Journal C'est à Dire 140 - Janvier 2009

P L A T E A U D E M A Î C H E

20

Christian Bernard parie sur le haut de gamme La filiale maîchoise du groupe de bijouterie-joaillerie s’apprête à licencier une partie de son personnel. Cela correspond à une réorganisation du site qui se tourne vers la production des produits haut de gamme de la marque. Maîche

bijou d’entrée de gamme or (- de 300 euros) qui est concerné par un fort ralentissement.” La dégringolade a surtout été res- sentie au deuxième semestre. En 2008, Christian Bernard a perdu à la vente 80 000 produits ! “Nous étions déjà fragiles sur cet- te gamme. La crise nous a pré- cipités dans le mur.” Ce secteur est en recul au pro- fit du bijou bas de gamme, moins cher, très tendance, qui séduit la clientèle. Celui-ci est dans l’air du temps. Mais en produisant sur le sol français, Christian Ber- nard ne peut pas rivaliser dans ce domaine avec des concurrents qui fabriquent dans les régions low cost . Résultat, la direction de l’entreprise a décidé de réorga- niser le site de Maîche pour le conforter dans la production des bijoux haut de gamme griffés Christian Bernard (+ de 2 000 euros). Ces créations à for- te valeur ajoutée et moins concur- rencées s’adressent à un cercle plus restreint de clients. “Le seg- ment sur lequel nous étions posi- tionnés touchait des millions d’acheteurs potentiels. Nous sommes obligés d’abandonner la production de bijoux entrée de gamme pour ne garder que le haut de gamme. Ce secteur souffre moins. Maîche devient un pôle

L’ entreprise Christian Ber- nard àMaîche traverseune période difficile.À la fin du mois de mars, 77 emplois seront supprimés sur un effectif de 171 personnes. Cette réduction de la masse salariale est un passage obligé selon la direction pour que le site de production renoue au plus vite avec la croissance.

Depuis 2001, le marché français de la bijouterie or, et principale- ment de la bijouterie or “entrée de gamme” ralentit (- 9 % des ventes en volume entre 2007 et 2008). Cette désaffection de la clientè- le pour ces produits concerne directement la société Christian Bernard qui doit faire face à une

concurrence agressive venue des pays à faible coût de main- d’œuvre, dont l’Asie. “Nous sommes pris à la gorge admet Max Labonne, responsable du site de Maîche. Notre cœur de métier n’a jamais été la haute joaillerie, ni la fantaisie. Nous produisons des bijoux en or mais de volume. C’est précisément ce

Max Labonne : “L’usine de Maîche ne fermera pas et ne sera pas délocalisée en Suisse.” (photo archive Càd).

Max Labonne ouvre des pers- pectives pour le site de Maîche. Par question pour lui de remettre en cause l’existence de cette usi- ne. “Ce qui est clair, c’est qu’elle ne fermera pas, et sa délocalisa- tion en Suisse n’est pas prévue” insiste-t-il, démentant ainsi les rumeurs sur ces deux hypothèses. Par contre, Christian Bernard envisage de louer une partie de ses locaux à d’autres entre- prises du plateau de Maîche. T.C.

“On sait que ce positionnement marchera. Cette joaillerie pro- gresse. Nos agents commerciaux font tout pour développer le mar- ché.” Une grande partie de la pro-

duction de montres est exportée, alors que les alliances et les bijoux sertis sont plutôt com- mercialisés sur le ter- ritoire français. “Il est

dédié à cela. Ce sont les activités pérennes qui restent ici” poursuit Max Labonne. La fabrication d’alliances, le sertissa- ge de solitaires par

“Les activités pérennes restent ici.”

exemple, les montres, font par- tie de ces savoir-faire conservés dans cette unité de production.

Créé en 1973, le groupe international Christian Bernard dont le siège est en région parisienne est aujourd’hui l’un des leaders mondiaux dans les secteurs de la bijouterie- joaillerie et de l’horlogerie. Son chiffre d’affaires était de 195 millions d’euros en 2007.

possible que l’on cherche à se développer sur le marché euro- péen avec les alliances.”

“Le grand voyage” : le compte-à-rebours est lancé Le Russey

Les producteurs et le personnel de la Fruitière de Noël Cerneux/ Le Bélieu vous souhaitent une Très Bonne année 2009 en vous proposant un Comté vieux de 20 mois d’affinage Com

Tous les bénévoles réunis autour de l’association “Chœur d’espoir” prépa- rent la comédie musica- le “Le grand voyage” qui sera jouée les 27 et 28 février à la salle des fêtes du Russey. Les réser- vations sont ouvertes. L es nuits de Mireille Cue- not doivent être courtes en ce moment.Tous les détails de la comédie musicale qu’elle a écrite s’assemblent peu à peu, comme les pièces d’un grand puzz- le. Mi-décembre, les sept ateliers différents qui travaillent sur le projet (théâtre, chant, choral, chant soliste, danse enfants…) se sont retrouvé pour la pre- mière fois ensemble pour une première grande répétition. Au

Les premières répétitions générales ont démarré au Russey.

écrit cette nouvelle comédie musicale, de A à Z. Pour l’épauler, elle s’est entourée de talents locaux à qui elle a confié une partie de cette grande par-

massive de dizaines d’enfants du Haut-Doubs, ce sont des valeurs que Mireille Cuenot sou- haite faire passer. “Je voudrais sensibiliser ces enfants en leur prouvant que c’est en travaillant qu’on peut donner aux autres et pas en restant chez soi devant la télé. En voyant cette forte implication des jeunes, c’est un vrai message d’espérance que l’on ressent” résume-t-elle. Les bénéfices de cette comédie musicale qui sera jouée à la sal- le des fêtes du Russey les 27 et 28 février prochains seront reversés à deux associations caritatives : Semons l’Espoir et Rétina France.

À N O Ë L - C E R N E U X À Ë N U

total, 75 personnes (essentiellement des jeunes de 7 à 20 ans) se sont lancées dans l’aventure initiée par Mireille Cuenot qui n’en est pas à son coup

tition : André Taillard pour les dialogues, Nathalie Marino pour la danse, puis Laure Bulliard, Séverine Clé- mence, Élodie Roussel- Galle, Pascale Maire,

75 jeunes se sont lancés dans l’aventure.

Frutière à Comté de Noël-Cerneux • Le Bélieu

25500 Noël-Cerneux tél. : 03 81 67 02 16 e-mail : gael.billotte@wanadoo.fr

d’essai. Elle a avait déjà réalisé une première comédie musicale (“Je veux te suivre”) il y a deux ans, de laquelle avait été tiré un C.D., toujours en vente dans les commerces locaux. Mireille Cuenot a intégralement

Isabelle Baverel… “Par exemple, l’atelier costumes a fait plus de 120 confections” note Mireille Cuenot. La mise en route de ce nouveau spectacle remonte à plus d’un an. Derrière cette implication

Ouvert tous les jours de 7h à 12h et de 15h à 19h dimanche et jours fériés de 7h à 11h30

Made with FlippingBook - Online catalogs