La Presse Pontissalienne 122 - Décembre 2009

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

N° 122 Décembre 2009

2 €

Le premier mercredi du mois

Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin

L’ÉVÉNEMENT

Décembre 1999 - Décembre 2009

SOLIDARITÉ

p. 13

L’épicerie sociale ne désemplit pas Près de 100 familles pontissaliennes ont déjà bénéficié des services de la structure. POLÉMIQUE p. 24 Métabief : la grande claque des impôts locaux La commune affiche la plus forte progres- sion sur la taxe d’habitation à l’échelle de la communauté de communes. Réactions.

PATRICK GENRE : 10 ans de pouvoir

- Les “plus”, les “moins”. - A-t-il changé sa ligne de conduite ?

Lire en pages 4 à 6

À l’heure de la mondialisation et de la communication, le Haut-Doubs se démarque en perpétuant des traditions culinaires, sociales et festives qui font que “l’on est d’ici et pas d’ailleurs !”Tuer le cochon, faire la goutte, manger des sèches ou être conscrit résiste, et cela n’a riendedésuet.C’estmême à lamode… PATRIMOINE COLLECTIF Haut-Doubs : où sont nos traditions ?

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Rédaction et publicité : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - publipresse@wanadoo.fr

RETOUR SUR INFO

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La Presse Pontissalienne n° 122 - Décembre 2009

Forages : Sainte-Marie, pleurez pour nous

Prix de l’immobilier : - 8 % en 2009 abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets

Curseur Le philosophe grec Épictète disait il y a près de 2 000 ans déjà que “la sour- ce de toutes les misères pour l’homme, ce n’est pas la mort, mais la crainte de la mort.” Puisant ses racines dans la nuit des temps, cette approche de la mort est aujourdʼhui encore, tellement délicate à appréhender quʼune simple loi ne suffira jamais à régler toutes les questions. On se souvient tous de la douloureuse affaire “Vincent Humbert”, du nom de ce jeune homme tétraplé- gique, sourd et aveugle, dont sa mère avait tenté dʼabréger les souffrances en 2003. Lʼopinion bouleversée avait alors inspiré au législateur la loi Léo- netti sur la fin de vie, censée apporter toutes les réponses à ces situations extrêmes. Et voilà que trois ans plus tard, à nouveau, le visage défiguré de Chantal Sébire crevait les écrans. Cet- te Dijonnaise de 52 ans réclamait alors elle-même que lʼon mette fin à ses jours pour abréger ses souffrances et faisait voler en éclat les certitudes posées par la loi Léonetti. Les récents progrès de la médecine ont rendu le question- nement sur lʼeuthanasie (du grec “la bonne mort”…) encore plus vif car la prolongation de la vie nʼassure en aucun cas les conditions dʼune existence auto- nome et surtout sans souffrance. Lʼaffaire de soupçons dʼeuthanasie révélée en 2002 au C.H.U. de Besan- çon est aujourdʼhui sur le point dʼaboutir après des années dʼenquête (voir pages 30 et 31). Quelle que soit lʼissue des expertises, la seule question que la justice devra trancher, cʼest la présence ou non dʼun avis éclairé des défunts ou de leurs proches et également la collégialité des décisions médicales dʼabréger ou de suspendre les soins, voire dʼaccélérer les fins de vie. Si ce dernier cas est retenu, on a alors affai- re à des actes dʼeuthanasie active et à une politique froide de “gestion de lits”. Si tel est le cas, la loi française est claire : il y a infraction. Si la justi- ce doit aller au bout (un non-lieu paraît invraisemblable), cette douloureuse affaire ne lèvera néanmoins pas le voi- le sur les pratiques de fin de vie à lʼhôpital. On estime à près de 50 % les décès résultant dʼune décision médi- cale. Lʼaccélération de la fin de vie peut revêtir différentes formes : de lʼinterruption de traitement à lʼinjection de produits létaux. Où place-t-on le curseur avant de pouvoir parler dʼeuthanasie ? La loi nʼa pas encore répondu à cette question. Jean-François Hauser Éditorial

