Journal C'est à Dire 140 - Janvier 2009

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers

Johanne Kervella : même pas dans les douze !

est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés) Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Janvier 2009 Crédits photos : C’est à dire, Henri Leiser, S.C.C., Ski-club Val de Morteau, Prévitali, Téléthon Montlebon, Ville de Morteau. Économies En ce moment, personne nʼest avare du mot “économies”. Com- me si ce vocable était jusque-là absent du jargon institutionnel, il est servi à qui mieux mieux en ces périodes de vœux. Cʼest à qui montrera symboliquement la plus grande volonté de ne pas dilapi- der lʼargent public. Alors il est de bon ton de grignoter sur le coût des cartes de vœux. En cela, le Conseil général du Doubs a déployé les plus grands efforts pour concevoir des vœux sur du papier basique, sans doute à pei- ne moins cher que dʼhabitude. Dʼautres ont carrément annulé toute idée de cérémonie de vœux. Cʼest la députée bisontine Fran- çoise Branget qui a donné le ton de cette nouvelle année à lʼéconomie en décidant de verser les 2 000 euros quʼelle consacre habituellement à lʼorganisation dʼun petit raout festif à une bon- ne œuvre. Et tout le monde de sʼengouffrer dans cette habile brèche ouverte par une députée de droite. Les principales collec- tivités du département nʼont pour- tant pas décidé dʼabandonner ce rite. Mais on se la joue modes- te. Pas de petites attentions dis- pendieuses en provenance de lʼagence économique du Doubs par exemple, qui avait pris lʼhabitude de donner dans le tape- à-lʼœil, pas de cérémonies gran- dioses en vue. Mais dans ce concert de modestie, la plupart des collectivités maintiennent néan- moins une cérémonie de nouvel- le année. À lʼimage du député bisontin Grosperrin, elles justifient la persistance de la tradition en affirmant quʼen ces temps diffi- ciles, “on n’a plus que jamais besoin de repères communs” et visiblement la cérémonie des vœux en est un. Et si les intentions de se la jouer modeste et économe nʼétaient quʼune posture de cir- constance, histoire de montrer au bon peuple que lʼon ne dilapide- rait pas lʼargent public ? Au-delà de ces intentions de nouvelle année, la préoccupation de modes- tie dans le maniement des deniers publics devrait être chevillée au corps de tout responsable poli- tique, et ne pas rester dans le registre léger de lʼeffet dʼannonce circonstancié. Économisons les mots en souhaitant à nos lecteurs, nos partenaires et nos annonceurs une excellente année 2009 et que la morosité de cette fin dʼannée 2008 laisse place à un regain dʼoptimisme, de volonté et à un retour à des valeurs plus authen- tiques. ? J ean-François Hauser

U n petit parfum d’injustice, c’est ce que ressentent la plu- part des téléspectateurs qui ont regardé (pour une fois peut-être…) l’élection de Miss France en direct sur TF1 le 6 décembre dernier. La Franche-Comté, croyait- on, tenait là sa Miss France. Avant 22 heures, patatras, tous les espoirs des Franc-Comtois se sont effondrés : la Bisontine Johanne Kervella n’a même pas été sélectionnée parmi les douze finalistes. C’est sa taille, 1,70 m, qui aurait été fatale à Johanne et qui lui aurait valu une élimination de facto . Alors les dés sont-ils pipés dans cette élection de paco- tille ? C’est l’avis de nombreux observateurs. Après cette éli- mination, les commentaires n’ont pas tardé sur le site de TF1 : “Elle est magnifique mais apparemment trop petite pour les concours internationaux. Elle méritait de gagner.” “Cela fait une quinzaine d’années que je regarde l’élection de Miss Fran- ce et samedi, comme beaucoup, j’étais persuadé que notre Miss Franche-Comté allait gagner tant par sa beauté, son élé- gance et son charme. Mais non… Même pas dans les 12, ce que je trouve scandaleux, surtout quand on voit les filles sélectionnées et surtout la gagnante. L’année prochaine, je ne regarderai plus cette élection…” “Je ne suis pas fan de l’élection de Miss France, mais pour une fois que l’on avait une belle Miss Franche Conté, j’ai regardé. Je ne trouve pas les mots pour exprimer mon dégoût. Elle est la plus

