La Presse Pontissalienne 222 - Avril 2018

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

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Une dizaine d’enseignes Tout sur l’extension de la zone Leclerc à Houtaud p. 38

La Cluse-et-Mijoux Ils se sentent les oubliés de la R.N. 57 p. 5

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RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 222 - Avril 2018

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Son coup de gueule pour le “rural” face à Dijon

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Grenouilles : l’autre combat

Éditorial

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D ans son costume de conseiller régio- nal d’opposition (U.R.D.C.), Patrick Genre est monté en pression vendredi 30 mars lors de la séance plénière de la Région Bourgogne- Franche-Comté. D’abord contre lemanque de vision de politique d’aménage- ment du territoire puis contre le maire de Dijon. Si Patrick Genre n’a pas cité François Rebsamen, il l’a directement mis en garde en demandant “que certains grands élus feraient bien de mesurer leurs paroles quand ils attaquent de manière éhontée et inadmissible les Francs-Comtois. C’est inacceptable !” a lancé le maire de Pontarlier à la présidente de Région en lui demandant de se dres- ser contre les prises de position. L’ex-ministre dijonnais dans un entretien au magazine “Sparse” (mars 2018) s’est en effet lâché en estimant par exemple “que Besançon était la grenouille qui vou- lait se faire plus gros que le bœuf” , et qu’il fallait se méfier, “parce qu’en Franche-Comté, vous leur donnez ça, ils vous pren- nent ça.” Au-delà de cette joute ver- bale, Patrick Genre a demandé quelle était la vision d’aménagement du territoire à l’heure où la Région investit 50 millions

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d’euros via un contrat avec la Métropole de Dijon. “Où en sont les dis- cussions avec les autres centres urbains Besan- çon, la Communauté Urbaine Creusot-Mont- ceau, Chalon, Belfort- Montbéliard, etc. ?” , inter- roge Patrick Genre. Et de poursuivre : “Il aurait été plus judicieux et structu- rant de présenter un rap- port incluant tous les contrats. Quand arriveront les futurs rapports ? La question n’est pas la volonté politique, nous n’en doutons pas, mais la capacité financière à garantir les mêmes contrats, au prorata au moins, de manière juste et équitable. Madame Dufay, vous avez clamé qu’1 euro pour l’urbain = 1 euro pour le rural. Je vous demande donc de nous présenter les 16 mil- lions pour le rural. Ce contrat représente 200 euros par Dijonnais. Alors que nous consa- crons 15 euros pour les plus ruraux. Le fossé est énorme, même s’il n’est pas question de donner la même chose pour une petite ville que pour une métropole, qui a l’ensei- gnement, la recherche, nous demandons à la pro- chaine session un tableau dynamique des fonds pour les centres dits urbains et dits ruraux. Et nous ver- rons si l’engagement sera respecté !” n

Les ranaculteurs et restaurateurs veulent que la grenouille devienne “espèce d’élevage”. Un enjeu économique.

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La fresque fait peau neuve

Les employés communaux ont procédé au nettoyage en suivant les conseils de

Benjamin Locatelli, l’auteur de l’œuvre.

S évèrement dégradée en octobre 2017, la fresque “Le passage” a finalement été net- toyée le 16 mars dernier. Son auteur, le graf- feur Benjamin Locatelli alias Wash-ink a fourni le matériel et donné les instructions aux employés de La Cluse-et-Mijoux qui ont effectué le travail. Du beau boulot comme s’en est fait l’écho l’associa- tion suisse “Bourbaki Les Verrières” qui avait financé cette œuvre dont l’entretien revient à la charge de la commune. Conçue sous la forme d’une B.D., la fresque relate les événements de La Cluse survenus les 31 jan- vier et 1er février 1871 lors du retrait de l’Armée de

l’Est en Suisse. Inaugurée le 1 er août 2015, cette page d’histoire dérange aussi les services des monu- ments historiques qui estiment qu’elle n’a rien à faire dans le périmètre du château de Joux. Mais elle résiste aux pressions administratives comme aux tags sauvages qui viennent de disparaître. L’enquête diligentée suite aux dégradations n’a pas permis d’identifier les fautifs. Sans doute l’œuvre de taggeurs illégaux qui n’admettent pas qu’on puisse être rémunéré pour faire du street art. Ques- tion de déontologie. Certes, mais pourquoi mas- sacrer ainsi un travail qui montre aussi une variante des tags que l’on retrouve habituellement en ville ? n

Patrick Genre a demandé que la Région respecte son engagement : “1 euro pour l’urbain = 1 euro pour le rural.” (photo archive L.P.P.).

