La Presse Pontissalienne 234 - Avril 2019

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AVRIL 2019

Mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

Votre maire se représentera-t-il ? À un an des municipales

Ceux qui arrêtent, ceux qui se tâtent, ceux qui repartent.

Une crèche inter-entreprise Cinq enseignes de la zone commerciale créent une structure petite enfance p. 21

Un ambitieux contrat de station Le Haut-Doubs déploie les gros moyens p. 6 à 8

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Rédaction : “Publipresse Médias” - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@publipresse.fr

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n°234 - Avril 2019

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La Paille qui fait fuir les touristes

Fractures Tout changer pour que rien ne change ? Devra-t-on se résigner à faire ce constat à l’issue de cette interminable crise sociale qui secoue la France depuis novembre ? Il faut en effet se rendre à l’évidence. Sans préjuger des annonces que le gouverne- ment est censé faire en ce mois d’avril pour apaiser la colère sociale, on peut d’ores et déjà parier que l’insatisfaction l’emportera sur le soulagement. Tant les revendications sont diverses et souvent contradictoires, tout du moins diluées dans le nombre. Le grand débat citoyen, qui rappelons-le était un exercice démocratique inédit depuis la Révolution française (n’en déplaise à ceux qui, tout en n’ayant que le mot démocratie participative à la bouche continuent à fustiger cette initiative) aura suscité mille attentes. Il aura eu le mérite également de voir émerger de nouveaux élans de solidarité, des appétences de discussions et d’échanges et des sources de réflexion positives, même si souvent, lors des réunions publiques organisées ici et là dans le Haut-Doubs, le niveau du débat n’était pas à la hauteur des enjeux. Que constate-t-on à l’issue de cette paren- thèse ouverte par les gilets jaunes et à moins de deux mois des élections euro- péennes ? Eh bien que, si l’on s’en fie aux intentions de vote, le même désarroi vis- à-vis de la chose publique semble se pro- filer : ceux qui rejettent le système s’ap- prêtent à voter aux extrêmes (gauche et droite) et ceux qui le soutiennent apporteront leurs voix à la liste portée par La République En Marche. Les deux premiers seront donc certainement les mêmes qu’à la présiden- tielle de 2017 en France : L.R.E.M. et Ras- semblement national. Les velléités des gilets jaunes pour faire vivre une liste sem- blent faire totalement pschitt, preuve du désintérêt total que ces citoyens portent à la conduite des affaires. Le rejet du sys- tème sera sans doute le grand gagnant de ce prochain scrutin et les habituels abs- tentionnistes risquent fort de rester abs- tentionnistes. Que tirer comme leçon de cette séquence ? Qu’au final, les contes- tataires - gilets jaunes, populistes et abs- tentionnistes - seront certainement large- ment majoritaires mais qu’au final, ils resteront hélas en marge des décisions qui font avancer - ou reculer - l’Europe. On a voulu que tout change, mais six mois et des fractures de la société plus tard, rien ne risque de changer. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. Ontcollaboréàcenuméro :SarahGeorge,MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Avril 2019 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : L.P.P., Collection Parreaux, Collection Stainacre, Collectionneurs du Mont d’Or, Doubs Tourisme - P. Lebugle.

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Nouvelle mobilisation contre les éoliennes

À quelques mois de la fin de l’instruction du pro- jet, le collectif “Haut- Doubs Vent Contraire” constitué en février dernier monte au créneau pour dénon- cer les incohérences d’un parc éolien à cet endroit. “Comme le dossier est encore en instruction, c’est le moment d’agir. On a choisi de former un collectif plu- tôt qu’une association car cela correspondait mieux au sens de notre action. C’est aussi plus souple et facile à mettre en œuvre” , justifie Marc Chapuis du collectif Haut-Doubs Vent Contraire. Pour tardive qu’elle semble être, cette réaction lan- cée par des habitants de Mai- sons-du-Bois-Lièvremont marque une vraie prise conscience locale. “On n’a pas participé aux premières réunions publiques car elles concernaient plutôt les riverains. C’est du

moins notre sentiment.” Le col- lectif réunit une trentaine de membres installés sur Maisons- du-Bois-Lièvremont et les com- munes alentour : Arçon, Bugny, La Chaux, Hauterive-la-Fresse. La première action a eu lieu le 14 mars avec une réunion d’in- formation organisée à la salle des fêtes de Maisons-du-Bois. Entre 100 et 150 personnes étaient présentes. Le collectif “Haut-Doubs Vent Contraire” a ensuite convié la population à participer le samedi 23 mars à une petite marche de soutien de la salle polyvalente de Mai- sons-du-Bois-Lièvremont jusqu’au lieu-dit le Paradis. “Pourquoi vouloir relancer un nouveau projet alors que tous les autres au Crêt Monniot, Val d’Usiers, Les Verrières-de-Joux ont été retoqués ?” se demande

Marc Chapuis. D’un projet à l’autre, les critiques sont toujours les mêmes : l’im- pact sur les paysages, les risques de pollution liés aux tra- vaux, les dégâts sur la biodiver- sité…Sans oublier les nuisances sonores et lumineuses. “Pour- quoi s’évertuer à vouloir installer de l’éolien dans une région parmi les moins ventées de France même si les promoteurs du pro- jet prétendent le contraire ? Que deviendront ces parcs quand les prix de rachats de l’électricité ne seront plus si largement sub- ventionnés ?” ajoute le repré- sentant associatif. L’instruction de ce projet est cours devrait se terminer en septembre. Si Engie Green obtient le feu vert, le chantier de construction débuterait alors en 2020. n

Le Festival de la Paille n’est pas une aubaine pour tout le monde à Métabief.