ÉVÉNEMENT

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Lacriseéconomiqueplombecettefind’année,lepouvoird’achatdesménagesestenberne,desconflitssociaux larvésempoisonnentleclimat.Nousrelatonscetteactualitépeuréjouissantedansplusieursdenospagfes.Raison depluspourapporterunmagnifiquerayondesoleilauxsombrespagesdel’actualitélocale.Encestempsmaus- sadesetdansl’objectifdesouteniruneFranc-Comtoiseàunscrutinnational-mêmefutile-,ilestapparunaturel deprésenterlapeut-êtrefutureMissFrance.Etaprèstout,siJohanneKervellaatteintsonétoile,laFranche-Comté auratrouvél’ambassadricequ’ellecherchaitdésespérémentpoursortirdesadiscrétion JOHANNE KERVELLA : un sourire dans la crise

évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Plusletemps d’alleren cours… entreles10 joursen Thaïlande etles3 semaines derépétition auPuy-du-Fou, leprogramme estchargé jusqu’au jourJpour

che- Johanne Kervella.

Le 6 décembre sur TF1 Parce qu’elle le vaut bien… Qu’ellesetermineenapothéoseparuncouronnementounon,2008auraété une année pas comme les autres pour Johanne Kervella. Élue Miss Besan- çon en février puis Miss Franche-Comté an août, elle sera peut-être la deuxièmeMissFrancecomtoiseaprèsPatriciaBarzyken1980.

despodiums. “C’estuneéthique quejen’appréciepasmaisjeres- pecteetjel’encourage.” Elleadmet quesafille “atoujourseubeau- coupdesuccès.” Maintenantque lamachineestlancéeetque “leplusdurestfaitpuisquetout lemondelesait,ilfautyaller” , le6décembre,elleseradans lepublic,auPuy-du-Fou. “Jeme feraidiscrète” assure-t-elle,se réjouissantquesafille, “ancien- netimideavecducaractère,soit aujourd’huirayonnanteetbien danssapeau.” En attendant le grand soir, JohanneKervellafaitbeaucoup desportetsurveillecequ’elle mange. “Ambitieuse,simpleet généreuse” commeellesedéfi- nit,ellen’aqu’uneidéeentête: sebattre.Sesatoutssontsans doutesonintelligence,saspon- tanéitéetsonexpériencededan-

“M ieuxvautêtreune femmebelleetrebel- lequemocheetre- moche” disaitlegrandPierreDes- proges.Ilsuffitd’observerJohan- neKervellaquelquesminutes pourcomprendrequecettefille- làfaitdéfinitivementpartiede lapremièrecatégorie,mêmesi pourl’heure,sonécharpedeMiss luiimposeunecertaineréserve. À23ans,debellesdents,des

France2009. “Lapeurvavenir progressivement” assurelacan- didate. “J’aitoujoursrêvédepar- ticiperàMissFrancemaisjevou- laisattendred’êtreplusmatu- reetsurtoutnepasratermes

entreparenthèses. “MissFran- ce,c’estmagiqueetmerveilleux, leprolongementdurêvedeprin- cessedepetitefille.” Pourtant, àlongterme,labelleserêveplus ingénieurechezL’Oréalqueman- nequin, “tropéphémè- re” mais sait que l’élection “ouvre des portes.”

Pasvraimentdanslemoulede laMiss,lacandidateassume l’imageparfoisdésuètequicol- leauconcoursetbalaied’un reversdemainleséventuelsquo- libets. “Jesaisquebeaucoup defillesaimeraientêtreàma place.” Ellenedirapascequ’elle penseducontratde10pages

veux…” -lafontsourire. Qu’importe,sielleestélue,elle joueralejeu. “MissFrance,c’est untout,çarelielesocial,labeau- té. On soutient beaucoup de causes,onaidelesautres.On n’estpasMisspoursoi” affirme- t-elle.Etsiparmalchance,une plusgrandequ’elleemportele

études.” Elleaducoup attenduaumaximum avantdeselanceravec briodanslacompéti- tion,l’âgelimiteétant de24ans. É

ÊtreMiss, pasdansla culture familiale.