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L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n° 222 - Avril 2018

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POLITIQUE

Seul contre tous

“Je suis contre le fait d’avoir systématiquement recours à la fiscalité comme variable d’ajustement”

Trublion des budgets intercommunaux, Jean-François Ligier le maire d’Houtaud s’oppose envers et contre tout à l’augmentation de la fiscalité des ménages à la C.C.G.P. dont le taux pourrait grimper de 6 à 8 % en fonction de l’évolution de la Dotation Globale de Fonctionnement (D.G.F.). Argumentaire.

L a Presse Pontissalienne : En critiquant certains points du budget à la Communauté de communes du Grand Pontar- lier (C.C.G.P.), vous vous retrouvez iso- lé. Comment supportez-vous cette situation ? Jean-François Ligier : J’avoue que ce n’est pas toujours agréable. Je sais que d’autres élus par- tagent en silence mon point de vue. Je pense maîtriser le sujet des finances et j’ai bien conscien- ce de la nécessité d’être “pro” dans l’argumentation. L.P.P. : Pourquoi contestez-vous le choix de fixer l’évolution du taux d’im- position sur les ménages à 8 % dans la construction du budget prévision- nel en sachant comme l’a annoncé Patrick Genre que cela sera ajusté en fonction de la D.G.F. J.-F.L. : Rappelons que je m’ex- prime sur la partie fonctionne- ment et non sur l’investisse- ment. Je suis contre le fait d’avoir systématiquement recours à la fiscalité comme variable d’ajus- tement du budget alors qu’on peut trouver des pistes d’éco- nomie sur le fonctionnement. Une augmentation de 8 % rap- porte 370 000 euros d’impôt sup- plémentaire auquel il faut ajou- ter 1,2 % lié à l’augmentation de l’assiette fiscale. L.P.P. : Quelles sont vos propositions ? J.-F.L. : Trois postes peuvent être revus à la baisse. Je pense que l’on peut économiser au moins 100 000 euros, soit l’équivalent de deux points d’impôts, sur le plan de la masse salariale en prenant en compte le non-rem- placement de 4 à 6 personnes sans remettre en cause l’em- bauche d’un

sur une baisse de la D.G.F. de 123 000 euros mais rien n’in- dique selonmoi qu’elle sera néga- tive. Pour l’instant, je fais confiance au gouvernement Macron qui a annoncé le gel de la D.G.F. en 2018. L’Association des Maires de France met à dis- position des adhérents un outil d’estimation de la dotation. Je n’ai pas la possibilité de le fai- re au niveau de la C.C.G.P. Je l’ai utilisé pour la commune d’Houtaud. Résultat : l’applica- tion indique que la D.G.F. à Hou- taud sera identique à celle de l’an dernier. On sait également de manière officielle que les com- munautés de communes de moins de 100 000 habitants ne seront plus impactées par la contribution au redressement des finances publiques qui consti- tue l’un des critères de calcul de la D.G.F. Au vu de tous ces éléments, cette baisse de 123 000 euros est donc caduque. Dans le Doubs, seuls le Conseil départemental, Besançon et les communautés d’agglomération du Grand Besançon et de Mont- béliard seront impactés par la contribution. Il n’y a donc aucu- ne raison de prendre en comp- te une baisse de la D.G.F. au niveau de la C.C.G.P. Il faudra qu’on m’explique cette pruden- ce. L.P.P. : Et le troisième point ? J.-F.L. : Il concerne le Fonds natio- nal de Péréquation des Res- sources Intercommunales et Communales plus communé- ment appelé F.P.I.C. Il a aug- menté de 119 500 euros en 2017. Cette année, on a inscrit lamême augmentation au budget pri- mitif. Sur ce point, je serai plus prudent qu’avec la D.G.F. On gardera peut-être cette hausse. Les chiffres seront connus en juin. Politiquement, je pense que les communes de la C.C.G.P. pourraient abonder davantage au F.P.I.C. En 2017, elles avaient pris en charge 15 %, le reste étant financé par la fiscalité. Je suggère de passer la part com- munale à 30 %. Pour Houtaud, cela représente une somme de 2 000 euros. Cette contribution est proportionnelle à la taille de chaque commune. Il n’y a pas d’inégalité de traitement. Au final, avec ces trois mesures, on arrive à économiser 6,5 points d’impôts, soit 323 000 euros. Ce