L Le sang de Gilles Bour- delle, patron du restau- rant du Chamois, n’a fait qu’un tour en découvrant les propos de Gérard Dèque indi- quant dans le dernier numéro de La Presse Pontissalienne qu’une journée de Festival de la Paille générait autant de chiffre d’affaires qu’une journée au cœur de la saison hivernale. “C’est absolument faux sur le plan du commerce sachant qu’on ne travaille pra- tiquement pas le soir pendant le festival proprement dit. D’ailleurs, pas mal de com- merçants ferment carrément. Pour nous, cet événement correspond plus à une perte d’activité. La Paille, c’est un chantier qui dure pratique- ment trois semaines et qui cause pas mal de nuisances

vis-à-vis des riverains et des vacanciers. La station est en sommeil pendant les trois jours de concert. Tout est en stand-by : piste de luge, télé- siège, descente V.T.T., accro- branche, bowling… Le pré- judice est assez lourd car on est en pleine saison estivale.” Le restaurateur n’est pas contre sur le principe du fes- tival qu’il fréquente aussi avec ses enfants. Ce qui le dérange, c’est l’endroit trop proche des habitations et des commerces. “Personnelle- ment, je fais le même chiffre d’affaires avec ou sans festival et je préfère sans car je n’au- rais pas à subir les nuisances. Les habitants ou les com- merces impactés ne touchent même pas lemoindre dédom- magement.” n

200 personnes ont participé le 23 mars à la marche organisée près du site d’implantation des sept éoliennes.

Philippe Ferrari cherche des commerçants testeurs

A près avoir posé le constat des centres-villes qui se meurent à petit feu sous la pression des zones commerciales et du commerce en ligne, après avoir étudié le bien-fondé d’appliquer une T.V.A. à taux réduit de 10 % sur les produits retirés dans les commerces du centre-ville, Philippe Fer- rari l’un de derniers vendeurs indépen- dants d’instruments, a rencontré les associations de commerçants et des élus influents pour leur expliquer que ce dispositif avait un double intérêt : écologique en limitant les déplacements liés à la livraison à domicile et écono- mique en sauvegardant le petit com- merce des centres-villes. “Je sais qu’il faudra sans doute 2 ou 3 ans pour qu’un tel projet aboutisse. En attendant, j’ai commencé à pratiquer la méthode sur mon site Internet avec trois formules de

prix : achat des produits au magasin, commande en ligne et retrait aumagasin, ou la plus onéreuse avec livraison à domicile.” Philippe Ferrari qui a aussi un magasin en région parisienne continue à solliciter les élus sachant que sans appui politique, son projet aurait peu de chance d’aboutir. “Le train est sur les rails et j’aimerais aujourd’hui aller plus loin dans la pratique en expérimentant ce que j’ai mis en place sur mon site à l’échelle d’une ville comme Pontarlier. Pour vérifier l’intérêt de la chose, il faudrait impliquer une vingtaine de petits commerçants du centre-ville. Je pense en convaincre assez facilement une dizaine de me suivre et j’espère que d’autres y trouveront un intérêt. Cela permettrait d’avoir des références et de pouvoir comparer l’évolution de l’activité dans le temps.” n

Philippe Ferrari ne

lâche pas le morceau, au contraire il veut faire un test grandeur nature (photo archive L.P.P.).

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L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n°234 - Avril 2019

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POLITIQUE

La France Insoumise

“Le droit social suisse n’est sans doute pas un modèle à suivre” De passage à Pontarlier fin

L a Presse Pontissalienne :Quelle bonne parole êtes-vous venu porter dans le Haut-Doubs ? Alexis Corbière : Simplement les pro- positions de La France Insoumise alors qu’on est désormais à moins de deux mois des élections euro- péennes et que cette échéance est habituellement ignorée des citoyens. De notre côté, nous avons un pro- gramme et une liste ficelés depuis la fin de l’année dernière et nous sommes en ordre de marche. Mais il est clair que beaucoup de per- sonnes ont dumal à saisir les enjeux de ces élections. L.P.P. : Qu’est-ce qui explique cette désaf- fection ? A.C. : Beaucoup estiment que l’Europe est la source de bien des maux ou de malheurs et il faut reconnaître que l’actualité est plus occupée par les moments de turbulence que tra- verse la France avec ce mouvement des gilets jaunes que par les enjeux européens qui sont absents du débat public. C’est la raison pour laquelle il est plus que nécessaire de faire campagne en sachant que nous nous adressons à un public qui est forte- ment abstentionniste. Les gens qui nous ont fait confiance lors des pré- cédentes élections sont pour l’es- sentiel issus des milieux populaires, souvent éloignés de la chose publique, et c’est donc à nous de leur montrer que cette élection est impor- tante. L.P.P. :Avec moins de 10 % d’intentions de vote, L.F.I. n’imprime pas encore suffisam- ment ! Les sondages donnent la liste de La République En Marche en tête des inten- tions de vote. C’est paradoxal en plein mou- vement des gilets jaunes ? A.C. : Si les intentions se confirment, on serait en effet totalement à contre- courant de ce qui se passe actuel- lement en France. Mais on sait que mars, le député insoumis Alexis Corbière, bras droit de Jean-Luc Mélenchon, est venu soutenir Laurence Lyonnais, seule candidate aux Européennes du Haut-Doubs. Avec quels messages ?

