La Presse Pontissalienne 234 - Avril 2019

40 DOSSIER VALDAHON - VERCEL AGRICULTURE “On doit être le plus raccord possible avec les enjeux environnementaux” L’agriculteur du secteur de Pierrefontaine a été réélu sans surprise à la tête de la chambre d’agriculture interdépartementale Doubs-Territoire-de-Belfort. Daniel Prieur donne le cap d’un mandat en phase avec les défis de l’agriculture de demain. Entretien.

La Presse Pontissalienne n°234 - Avril 2019

SANTÉ Centre d’imagerie à Valdahon Pour un scanner médical à Valdahon Le Centre d’imagerie Séquanie et la Ville ont déposé une demande à l’A.R.S., refusée dans un premier temps. Ils ne perdent pas espoir.

taux. Sur ce chantier-là, on n’hésite plus à solliciter des paysagistes, des écolo- gistes pour qu’ils nous apportent des réponses. On a besoin de trouver des solutions ensemble. Les collectivités territoriales sont prêtes à jouer le jeu dans le financement des équipements comme pour les fosses à lisier. Moi, je veux qu’on aille encore plus loin. L.P.P.: Comment considérez-vous les zones qui sont hors filière A.O.P. ? D.P. : On dit souvent que Daniel Prieur ne voit que par le comté mais mon rôle est aussi de fédérer. Je veux pousser pour qu’on raisonne sur un Made in Franche-Comté. Vis-à-vis des zones basses, on s’engagera sur des schémas économiques valorisant la vente directe auprès des consommateurs. Il faut encou- rager les initiatives et les soutenir. C’est quand même la recette gagnante du Doubs. L.P.P.: Comment le projet de la chambre prend en compte le réchauffement climatique ? D.P. : On va lancer une réflexion. Avant, on disait boire ou conduire, il faut choisir, demain le slogan agricole sera peut- être traire ou élever, il faut choisir. Il faudra peut-être remettre en cause l’ex- port montbéliard car les récoltes vont baisser de 20 à 25 % avec le réchauffe- ment climatique. On risque ainsi de perdre le prestige d’être considéré depuis des lustres comme le berceau de la race. On peut aussi envisager de mettre en place des partenariats avec des pays où l’on élèverait des génissesmontbéliardes. Cela permettrait d’améliorer les réserves fourragères. Comme on dit du stock à la grange, du stock à la banque. n Propos recueillis par F.C.

le répartir est différente. On observe une évolution des aides de l’intensif vers l’extensif.Aussi étonnant que cela puisse paraître, le paiement redistributif est plus favorable à l’élevage qu’aux grandes cultures. Au final, la Bour- gogne-Franche-Comté est la région qui bénéficie du montant P.A.C. le plus important en France. Est-ce que cela sous-entend un risque de se faire dés- habiller ? Il va falloir être très bon sur l’argumentaire et aujourd’hui, on sent déjà poindre les tensions. L.P.P.: Comment composer avec les nouvelles exigences de la population en matière d’envi- ronnement ? D.P. : On développe une méthode d’éva-

La Presse Pontissalienne : Pourquoi repartir pour un nouveau mandat ? Daniel Prieur : J’avais envie de m’investir davantage au niveau national, ce qui implique nécessairement d’être président à l’échelon départemental. C’est une des raisons qui expliquema candidature. Aujourd’hui, je suis vice-président natio- nal et je suis à la tête de la commission territoire qui gère, entre autres, le dossier montagne. Cette orientationm’a accom- pagné pendant tout mon parcours chez les J.A., à la F.N.S.E.A. puis à la chambre. On a travaillé sur la réforme Barnier, la P.A.C., la prime à l’herbe… L.P.P.: Ce second mandat en préfigure-t-il un troisième ? D.P. : Non (sourire) et sans prendre de risque, il y a de grandes chances que ce soit le dernier. Je ne changerai pas d’avis. L.P.P.: Vous allez devoir défendre les intérêts de l’agriculture des deux départements. La partie s’annonce serrée ou pas ? D.P. : Maintenant, c’est l’heure de vérité. Il n’y a pas plus d’argent consacré à l’agriculture qu’avant mais la façon de

Le centre de radiologie de Valdahon, candidat pour un scanner.