A près l’échec des pre- miers forages d’eau potable effectués dans le vallon de la Combe sur le Mont d’Or, l’entreprise char- gée des travaux a renouvelé l’opérationdans lemassif fores- tier de la Vierge situé toujours sur le territoire des Longevilles- Mont-d’Or. “Le premier fora- ge n’a pas donné les résul- tats escomptés” , note Jacques Breuil, le vice-président du Conseil général qui suit ce dossier piloté par le Départe- ment. Au-delà du côté aléatoire de toute prospection, ces pre- miers tests lancés enmai n’ont pas bénéficié des conditions pluviométriques les plus favo- rables avec la sécheresse. Comme à Pontarlier, les com- munes duMont d’Or ont com- plété leur approvisionnement avec l’eau du lac Saint-Point captée à la station de Chaon. L’objectif de ces forages était d’obtenir un débit de 100m 3 /heure qui pallierait ain- si le déficit en eau potable sur le secteur. Faute de quoi, on s’orienterait vers le scénario bis au massif de la Vierge. N ous relations dans notre précédent numéro les difficultés liées à la réception de la Télévision Numérique Terrestre (T.N.T.) à Pontarlier. Certains secteurs de la ville parfois ne captent pas quelques chaînes, dont notamment France 2 et Fran- ce 3. À La Cluse-et-Mijoux, la commune a réagi et explique que si le relais du Larmont est déjà en service pour le numérique, le relais T.D.F. des Gauffres sera quant à lui équipé au premier semestre 2010. L’inquiétude demeure pour les relais de La Cluse-et-Mijoux-le Fort, La Cluse-et-Mijoux-la Gauffre et Pontarlier-les Rosiers où le signal analogique sera inter- rompu dans moins d’un an, mi-novembre 2010. Le pro- blème, c’est que lorsque l’émetteur analogique sera abandonné, dans ces sec- teurs frontaliers, à charge pour les particuliers de s’équiper d’une parabole (voire de pas-

Le plan de secours est mal- heureusement mis en œuvre. La facture n’est plus la même puisqu’on passe de 200 000 à 450 000 euros. Investisse- ment nécessaire pour ce pro- jet prioritaire. “Le développe- ment touristique ne se fera que si le besoin de première nécessité qu’est l’eau potable est déjà satisfait” , comme le rappelait en juin dernier Clau- de Jeannerot, le président du Conseil général. “On en sau- ra davantage après le bilan technique du second forage programmé autour du 10 décembre” , conclut Jacques Breuil.

L es ménages qui ont réalisé un projet immo- bilier en 2009 ont bénéficié, en moyenne, dʼune baisse des prix de - 7,8 % par rap- port à 2008 selon la F.N.A.I.M. Le prix moyen dans lʼancien pour un appartement en Franche- Comté est cette année de 1 566 euros le mètre carré, contre 1 777 euros en 2008 et 1 893 en 2007. Mais la baisse des prix semble se calmer tou- jours selon les experts de la Fédération. “La baisse des prix semble céder la place aujour- d’hui à un mouvement de stabilisation des prix” confirment-ils. Et cʼest sur le prix des maisons que la baisse des prix aura été la plus vive. Sur le plan national, cʼest dans la moitié Est que la baisse des prix a été la plus vive cette année. Le nombre de crédits immobiliers, lui, semble se redresser après une chute sensible au début de lʼannée. Et conjuguée à une baisse des taux et des prix, “la solvabilité des ménages pro- gresse de 7,7 % sur un an et retrouve son niveau de 2002” selon la Fédération.

Ce qui explique en fait le recul brutal de lʼactivité immobilière, cʼest notamment la dégradation brutale de la confiance des ménages. Près de la moitié des vendeurs de biens estiment que la situation économique actuelle nʼest “pas du tout favorable pour vendre un bien immobilier” , et le pire, cʼest que peu de Français misent sur une reprise du marché dans les six prochains mois, ce qui “participe très certainement à l’attentisme ambiant.” Cependant, selon lʼenquête de la F.N.A.I.M., 18 % des ménages déclarent avoir lʼintention dʼacheter un bien immobilier dans les trois pro- chaines années. À noter que la performance énergétique du logement apparaît primordiale aujourdʼhui, comme lʼimpact du trajet domici- le-travail. Pour relancer lʼactivité, les acteurs de lʼimmobilier suggèrent notamment un doublement du prêt à taux zéro pour les opérations dʼaccession dans lʼancien, comme cʼest déjà le cas pour le neuf.