avec le traité de Lisbonne, avec les accords de libre-échange, avec la perception qu’ils ont de la bureau- cratie européenne et ces personnes- là se tournent vers les partis popu- listes. Il faut donc expliquer notre position et parler des vrais enjeux de l’Europe. C’est la raison de ma venue à Pontarlier. L.P.P. : On ne peut pas dire que La France Insoumise soit un parti pro-européen ! A.C. : On ne cherche pas à réconcilier les gens avec l’idée européenne. On veut leur montrer que l’Europe sociale qu’on veut nous vendre ne fait qu’exacerber la concurrence entre les pays à l’intérieur même de l’Europe et que les principales délocalisations des entreprises se font au sein même de l’Europe. Et que sur la question des travailleurs détachés, malgré les annonces et les beaux discours, rien n’a changé. L.P.P. : Quelles sont alors vos orientations et priorités sur la question européenne ? A.C. : Notre message principal, c’est que les peuples retrouvent leur sou- veraineté sur les prises de décision. Les traités européens ont été signés contre la volonté des peuples et, on le voit en ce moment en France, on n’imposera rien au peuple par la force.On consulte de temps en temps le peuple,mais on se fiche du résultat de cette consultation. Ce système ne peut pas durer. L.P.P. :Vous prônez donc la désobéissance aux traités européens ! A.C. : Si on veut aller par exemple vers une harmonisation fiscale et sociale entre les pays européens, les traités actuels nous l’interdisent. Alors, oui, nous souhaitons rompre avec les traités européens. On sait qu’il n’y aura pas d’Union euro- péenne sans la France. Alors c’est à la France de créer de nouveaux partenariats avec des pays qui refu- seront également de se soumettre aux traités actuels. Si nous sommes élus, nous assumons complètement le fait que nous ne respecterons plus les traités européens. Nous sommes dans un moment où ceux qui sont guidés par des soucis de justice sociale, écologique et d’amitié entre les peuples contribuent à faire sortir l’Europe de cette concurrence per- manente. Nos candidats à cette élec- tion européenne, et nos prochains élus au Parlement européen seront donc ceux qui lutteront contre les mesures anti-sociales et anti-écolo- giques prises depuis des années à l’échelle européenne. Ce seront des élus de combat. L.P.P. : On ne va pas se mentir : vous faites aussi clairement de ces élections prochaines un enjeu national ! A.C. : Oui, et on ne s’en cache pas. On incite déjà les gens à aller voter car ce serait terrible que par l’effet des élections européennes le prési-

Alexis Corbière était dans le Haut-Doubs fin mars. Il a également fait une halte dans la cellule de Toussaint

Louverture au château de Joux.

le modèle des grandes concentra- tions et des domaines immenses n’est pas le bon.On ne crée pas ainsi les conditions d’une bonne valori- sation de la production comme les agriculteurs du Haut-Doubs ont su le faire avec les A.O.P. fromagères et la valorisation de leur lait. C’est la raison pour laquelle il faut abso- lument sur le plan européenmettre un terme aux traités de libre- échange C.E.T.A. (avec les États- Unis et le Canada) et J.E.F.T.A.(avec le Japon) notamment qui concur- rencent nos produits de qualité fran- çais. En cela, les A.O.P. comme ici sont des îlots de résistance. L.P.P. : Dans cette campagne, la gauche semble une nouvelle fois très divisée. Pour- quoi ? A.C. : Il y a actuellement six listes testées dans les sondages. En 2014, il y avait 12 listes de gauche et habi- tuellement il y a toujours entre 6 et 8 listes de gauche. Mais aujourd’hui, les gens ne se latéra- lisent plus politiquement. Le pro- blème, c’est aujourd’hui que la tota- lité des listes de gauche sont créditées de 27 % des intentions alors qu’en 1999, les listes de gauche avaient totalisé 53 %. On est dans une crise profonde et c’est d’autant plus important de parler à ces gens, abstentionnistes ou autres et leur forger une vraie compréhension de ce qu’est l’intérêt général. Il est clair que la crise actuelle touche également les partis politiques qui sont victimes d’une énorme méfiance. Le grand défi sera de réussir à fédérer le peuple autour d’objectifs communs : l’urgence sociale, l’urgence écologique, l’ur- gence démocratique. Pour cela, il faut reforger les institutions. L.P.P. : Vous voulez nous reparler de cette fameuse VIème République ? A.C. : Oui, elle est nécessaire. Elle comporterait un système de contrôle des élus, une vraie proportionnelle,

