La Presse Pontissalienne 222 - Avril 2018

PONTARLIER

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La Presse Pontissalienne n° 222 - Avril 2018

SANTÉ

Une femme sur dix touchée

L’endométriose reste difficile à diagnostiquer Sous-estimée et encore méconnue, cette maladie peut entraîner l’infertilité ou des dommages notables sur différents organes. Deux Franc-Comtoises concernées en parlent, dont une Pontissalienne.

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C ela fait seulement deux ans qu’elles peuvent envisager leur vie sereinement, sans appré- hender le moment venu des règles douloureuses. “Je me tordais à chaque fois de douleurs en restant cou- chée, sans pouvoir me lever” , confie Del- phine. Pour cette jeune femme qui habi- te Montbéliard, il aura fallu toutefois passer par une stomie (déviation du colon vers une poche extérieure) pour sortir du calvaire. “J’ai vu plein deméde- cins quime disaient que certaines femmes avaient des règles plus douloureuses que d’autres. Pourmamère et ma grand- mère, c’était déjà le cas, alors on se disait que c’était comme ça, jusqu’au jour où je me suis retrouvée au service gastro- entérologie du C.H.U. Minjoz.” On suspectera d’abord la maladie de Crohn avant des examens plus pous- sés, diagnostiquant une endométriose sévère. Pour Léa, originaire de Pon- tarlier, le mot a également été prononcé assez tard.Trop tard ? La question res- te posée dans la mesure où elle a dû, elle aussi, passer par une opération. La maladie ayant généré des complica-

re passer. “Il faut absolument en par- ler pour arrêter de banaliser la douleur et aller voir un médecin en cas de dou- te” , précise Delphine. La maladie res- tant souvent détectée par hasard 6 à 8 ans après avec des complications de type micro-hémorragies internes, for- mations de kystes et nodules… “Il y a aussi des femmes asymptoma- tiques chez qui on la découvre car elles ont un problème d’infertilité” , note Léa. Si la récente médiatisation autour du désir d’enfant de l’actrice Lætitia Milot (qui est d’ailleurs la marraine d’En- doFrance) a permis de faire avancer les choses, il reste encore du chemin à faire. “Nous essayons d’obtenir les autorisations auprès du Rectorat pour pouvoir former les infirmières sco- laires.” Mais pour l’instant, leur sol- licitation reste sans réponse. En Nor- mandie et dans les Pays de la Loire, ce genre d’interventions a déjà cours car “plus la prise en charge est tôt, meilleur c’est.” n

tions au niveau des intestins. Dans son cas, une récidive l’a conduite une deuxiè- me fois au bloc. “J’ai échappé à la poche intestinale mais j’ai quand même été privée de Nutella pendant plus d’une semaine” , s’amuse-t-elle. Car si cela a été dur, aujourd’hui toutes deux disent vivre très bien avec. “Une fois diagnostiquée et le traitement mis en place, il n’y a pas de problème.” Le plus souvent, les patientes sont pla- cées en aménorrhée (absence de règles

via un traitement hor- monal), ce qui permet de diminuer les symptômes (règles et rapports sexuels douloureux, sai- gnements abondants, longs ou anarchiques, troubles intestinaux et urinaires…). C’est d’ailleurs ce mes- sage d’espoir que ces deux représentantes locales de l’association EndoFrance veulent fai-

Les infirmières scolaires de l’Académie bientôt formées ?

Endofrance est une association de patiente, créée il y a 17 ans, composée aujourd’hui de plus de 1 200 adhérentes. Delphine, de Montbéliard et Léa, de Pontarlier sont les référentes en Franche-Comté.

Contact : franchecomte@endofrance.org

SPORT

Finales nationales aux Ménuires Ski alpin : les championnes du Haut-Doubs

Trois espoirs du ski club Mont d’Or : Nina Girard, Kiara Baron et Tildou Debois s’étaient qualifiées pour le ski open Coq d’or, équivalent des championnats de France en slalom qui ont eu lieu aux Menuires du 28 au 31 mars.