Télévision : le casse-tête numérique

ser par le câble dans l’habitat collectif). Un surcoût énorme en perspective. Et qui paie- ra ? La solution actuellement envisagée consiste à faire reposer cette charge sur les municipalités. Car aucun bud- get de l’État n’est prévu. “À charge pour les communes non desservies de se payer elles-mêmes la numérisation du pylône abandonné. Exemples : en Bourgogne et Franche-Comté, le signal ana- logique sera interrompu à la mi-novembre 2010 et ce jour- là, sur 218 émetteurs T.D.F., 127 cesseront d’émettre. Comment s’en passer ? Le syndicat de télévision n’aura ni les moyens, ni les autori- sations pour maintenir nos relais en activité malgré les nombreuses démarches effec- tuées et restées sans réponses” estime-t-on à La Cluse-et-Mijoux. Du côté de T.D.F., c’est toujours silence radio…

est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction :

Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction :

Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire :

Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Décembre 2009 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, CatherineAgthe, Bernard Laithier, R.L.C., Jack Varlet, Ville de Pontarlier.

L’ÉVÉNEMENT

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PATRICK GENRE : 10 ANS DE POUVOIR

Arrivé à la tête de la municipalité de Pontarlier à la faveur de la démission fracassante d’André Cuinet, Patrick Genre a réussi la prouesse, en 2001 puis en 2008, d’être réélu dans son fau- teuil de maire par deux fois, faisant de lui un des maires les plus appréciés de ces dernières décennies. La Presse Pontissalienne se propo- se de faire un rapide retour en arrière de ces dix années de pouvoir avec les “plus” et les “moins” de Patrick Genre. Le premier magistrat commente également ces dix années, ses proches collaborateurs et des membres de la municipalité tirent aussi le bilan.

BILAN

1999-2009 Les 10 faits marquants de la municipalité Genre En décembre 1999, Patrick Genre alors adjoint aux sports, succédait à André Cuinet, le maire sortant qui démissionnait de tous ses mandats. Bilan thématique d’une décennie, avec ses bons et ses moins bons bilans.

LES PLUS

LES MOINS

Santé L’E.H.P.A.D. : une réponse au vieillissement de la population À 36 millions dʼeuros, soit deux fois le prix du nou- veau collège de Doubs, ce projet représente le plus gros investissement jamais réalisé dans le domaine de la santé sur le Haut-Doubs. Il sʼinscrit dans le plan de modernisation du Centre hospita- lier de Pontarlier lui aussi en pleine rénovation depuis 10 ans. Ce nouvel Établissement dʼHébergement pour Personnes Âgées Dépen- dantes comprendra 6 unités de vie réparties autour dʼun bâtiment central regroupant les zones dʼaccueil, les espaces de vie communautaires et les locaux administratifs. Mise en service au printemps 2011. Quartier 29 mars 2006 à 11 h 30 : la tour n° 8 rayée de la carte Ce jour-là, des milliers de Pontissaliens assistent à lʼécroulement spectaculaire dʼune des 4 tours du quartier Berlioz. Chacun retient son souffle, y com- pris le maire aux premières loges. Souvenir émi- nemment symbolique qui marque un tournant dans lʼhistoire de lʼurbanisme dʼaprès-guerre. Le projet de requalification de ce quartier devrait se concré- tiser prochainement par le lancement de la pre- mière tranche de travaux de petits ensembles qui remplaceront à terme les tours. L’E.H.P.A.D., ou le plus gros investissement sanitaire de l’histoire du Haut-Doubs.

Économie 18 mai 2003 :

fermeture de F.C.I. Ce jour-là, F.C.I. Pontarlier arrête ses activités dans la capitale du Haut-Doubs où elle emploie 260 sala- riés. Au-delà du traumatisme que ne pourra com- penser le plan de réindustrialisation du site, lʼévénement illustre aussi les faibles marges de manœuvre dʼune collectivité locale, face aux choix stratégiques des grands groupes industrielles. Lʼimpact de cette fermeture sʼest aussi traduit par un repli des bases de la taxe professionnelle cor- respondant à une diminution de 523 000 euros. Le développement économique fait désormais partie des compétences de la C.C.L. qui a aménagé plu- sieurs zones dʼactivité à destination des P.M.E./P.M.I. Moyens de communication T.G.V. et R.N. 57 : le Haut- Doubs oublié ou presque Président du Collectif pour le Développement des Axes Routiers et Ferroviaires dans le Pays du Haut- Doubs (C.O.D.A.R.F.), Patrick Genre défend âpre- ment ces dossiers. Sans pouvoir sʼopposer là aus- si aux choix stratégiques de la société Lyria qui va supprimer lʼun des deux T.G.V. Paris-Berne passant en gare de Pontarlier. La mobilisation franco-suis- se a toutefois permis dʼobtenir la mise en place dʼune liaison ferroviaire entre Berne et Frasne. Ce train devrait faire un aller-retour quotidien avant de rejoindre son point de départ en Suisse. Le constat est sen- siblement le même pour la R.N. 57. Aucune avan- cée significative sur ce dossier si ce nʼest dʼavoir obtenu récemment 2 millions dʼeuros pour lʼétude du contournement de Pontarlier-La Cluse-et-Mijoux

