La Presse Pontissalienne 234 - Avril 2019

30 DOSSIER I CEUX QUI ARRÊTENT, CEUX QUI RENONCENT, CE Ils repartent (ou en ont envie) l Métabief Ils se tâtent La Presse Pontissalienne n°234 - Avril 2019

l Mouthe Décision à l’automne

l Valdahon Décision imminente pour Gérard Limat

“Oui, parce qu’il y a encore des projets” Gérard Dèque ne réfléchit pas très longtemps avant de nous donner la réponse sur sa volonté ou de repartir. “Oui, je repartirai” répond l’élu. Ce n’est pas d’ailleurs pas un scoop. “Il y a encore de nombreux projets àmener àMétabief” argumente celui qui termine son troisième mandat. Comme il l’avait pour la précédente élection où il était reparti avec une équipe composée de 11 nouvelles personnes, l’édile se déclare assez tôt histoire de ne pas laisser de place au doute quant à la pro- chaine échéance. Métabief accueille 1 100 habitants, jusqu’à 7 000 lors des vacances. n

À Mouthe, Daniel Perrin (74 ans) termine son premier mandat de maire. Il n’a pas encore tranché sur une éventuelle candidature en 2020 : “Je n’ai pris aucune décision et s’il y en a une à prendre, ce sera à l’automne. Évidemment, j’en discuterai avec mon conseil muni- cipal La fonction de maire - que j’ai prise une fois en retraite - est très motivante et aussi difficile car elle demande beaucoup de dis- ponibilité.” n

La commune la plus attractive - en termes de population - du Doubs vote jeudi 5 avril le dernier budget de la mandature. C’est l’un des plus importants depuis 2014 (environ 4,2 millions d’euros d’inves- tissement) avec la prévision de la création d’un accueil périscolaire, d’un équipement de sports, de l’extension du cimetière. Faut-il y voir une envie du maire de poursuivre ? Gérard Limat (73 ans) répond : “Rien n’est tranché. Je réunirai ce mois-ci mes colistiers pour en discuter. J’ai eu la chance de travailler avec une bonne équipe et globalement, cela s’est bien passé durant ce mandat même s’il faut parfois avoir les épaules larges.” n l Granges-Narboz “Je réfléchis encore” Raphaël Charmier, maire des Granges-Narboz depuis 2014 mais membre du conseil depuis 2001, hésite franchement. “C’est loin d’être positif pour repartir, mais si on arrête, on sait qu’il n’y a pas forcément grand monde qui souhaite prendre la suite.” S’il repart, c’est qu’il aura senti que “derrière, il y a une vraie volonté d’autres personnes.” D’un autre côté, il estime aussi qu’il faut “savoir laisser la place.” Comme la commune des Granges-Narboz a passé le seuil des 1 000 habitants lors de ce mandat (la commune compte désormais 1 300 habitants), une difficulté supplémentaire s’annonce pour la future tête de liste : devoir trouver la parité hommes-femmes sur la future liste de 15 noms. n l Les Grangettes “Je suis dans l’expectative” Didier Hernandez l’a mesuré durant ce troisième mandat : “Les réunions sont toujours plus nombreuses pour arriver jusqu’à dix par semaine, témoigne le maire. Il y a beaucoup de gratification dans le mandat de maire mais c’est aussi un vrai sacerdoce qui prend beaucoup de temps sur la vie familiale, sportive. Il faut aimer les gens et aimer rendre service pour ce rôle” ajoute le maire des Grangettes. Il n’a pas encore arrêté son choix pour 2020 : “Je l’an- noncerai aux vœux, en 2020. Je ne serai pas maire toute ma vie mais ce lien dans les communes rurales est hyper-important. On répond à des personnes qui ont des problèmes de santé, de logement…Mal- heureusement, l’État enlève ce lien aux communes.” Didier Hernandez déplore mais assume les responsabilités toujours plus grandes du maire : c’est d’autant plus vrai pour une commune en charge d’un lieu de baignade. n