dent Macron sorte vainqueur et puisse dire à tous les Français que la politique qu’il mène depuis deux ans est la bonne. On nationalise clairement cette élection en effet. Car notre discours et notre pro- gramme portent les mêmes choses au niveau européen qu’au niveau national. L.P.P. :Vous êtes venu plaider votre cause dans le Haut-Doubs,un territoire où nombre de salariés touchent plus de 3 000 euros par mois grâce à la Suisse voisine. Ne vau- drait-il pas mieux s’inspirer du système suisse avec des charges sociales beaucoup plus légères ? A.C. : Le droit social suisse n’est sans doute pas un modèle à suivre. Si un jour un salarié vient à être licen- cié, il aura beaucoup moins de pro- tection qu’en France. Et la Suisse a bâti sa richesse et sa réputation sur le fait d’être un paradis fiscal. Nous ne voulons pas de ce modèle. De plus, les salariés frontaliers ris- quent aussi de se retrouver un jour dans une situation de précarité, concurrencés par des travailleurs venus d’Europe de l’Est, avec moins de compétences certes, mais qui pourront un jour remplacer ces actuels frontaliers. L.P.P. : Il n’empêche que la Suisse est un pays prospère sur le plan économique… A.C. : Il faut aussi mesurer du point de vue français ce que représente l’évasion fiscale, notamment vers la Suisse. C’est 80 à 100 milliards d’euros par an. Si on donnait véri- tablement les moyens de lutter contre cette évasion, le problème du déficit public français serait déjà réglé. L.P.P. : L’Europe a ses faiblesses, elle a aussi ses bienfaits. Ce ne sont pas les agriculteurs du Haut-Doubs qui diront le contraire ! A.C. : Ici, l’agriculture a sans doute su se défendre mieux qu’ailleurs. C’est un exemple qui montre que

la prise en compte du vote blanc, moins de pouvoirs concentrés sur le président, plus de transparence sur la rémunération des élus notam- ment, un recours à la démocratie directe plus régulier, etc. On ne peut pas continuer ainsi. Imaginez que dans ma circonscription de Seine- Saint-Denis, j’ai certes été élu à 58 % des suffrages mais 80 % des électeurs de la circonscription ne s’étaient pas déplacés aux urnes ! Il faut trouver un système où l’avis du peuple est beaucoupmieux repré- senté. L.P.P. : Vous êtes un gilet jaune ? A.C. : Ce serait manœuvrier de dire que j’en suis un,mais je les soutiens et je les comprends. L.P.P. : Y compris la frange violente ? A.C. : Bien sûr que non, car cette vio- lence invisibilise tout. Mais face à la stratégie du pourrissement, quels moyens ont les gens de réagir ? L.P.P. : Le grand débat était un de ces moyens ? A.C. : Ce n’était ni grand, ni un débat, c’était un monologue du président de la République.Tout cela ne rime à rien. Cette stratégie du pourris- sement produit hélas des effets pourris. L’autre moyen efficace est donc d’utiliser son bulletin de vote. L.P.P. : Les frasques récentes de Jean-Luc Mélenchon en ont déçu beaucoup dans votre camp ? A.C. : Certains nous en parlent, c’est vrai, mais cela ne change rien à nos convictions et à notre engagement. L.P.P. : Un objectif pour ces Européennes sachant que votre candidate Laurence Lyonnais est finalement la seule candidate du Haut-Doubs aux Européennes qui pourrait être éligible ? A.C. : Pour l’instant, on est à 8 à 10 % d’intention de vote. On vise 12 ou 13 %. n Propos recueillis par J.-F.H.

Bio express

Alexis Corbière est

l

né le 17 août 1968 à Béziers.

l Membre de la Ligue communiste révolutionnaire de 1993 à 1997, il est ensuite membre du Parti socialiste (P.-S.) jusqu'au congrès de Reims de 2008. Il devient alors secrétaire national du Parti de gauche (P.G.). 12 ème arrondissement de Paris de 2001 à 2014, et conseiller de Paris entre 2008 et 2014. de Jean-Luc Mélenchon et de La France insoumise, française de 2017, il est élu député dans la 7ème circonscriptio n de la Seine-Saint- Denis lors des élections législatives de 2017. Alexis Corbière est membre de la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l’Assemblée nationale. l Porte-parole pour l’élection présidentielle l l Il est premier adjoint à la maire P.-S. du

l’électorat EnMarche est composé essentiel- lement de gens mobi- lisés, appartenant à des catégories sociales plutôt supérieures et c’est ce qui explique les intentions de vote actuelles. On sait aussi que ce sont d’abord les pro-euro- péens qui se dépla- cent aux urnes pour ce scrutin. Parallèle- ment, il y a ceux qui estiment qu’ils ont été bernés par nos gou- vernants en 2005

“On n’imposera rien au peuple par la force.”

PONTARLIER

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SANTÉ

8 à 12 postes menacés Le pôle psychiatrique au bord du burn-out

Après le service des urgences où rien n’est réglé, c’est au tour du personnel soignant, des soignés et des familles du pôle psychiatrique de subir l’impact des restrictions financières imposées par l’A.R.S. au C.H.I.H.C. Exaspération.