Équipements de loisirs L’Espace Pourny : succès indéniable La nouvelle salle polyvalente remplit largement sa fonction. Il faut sʼy prendre pratiquement un an à lʼavance pour réserver cet équipement structurant qui accueille toutes sortes dʼévénements : concerts, rassemblements, foires, salons, bourses, compé- titions sportives, Haute-Foire, congrès… Ce pro- jet a coûté près de 6 millions dʼeuros mais per- sonne ne sʼen plaint, bien au contraire. Solidarité Pontarlier : centre de promesse télévisé pour le Téléthon 2001 Cʼest tout le Haut-Doubs qui sʼest mobilisé pour ce rendez-vous de la générosité. Affluence record au centre-ville. Même le petit train du Conifer sera présent sous les regards admiratifs de la foule. Que du bonheur. Sport Le retour des médaillés olympiques Il neigeait ce jour-là devant lʼhôtel de ville où sʼétaient réunis des milliers de Pontissaliens venus applau- dir ses champions de biathlon de retour des J.O. de Turin 2006 auréolés de gloire. Bain de foule, drapeaux tricolores, discours sur le balcon de lʼhôtel de ville. On en redemande.

Baignade Centre aquatique : pas de nouvelles, bonnes nouvelles ? Depuis la fermeture de la piscine des Forges, la population se languit dʼun nouveau complexe de baignade en plein air. Seule certitude acquise, le projet intégrera une partie des installations de la piscine couverte. Reste à définir la forme, le mon- tage financier et la programmation de ce chantier qui devrait prendre en compte la participation des La maison Chevalier : achat nécessaire pour quelle destination ? Lʼacquisition de cette belle propriété au centre-ville nʼa guère soulevé dʼopposition. On pensait la trans- former en médiathèque, cinéma, foyer-logement. À ce jour, rien nʼa encore été fixé. Les études sont toujours en cours. Le principal frein est lié au coût de rénovation dʼun bâtiment peu valorisable en lʼétat. Sinistre L’incendie des casernes Marguet : toute une ville traumatisée Le 13 juillet 2006, Pontarlier sʼapprête à célébrer la fête nationale en sport et en musique. Quand tout dʼun coup, le mur de paille dressé entre les deux casernes sʼenflamme et se propage au bâti- ment abritant le conservatoire les archives. Pas de victime à déplorer heureusement mais dʼimportants dégâts matériels. Sous lʼémotion, Patrick Genre craque. Une grande chaîne de soli- darité sʼorganise pour sauver les traces écrites de lʼhistoire de la Ville. Après les larmes vient le temps de la reconstruction, en lʼoccurrence un conser- vatoire flambant neuf. autres communes de la C.C.L. Patrimoine immobilier

La gare de Pontarlier a perdu l’un de ses deux T.G.V. Paris-Berne.

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BILAN

Passé, présent, futur “Je ne pense pas à un prochain mandat quand je me rase le matin” Après 10 ans aux commandes de la Ville, Patrick Genre également à la tête de la C.C.L. depuis 2001 revient sur cette décennie riche d’événements marquants, de satisfactions et parfois de regrets.

L a Presse Pontissalienne : Quel souvenir vous a marqué le plus depuis 10 ans ? Patrick Genre : Difficile d’en citer un. Globalement, c’est une aven- ture humaine. J’ai découvert la détresse psychologique de cer- taines personnes. Ce n’est pas facile de répondre aux gens quand on ne peut rien pour eux. Cela vous oblige à être humble.