Voix dissonante sur les orientations fiscales de la C.C.G.P., Jean- François Ligier reste fidèle à ses certitudes tant qu’on ne lui a pas

prouvé le contraire.

fais pas de l’opposition systé- matique à la C.C.G.P., loin s’en faut. J’approuve totalement les investissements réalisés dans l’aménagement des zones d’ac- tivités comme aux Gravilliers. Je suis aussi convaincu du bien- fondé de la mutualisation. L.P.P. : Où en est le projet concernant la dernière tranche d’aménagement de la traversée d’Houtaud ? Attendiez- vous d’en savoir davantage sur l’ex- tension de l’hypermarché Leclerc ? J.-F.L. : Le projet Leclerc n’est pas une condition, même s’il y a une continuité du fait qu’on soit sur le même secteur. C’est d’abord pour la sécurisation qu’on souhaite faire des travaux entre l’ovale-point de l’école et le rond-point de la salle des fêtes. C’est un tronçon de circulation compliqué avec des tourne-à- gauche pour accéder aux com- merces situés de part et d’autre de la R.D. 72. On ne déplore pas d’accidents graves, seulement de la tôle froissée. Au départ, on pensait réaliser un terre- plein central, ce qui canalisait la desserte de la zone entre les deux giratoires. Cette option a très vite été mal perçue par les commerçants qui voyaient là un risque de fuite vers les autres zones de Doubs et Pontarlier. Le Conseil départemental qui assure la maîtrise d’ouvrage sur ce chantier routier leur a pro- posé de financer un rond-point au milieu du tronçon. Cet inves- tissement privé concerne les deux plus grosses enseignes, à savoir Leclerc et M. Bricolage.

de 2 à 3 points à la moyenne nationale.Mais on a encore plus d’exigence à avoir vis-à-vis des personnes en situation de pré- carité car ici la fracture socia- le est plus importante qu’ailleurs et les aides nationales auxquelles ils peuvent prétendre sont les mêmes partout en France. C’est ce qui motive mon engagement à soutenir et favoriser les ini- tiatives qui gravitent autour de l’économie sociale et solidaire. De belles actions ont déjà été accomplies. La C.C.G.P. a accom- pagné par exemple la mise en place du restaurant Vertuose qui fonctionne en partenariat avec l’A.D.A.P.E.I. On s’implique aussi dans l’ouverture d’un gara- ge solidaire.Maintenant, je vou- drais aller plus loin dans les solutions de mutualisation à développer au sein du collectif. L.P.P. : Au second tour de la prési- dentielle, vous aviez appelé à voter Emmanuel Macron au second tour pour contrer le Front national. Cette prise de position en appelle-t-elle d’autres ? J.-F.L. : Politiquement parlant, je reste un élu de droite mais dans sa branche la plus modé- rée, ce qui justifie pourquoi j’avais appelé à voter contre Marine Le Pen au second tour. Je souhaite aujourd’hui m’en- gager en faveur de l’Europe. Je n’ai pas l’ambition d’être can- didat. Il s’agit davantage de créer une structure sous quel- le forme je ne sais pas mais qui se mobilise contre les euros- ceptiques. n Propos recueillis par F.C.

