La Presse Pontissalienne 222 - Avril 2018

MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS

La Presse Pontissalienne n° 222 - Avril 2018

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ARC-SOUS-CICON Éric Fevrier Un nouveau président pour la filière mont d’or Nouveau président de l’A.O.P. mont d’or, Éric Fevrier débute son mandat sur une campagne encourageante avec l’ambition d’aboutir à une révision du cahier des charges encore plus en adéquation avec l’authenticité du produit.

L a Presse Pontissalienne : Qu’est- ce qui a motivé cette candida- ture à la présidence ? Éric Fevrier : Avec mon épouse, on est installé depuis 11 ans à Arc- sous-Cicon sur une exploitation en lait à comté et à mont d’or. Aujourd’hui, on en vit bien notamment grâce aux efforts

de ceux qui ont défendu cette filière. C’est tout le sens de mon engagement. Il faut aussi savoir donner de son temps pour assu- rer la pérennité du système. J’étais déjà vice-président avec Claude Philippe.

mandat ? E.F. : Clairement la réforme du cahier des charges qui sera conduite en même temps que celle du comté et du morbier. Par rapport à la filière comté, l’A.O.P. mont d’or a la chance d’être sur un périmètre plus cohérent sur le plan géogra-

L.P.P. : Quel est l’enjeu principal du

Éric Fevrier fait de la révision du cahier des charges la priorité de son mandat à la tête du syndicat interprofessionnel de l’A.O.P. mont d’or.

campagne. On a enregistré des ventes assez dynamiques sur la seconde partie de l’hiver. C’est plutôt rare mais cela s’explique par les mauvaises conditions climatiques propices au mont d’or. LDA : Deux ateliers ont quitté la filiè- re cette année, est-ce grave ? E.F. : Il ne faudrait plus en perdre davantage voire en retrouver quelques-uns. La porte est gran- de ouverte. On doit aussi conser- ver la diversité entre la taille des ateliers car elle correspond à la diversité des goûts et des clientèles. L.P.P. : Un mot sur les sangles ? E.F. : Il n’est précisé nulle part dans le cahier des charges que la sangle a un lien au terroir contrairement au lait. Aujour- d’hui, tous les sangliers du mas- sif jurassien vivent bien mais ils n’ont pas encore les moyens de répondre aux besoins de tou- te la filière. L.P.P. : Vous pensez apporter des modifications dans la promotion du produit ? E.F. : Non, on maintiendra les grands rendez-vous comme le concours interprofessionnel, la coulée. On a la chance d’avoir un produit dont l’authenticité plaît beaucoup aux médias. On n’est pas contre la boîte chau- de mais on souhaite que le mont d’or retrouve plus de place sur le plateau à fromages. Cela signi- fie de recentrer la communica- tion sur la mise en avant du produit et la façon de le consom- mer en privilégiant des actions sur le terrain. L.P.P. : Comment va s’organiser la révision du cahier des charges ? E.F. : En 2018, on doit aboutir à la rédaction du nouveau cahier des charges avant d’entamer les échanges avec l’I.N.A.O. pour une validation sur le plan fran- çais puis européen. On ne res- sentira donc pas les premiers effets du changement avant deux à trois ans. Quand on s’en- gage dans ce type de démarche, on se projette à 10 ans. n Propos recueillis par F.C.

phique et dans les pratiques. 500 producteurs sont impliqués dans la filière. C’est beaucoup moins qu’en comté. Ici, toutes les fermes sont situées au-des- sus de 700 m d’altitude. On se dirige vers un cahier des charges plus exigeant que celui du com- té. L.P.P. : Avec les mêmes règles d’épan- dage ? E.F. : Non justement, ce qui sem- blerait se dégager ce serait une période sur laquelle on devrait limiter les épandages en res- tant dans le respect total des préconisations environnemen- tales. Cette démarche ferait appel au bon sens paysan. L.P.P. : D’autres objectifs ? E.F. : On veut conforter la pla- ce de l’herbe dans le système en imposant pourquoi pas un minimum de prairie perma- nente sur la globalité du par- cellaire. On éviterait ainsi que des fermes partent dans les labours. Comme pour le comté,

on doit aussi impo- ser un minimum de diversité dans les semences. La finalité étant d’être en adéqua- tion entre l’image et les pratiques. Sans jamais remettre en cau- se la question du lait cru et l’exi- gence de qualité que cela signifie. Il va de soi qu’on sera toujours opposé au robot de traite. On aime- rait également plafonner le nombre de vaches par unité de main- d’œuvre. L.P.P. : Quel bilan peut-on dresser de la campagne mont d’or 2017-2018 ? E.F. : On finira avec des volumes fabri- qués et vendus en progression de 3 à 4 % par rapport à la précédente

“Plafonner le nombre de vaches par unité de main- d’œuvre.”

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