J’ai beaucoup apprécié les ren- contres avec le milieu associa- tif qui constitue une énorme richesse pontissalienne. L.P.P. : Des épreuves difficiles ? P.G. : J’ai craqué lors de l’incendie des casernes. L’émotion était tout aussi forte en voyant la chaîne humaine qui s’est créée spontanément pour sauver les

archives, donc l’histoire de Pon- tarlier. Il faut savoir rebondir comme on l’a fait en réalisant ce grand conservatoire. L.P.P. : D’autres temps forts ? P.G. : Sur un plan plus symbo- lique, je n’oublierai pas la démo- lition de la tour n° 8 au quar- tier Berlioz dans le sens où elle annonçait la naissance d’un nou-

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entreprise ne viendra s’installer dans le Haut-Doubs. On peut aider celles qui sont déjà pré- sentes à rester et l’on doit jouer la carte des P.M.E.-P.M.I. et la défense de l’agriculture. L.P.P. : La suppression d’une liaison T.G.V., le dossier de la R.N. 57 qui pié- tine. Est-ce un constat d’échec ? P.G. : Non, car on a quand même négocié le remplacement de la liaison T.G.V. par une desserte ferroviaire. Pour la R.N. 57, on a obtenu 2 millions d’euros de crédits pour l’étude du contour- nement de Pontarlier-La Clu- se-et-Mijoux. Ce n’est pas suf- fisant mais c’est quand même une première étape. La popu- lation doit aussi faire l’effort d’utiliser les trains qui lui sont proposés. L.P.P. : Qui soutiendrez-vous lors des prochaines élections régionales ? P.G. : J’annoncerai ma position au moment voulu. Cette collec- tivité a des compétences impor- tantes et je compte bien être acteur dans cette élection. L.P.P. : Député, vous y songez ? P.G. : Non, car je reste fidèle à mon choix de ne pas être encar- té et de préserver mon indé- pendance. Donc, pas de mandat national, ni cantonal. Du moins pas dans l’immédiat. L.P.P. : Et une nouvelle candidature municipale ? P.G. : Je n’y pense pas quand je me rase le matin (sourire). Je prendrai une décision en temps voulu.

veau quartier. L’espace Pourny est une belle satisfaction dont personne ne conteste l’utilité. On peut aussi évoquer l’évolution générale de l’hôpital. Dans un registre plus festif, je pense au retour des médaillés de Turin avec cette marée humaine devant l’hôtel de ville et cette ambiance féerique. On a vécu de belles émotions en 2001 avec le Téléthon télévisé et l’arrivée du Tour de France. L.P.P. : Entre votre travail à la Poste et vos mandats, il reste peu de place pour la vie familiale ? P.G. : Je souhaite continuer à tra- vailler tant que je pourrai le fai- re. L’implication dans la vie publique impose des contraintes, des choix, des renoncements. J’ai pum’engager de cettemaniè- re grâce à la compréhension de mes proches. Il m’est parfois arrivé de sacrifier la fonction de représentation au profit de la vie familiale. L.P.P. : Vous avez récemment partici- pé au dernier congrès de l’association des maires de France à Paris. Quel bilan en tirez-vous ? P.G. : Je suis un peu plus rassu- ré qu’avant de partir. Au len- demain du congrès, Nicolas Sar- kozy nous a confirmé que la commune resterait le socle poli- tique de la vie administrative même si le niveau intercom- munal sera de plus en pus incon- tournable. Autre élément posi- tif, on n’imposera rien aux communes. L.P.P. : Et la disparition de la taxe pro- fessionnelle ? P.G. : Beaucoup d’interrogations

demeurent sur le remplacement de cet impôt. J’approuve sur le fond la suppression de la T.P. mais par quoi la remplacer ? L.P.P. : Quelle est la principale évolu- tion survenue en 10 ans ? P.G. : La montée en puissance de l’intercommunalité. L’eau, les ordures ménagères, le dévelop- pement économique, le S.D.I.S., l’assainissement, toutes ces com- pétences relèvent de la C.C.L. L’intercommunalité n’est pas une menace mais une opportu- nité, une chance pour les com- munes. L.P.P. : Le maire de Pontarlier doit-il systématiquement présider la C.C.L. ? P.G. : Àmon sens oui, sans pour autant que la ville soit majo- ritaire au niveau des élus communau- taires. “J’ai craqué lors de l’incendie des casernes.”

L.P.P. : De quels moyens d’action disposent encore les collectivités dans le développe- ment économique ? P.G. : Là aussi, le niveau inter- communal a permis d’avoir des leviers sup- plémentaires. Je pense à l’aménagement des zones d’activités. Il ne faut pas rêver, aucune grande

Patrick Genre candidat aux régionales 2010 ? La rumeur politique annonce qu’il figurera sur la liste menée par Alain Joyandet dans le Doubs. S’il reconnaît avoir été sollicité, le maire de Pontarlier ne confirme, ni n’infirme cet engagement. À suivre.

Propos recueillis par F.C.

