La Presse Pontissalienne 222 - Avril 2018
RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n° 222 - Avril 2018
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Son coup de gueule pour le “rural” face à Dijon
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Grenouilles : l’autre combat
Éditorial
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D ans son costume de conseiller régio- nal d’opposition (U.R.D.C.), Patrick Genre est monté en pression vendredi 30 mars lors de la séance plénière de la Région Bourgogne- Franche-Comté. D’abord contre lemanque de vision de politique d’aménage- ment du territoire puis contre le maire de Dijon. Si Patrick Genre n’a pas cité François Rebsamen, il l’a directement mis en garde en demandant “que certains grands élus feraient bien de mesurer leurs paroles quand ils attaquent de manière éhontée et inadmissible les Francs-Comtois. C’est inacceptable !” a lancé le maire de Pontarlier à la présidente de Région en lui demandant de se dres- ser contre les prises de position. L’ex-ministre dijonnais dans un entretien au magazine “Sparse” (mars 2018) s’est en effet lâché en estimant par exemple “que Besançon était la grenouille qui vou- lait se faire plus gros que le bœuf” , et qu’il fallait se méfier, “parce qu’en Franche-Comté, vous leur donnez ça, ils vous pren- nent ça.” Au-delà de cette joute ver- bale, Patrick Genre a demandé quelle était la vision d’aménagement du territoire à l’heure où la Région investit 50 millions
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d’euros via un contrat avec la Métropole de Dijon. “Où en sont les dis- cussions avec les autres centres urbains Besan- çon, la Communauté Urbaine Creusot-Mont- ceau, Chalon, Belfort- Montbéliard, etc. ?” , inter- roge Patrick Genre. Et de poursuivre : “Il aurait été plus judicieux et structu- rant de présenter un rap- port incluant tous les contrats. Quand arriveront les futurs rapports ? La question n’est pas la volonté politique, nous n’en doutons pas, mais la capacité financière à garantir les mêmes contrats, au prorata au moins, de manière juste et équitable. Madame Dufay, vous avez clamé qu’1 euro pour l’urbain = 1 euro pour le rural. Je vous demande donc de nous présenter les 16 mil- lions pour le rural. Ce contrat représente 200 euros par Dijonnais. Alors que nous consa- crons 15 euros pour les plus ruraux. Le fossé est énorme, même s’il n’est pas question de donner la même chose pour une petite ville que pour une métropole, qui a l’ensei- gnement, la recherche, nous demandons à la pro- chaine session un tableau dynamique des fonds pour les centres dits urbains et dits ruraux. Et nous ver- rons si l’engagement sera respecté !” n
Les ranaculteurs et restaurateurs veulent que la grenouille devienne “espèce d’élevage”. Un enjeu économique.
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