qui, à mon avis, permettrait de contenir la hausse de la fiscali- té entre 1 et 2 %. L.P.P. : Appliquez-vous ces préconi- sations budgétaires à Houtaud ? J.-F.L. : Tout à fait. On n’a pas augmenté les impôts depuis 4 ans. Houtaud comme la C.C.G.P. a la chance d’être dans un ter- ritoire relativement riche. Entre 2016 et 2017, on a perdu 8 500 euros de D.G.F. mais la dynamique des bases nous a inversement rapporté 7 900 euros. J’espère que cette dynamique va continuer car cela signifie qu’on aura un bonus lié au maintien de la D.G.F. Cette année, le budget communal va dégager 772 400 euros de recettes pour 511 000 de dépenses auxquelles s’ajoutent 40 000 euros d’annuité d’em- prunt. Il nous reste 220 000 euros d’épargne nette à verser, soit en investissement, soit dans l’amélioration des ser- vices de fonctionnement au béné- fice de la population pour la mobilité, les seniors… L.P.P. : Les conseillers d’Houtaud sont- ils informés de vos remarques sur le budget de la C.C.G.P. ? J.-F.L. : Bien sûr. J’ai provoqué une séance du conseil munici- pal pour présenter ma position sur la fiscalité intercommuna- le. Sur ce point, je suis en pha- se avec la majorité des élus hostasiens. Mon conseil muni- cipal me laisse carte blanche. Il y a une transparence totale à l’échelle communale. Je tiens également à préciser que je ne

L.P.P. : Le terre-plein central sera mainte- nu entre les trois ronds-points ? J.-F.L. : Oui, et le rond-point privé sera légèrement désaxé pour bri- ser la ligne droi- te du tronçon et forcer les gens à ralentir. Les pre- miers travaux débutent cette année. Ils sont liés au dévoie- ment des réseaux. Le rond-

“Il faudra qu’on m’explique cette prudence.”

point proprement dit se fera dans la foulée en 2019. Ce pro- jet intègre aussi le prolonge- ment des cheminements piétons et cyclistes. Le coût de l’opéra- tion s’élève à 1,5 million d’eu- ros et mobilise donc le Dépar- tement, la commune et les commerçants. L.P.P. : Vous êtes aussi impliqué à la C.C.G.P. dans l’économie sociale et solidaire. Pourquoi cet engagement ? J.-F.L. : Précisons que je suis réfé- rent de la C.C.G.P. pour l’éco- nomie sociale et solidaire. C’est le second mandat que j’effectue dans cette responsabilité.Aujour- d’hui, je pense qu’on a encore plus besoin de l’économie socia- le et solidaire dans le Haut- Doubs qu’à Montbéliard ou Besançon. Je m’explique. L’éco- nomie frontalière est une sour- ce d’enrichissement pour tout le territoire et je m’en félicite car cela se répercute par exemple sur le taux de chômage inférieur

contrôleur de ges- tion. On sait que la masse salaria- le va augmenter logiquement de 100 000 euros mais je ne retrou- ve pas dans le budget la somme correspondant aux départs annoncés. L.P.P. : Quelle est la seconde piste d’éco- La construction du budget se base nomie ? J.-F.L. :

“La fracture sociale est plus importante qu’ailleurs.”

HAUT-DOUBS

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LA CLUSE-ET-MIJOUX Un manque de soutien Les oubliés de la R.N. 57 Bruit, insécurité routière, difficultés de déplacements :

vélo le long de la R.N. 57, l’élu est prêt à mettre à disposition un deux-roues à tout décideur qui veut tenter l’aventure. Très favorables aux études engagées pour résoudre le franchissement de Pontarlier, les élus de La Clu- se-et-Mijoux se sentent un peu oubliés des pouvoirs publics quand il s’agit d’assurer la sécu- rité dans la traversée du villa- ge au pied du fort de Joux. La commune a investi 27 000 euros dans la réalisation d’une étude effectuée par un cabinet bisontin. Il en ressort diverses propositions d’aména- gement : protection des trottoirs, création de pistes cyclables en voie séparée, modification du plan de circulation existant pour optimiser l’accès à la R.N. 57, amélioration de la desserte au carrefour de la pharmacie…Le montant de la facture s’élève- rait à 6 millions d’euros. Un investissement bien sûr hors de portée des capacités financières de la commune. “Avec le Dépar- tement, on a pu faire des amé- liorations sur les départemen- tales menant en direction des Verrières-de-Joux ou d’Oye-et- Pallet mais nous ne pourrons jamais financer le projet sur la R.N. 57. Comme il s’agit d’une route nationale, toute action doit

à La Cluse-et-Mijoux, on n’en finit pas de subir les nuisances du trafic et des bouchons qui polluent au sens propre comme au figuré la vie quotidienne des habitants et des élus. Impuissance.