Pourtant, elle aime strass et paillettes.

belle et la mieux dans tous les domaines. Je ne comprends pas pourquoi elle n’a pas gagné ou été en finale.” “J’ai beau- coup de mal à comprendre, elle méritait d’être au moins dans les 5. Sur place, les gens étaient très surpris car c’est elle qui dégageait le plus. Le public ne s’est pas trompé en applau- dissant et en criant à chacun de ses passages.” C’est parfois plus cru : “Les jurés devaient vraiment avoir de la merde dans les yeux” ou encore “C’est vraiment hallucinant qu’une fille aussi jolie ne figurait même pas dans les 12 finalistes. Je ne félicite pas le jury de pré-sélection, on se demande d’où ils viennent ?” Cela suffira-t-il à consoler la belle Johanne ? Les éoliennes des voisins

Délinquance en hausse dans l’arrondissement de Pontarlier

L e dernier bilan de la délin- quance montre que celle-ci est en hausse sur la fin de l’année dans le département du Doubs. Les services de la préfecture indiquent qu’aumois de novembre, sur ce ter- ritoire, 1 585 faits de délinquance généraleont étédénombrés, soit une progression de 6,78%par rapport à novembre 2007. Cette augmentation est constatée

sur les trois arrondissements de Pontarlier, Besançon et de Mont- béliard. Elle est la plus forte dans celui de Pontarlier, puisque sur ce périmètre, la délinquance croît de 15,51 %, alors qu’elle évolue de + 7,27 % à Besançon et + 3,37 % à Montbéliard. De récentes affaires dans le Haut-Doubs viennent gon- fler les statistiques comme à Dam- prichard où un certain

nombre de méfaits ont été enre- gistrés. Les services de la préfecture pré- cisent aussi que le “taux d’élucidation de la délinquance générale reste élevé.” Il atteint les 48,06 %, ce qui est supérieur à la moyenne nationale qui se situe à 33,48 %. Près d’une affaire sur deux est donc élucidée dans le Doubs ! En revanche, la délinquance de proximité (délinquance de voie publique) “est stable sur l’ensemble du département (+ 0,16%)” à l’exception de l’arrondissement de Pontarlier où elle progresse de façon importante comparée aux arrondissements voisins. Cette évolution est en effet disparate selon les trois arrondissements : - 0,05 % dans l’arrondissement de Besançon, -5,48 % dans celui de Montbéliard et + 19,12 % à Pontarlier !

Dʼ ici 2011, le canton du Jura prévoit dʼinstaller seize éoliennes entre Les Breuleux et Les Bois, en Suisse. Elles seront visibles depuis la France. Depuis Damprichard, Charque- mont ou Maîche, lʼœil sera for- cément attiré par ses longues tiges blanches dépassant des sapins. En 2011, les habitants du Haut-Doubs auront vrai- semblablement un nouveau pay- sage à découvrir avec la créa- tion dʼun parc éolien sur les crêtes suisses. Là, de lʼautre côté de la vallée du Doubs, le canton du Jura a prévu de construire onze éoliennes entre Les Breuleux et Les Bois en passant par La Peu- chapatte. Cʼest en tout cas ce qui ressort du schéma

dʼagencement établi par les auto- rités suisses, dévoilé en décembre dernier. Celui-ci répond à différents critères. Lʼimplantation dʼéoliennes doit être rentable et sʼintégrer dans le paysage du Haut-plateau des Franches-Montagnes. Selon les estimations du canton, ces onze éoliennes de grande puissance (2 MW par unité), dʼune hauteur de 100 mètres et plus, permet- traient de fournir les besoins en électricité de 8 500 ménages, soit bien plus que les 4 700 que comptent les Franches-Mon- tagnes. Elles seront espacées à 900 m lʼune de lʼautre et feront front aux éoliennes du Lomont, situées en France. Si les Suisses entendent mini- miser “lʼimpact de ces construc- tions sur lʼenvironnement, en les agençant avec cohérence dans le paysage”, ils demeurent peu loquaces lorsquʼil faut présen- ter le projet au voisin français. La commune de La Peuchapatte a en outre prévu dʼinstaller trois éoliennes sur son territoire mais le ministre de lʼEnvironnement suisse - Laurent Schaffter - semble ne pas approuver le contrat qui la lie avec la socié- té Énergie Ouest Suisse (E.O.S.) et argumente ses réticences en avançant le caractère touristique de cette zone. Lʼenjeu de la créa- tion de ces moulins à vent est de taille. Lʼentreprise E.O.S. va investir 17 millions de francs. Elle a déjà commandé les spé- cimens, car vu la forte deman- de, le délai de livraison est dʼenviron trois ans. Outre lʼaspect écologique, le projet est inté- ressant pour la commune dʼun point de vue économique. E.O.S. sʼengage à lui verser 50 000 francs par an, en guise de compensation, pour lʼentretien du paysage bocager. Si les Suisses prétendent nʼavoir pas pris à 100 % leur décision, la commande est déjà passée. Drôle de méthode.