S i elle l’obtient, alors Valda- hon n’aura plus grand-chose à envier à ses voisins pon- tissaliens et bisontins en matière de services médicaux. La commune et le Centre d’imagerie médicale Séquanie ont officielle- ment déposé une demande à l’Agence régionale de santé, en copie au préfet, en vue d’obtenir un scanner médical. Le centre réa- lise déjà des mammographies, échos, dopplers…mais seule l’A.R.S. autorise - dans un souci de ration- nement économique - les implan- tations de scanner ou d’I.R.M. sur le territoire. La demande valdahonnaise a essuyé un premier refus au motif qu’elle n’entrait pas dans le plan régional de santé 2018-2020. “Nous étions déçus de cette réponse mais nous ne perdons pas espoir. Nous avons écrit auministère” commente l’un des radiologues du Centre d’imagerie à Valdahon, créé il y a 20 ans. L’accueil de patients a doublé ici, avec une moyenne de 80 par jour. Ils viennent du Plateau, du Russey, de Maîche, de Sancey, même de

Pont-de-Roide, car les autres centres d’imagerie sont saturés.À l’hôpital de Pontarlier, le scanner est là… mais il manque des professionnels. Il est saturé. À Besançon, il faut moins de 48 heures pour un ren- dez-vous, mais encore faut-il s’y déplacer en habitant dans le “haut”. “Nous pourrions intéresser des jeunes médecins car Valdahon n’est pas loin de Besançon, là où ils veu- lent résider. Surtout, c’est nous qui prenons les risques financiers : nous ne demandons

luation basée sur l’agrono- mie des exploitations. Le but étant de voir comment on peut couvrir les besoins fourragers sans être dépen- dants des engrais chimiques avec un suivi des pratiques d’épandage. On doit être le plus raccord possible avec les enjeux environnemen-

Traire ou élever, il faut choisir.”

aucune subvention pour ce scanner. S’il y a du monde, cette machine se paie à l’acte, et s’il n’y a per- sonne alors tant pis pour nous” image le professionnel. Parce qu’il y a un véritable besoin pour la population, élus et professionnels comptent à nouveau faire entendre leurs arguments d’ici 2020. n E.Ch.

“S’il n’y a personne, tant pis pour nous.”

À 57 ans, Daniel Prieur est motivé comme jamais pour un nouveau mandat de chambre où il veut continuer à défendre l’agricul- ture de montagne et réussir l’adapta- tion au réchauffe- ment climatique.

PIERREFONTAINE-LES-VARANS Rêverot’trail dimanche 7 avril “On change l’activité, pas l’esprit” C’est la 10 ème et dernière édition de l’épreuve sportive autour de la Rêverotte. L’association réfléchit à une autre manifestation.

ticipants), mais que l’équipe porteuse du projet depuis ses débuts aime les défis et souhaite réfléchir à un nouveau projet pour mettre en valeur notre ter- ritoire” prévient l’organisateur. Les bénévoles resteront sur un événement sportif maismoins compétitif, sans chro- nomètre. Le service original comme la garderie pour les enfants (en lien avec la M.F.R. de la Roche du Trésor) est reconduit cette année. Rendez-vous dimanche 7 avril à Pierrefontaine-les- Varans. n

L e trail de Pierrefontaine-les- Varans a construit son succès sur une ambiance et un état d’esprit convivial. Ce sont 350 équipes de 2 coureurs qui se donnent rendez-vous depuis 10 ans début avril à Pierrefon- taine lesVarans. “Ce sera la 10 ème et der- nière édition avec un parcours qui repren- dra les plus beaux tracés des 10 dernières années” annonce Laëtitia Sire,membre de l’organisation.

Après avoir quadrillé tous les terrains, l’association annonce la fin de cette ani- mation sportive qui a fait connaître la vallée de la Rêverotte et ses alentours… “Attention, ce n’est pas parce que le succès s’étiole puisque chaque année les effectifs sont en hausse (on limite à 1 000 par-

Rêverot’trail dimanche 7 avril à Pierrefontaine-les-Varans à partir de 8 h 30 - 13,5 et 25 km - www.froggle-roc.fr

La course limite son nombre de participants à 350 équipes de 2 coureurs.

Made with FlippingBook Learn more on our blog