S i seulement le radarmobi- le pouvait rester défini- tivement en place, voilà presque à quoi rêvent chaque jour les élus de La Clu- se-et-Mijoux en constatant à quel point ce dispositif s’avère effi- cace. Il n’y a rien de tel que la

menace d’une amende et d’un retrait de point pour dissuader les conducteurs pressés de ralen- tir au moins en zone urbanisée. “L’effet radar est très positif mais cela ne suffit pas à sécuriser les déplacements piétonniers et cyclistes le long de cet axe emprun-

té chaque jour par des milliers de voitures et des centaines de camions” , constate Daniel Bul- ly, troisième adjoint à La Clu- se-et-Mijoux en charge de la voi- rie. Pour apprécier à quel point il est dangereux de se déplacer à

“On se plaint mais à juste titre car on ne reçoit aucun soutien politique pour avancer sur la sécurisation de la traversée du village le long de la R.N. 57”, explique Daniel Bully, l’adjoint en charge de la voirie.

morts et la sortie du village en direction de Vallorbe est très dégradé. On s’interroge sur l’in- térêt de le remettre en état car on ne se sentira pas plus en sécu- rité qu’avant.” L’union fait la force et Daniel Bully estime qu’il faudrait une plus large mobilisation que le seul échelon communal pour fai- re avancer les choses. “Nous aimerions une volonté ferme et solidaire de laC.C.G.P.,duDépar- tement, de la Région pour nous aider à concrétiser ce projet.N’at- tendons pas une catastrophe rou- tière pour agir !” n F.C.

se faire en concertation avec les services de l’État. Sur ce dossier, on se sent seuls !” , déplore l’élu en regrettant qu’on concentre

La densité du trafic rend les déplacements particulière- ment dange- reux comme ici pour se rendre à l’au- berge du Châ- teau de Joux.

pour l’instant les efforts à l’en- trée de Pontar- lier même si la voie de délesta- ge scénarisée au départ des Rosiers serait pour l’essentiel sur le territoire de La Cluse-et- Mijoux. “Le trot- toir entre le monument aux

“N’attendons pas une catastrophe routière !”

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n° 222 - Avril 2018

LE MADE IN HAUT-DOUBS EN HAUT DE L’AFFICHE

(photo Sonia Chatelain - B.F.C. Tourisme).

Lors du dernier Salon de l’agriculture de Paris, le Haut-Doubs est monté trois fois sur la plus haute marche du podium avec l’absinthe verte de la distillerie Marguet-Champreux à Dompierre-les-Tilleuls, la saucisse de Morteau I.G.P. du Tuyé du Papy Gaby à Gilley et le Mont d’Or de la fromagerie Sancey-Richard à Métabief. Sans oublier la médaille d’or de la vache Gardiena du G.A.E.C. Laffly à Bouverans, victorieuse de sa section au concours de race montbéliarde et l’argent qui vaut de l’or pour le miel de pissenlit du Rucher des Deux Lacs à Labergement-Sainte-Marie. Tapis vert. La médaille d’or à Paris Consécration fromagère au pied du Mont d’Or l Métabief

Quand j’ai un week-end libre, je pars dans leValais faire du ski de rando avec des amis.” Dans la filière mont d’or, les Sancey- Richard avec une production annuelle de 100 tonnes figurent parmi les plus petits ateliers. “On recrute six saison- niers. Ce n’est pas toujours facile de trou- ver du personnel ici à deux pas de la Suisse.” Tout est vendu en direct au magasin de la fromagerie, chez des com- merçants ou dans les grandes surfaces locales. La fromagerie approvisionne aussi quelques crémiers à Paris et à Londres. Le mont d’or Sancey-Richard est fidè- le au concours général agricole. Il a déjà décroché l’or en 2005-2006. Quelques semaines avant le jour J, Eddie sélec- tionne quelques fromages dans plu- sieurs lots. Il affine ensuite son choix pour n’en garder que deux qui seront envoyés à Paris dans un colis scellé. Il privilégie unmont d’or légèrement fleu- ri, de couleur ivoire et au parfum boi- sé avec une note de champignon. Cette médaille d’or vient clore une bon- ne campagnemont d’or avec une consom- mation en hausse. Pour Eddie, c’est l’heure de basculer dans les autres fabri- cations, notamment les spécialités mai- son : le P’tit Sancey, le Metsi à l’ail des ours ou encore la p’tite tomme duMont d’Or. Si Eddie a choisi la fromagerie familiale, c’est bien sûr dans l’idée d’as- surer la continuité. “Je veux poursuivre ce que ma grand-mère et ses quatre enfants ont construit. C’est important pour moi que cela reste dans la famil- le et à Métabief.” Les clefs de la froma- gerie semblent en de bonnes mains. n F.C.