S i le massif du Jura se prête davantage à la pratique du ski nordique, il existe encore quelques clubs axés sur la pra- tique du ski alpin en compétition. C’est le cas du ski club du Mont d’Or dont l’aire de recrutement s’étend sur tout le Haut-Doubs à l’exemple de ces trois championnes : Nina Girard vit à Pon- tarlier, Kiara Baron aux Gras et Til- dou Debois la régionale de l’étape est de Remoray-Boujeons. Le manque d’en- neigement, la fermeture inéluctable des petites stations expliquent pour- quoi la plupart des jeunes espoirs se retrouvent désormais dans les clubs comme àMétabief, aux Rousses, à Lelex qui offrent les meilleures conditions d’entraînements. Cette concentration implique aussi tout une organisation des familles qui doivent parfois faire des kilomètres pour acheminer leurs enfants skieurs aux entraînements. Faire de la compétition en alpin dans le Haut-Doubs relève parfois du sacer- doce. C’est infiniment plus simple en ski nordique qui s’appuie sur unmailla- ge de clubs et un encadrement tech- nique beaucoup plus dense. Dans ces circonstances, plus facile de détecter un champion et de lui offrir un environnement propice à son épa-

nouissement sportif. Exactement ce que l’on retrouve dans les Alpes pour le ski alpin. De quoi se réjouir donc quand le ski club du Mont d’Or fait des résultats. “Nina et Kiara skient en catégorie U12 et Tildou chez les U14. Elles ont été sélectionnées à l’issue des Coqs d’argent qui se sont déroulés à la Sera et à Lelex. Elles représentaient donc le Doubs aux Menuires” , explique Vanessa Guillaume, la présidente du ski club Mont d’Or. Organisé conjoin- tement par l’École de Ski Français et la Fédération Française de Ski, le ski Open Coq d’or réunissait donc des élèves de l’E.S.F. et des jeunes licen- ciés de club. Son but est d’encourager l’esprit de la compétition. Il participe aussi à la détection des futurs cham- pions. Ils étaient près de 1 500 à par- ticiper aux épreuves. “Nos trois espoirs passaient par des épreuves de pré- qualifications en slalom géant et en ski cross. Les meilleures étaient retenues pour la finale du samedi qui s’est dis- putée sous la forme d’un slalom paral- lèle. Celles qui ne s’étaient pas quali- fiées pouvaient participer au slalom géant qui faisait office de petite fina- le. Nos filles ne figuraient pas parmi les favorites” , poursuit la présidente assez fière de ses protégées. n

3 questions à Tildou Debois “J’étais ravie d’y aller avec mes copines” Après avoir collectionné les podiums cette saison, Tildou Debois 14 ans va se frotter au gratin national. Pas de quoi l’angoisser. La Presse Pontissalienne : Depuis quand fais- tu du ski ? Tildou Debois : J’ai commencé à l’âge de trois ans. Au début, j’ai pris quelques cours. Je suis licenciée depuis quatre ans au ski club Mont d’Or avec com- me entraîneur Anne-Carole Drezet. L.P.P. : Quels sont tes résultats cette saison ? T.D. : J’ai disputé 7 courses en termi- nant deux fois première, 4 fois secon-

de et une fois à la troisième place. Il y avait deux slaloms et tout le reste en géant. L.P.P. : Étais-tu un peu stressée avant d’aller au Coq d’or ? T.D. : Non car je n’étais pas favorite. Pour moi, c’est une belle expérience et j’étais ravie d’y aller avec mes copines de club et du massif du Jura. J’aime- rais aussi poursuivre le ski après la compétition et pourquoi devenir moni- trice. n Recueilli par F.C. “Je préfère le slalom géant”, explique Tildou Debois qui a brillé cette saison sur les pistes jurassiennes.

Nina Girard et Kiara Baron ont terminé respectivement 1ère et seconde chez les U12 au grand prix de Lamoura qualificatif pour le ski open Coq d’or.

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