R ien ne va plus à l’hô- pital où les plans de retour à l’équilibre se succèdent au détri- ment semble-t-il de la qualité des soins apportée aux malades par un personnel fati- gué par la dégradation continue des conditions de travail. “L’agence Régionale de Santé vient de mettre en place un plan d'équilibre budgétaire qui se traduit au niveau du pôle psy- chiatrique par une baisse de dotation de 350 000 euros sur trois ans. Cela signifie que le personnel soignant risque d’être impacté par la suppression de 8 à 12 postes, soit 10 % de l'ef- fectif soignant. Rappelons que le service avait déjà fait l’objet de mesures similaires en 2016, 2017 avec une baisse de dotation qui s’élevait à 60 000 euros” , indique Sylvie Frénois du col- lectif Pôle de Psychiatrie du Haut-Doubs qui rassemble les soignants, les soignés et les familles. Pour information, le pôle psychiatrique du Haut-

organisée entre le Granvallier et lamairie où les représentants ont été reçus par le maire Patrick Genre. “Il a entendu nos revendications et pris le temps d’écouter les patients en souf- france. Il a promis de relayer le message au préfet et à la députée Annie Genevard et de nous faire un retour d’information au pro- chain conseil de surveillance du C.H.I.H.C. qui devrait se tenir le 5 avril.” Le collectif et le ser- vice des urgences avaient éga- lement choisi de manifester ensemble le 30 mars au centre- ville de Pontarlier. Ces risques de suppression de postes arrivent au plus mauvais moment dans un pôle psychia- trique qui fonctionne déjà en service minimum. “On a perdu un poste d’A.S.H. en septembre. Un cadre soignant est parti en décembre et n’a toujours pas été remplacé. Les soignants n’hési- tent plus à changer de services à cause des conditions de travail et de la dégradation de la qualité de soin. La psychiatrie a toujours

Doubs regroupe les centres médico-psychologiques de Mor- teau et Pontarlier, deux hôpitaux de jour à Morteau et le site du Grandvallier où se trouve bien sûr le service d’hospitalisation. Le collectif a choisi de passer à l’action. “Nous avons transmis par courrier les raisons de notre désaccord à l’A.R.S. et alerté les élus et représentants de l’État : maire, députée, préfet, jusqu’au président de la République. Nous avons aussi été reçus par Olivier

Le collectif a manifesté sa colère le 12 mars dans les rues de la ville.

Volle le directeur du C.H.I.H.C. et M me Bouday, D.R.H. et direc- trice des soins” , détaille Corinne Sauge, infirmière au Pôle Psychia- trique. Avec l’intersyn- dicale de l’hôpi- tal, le Collectif a manifesté sa colère le 12 mars dernier lors d’une marche militante

Les patients sont en souffrance.

Grandvallier sont toujours occu- pés comme les 20 places d’hos- pitalisation de jour sur Pontar- lier et Morteau. Et le moral des troupes ? “Aussi surprenant que cela puisse paraître, on ne baisse pas les bras. On y croit. Les patients sont solidaires entre eux et avec nous. On ne veut plus que la situation continue à se dégrader.” n F.C.

même chose pour les activités thérapeutiques : relaxation, jeux d’expression, cours de cuisine. Ces activités individuelles et col- lectives servent à recréer du lien, redonnent confiance… On ne fait pratiquement plus de for- mation. On déplore une gestion du personnel qui se fait dans l’urgence, au coup par coup.” Pour autant, l’activité ne manque pas. Les 39 lits au

été le parent pauvre des hôpitaux mais là, on touche le fond” , déplore Sylvie Frenois. Pour être efficace, la psychiatrie implique une prise en charge particulière où le temps est un outil de soin. “Le temps est néces- saire pour l’écoute, l’échange. Il permet de libérer la parole, les angoisses, les tensions. On consa- cre de moins en moins de temps à l’accueil des familles. C’est la

l’événement

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Développement touristique : l’union fait la force

Pour une politique touristique plus percutante Les communautés de communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs (Malbuisson-Métabief-Mouthe) et du Grand Pontarlier unissent leurs forces pour développer le tourisme. Un contrat de station à l’échelle de ce vaste territoire va être signé au printemps. Les deux communautés de communes, du Grand Pontarlier et des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs, s’apprêtent à sceller leur union au sein d’un grand contrat de station dont l’objectif est de coordonner les actions en faveur du tourisme. Que contient ce plan qui court jusqu’en 2023, quels sont les enjeux ? Le point dans ces trois pages (photo d’introduction S.M.M.O. Métabief). l Développement Un contrat de station

apparaître plusieurs éléments suivants, dont le caractère structurant des sites touristiques majeurs de ce territoire, à savoir le Château de Joux, les diffé- rents sites nordiques, la station de Métabief, le lac Saint-Point et les ser- vices qu’il agrège (base nautique…), mais aussi des faiblesses. Parmi les points faibles, on peut évoquer le vieil- lissement de certaines installations et la fragilité des filières liées à l’ennei- gement notamment. Ce contrat de station bientôt signé a conduit à l’élaboration de 3 grands axes stratégiques, de 10 grands objectifs stratégiques, traduits en 25 actions et 51 opérations à dérouler jusqu’en 2023. Il y a du pain sur la planche. n J.-F.H. Promouvoir et commercialiser l’offre en fédérant les acteurs du tourisme. l Développer la capacité et la qualité des hébergements touristiques. l Valoriser les retombées économiques liées au tourisme. l Garantir une qualité d’accueil en vue de la fidélisation des clientèles. Zoom Les 10 objectifs stratégiques l Renforcer et structurer une offre d’activités sur les 4 saisons. l Conforter le tourisme culturel et patrimonial. l Valoriser les ressources naturelles et développer l’attrait des paysages. l Faciliter les accès et les déplacements au sein du territoire. l Créer un réseau de liaisons douces. l Défendre un tourisme durable. l