Fils et petit-fils de fromager, Eddie Sancey-Richard perpétue la tradition familiale. Il gère notamment la fabrication du mont d’or dont un échantillon vient d’être récompensé d’une médaille d’or au dernier concours général agricole de Paris. Rencontre.

“C ettemédaille,c’est d’abord le fruit d’un travail d’équi- pe, d’une solidarité fami- liale. Quand j’ai vu le pal- marès, j’ai forcément pensé à ma grand-mère Alice qui raffolait des concours.” Une grand-mère courage, décédée en début d’année et qui a lar- gement contribué au développement et à la renommée de la première froma- gerie touristique du Haut-Doubs. Son engagement avait justement été récom- pensé en 2011 par la légion d’honneur qui lui fut remise à l’Élysée par le pré- sident Nicolas Sarkozy. Elle avait alors 75 ans. Chez les Sancey-Richard, rien n’est acquis, tout se mérite. Comme pour la fabrication du comté, la réussite repo- se ici sur le collectif, le mélange des compétences, le goût de l’effort, l’amour du travail bien fait. Sans oublier l’es- prit d’entreprise. Eddie n’a pas eu à chercher longtemps quel métier il exer- cerait. Tout petit déjà, il avait fait de la fromagerie familiale l’un de ses terrains de jeu favori. Comme pour les pistes de la station qu’il dévalait sans compter au point d’être aussi moniteur de ski alpin. Brevet des collèges en poche, il suit sa vocation professionnelle. Du Bac pro jusqu’à la licence, il alterne entre

l’E.N.I.L. de Mamirolle et de Poligny. “J’ai eu la chance de côtoyer en stage des anciens fromagers qui m’ont beau- coup apporté.” À peine le temps d’apprécier la fin des études qu’une place l’attend déjà à la fromagerie familiale où il commence sa carrière en 2011 aux côtés de son père Éric, ses oncles Patrick, Christian et sa tante Véronique. Un travail d’équipe dans une fromagerie qui transforme 3,5 millions de litres de lait en comté, morbier, raclette, mont d’or, tomme et produits laitiers… “La fabrication varie d’une fromagerie à l’autre quand on tra-

vaille du lait cru dont les caractéristiques changent d’un jour sur l’autre.Même si onmaîtrise les bases tech- niques, il y a toujours un temps d’adaptation. Il m’a fallu une bonne année pour être vraiment à l’aise” , admet le jeune fromager de 28 ans aujourd’hui res- ponsable de l’atelier mont d’or. Autant dire qu’il n’a pas trop de temps d’ap- précier la qualité de la nei- ge skis au pied. “J’ai juste eu de donner quelques heures de cours l’après-midi pendant les vacances.

Une vraie

solidarité familiale.

Eddie Sancey-Richard veut prolonger la saga familiale à la fromagerie du Mont d’Or.

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l Dompierre-les-Tilleuls Première participation Une fée verte plaquée or pour la distillerie Marguet-Champreux La “fée 69 absinthe de Pontarlier” produite par Stéphane Marguet et Gilles Champreux l’emporte devant deux absinthes de la distillerie Guy. Le pari du bon goût.

T rois ans après la commerciali- sation des premières bouteilles de “La fée 69 Absinthe de Pon- tarlier”, Stéphane Marguet et Jérôme Champreux ne boudent pas leur bon- heur d’une si prestigieuse récompen- se. “C’est la première fois qu’on parti- cipe au Concours général agricole. Cette médaille d’or est une belle surprisemême si on savait que le produit plaisait. On avait déjà reçu des retours positifs com- me les félicitations de la députée Annie Genevard” , apprécie Stéphane Mar- guet. Une reconnaissance, un encourage- ment, sans oublier un joli coup de pub pour une toute jeune distillerie basée à Dompierre-les-Tilleuls où l’on distil- le aussi une absinthe blanche à 55°, de l’eau-de-vie de gentiane et du Grand Pontarlier. “On a mis au point nos propres recettes enmultipliant les essais pour aboutir au produit le plus en pha- se avec le goût de la clientèle. Pour l’ab- sinthe, le plus compliqué, c’est de réus- sir à trouver l’équilibre dans le dosage des plantes entrant dans la composi- tion, sachant que l’on s’interdit l’ajout de sucre pour ne pas dénaturer le goût” , ajoute Jérôme Champreux. Passionnés de distillation depuis de longues années, les deux gérants qui ont conservé leur activité profession-

