Journal C'est à Dire 140 - Janvier 2009

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V A L D E M O R T E A U

Le déneigement coûte cher à la commune Villers-le-Lac

Péquignet, le renouveau de la manufacture… Horlogerie Lip, Cattin, comptaient parmi les derniers fabricants franc-comtois de montres. 30 ans après la fin de cette époque glorieuse, la société Péquignet s’apprête à lancer une manufacture de haute horlogerie à Morteau.

la note de sel s’est élevée à 50 000 euros. Dépendante des variations clima- tiques, la commune ne sait pas, d’une année sur l’autre, ce qu’elle devra débourser pour le déneigement. “En prévision, on budgétise 90 000 euros, soit l’équivalent d’une année moyen- ne de déneigement” précise Jean Bourgeois. À Villers-le-Lac, le réseau routier de 60 kilomètres est un des plus éten- dus de la bande frontalière. Il des- sert notamment les hameaux du Chauffaud et du Pissoux, situés de part et d’autre de la Vallée du Doubs. La collectivité se charge de dégager les routes communales et la D.D.E. les routes départementales. La mai- rie doit enfin supporter la contrain- te de l’altitude caractéristique de son territoire. Entre le bas de Villers- le-Lac situé à 750 m d’altitude et le Chauffaud planté à 1 085 m, le niveau de neige varie parfois de 40 centimètres. La saison 2008-2009 se présente sous un manteau neigeux. Il faudra attendre le printemps pour faire les comptes de l’hiver.

Avec son réseau routier étendu et ses hameaux perchés en altitude qui doivent être déblayés en hiver, l’addition finale liée à l’enlèvement de la neige est salée à Villers-le-Lac.

T outes les communes ne sont pas égales devant le déneige- ment. L’altitude, l’étendue du réseau routier, le relief, sont des élé- ments qui alourdissent la facture à la charge de la municipalité. Face à

sés dans ces dépenses de fonction- nement. Or, pendant un épisode nei- geux, quatre personnes sont mobi- lisées en permanence pour déblayer la chaussée dès 3 h 30 du matin afin que les voies de circulation soient

l’hiver, Villers-le-Lac cumu- le les handicaps. Ici, “les flocons sont coûteux” observe le maire Jean Bourgeois. La saison 2005,

libres pour le départ des travailleurs frontaliers. En terme d’équipement, en plus de trois véhicules Unimog, la mairie vient

“On budgétise 90 000 euros.”

une des plus rigoureuse des dernières années, s’est soldée par une factu- re de 130 000 euros ! “Le chiffre englobe le coût du sel et le recours aux quatre, voire cinq entreprises privées de déneigement” précise le maire. En revanche, la clémence de 2007 a porté l’addition à 52 000 euros. Les importants moyens techniques et humains ne sont pas comptabili-

d’investir dans un engin très maniable, de type Lindmer d’une valeur de 120 000 euros. Cette nouvelle saleu- se économise 30 % de sel. Ces charges sont également imputables au déneigement. Le sel est l’élément qui pèse le plus lourd dans la balance. En moyenne, il faut compter 2 000 euros pour 25 tonnes nécessaires “à une peti- te semaine de traitement.” En 2005,

Didier Leibundgut, responsable de l’entreprise Péquignet : “On relève le défi par amour de l’horlogerie.” (photo archive Càd).

L e premier mouvement sera présenté à Bâle en mars prochain. Pour l’instant, Didier Leibundgut, le patron de Péquignet, distille les informa- tions au compte-gouttes. “Je confirme la rumeur, avoue Didier Leibundgut, le dirigeant

M. Leibundgut, “nous assistons à la naissance d’une marque française de haute horlogerie.” Face au mastodonte suisse et ses 55 000 salariés et 17 mil- liards de francs suisses à l’export, cette renaissance de l’horlogerie française est peut-être une gout-

à Morteau où est déjà présent le siège de Péquignet. Une dizai- ne de collaborateurs devraient travailler dans un premier temps à cette “renaissance”. Avec un élan exacerbé, Didier Leibund- gut estime que Péquignet “por- te le dernier espoir de l’horlogerie française.” Il faudra aussi répondre à quelques interroga- tions légitimes : quels moyens humains, techniques et finan- ciers pourront être engagés pour mener à bien cet ambitieux pro- jet et le site de Morteau assu- rera-t-il la fabrication complè- te de ces nouveaux mouvements ? Le salon de Bâle apportera les premières réponses. J.-F.H.

de la société horlo- gère basée à Mor- teau. Le premier prototype sortira à Bâle au printemps. Nous créons un

te d’eau dans un pre- mier temps. Mais pour le symbole, c’est une nouvelle qui peut redonner le moral à tout un pan

Un mouvement mécanique de haute horlogerie.

de l’industrie autrefois glorieu- se qui avait presque entière- ment disparu en Franche-Com- té. “On relève le défi par amour de l’horlogerie” s’enthousiasme Didier Leibundgut. La manufacture sera installée

laboratoire : conception, pilo- tage et mise au point d’un mou- vement mécanique de haute hor- logerie à grande complication qui transformera Péquignet en manufacture horlogère parmi les plus réputées.” Selon

La mairie a investi 120 000 euros dans cette machine très maniable et particulièrement bien adaptée au déneigement du centre-ville de Villers-le-Lac.

40, rue de la Louhière MORTEAU Tél. 03.81.68.55.20

Av. du Maréchal Leclerc MAÎCHE Tél. 03.81.64.00.12

1, rue Maulbronn VALDAHON Tél. 03.81.56.71.00

MONTBENOÎT Tél. 03 81 38 11 89

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