Bâtir une politique touristique cohérente de Pontarlier à Chapelle-des-Bois, tel est l’objectif de ce contrat de sta- tion bientôt signé (photo Doubs Tourisme - P. Lebugle).

lac Saint-Point…), “et jouissent d’une position frontalière qui dope leur éco- nomie touristique” , il faut reconnaître

territoire, sur la base d’un diagnostic et d’objectifs partagés. “Véritable projet de territoire, un contrat de station vise à programmer les équipements, amé- nagements et actions qui permettront de renforcer durablement l’attractivité de l’offre touristique. Ce contrat, établi à partir d’un diagnostic et d’orientations stratégiques partagées par l’ensemble des partenaires, se décline en un pro- gramme d’actions concrètes.” Après une période de concertation avec leurs partenaires, les deux communau- tés de communes concernées ont défini une stratégie pluriannuelle de déve- loppement touristique à l’échelle de leur territoire. Si ces deux territoires abritent des sites touristiques majeurs (château de Joux, site de Chaux-Neuve,

“M ettre en cohérence les ambitions et les compétences de tous les partenaires concernés autour d’un projet touristique, à l’échelle d’un territoire pertinent” c’est, en résumé, l’objectif du contrat de sta- tion que s’apprêtent à signer ensemble la C.C.L.M.H.D. (Communautés de com- munes des Lacs et Montagnes duHaut- Doubs) et la C.C.G.P. (Communauté de communes du Grand Pontarlier).À eux deux, ces territoires concentrent “des enjeux et des potentialités touristiques majeurs” résume le Conseil départe-

que la station de Méta- bief reste l’élément majeur dans l’attractivité de ce territoire, “sachant que 1 euro de crédits publics investis dans le fonctionnement de la sta- tion génère 7 euros de retombées économiques locales” note le Départe- ment. Avant de proposer des moyens d’action et des pistes de développement, ce contrat repose d’abord sur un diagnostic faisant

mental du Doubs qui a validé ce projet lors de sa dernière séance publique le 18 mars. Portant sur la période 2019-2023, ce contrat de station avait été validé aupa- ravant par le conseil communautaire de la C.C.G.P. le 20 décembre dernier et par celui de la C.C.L.M.H.D. le 26 février dernier. La notion de “contrat de station” ne répond pas à un cadre juridique précis, mais a pour objectif général de permettre à l’ensemble des acteurs concernés, notamment touris- tiques, de s’approprier un projet de développement cohérent et durable du

1 euro de crédits publics à Métabief génère 7 euros de retombées.

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l Commentaire

Le Monsieur Tourisme du secteur Métabief

“Ce contrat de station va nous permettre de renforcer nos ambitions” Sébastien Populaire est vice-président de la communauté de communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs chargé du tourisme, et président de l’office de tourisme de destination. Comment juge-t-il ce prochain contrat de station ?

L a Presse Pontissalienne : Que chan- gera ce contrat de station pour la dynamique touristique du Haut- Doubs ? Sébastien Populaire : J’y vois deux intérêts majeurs. Le premier, c’est qu’on ne fera

élément est financier. Sans contrat de station, on ne pourrait pas prétendre à des financements extérieurs. C’est la raison pour laquelle le Département et la Région nous ont incités à travailler dans ce sens. Il aurait été étonnant que nos deux territoires fassent chacun son contrat de station alors qu’on sera beau- coup plus cohérent à raisonner global. L.P.P. : Parmi les dizaines d’actions, il y a quelques gros investissements comme la pour- suite de la restructuration de la station de Métabief. Mais beaucoup de points restent encore flous… S.P. : Ce contrat de station est un docu- ment de cadrage et donc forcément, tout n’est pas chiffré et détaillé. Il y a aussi des choses déjà en place ou vali- dées comme l’office de tourisme de des- tination ou les équipements sur Pique- miette. D’autres fiches-actions donnent les grandes lignes des scénarios qui pourraient être envisagés pour amé- liorer tel et tel site. L.P.P. : Les investissements les plus lourds seraient concentrés où ? S.P. : Il y a bien sûr tous les aménage- ments prévus sur la station deMétabief mais je pense aussi à d’autres projets qui seront importants en termes finan- ciers, comme ce qu’on a prévu de faire à Chapelle-des-Bois avec la création

plus les choses au coup par coup chacun de notre côté. Ce contrat de station donne à nos deux territoires voisins qui forment un tout une vraie vision stratégique de ce que doit être le déve- loppement touristique. Le deuxième

d’un bâtiment d’accueil, d’un parking. Il y a aussi le château de Joux qu’il faut continuer à entretenir et dyna- miser. Ensuite, il y a plein de points apparemment moins lourds mais qui concernent des changements de méthode et d’organisation pour rendre plus efficace notre politique touris- tique. L.P.P. : Le Haut-Doubs aura les moyens de s’im- poser comme destination à part entière ? S.P. : Au-delà des projets d’investisse- ment, ce contrat de station va nous permettre de renforcer nos ambitions, également sur le plan du logement dont l’amélioration sera également encouragée à travers les actions prévues

dans ce contrat. Ce document contrac- tuel a une finalité, c’est bien de favoriser l’économie touristique de notre territoire avec des emplois, on le rappelle souvent, qui sont non délocalisables. On entend parfois des reproches sur les investis- sements que l’on consent pour le tou- risme. Il faut aussi rappeler que le tou- risme apporte aussi aux habitants du Haut-Doubs des services et des activités qui profitent donc à tout le monde. Et à mon sens, ce contrat de station sur nos deux territoires voisins n’est pas juste la somme de deux contrats qu’on aurait faits sur chacun des territoires. On a désormais un corpus commun qui va bien au-delà. n Propos recueillis par J.-F.H.