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P L AT E A U D E M A Î C H E

Des caïds sèment “la terreur” dans le village Damprichard

lesservicesdegendarmerie,les parentssontsouventincrédules. Cependant,undesmeneurs,âgé de18ans,toutjustemajeurdonc, aétéinterpellédanscetteaffai- re. Il sera jugé par le tribunal pour enfants début décembre pourdesfaitsquiluisontrepro- chés.C’estleseul.D’autresont été entendus par la gendarme-

coupdedossiers.Depuisledébut de l’année c’est une succession d’incidents qui nous ramènent aux mêmes individus” observe lagendarmeriedeMaîchequia déjàenregistréplusieursplaintes pour incivilités. Ces jeunes en scooter ne sont pas tous originaires de Dam- prichard.Cettecommuneestle connue pour être d’une “rare arrogance” regroupe des ado- lescents désœuvrés pour cer- tains. Elle serait emmenée par unoudeux leaders quipoussent legroupeàselivreràdesméfaits. Cesontdesfilsdebonnefamil- le, selon la formule consacrée, quidécrochentprogressivement de leur scolarité. Informés par point de ralliement pour d’autres qui viennent de Maîche et de Charquemont. “La petite équipe”

Attaque à main armée à La Poste, cambriolage du supermarché, insultes, provocations arrogantes, cela fait plusieurs mois maintenant qu’une bande de jeunes se livre à des méfaits dans le village. La plu- part d’entre eux sont des mineurs.

D epuisledébutdel’année, Damprichard est un théâtrededélinquance. Lesfaitsrapportéssont multiples.Ils’agitd’insultes,depro- vocations,de tags oudenuisances sonores pour les moins impor- tants. Mais il y en a d’autres, plus graves,comme le braqua- ge avant l’été du magasin Coc- cimarket,enpleinenuit,parun groupe de malfaiteurs qui s’est introduitdanslestockpourten- ter de s’emparer de la mar- chandise. Surpris par le pro- priétaire, les voleurs se sont enfuissansavoirletempsdefai-

re main basse sur le butin. La Posteaégalementétélelieud’un volàmainarmé.L’individuétait munid’unearmefactice. “ÀDam- prichard, tout le monde a peur. Beaucoup de gens ne se sentent pas rassurés” lance une habi- tante. L’inquiétude est palpable dans ce petit village du Haut-Doubs où la tranquillité n’est finale- ment qu’apparente. L’exaspérationdesriverainsest d’autantplusfortequecesfaits sontcommisparunedizainede jeunes,mineurspourlaplupart. “Ilssontmisencausedansbeau-

rie de Maîche qui accentuesescontrôles sur la commune de Damprichard.L’action judiciaire doublée

“Les choses se calment un peu actuellement.”

d’unrenforcementdelaprésence des gendarmes sur ce territoi- rerapporteunminimumdeséré- nitédanslevillage. “Leschoses secalmentunpeuactuellement” observe la brigade de gendar- merielocale.Maistoutn’estvisi- blement pas encore réglé. T.C..

Morteau

Le Pays Horloger portera le projet de Parc Naturel Régional du Doubs Le Pays Horloger fusionnera avec le P.N.R.D. une fois celui-ci mis en place. Pour l’instant, le territoire présidé par Annie Genevard mobilise son énergie à l’émergence du Parc

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