Première participation et première médaille d’or pour Jérôme Champreux et Stéphane Marguet.

l Gilley Agrandissement du magasin Le tuyé du Papy Gaby au sommet de l’I.G.P. saucisse Morteau L es années se suivent et heu- reusement ne se ressemblent pas auTuyé duPapyGaby.Reve- 2018 s’annonce riche en bonnes nouvelles chez le salaisonnier de Gilley qui investit aussi dans un nouveau magasin de vente plus adapté à sa fréquentation touristique.

nelle fonctionnent tou- jours sur le mode loi- sir. “Cela reste une activité complémen- taire. On ne veut pas mettre la charrue avant les bœufs. On sort le produit pour que cela plaise.” L’un comme l’autre n’ont qu’un seul regret à émettre : le peu de soutien de la commune de Dom- pierre-les-Tilleuls. Mais ceci est une autre his- toire… n

sur 130 m 2 de surface commerciale. Plus spacieux, plus lumineux, plus fonctionnel. Il sera aussi agrémenté d’une rotonde en verre de 50 m 2 qui servira aux animations, expositions, démonstrations culinaires… “On trans- formera ensuite l’ancien magasin en musée dédié à l’histoire saugette, au Papy Gaby, aux salaisons, au tuyé. Ce nouvel espace ouvrira avant l’été.” Le chantier se poursuit donc auTuyé du Papy Gaby où l’atelier de produc- tion avait été agrandi en 2017 suite à la reprise de l’activité saucisson de l’entreprise Bucheix.Toujours en quê- te de challenge, le salaisonnier de Gil- ley a d’ailleurs choisi de participer aux championnats dumonde des sau- cissons organisés en juin enArdèche. Tout va donc pour le mieux au Tuyé du Papy Gaby qui accueille chaque année près de 50 000 visiteurs, soit 300 bus. “On maintiendra la visite

stick en l’honneur de cette récompen- se sur les saucisses Morteau I.G.P.” La sélection auConcours général est pilo- tée par l’association de défense et de promotion des charcuteries et salai- sons I.G.P.de Franche-Comté qui orga- nise plusieurs dégustations intermé- diaires. “En général, tous les participants sont retenus.” Cette distinction dorée arrive à point nommé dans l’entreprise saugette qui va ouvrir son nouveau magasin de vente dans les semaines à venir.Trop étroit, peu accessible aux personnes à mobilité réduite, le magasin actuel ne répondait plus aux attentes. “Quand on reçoit trois ou quatre bus en même temps, on perd des ventes car le public composé pour l’essentiel de personnes âgées n’a plus la patience d’attendre debout et préfère sortir” , poursuit Pas- cal Nicolet. En cours d’aménagement tout à côté,le nouveaumagasin s’étend

Passionnés de distillation depuis de

nu bredouille l’an dernier duConcours général agricole, le salaisonnier a retrouvé le sourire avec deuxmédailles : l’or pour la saucisse deMorteau I.G.P. et le bronze pour la saucisse deMont- béliard I.G.P. “Aucune médaille d’or et d’argent n’a été attribuée dans cet- te catégorie” , souligne Pascal Nicolet, co-gérant duTuyé de Papy Gaby, ravi de l’emporter dans la catégorie reine des salaisons franc-comtoises où une trentaine d’entreprises était en lice. Cette reconnaissance n’est pas nou- velle, elle vient plutôt confirmer la médaille d’or décrochée sur le même concours en 2016. “Paris, c’est impor- tant même si cela n’a pas forcément un gros impact commercial car nos produits ne sont pas distribués en grande distribution. On va poser un

longues années.

gratuite” précise le responsable. L’entreprise emploie aujourd’hui une équipe de 15 personnes. L’effectif a triplé depuis la reprise de l’affaire en 2010 par Jean-François Nicolet, le père de Pascal. le chiffre d’affaires a aussi été multiplié par trois pour atteindre 1,8 million d’euros. “Avec toutes ces évolutions, on espère arri- ver à 2 millions d’euros en fin d’an- née. ” n Pascal Nicolet, le co-gérant et sa tante Delphine Bahy, responsable du magasin et des touristes.