Sébastien Populaire est chargé du tourisme à la communauté de communes des Montagnes et Lacs du Haut- Doubs (photo archive L.P.P.).

l Les détails Chapelle-des-Bois parmi les priorités Le programme d’actions 2019-2023

l Secteur Métabief : - Restructuration des remontées mécaniques du secteur de Pique- miette avec les objectifs sui- vants : augmentation de 50 % du débit du télésiège Troupézy par l’ajout de sièges et l’aug- mentation de la vitesse, l’aug- mentation de 10 à 20 % de la vitesse de la partie basse du télésiège Chamois, le démontage du télésiège Piquemiette, de la partie haute du télésiège Cha- mois, de téléski Signal et du téléski Mini-Pique et leur rem- placement par un seul télésiège à pinces fixes (télésiège Lynx). - Le déploiement de la neige de culture sur environ 12 hectares sur les pistes majeures du sec- teur Piquemiette. - L’aménagement du chemin des crêtes entre le Mont d’Or et le Morond. Montant prévisionnel des inves- tissements : 6,830 millions d’eu- ros.

l Site de Chaux-Neuve : - Conception d’un projet d’amé- nagement à vocation sportive et ludique, un Pôle nordique ludique destiné à donner une nouvelle attractivité au site. l Secteur de Chapelle-des-Bois : - Création d’une salle hors-sac et réaménagement du parking, de l’aire de camping-cars. Coût : entre 900 000 et 1,2million d’euros. l Site de Pontarlier : - Développer le concept “Pontar- lier l’été” avec tous les vendredis soir de la saison d’été l’organi- sation de concerts, happenings, spectacles. - Organiser des concerts, ouverts à tous, au camping municipal, tous les mercredis soir de l’été. - Favoriser les installations éphé- mères, interactives, les exposi- tions de plein air.

l Site du château de Joux : - Élaboration d’un programme d’animations récurrentes : jour- nées de reconstitution histo- rique, spectacles vivants en plein air, visites nocturnes théâtra- lisées… - Développer une offre de média- tion culturelle innovante : visites guidées costumées, ateliers familiaux interactifs avec un compagnon de visite libre numé- rique… - Repenser l’accessibilité du châ- teau avec agrandissement du parking et transport via le Coni’fer. l Secteur du Gounefay : - Création de deux pistes vertes sur le téléski de la Glacière avec deux lâchers intermé- diaires pour skieurs débutants et création d’un parcours free- style. - Installer une structure type sauna sur le site du Gounefay.

l Sur l’ensemble du territoire :

- Structurer et promouvoir l’offre trail avec la création de 4 espaces-stations de trail à l’échelle du Massif et présence sur les salons. - Structurer et promouvoir l’offre V.T.T. en s’appuyant sur la noto- riété deMétabief pour une dyna- mique globale à l’échelle duMas- sif, avec installation d’équipements d’accueil (stations de lavage, parcs à vélo, bornes de rechargement e-V.T.T., etc.). n J.-F.H. La mise en valeur du site de Chapelle-des-Bois fait partie des actions phares de ce plan de développe- ment (photo Doubs Tourisme - P. Lebugle).

8 ÉVÉNEMENT l Zoom 100 ans d’histoire touristique

La Presse Pontissalienne n°234 - Avril 2019

L’histoire du tourisme dans le Haut-Doubs se découpe en plusieurs périodes bien distinctes.

l 1960-1990 : C’est l’âge d’or du développement tou- ristique avec l’aménagement complet de la station de Métabief-Mont d’Or sous l’impulsion de Jacques Lagier, la création de plus de 2 200 logements en résidences secondaires entre 1965 et 1984, le développement des com- merces et restaurants ainsi que des zones nordiques au début des années quatre-vingt, ou encore le développe- ment d’autres plus petits pôles touris- tiques comme Les Fourgs, Mouthe ou Chapelle-des-Bois.

l Avant 1945 : Le tourisme se concentre essentielle- ment autour du lac Saint-Point avec une clientèle très locale en provenance de Pontarlier ou de Besançon. Des hôtels commencent à se créer autour du lac ainsi que sur le col de Jougne très fréquenté comme lieu de passage vers la Suisse. Jougne comp- tera jusqu’à 8 hôtels.

l 1945-1960 : Extension progressive de l’activité tou- risme avec l’ouverture du Fort de Joux aux visites, et la création du premier télésiège duMorond en 1953 qui ouvre officiellement le tourisme hivernal sur le Mont d’Or.

