La Presse Pontissalienne 222 - Avril 2018

FRASNE - LEVIER

La Presse Pontissalienne n° 222 - Avril 2018

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EN BREF

L’église Saint-André se refait une beauté PATRIMOINE Bannans Construite en 1725, l’église Saint-André

Romy Schneider Après le succès de

l’exposition consacrée à Jean Gabin, le centre de ressources Iconographiques pour le Cinéma des Amis du Musée de Pontarlier rend hommage à une autre figure marquante du grand écran, à savoir Romy Schneider. Une sélection d’affiches de ses films sera présentée dans le hall de l’hôtel de ville de Pontarlier du 4 avril au 3 mai. Marché paysan Les Jeunes agriculteurs du Doubs en partenariat avec la Ville de Pontarlier organisent un marché paysan et gourmand new- look qui se tiendra place d’Arçon le samedi 5 mai à locales : viandes, fromages, bières, glaces à la ferme à savourer en allant à la rencontre des producteurs dans une ambiance conviviale. Animations enfants, restauration rapide, dégustations, mini- ferme… Collectionneurs La 16 ème bourse des collectionneurs de Chaffois se tient le 15 avril à la salle des fêtes. Cartes postales, timbres, monnaies, livres, tout s’échange lors de ce rendez- vous organisé par le Club des Collectionneurs du Mont d’Or. De 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 17 heures. Entrée libre. partir de 10 h 30. Au menu, des spécialités

de Bannans est en pleine restauration de ses extérieurs, du clocher au parvis. La commune attaque la première tranche des travaux de rénovation, la seconde concernera ses intérieurs, réputés pour le remarquable mobilier en bois sculpté par Augustin Fauconnet.

“O n fait tout l’exté- rieur en 2018”, annonce le maire du village, Claude Dussouillez, auquel ce projet tient à cœur. “Il y en aura pour un siècle de ce qui est fait” , pour- suit-il. Les travaux sont en effet impressionnants, à l’image du colossal échafaudage qui entou- re l’édifice depuis le début de l’année, pointant à 42 mètres de haut, d’une solidité excep- tionnelle et sécurisé avec des filets. C’est l’entreprise Pateu- Robert de Besançon, composée entre autres de Compagnons du Devoir, qui évolue actuelle- ment dessus pour les parties ferblanterie, couverture et maçonnerie. La phase de travaux engagée englobe la restauration desmurs et de la tour du clocher, la remi- se en valeur des façades ouest contiguës au clocher, les vitraux et leurs protections, la restau- ration de la charpente, fer- blanterie, couverture du dôme à l’impériale en tuiles vernis-

sées. “Le piédouche (piédestal tenant la croix et le coq) est com- plètement à refaire et on en pro- fite pour le redresser car il était incliné depuis 1971” , précise l’élu. À cette occasion, le coq sera descendu, puis béni. De petites festivités autour de cet événement seront organisées par l’A.R.E.B. (Association pour la Restauration de l’Eglise de Bannans) et le Club des Jeunes. La tradition veut qu’il y ait un

L’impressionnant échafaudage entourant l’Eglise

Saint André de Bannans.

tecture. Le financement se com- pose d’un emprunt à la C.D.C. (Caisse des Dépôts et Consi- gnations) de 300 000 euros à 1,75 % sur 40 ans, “pour que ce soit les générations futures qui paient aussi, car c’est du patri- moine” , explicite le maire. Une subvention de 182 325 euros est notifiée par la D.R.A.C. et celle du Conseil départemen- tal est attendue fin avril. L’A.R.E.B. appuie la commune en organisant diverses mani- festations. Le reste sera finan- cé en fonds propres et les dons sont naturellement les bienve- nus. Ensuite, “il faudra redémarrer un dossier complet pour l’inté- rieur. Ça commence avec le choix

de l’architecte et aujourd’hui, il faut compter entre 3 et 5 ans pour qu’un projet communal aboutisse. Preuve en est, nous avons accusé réception du dos- sier complet de demande de sub- ventions pour commencer les travaux extérieurs le 19 août 2017” , conclut Claude Dus- souillez. L’église Saint-André est com- posée de trois nefs éclairées par des vitraux et a été sculptée par Augustin Fauconnet. Elle se démarque par ses retables laté- raux classés, le maître-autel, deux aigles lutrins, les fonts baptismaux avec cuve en pier- re de 1758, la chaire à prêcher et les peintures sur bois. n M.T.