La distillerie en chiffres

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L’ÉVÉNEMENT

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De l’argent qui vaut de l’or pour du miel de pissenlit Habitué du rendez- vous parisien, le l Labergement-Ste-Marie Un choix audacieuxe

l Bouverans

Vice-championne de la race

Gardiena, fleuron

du G.A.E.C. Laffly

Si les générations passent au G.A.E.C. Laffly, le goût de

quelques femelles. En 2018, le G.A.E.C. Laffly participait à son 34 ème salon de l’agriculture, c’est dire la qualité de ses bêtes. “Pour nous, Paris, c’est le plaisir. On participe à d’autres concours plus professionnels comme ce sera bientôt le cas avec le Mont- béliard Prestige qui se tiendra en mai à Micropolis. Là, on emmène 6 vaches.” Parallèlement à la production de lait à comté, le G.A.E.C. Laffly est très orienté sur l’éle- vage de taureaux. “On a ven- du l’an dernier 45 mâles. On constate depuis quelques années un nouvel engouement pour la monte naturelle. Cela peut représenter une source d’économie et les producteurs ont aussi envie d’essayer d’autres méthodes de sélection que l’insémination” , explique l’éleveur associé avec son épou- se et sa fille sur l’exploitation familiale. n

pionne a donné naissance à son cinquième mâle, baptisé Obama. Gardiena illustre tout le savoir-faire des Laffly qui pratique toujours une sélec- tion en monte naturelle. “Chez nous, on a encore besoin de voir la mère et le taureau” , sourit Florent comme son père Élie, peu convaincu par la géno- mique, les index et ces sché- mas de sélections ultra-per- fectionnés aujourd’hui utilisés dans toutes les races. Fille de Darryl, taureau issu du G.A.E.C. Laffly, et de Dali- da, Gardiena produit enmoyen- ne 9 700 litres de lait par an. Avec un taux en matière gras- se de 45 g par kg et un taux en matières protéiques à 35,8 g par kg, son lait se prête par- ticulièrement bien à la fabri- cation de comté. “Ses quatre sœurs et sa mère sont toujours dans le troupeau” , poursuit l’agriculteur qui espère que sa championne lui donnera

P our Gardiena, les années se suivent et se ressemblent puis- qu’elle avait déjà ter- miné première dans la section en 4 ème et 5 ème lactation et vice- championne adulte de la race montbéliarde. Florent Laffly y croyait mais les juges lui ont finalement préféré Écriture, une montbéliarde de l’Isère. “Gardiena a vêlé juste une semaine avant le concours. À deux jours près, elle n’allait pas à Paris comme le prévoit le règlement.” Fidèle à ses habitudes, la cham- l’élevage perdure tout comme la fidélité au concours du salon de l’agriculture où Gardiena l’emporte dans sa section et échoue de peu pour le titre suprême.

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“Cela faisait deux ans qu’on ne faisait plus de miel. On en refait et dans la foulée on remporte une médaille d’argent”, souligne Mickaël Girard.

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1 300.” Plus de ruches mais aussi plus de surface de stoc- kage pour ne pas être limité en place en période d’abon- dance. Le miel peut se conser- ver plusieurs années dans un environnement frais et sec. Le développement de la miellerie passe aussi par la diversifica- tion dans les produits trans- formés. Aujourd’hui, on trouve du miel au Rucher des Deux Lacs mais aussi du pain d’épice, des bon- bons, des barres de céréales sans sucre, de l’hydromel. Et bientôt du nougat. “On va inves- tir dans un nouveau magasin plus spacieux où les visiteurs pourront nous voir travailler” , annonce Mickaël également très satisfait de la fréquenta- tion touristique pendant les vacances d’hiver. n

Gardiena pose pour la postérité en compagnie de Benjamin, Dorian, Marina, les trois enfants de Florent Laffly qui complète cette belle photo de famille.

État civil d’avril 2018

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