l Depuis 2005 : Recentrage du développement touris- tique avec des ambitions plus mesurées mais plus ciblées : modernisation des remontées mécaniques de Métabief, reconversion du centre aquatique de Malbuisson, restauration du château de joux, création du centre d’accueil du Gounefay,modernisation des centres de vacances… Il est à noter que la tendance de fer- meture d’établissements de tourisme s’est inversée depuis 2015 avec la créa- tion de plusieurs nouveaux hôtels comme l’Atelier de Donat ou les Rives sauvages à Malbuisson. n années cinquante avec l’installa- tion des premières télébennes (photo collection Stainacre). L’activité tourisme a commencé à décoller à Métabief dans les

l 1990-2005 : Cette période marque une stagnation du développement touristique, avec plu- sieurs étapes. D’abord l’aménagement complet du lac Saint-Point avec la réa- lisation de plages et de bases nautiques, le lancement des activités estivales à Métabief (luge, V.T.T.), l’aménagement de sites naturels (nouvelle Maison de la réserve), la dynamisation de la filière nordique (tremplin de Chaux-Neuve, stade de biathlon). Mais parallèlement, la dynamique se fragilise avec la fer- meture de nombreux hôtels et villages- vacances, et la multiplication des hivers sans neige. C’est à ce moment-là que le Départe- ment du Doubs décide de reprendre la station de Métabief avec la création de la S.E.M.H.D. en 1992 puis des syndicats mixtes de Mouthe et des Deux Lacs pour commencer à structurer le déve- loppement touristique sur le territoire.

Elle se poursuit aujourd’hui avec de nouveaux investissements dans l’hébergement comme ici les Rives sauvages à Malbuisson.

État civil de mars 2019

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Publi-information Exprimez votre talent de cuisinier à l’Atelier Culinaire

Jean-Denis Prévalet a aménagé dans l’ancien dépôt de son magasin Cuisines Schmidt à Houtaud, un atelier culinaire. L’endroit parfaitement équipé est mis à disposition des amateurs de cuisine qui veulent partager leur savoir-faire.

J ean-Denis Prévalet est un éclai- reur. Il y a trente ans, il faisait partie des premiers cuisinistes à déployer la marque française Schmidt. Depuis, il est resté fidèle au fabricant de meubles alsacien. Ouvert au changement, il a souvent fait évoluer son magasin à Houtaud.

Nous vendons de plus en plus d’élec- troménager performant. Pour ces rai- sons, je voulais créer un lieu où les personnes qui le souhaitent peuvent exprimer leur savoir-faire en cuisine. Elles sont nombreuses à avoir du talent, je leur donne les moyens de le partager” dit-il. C’est donc sur cette

Jean-Denis Prévalet a créé l’Atelier Culinaire pour permettre à chaque personne qui a un talent en cuisine de l’exprimer.

D’ailleurs, l’Atelier Culinaire est plus qu’un lieu où peuvent s’exprimer les talents de cuisinier. Il a vocation à être plus largement un lieu de culture. “J’ai envie que des artisans et des artistes de la région puissent y pré- senter leurs œuvres. C’est un incuba- teur de jeunes talents et d’artistes.” Actuellement, l’Atelier Culinaire rend hommage à l’horloger bisontin Phi- lippe Lebru qui a réinventé l’horloge comtoise en l’habillant d’un design très contemporain. n

élèves des lycées professionnels de la région qui apprennent le métier de cuisinier. “J’aimerais créer une compétition entre les établissements scolaires qui se déroulerait sous le contrôle de chefs reconnus. Le but est que cet atelier soit aussi l’atelier des jeunes talents.” L’entrepreneur a déjà fait part de son idée à des enseignants ainsi qu’à des chefs. Son projet est plutôt bien accueilli. Il y voit une opportunité de donner un sens nou- veau à son métier de cuisiniste.

idée qu’est né l’Atelier Culi- naire qui a été inauguré en février. Le responsable du magasin Schmidt est décidé à faire de cet endroit un lieu de rencontre des amateurs de cuisine. “Si des gens veulent

Il vient de le modifier à nou- veau afin d’apporter une prestation complémentaire à son cœur de métier. L’en- trepreneur a rénové l’ancien dépôt situé à l’arrière du showroompour y aménager un atelier culinaire. L’en-

“Une compétition entre les établissements scolaires.”

droit est spacieux, lumineux et coloré. Les cinq postes de travail sont par- faitement équipés (four, réfrigérateur, robot pâtissier, plaque de cuisson, évier) pour organiser des cours de cuisine. Pour Jean-Denis Prévalet, cette évo- lution est cohérente avec son métier de cuisiniste. “Les gens aiment cuisiner. Ils font attention à ce qu’ils mangent.

s’exprimer en cuisine le samedi après- midi, ils le peuvent. Le but est de per- mettre aux clients de vivre une expé- rience culinaire. Par ailleurs, une entreprise qui veut organiser un sémi- naire original dans cet espace équipé en multimédia, le peut également.” Mais le grand projet de Jean-Denis Prévalet est d’organiser à l’Atelier Culinaire des rencontres entre les

L’Atelier Culinaire est aussi un lieu d’exposition d’artistes et d’artisans de la région. L’horloge comtoise de Philippe Lebru y est présentée en ce moment.

L’Atelier Culinaire - Cuisines Schmidt Houtaud lea.prevalet@prevalet.com - Tél. : 03 81 46 47 70 Retrouvez l’Atelier Culinaire sur Facebook

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