez (qui sera créée officiellement pour janvier 2009) : “Nous tra- vaillons sur un projet théra- peutique avec le service neuro- logique du C.H.U. de Besan- çon pour que le t-shirt soit uti- lisé comme traitement pallia- tif lors de maladie telle que la sclérose en plaques.”

Dans le cadre de ses recherches, Alain Groslambert a mis au point un t-shirt refroidissant, permettant au sportif d’emmagasiner un capital de froid avant une épreuve se déroulant en température élevée.

V A L D E M O R T E A U

9

Le tic-tac du musée de la montre ne veut pas s’arrêter Le créateur du musée, Yves Droz-Bartholet, souhaite passer la main. La mairie de Vil- lers-le-Lac ne se presse pas et transmet le dossier à la communauté de communes du Val de Morteau. Un expert est venu évaluer les collections. Villers-le-Lac

À 74 ans, la passion est toujours intactemais la santé logiquement plus fragile. AlorsYves Droz- Bartholet, le fondateur dumusée de la montre de Villers-le-Lac, cherche à assurer l’avenir de ce lieu de mémoire qui renferme des centaines de pièces dont la plu- part sont des témoignages uniques du passé horloger local. “Mon sou-

son ouverture début 1997, il atti- re bon an mal an 4 000 visiteurs par an, souvent accueillis par Yves Droz qui se fait alors gui- de. Voilà près de 5 ans que M. Droz avait fait part de son intention de passer la main. La commu- ne de Villers-le-Lac, qui met à disposition gracieusement les vastes locaux de la rue Pierre

Berçot, aurait un peu traîné les pieds avant de se désister. La communauté de communes étu- diera en début d’année la pos- sibilité de soutenir financière- ment le maintien du musée et notamment le rachat de cette collection privée évaluée à plu- sieurs centaines de milliers d’euros. Le président de la col- lectivité locale, Jean-Marie Biné- truy, avoue que “ce dossier est un peu délicat. Il aurait été logique que ce soit la commu- ne de Villers qui reprenne ce musée dans l’esprit de ce que fera Morteau avec la collection des automates d’Yves Cupillard. Ceci dit, la communauté de communes est tout à fait prête à apporter son concours. Nous attendons les conclusions de l’expert pari- sien qui est venu en décembre estimer les collections. La com- munauté de communes est prê- te à apporter sa contribution, jouer les facilitateurs, mais il faut néanmoins que la commu- ne de Villers s’implique” com- mente M. Binétruy. Tous les élus s’accordent à vou- loir trouver un terrain d’entente pour éviter que les collections uniques de ce musée soient dis- persées aux quatre vents. Car des collectionneurs ou des musées, en Suisse, en Allemagne ou à Paris, lorgnent déjà sur les pièces du musée. “C’est un musée que je souhaite livrer “clé en main”, avec toute son histoire, sa muséographie et ses vitrines.

hait est de voir le musée se péren- niser. La municipalité de Villers était intéressée mais elle s’est désistée et a demandé à la com- munauté de communes de reprendre les choses en main. L’idée est de conserver ce musée et éviter que les collections soient dispersées partout” commente M. Droz qui a créé le musée en 1996 avec Joseph Florès. Depuis

Yves Droz souhaite passer la main et que subsiste ce patrimoine.

Horloger, dans le secteur de Maîche, se sont déclaré intéres- sées par les collections du musée. Et des sociétés françaises ou suisses également, qui n’hésiteraient pas à mettre la main au portefeuille pour récu- pérer ces souvenirs glanés en plus de 50 ans de passion. J.-F.H.

Dans ce musée, ce n’est pas la grande histoire de l’horlogerie, celle-là, on la connaît. C’est la petite histoire de la montre qui vit dans ce musée, avec des docu- ments, des pièces, des souvenirs du patrimoine local. C’est cela que je ne voudrais pas voir dis- paraître” termine Yves Droz. D’autres communes du Pays

Le musée de la montre de Villers-le-Lac a ouvert ses portes début 1997.

gautier-soldes.fr ...et dans votre magasin pour encore plus de choix ! Rendez-vous sur

La signature d’un grand fabricant de meubles

du 7 janvier au 10 février Jusqu'à épuisement des stocks

G. Guillaume . 27, ave. Charles de Gaulle 25500 MORTEAU Lundi 14h/19h - Du mardi au samedi 19h30/12h - 14h/19h (18h le samedi) - Tél : 03 81 67 47 70 séjours . salons . salles à manger . chambres adultes & juniors . dressing . rangements . bibliothèques . bureaux Face au lycée Edgar Faure

Made with FlippingBook - Online catalogs