La Presse Pontissalienne 234 - Avril 2019

PONTARLIER ET ENVIRONS 22

La Presse Pontissalienne n°234 - Avril 2019

CHAFFOIS

Rétrospective Les pionniers de la photographie à l’honneur

Cette exposition assez originale sera présentée par le Club des collectionneurs du Mont d’Or lors de la traditionnelle bourse toutes collections de Chaffois qui a lieu le 14 avril à la salle des fêtes. Séquence argentique.

Le peintre Charles Maire s’adonnait aussi aux portraits de famille.

C ette exposition qui présente tous les photographes de Pon- tarlier et du Haut-Doubs par ordre alphabétique nous invite à remonter le temps. “Les premiers photographes s’installent dans le Haut- Doubs à partir de 1880. On trouve déjà des professionnels notamment sur Pon- tarlier et des amateurs avertis comme Émile Parreaux qui avait aménagé son laboratoire au château de Roche- jean où les habitants venaient se faire tirer le portrait dans les années vingt” , explique Christian Guyon à la

recherche d’un spécialiste de la pho- tographie capable d’apporter des expli- cations techniques pour enrichir cette

enmémoire les photos du célèbre incen- die de l’usine Pernod en 1901 ? Un événement immortalisé par le photo- graphe Francis Borel qui avait son magasin au centre-ville de Pontarlier. “On raconte que l’incendie n’était pas encore éteint qu’il vendait déjà les cartes postales. Il avait aussi décroché l’exclusivité des photos des premiers meetings aériens organisés sur Pon- tarlier vers 1911.” À chaque époque son actualité et ses photos. Défilés militaires, portraits de soldats quand Pontarlier accueillait chaque été des troupes au camp des Pareuses. Il se faisait aussi beaucoup de cartes de visite selon l’expression des collectionneurs et des photo- graphes. “C’est un format assez proche d’une carte de visite telle qu’on l’imagine avec une photo collée sur un support cartonné où l’on trouve aussi le nom du photographe.” Autre éditeur bien connu, la maison Faivre-Locca. Ses clichés de la soupe populaire servie aux plus démunis à l’endroit même où se trouvent aujourd’hui les Restos du cœur mon- trent bien l’intérêt de la solidarité.

exposition qui ne demande qu’à évoluer. Les collectionneurs de cartes postales anciennes et les ama- teurs d’histoire locale ne seront pas trop dépaysés en décou- vrant les clichés réa- lisés par tous ces pho- tographes. Qui n’a pas

L’incendie de l’usine Pernod en 1901.

Une institution à Pontarlier, la maison Stainacre a vu passer deux générations de photographes talentueux avec Joseph puis son fils Paul Stainacre.

Les militaires en garnison à Pontarlier se faisaient souvent tirer le portrait.

“Chaque photographe avait ses spé- cialités. Faivre-Locca faisait beaucoup de cartes postales et pratiquement jamais de portrait.” Certains commerçants utilisaient aussi la photographie comme produit d’appel. Exemple avec le libraire Faivre-Verney à Pontarlier qui promettait un portrait à tous les écoliers qui viendraient lui acheter des fournitures scolaires. De la maison tenue par Draglo Olger ins- tallée au faubourg Saint-Étienne puis dans la Grande rue, il reste des cartes postales et des photographies de Pon- tarlier pendant l’Occupation avec notamment les ponts détruits. Gigandet, Gulot, Mignot, Fournichot, ces noms résonnent encore de souve- nirs de boutiques où chacun allait faire développer ses pellicules argentiques au retour des vacances. Difficile d’évo- quer les photographes du Haut-Doubs sans une mention spéciale pour la maison Stainacre. Une histoire qui a débuté vers 1900 avec Joseph Stainacre

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qui transmettra le relais à son fils Paul Stainacre, sans doute le plus connu des photographes locaux. À voir. n

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Le rendez-vous des vrais collectionneurs E n place depuis plus de vingt ans, la bourse de Chaffois résiste à la mode du vintage numérique. Une vingtaine d’exposants seront présents à la salle des fêtes de Chaffois. L’offre est éclectique avec cartes postales anciennes, timbres, monnaies, muselets, affiches, vieux papiers, livres, tableaux… “Au-delà du bonheur de chiner, c’est aussi et surtout l’occasion de partager sa passion avec d’autres collectionneurs. On n’est pas forcément là pour accumuler. On s’in- téresse aussi à l’histoire de chaque objet” , explique Christian Guyon qui préside l’association des collectionneurs du Mont d’Or. n Bourse toute collection Chaffois - Dimanche 14 avril Salle des fêtes de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 17 heures

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