La Presse Pontissalienne 234 - Avril 2019

LA PAGE DU FRONTALIER

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La Presse Pontissalienne n°234 - Avril 2019

SUISSE VOISINE

Les Brenets Ici, on fait encore de l’abattage à la ferme

Éleveur aux Brenets (canton de Neuchâtel), Vincent Feuz a obtenu l’autorisation d’abattre des vaches highlands à la ferme. Une avancée en termes de bien-être animal, mais qui pourrait être de courte durée.

L ui qui croyait avoir fait le plus difficile, deux ans de formalité pour obtenir la fameuse autori- sation délivrée par les Services de la Consommation et des Affaires Vétérinaires ne s’attendait pas à rece- voir un complément de procédure sus- ceptible de remettre en cause toute sa démarche. “On veut m’imposer la pré- sence d’un vétérinaire à chaque fois que j’abattrai une bête. Cela représente un surcoût de 300 francs suisses. Pour l’amortir, il faudrait augmenter de deux francs le prix du kilo de viande. Ce serait très compliqué. Je ne comprends toujours pas pourquoi on veut surtaxer les gens qui tuent plus respectueuse- ment” , observe très en colère Vincent Feuz. En Suisse, l’abattage à la ferme est loin d’être généralisé puisqu’il concerne actuellement cinq éleveurs répartis sur quatre cantons. Deux utilisent un fusil et trois se servent d’un clou comme dans les abattoirs. “Les autorités admi- nistratives vétérinaires sont toujours très réticentes. Pour le service fédéral, l’abattage à la ferme n’est pas compa- tible avec la loi encore en discussion. Ce n’est qu’une question d’interpréta-

Installé à la frontière française côté suisse, Vincent Feuz élève des cerfs et des vaches highlands abattus à la ferme.

tion. Les consommateurs, à l’exception des végétariens et des véganes, sont favorables à ces méthodes d’abattage sur site qui font l’économie du transport et évite surtout de stresser l’animal. Pour l’administration, c’est beaucoup plus facile de contrôler deux ou trois gros abattoirs qu’une multitude de petits éleveurs” explique Daniel Meili du service “Bien-être animal” au sein de l’Institut de recherche de l’agricul- ture biologique Suisse ou F.I.B.L. Aux Brenets, Vincent Feuz a choisi de s’orienter depuis quinze ans vers des élevages de plein air. Il a commencé

par des cerfs puis a testé des yacks avant de se focaliser sur des highlands au look si caractéristique. “Les bêtes sont élevées dans les conditions les plus sobres et respectueuses de leurs rythmes de vie quotidienne. Je tire les cerfs depuis le début car la loi préconise que les animaux sauvages soient abattus dans leur environnement.”

Éleveur à forte personnalité, Vincent Feuz voulait procéder de la même manière avec les highlands.Après deux années d’efforts, il obtient finalement une autorisation exceptionnelle pour abattre au fusil les taureaux les plus farouches. Il profite de l’opportunité pour tourner une vidéo. On le voit tirer un mâle highland à 10 mètres avant de le suspendre pour le saigner et l’em- porter rapidement à l’abattoir des Ponts-de-Martel. “Il faut que l’opération se passe en moins de 45 minutes. J’ai envoyé la vidéo aux services vétérinaires

“C’est une évidence, l’absence de stress améliore la tendreté et la stabilité de la viande qui se conserve mieux. Cette méthode est la meilleure solution pour l’animal, l’éleveur et le consommateur. C’est à moi de m’adapter à l’animal et non l’inverse. Sur le plan de la sécurité, on supprime aussi le risque d’accident dû à la manipulation d’animaux sous l’effet du stress” , analyse Vincent Feuz qui commercialise sa production en vente directe auprès des particuliers et des restaurants locaux. n F.C.

qui m’ont délivré l’autorisation deux semaines plus tard en février dernier.” Les médias de la suisse romande vont s’emparer du sujet et Vincent Feuz convaincu de saméthode se prête volon- tiers au jeu des reportages. Le film montre notamment l’effet de surprise quand l’animal est touché et l’indiffé- rence des animaux qui l’entourent. Une mort rapide, tout en douceur si l’on peut dire… Quand on l’interroge sur l’impact de l’abattage à la ferme dans la qualité de la viande, l’éleveur des Brenets n’hésite pas une seconde.

Une mort rapide, tout en douceur si l’on peut dire…

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