des années 1900 grâce à des pho- tos que l’on a retrouvé, avec des arbres de chaque côté” , illustre Claude Dussouillez. La chauf- ferie démolie ne sera pas recons- truite, “tel en a décidé laD.R.A.C. (Direction Régionale desAffaires Culturelles)” commente-t-il. “Je ne m’offusque pas de remplacer le chauffage par un chauffage électrique au sol, puisqu’il ne faut plus de chauffage à air pul- sé, ce que nous comprenons.Mais je m’offusque qu’on ne puisse pas refaire un local de range- ment, où les utilisateurs cou- rants de l’église pourraient y stocker du petit matériel.” Le coût total des travaux exté- rieurs est estimé à 607 000 euros hors taxes, hors frais d’archi-

message dans la boule, or là, il n’en a pas été trouvé… Mais pour perpé- tuer la tradition, le maire du villa- ge y glissera un parchemin. Les auvents sur les entrées latéra- le et principale seront recons- truits, les portes d’entrées restau- rées. “Le parvis sera reconstitué à l’identique de celui

“Il y en aura pour un siècle de ce qui est fait.”

FRASNE

Polémique Accusé d’un vol, Emmaüs plaide l’erreur

L e préjudice n’est pas énorme, aux environs de 1 000 euros. Plus que le côté pécuniaire, c’est la méthode qui incite Anne-Laure Delarche et Jérémy Duriez à parler de leur mésaventure. Un différend oppose le couple demeurant à Frasne à Emmaüs Pontarlier. Le couple a dépo- sé jeudi 28 avril une plainte à la gen- darmerie de Pontarlier pour “vol”. Démesuré ? “Nous avons été patients depuis un an mais là, on estime que

l’on se moque de nous. Parce que vous êtes Emmaüs, vous pouvez vider une maison ? Ils reconnaissent leur erreur mais nous n’avons pas pu récupérer notre matelas et notre sommier” pré- sente Jérémy Duriez. L’affaire débute en avril 2017 à Fras- ne. Le couple vit avec un enfant en bas âge dans une copropriété. Il partage avec deux autres propriétaires un gre- nier, lequel est compartimenté avec deux portes comme accès. La dame qui vit au-dessus de leur logement décè- de, conduisant la famille de la défun- te à faire appel à Emmaüs Pontarlier pour récupérer le mobilier stocké. Les salariés, en toute légalité, font place nette. Seul problème : ils se trompent de porte et vident non pas un, mais deux boxes. Le matelas et le sommier appartenant au jeune couple partent pour la boutique Emmaüs, rue Gus- tave-Eiffel à Pontarlier. Le sommier est rapidement vendu (30 euros), le matelas également (20 euros). “Lorsque je me suis rendu compte qu’il n’y avait plus rien au grenier, j’ai rapidement appelé Emmaüs” poursuit Jérémy. Clau- de Repecaud, président d’Emmaüs Pon- tarlier, s’en souvient très bien : “Nous avons vite réagi : je savais à qui le mate- las avait été vendu. Je pouvais le récu- pérer mais Madame n’a pas souhaité le reprendre car elle m’a dit qu’il fal-

Missionné pour débarrasser un grenier dans une copro- priété à Frasne, Emmaüs est reparti avec le mobilier d’un couple qui ne faisait pas partie de la donation. Une plainte a été déposée.

Anne-Laure et Jérémy : “On pensait pouvoir régler cela à l’amiable.”

lait le désinfecter. Personne n’avait dor- mi dessus. Quant au sommier, nous n’avons pas pu retrouver l’acheteur. À

rembourse pas. Elle estime qu’il n’y a pas eu vol car il n’y a pas eu effraction. C’est vrai, la porte est toujours ouver- te. Peut-être avons-nous été trop gen- tils en pensant pouvoir régler cela à l’amiable” ajoute le couple. Emmaüs reconnaît l’erreur et fait remarquer que 300 euros ont été proposés en gui- se de dédommagement. Le couple les a refusés. Au parquet de décider des suites de “l’affaire”. Pour éviter qu’une pareille erreur ne se reproduise, Emmaüs Pon- tarlier appose un autocollant à chaque objet “donné”. n E.Ch.

partir de là, j’ai dit au couple que nous allions établir une déclaration à notre assurance en expliquant que nous avions pris le mobilier par inadvertance” explique le président. Les mois passent, jus- qu’à ce que l’annonce de la compagnie d’assu- rances d’Emmaüs ne tombe : “L’assurance ne

L’assurance ne rembourse pas.

Emmaüs Pontarlier a voulu dédommager le couple.

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