La Presse Pontissalienne 222 - Avril 2018

LA PAGE DU FRONTALIER

La Presse Pontissalienne n° 222 - Avril 2018

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VAL DE TRAVERS 10 ans après la votation populaire “La fusion permet d’économiser 2 millions de francs chaque année” Le 24 février 2008, les électeurs des neuf communes composant aujourd’hui Val de Travers

ont largement approuvé la fusion. Quel bilan peut-on en tirer dix ans après ? Éléments de réponse avec Christian Mermet le président du conseil communal, équivalent du maire.

“Globalement, cette fusion est admise par l’entier de la population comme quelque chose qui fonctionne bien”, observe

L a Presse Pontissalienne : Ce dixième anni- versaire a-t-il fait l’objet d’une célébra- tion particulière ? Christian Mermet : C’est plutôt devenu un rendez-vous populaire au cours duquel on nomme un citoyen d’honneur. On en profite pour inaugurer la cuvée d’ab- sinthe qui nous accompagnera tout au long de l’année en cours. On comman- de 300 bouteilles avec une nouvelle éti- quette. Le choix se fait à partir d’une dégustation à l’aveugle entre des échan- tillons fournis par onze distillateurs. On ne sait jamais le nom du produc- teur. On accueille les habitants tou- jours dans un endroit différent assez emblématique. Cette année, la ren- contre s’est tenue dans les locaux du Service de la sécurité publique. On y trouve la protection civile, la préven- tion incendie, la sécurité de proximité ainsi que les ambulances et les pom- piers. La commune organise cette peti- te fête en collaboration avec des com- munautés issues de l’immigration. Il s’agissait en l’occurrence de l’associa- tion Africana qui s’est chargée du buf- fet et de l’animation. Suite à cette vota- tion, la commune Val de Travers est entrée en fonction le 1er janvier 2009. On célébrera aussi le dixième anni- versaire de la naissance officielle de la commune. L.P.P. : Étiez-vous déjà élu en 2008 ? C.M. : Je suis engagé dans différents mandats communaux depuis 21 ans. J’ai d’abord été membre de l’exécutif à Môtiers. En 2009, j’ai pris la présidence du législatif de la communeVal de Tra- vers où j’ai siégé pendant 18mois avant de nouvelles élections. Je suis au conseil communal depuis avril 2011. L.P.P. : Avec 10 ans de recul, cette fusion a- t-elle porté ses fruits ? C.M. : Le point de référence est le contrat de fusion qui définissait les objectifs. Certains sont atteints, pas tous. Glo- balement, cette fusion est admise par l’entier de la population comme quelque chose qui fonctionne bien. Elle appor- te un nouvel élan. L.P.P. : Quelles sont les principales avancées ? C.M. : Cela a permis de faire des éco- nomies d’échelle appréciables. On éco- nomise pratiquement 2 millions de francs par an de charges de fonction- nement. La fortune de la commune s’est accrue en 10 ans. On est aussi beaucoup plus efficace dans l’entretien du patrimoine public.Autre point posi- tif, on a supprimé toutes les structures intercommunales. La commune Val de Travers mobilise moins de salariés qu’avant la fusion. L.P.P. : Et sur le plan fiscal ? C.M. : On est plutôt dans une évolu- tion à la baisse avec des variations sui- vant les anciennes communes. La fusion

a servi à uniformiser les prix de l’eau, de l’électricité. Quand on doit choisir entre deux taxes, on s’aligne toujours sur la plus basse. On a également pu réaliser de grands projets. L.P.P. : Lesquels ? C.M. : Je pense au réseau de chauffage à distance installé à Couvet, aux tra- vaux de sécurisation de traversée de villages, à la rénovation du collège de Fleurier et aux travaux engagés au niveau de l’assainissement dont le coût s’élève à 8,5 millions de francs. L.P.P. : Qu’en est-il de l’identité au territoire ? C.M. : On fonctionne comme dans une grande famille. L’identité générale s’est renforcée et l’identité de chaque villa- ge est toujours très forte. La commu- ne Val de Travers est restée attentive à soutenir les associations dans chaque localité. La commune issue de la fusion pèse davantage quand il s’agit de défendre nos intérêts au niveau du can- ton de Neuchâtel voire de la Confédé- ration. L.P.P. : Que représente aujourd’hui Val de Tra- vers sur le plan démographique, économique ? C.M. : Val de Travers compte environ 12 000 habitants pour 4 430 emplois en sachant que beaucoup de ces postes sont occupés par des travailleurs qui ne vivent pas sur la commune. Il faut faire attention à certains indicateurs car sur le plan du chômage, on n’est

Christian Mermet.

qui avait fait l’acquisition d’une par- celle de 40 000 m2 en 2014 à Couvet où elle termine la construction d’un nouveau site de production. Le chan- tier mobilise 240 travailleurs. L’entre- prise est assez discrète pour commu- niquer mais il est prévu que cette implantation génère 150 emplois. L’ar- rivée d’une entreprise relevant du sec- teur pharmaceutique permet aussi de diversifier une économie plutôt axée sur l’horlogerie. Sur le plan de la fis- calité professionnelle, on a eu deux années de vaches maigres en 2016 et 2017 en subissant la baisse d’acti- vité horlogère, d’où l’intérêt de la diver- sification pour lisser les effets de cri- se par branche. L.P.P. : Comment se passent les relations avec La Côte-aux-Fées et Les Verrières qui s’étaient opposées à la fusion ? Seraient-elles prêtes à vous rejoindre ? C.M. : On fonctionne ensemble sur cer- taines compétences.Val deTravers gère par exemple les écoles et les pompiers sur les trois communes. Il y a beaucoup

pas au niveau le plus bas du canton. On trouve beaucoup de logements à des prix très attractifs sur la commu- ne. Cette offre attire une population qui peine parfois à trouver de l’emploi. Le problème du Val de Travers réside aussi dans la difficulté à retenir sur place des cadres qui travaillent dans la commune mais vivent dans la plai- ne au bord des lacs. Du fait de notre profil démographique, on manque de recettes sur les personnes physiques.

de coordination. Pour autant, l’idée de fusionner ne semble pas tout à fait à l’ordre du jour à La Côte-aux-Fées et aux Verrières, on verra ce qui se pas- sera. Il n’y a rien qui presse. Pour l’ins- tant, on travaille en bonne intelligen- ce sur ce que l’on gère en commun. Je pense notamment à la planification ter- ritoriale. L.P.P. : Certains s’interrogent aussi sur l’inté- rêt de professionnaliser à temps complet les cinq conseils communaux qui forment l’exé- cutif Val de Travers. Qu’en pensez-vous ? C.M. : Un bilan de la professionnalisa- tion a été effectué par des analystes extérieurs. La question était de savoir s’il fallait mettre les conseillers à temps partiel et avec des chefs de service à temps plein. Sur le plan financier, on ne faisait pas d’économies. On com- prend qu’en réduisant le temps de tra- vail des élus, le poids de la décision poli- tique s’efface au profit de l’administratif. Finalement, le choix a été fait de res- ter dans la configuration initiale. n Propos recueillis par F.C.

L.P.P. : Vous continuez à attirer les entreprises ? C.M. : Tout à fait, et c’est aussi un avantage de la fusion dans le sens où l’on est beaucoup plus réactif qu’avant pour répondre aux demandes des candi- dats à la recherche de ter- rain notamment. Exemple tout à fait caractéristique avec lamultinationale Cel- gene spécialisée dans les traitements anticancéreux

“On fonctionne comme dans une grande famille.”

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