Daniel Perrin,

maire de Mouthe.

l Les Fourgs “On décidera ensemble” Claudine Bulle-Lescoffit (75 ans) la joue collective. Originaire du Haut-Doubs, l’ex-Parisienne venue retrouver son pays natal pour la retraite ne pensait pas revêtir le costume de maire en 2014. Ses colistiers l’ont incitée. Alors elle est partie. Pour 2020, son choix n’est pas encore arrêté : “Nous nous sommes présentés à 15. Nous avons décidé de repartir sur une même liste. Quant aux numéros et à la place de maire, rien n’est décidé : je remets ma fonction bien volontiers en jeu” explique l’élue. La maxime de son équipe était la suivante : “Avant de penser faire plus, faisons mieux.” Elle espère y avoir contribué. Tout en admettant que le mandat est agréable mais prenant, Claudine Bulle-Lescoffit pense que le rôle du maire n’a jamais été aussi stratégique. “L’État a décentralisé mais les élus ont abandonné le lien social. Quand l’anomie aura touché nos communes, on comprendra nos erreurs. À l’échelon des communes, il faut prendre notre destin en main, c’est ce que nous avons tenté de faire ici.” n

Gérard Dèque, Métabief.

l Gilley Gilbert Marguet semble prêt pour un 6 ème mandat Gilbert Marguet (72 ans), maire de Gilley depuis 5 mandats, émet l’hypothèse d’une 6 ème candidature : “Je n’ai pas encore décidé mais il est possible que je reparte. Je prendrai ma décision durant les vacances d’été. ça me plaît et nous avons encore des projets à Gilley, une commune que nous avons fait bouger. J’ai une bonne équipe, compétente, pleinement investie. C’est du bonheur. Si je repars, c’est parce que j’ai un certain nombre de personnes motivées.” n

l Jougne “Je suis au travail”

Denis Poix-Daude (58 ans) rigole lorsqu’on lui demande s’il pense déjà à 2020. “Je suis dans mon travail quotidien. Je prendrai ma décision au mois d’août, ça me paraît raisonnable. Il ne faut pas tout mélanger. Je crois à la logique de bon sens : on finalise les derniers projets comme des aménagements de voirie, la rénovation de la salle des fêtes, l’accessibilité de la mairie. Ce n’est pas encore pour moi le moment de parler des élections.” n

Gilbert Marguet, maire de Gilley.

Didier Hernandez, maire des Grangettes.

l Touillon-et-Loutelet “L’envie est là”

l Montbenoît “Déjà bien finir ce mandat” Pour Gilles Magnin-Feysot, élu depuis 2001 à Montbenoît et maire depuis 2014, la question est prématurée. Sa préoccupation actuelle, c’est de “terminer les travaux concernant la traversée du village pour pouvoir les réceptionner dans de bonnes conditions à l’automne.” Il n’exclut pas la possibilité de se représenter, mais ces discussions- là ne sont pas encore venues sur la table du conseil. M. Magnin- Feysot se donne donc “jusqu’à l’automne” avant d’évoquer la question, conscient aussi comme il dit que “maire, ce n’est plus une fonction ou une mission. C’est devenu un vrai métier.” n

Sébastien Populaire - un mandat d’adjoint suivi d’un mandat de maire - ne cache pas son envie de repartir. Celui qui s’est beaucoup investi dans la problématique tourisme lors de ce dernier mandat notamment estime que si “l’envie est là” , il est nécessaire qu’elle s’accompagne de deux conditions : “que j’aie avec moi une équipe solide et motivée et qu’un éventuel deuxième mandat de maire reste compatible avec mon activité professionnelle” dit-il. Le maire de cette commune de 260 habi- tants poussée par la dynamique frontalière se donne donc “jusqu’à Noël” pour réunir ces deux conditions. n

Denis Poix-

Daude, à Jougne.

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