L’ÉVÉNEMENT

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Philippe Gille : “C’est quelqu’un de bien” P résident de l’office de tourisme, le patron de McDonald’s côtoie assez régulièrement PatrickGen- PatrickGenre. Il ne fait que ce qu’il dit. Je lui trouve beaucoup de qualités poli- tiques et un vrai esprit de développe- ment. C’est quelqu’un de bien.”

Patrick Genre, un bon maire ? Pour tenter de répondre à cette question, La Presse Pontissalienne a interrogé d’autres élus ou acteurs de la vie locale qui l’ont côtoyé ou le côtoient encore. TÉMOIGNAGES “Disponibilité et simplicité”

re. “Pour moi, c’est un homme posé, fiable, très tenace avec un vrai sens du consensus.” Philippe Gille se souvient notamment du travail entrepris avec le président de la C.C.L. dans la ges- tion de l’office de tourisme. “On a pro- fessionnalisé son fonctionnement, ce qui nous permet d’avoir aujourd’hui un bel office étoilé.On a eu des tensions mais ça n’empêche pas de se respecter.” Selon lui, l’ancien rugbyman devenu homme public a conservé les caracté- ristiques d’un joueur tenace et tou- jours prêt à aller de l’avant sans pour- tant être kamikaze. “Il n’y a pas d’esbroufe, de folie des grandeurs chez

André Cuinet : “J’ai senti qu’il avait la fibre” P atrick Genre a débuté son par- cours politique aux élections municipales de Pontarlier en 1995. Il figurait sur la liste d’André Cuinet qu’il remplaça en

Christian Bouday : “Un homme de terrain” S ans être de la même famille politique, le conseiller général du canton de Pontarlier fonctionne en bonne intelli- gence avec le maire de Pontarlier. “Nos options politiques ne viennent pas per- turber notre volonté de faire avancer le Haut-Doubs. J’entretiens de bonnes rela- tions avec Patrick Genre. Nos rapports sont simples, directs, plus que cordiaux.” Christian Bouday apprécie l’homme de terrain, ses qualités humaines. “On a des convergences de vues sur la maniè- re de défendre nos territoires” , poursuit- il en citant la défense des moyens de

décembre 1999. “Patrick Genre était impliqué dans la vie associative. C’est quelqu’un du cru. Je l’avais remarqué bien avant le scrutin de 1995. J’ai sen- ti qu’il avait la fibre et du temps.” Sitôt élu, l’ancien maire de Pontar- lier le nomme adjoint aux sports puis lui confie rapidement d’autres res- ponsabilités. “Quand on remarque quelqu’un qui a des possibilités, on le “charge” davantage. Il s’est occupé du dossier lié à la réforme des pompes funèbres générales et s’en est sorti.” Quand André Cuinet démissionne de ses mandats, l’adjoint aux sports s’impose comme son successeur natu- rel. “C’est celui qui remplissait les conditions les plus favorables en ter- me de motivation.” N’étant plus du tout impliqué dans la vie publique, André Cuinet se garde bien aujour- d’hui d’émettre un jugement sur le

Gilles Jeannin :

“Une personne d’une

communication, les équipements publics comme le collège Lucie Aubrac, le nouvel E.H.P.A.D., la caserne des pom- piers. Il tient aus- si à saluer la pré- sence de l’élu pontissalien pour défendre la famil- le bosniaque menacée d’expulsion.

rare intégrité morale”

L e secrétaire général de la Ville et de la C.C.L. travaille forcé- ment en étroite collaboration avec Patrick Genre. “C’est lui qui m’a recru- té en 2001 pour venir en mairie” , rap- pelle Gilles Jeannin qui était déjà à la C.C.L. La recherche d’efficacité

dans la gestion de la Ville ou dans l’exécution des projets votés en conseil repose forcément une bonne syn- chronisation du tandem. “Non seu- lement Patrick Genre a les compé- tences nécessaires pour mener à bien ces engagements mais c’est en plus une personne d’une rare intégrité morale avec une écoute et le sens de l’intérêt public” , observe Gilles Jean- nin. Celui qui est chargé d’encadrer et de suivre la gestion administrative et financière de la commune apprécie aussi la maîtrise budgétaire du mai- re, basée sur le principe d’ajuster le recours à l’emprunt en fonction des ressources. “Sa sagesse ne l’empêche pas d’avoir des ambitions pour sa vil- le tout en ayant conscience qu’elle ne dispose pas de moyens exponentiels. J’aime travailler dans cet état d’esprit et j’ai une totale confiance dans sa démarche politique.” De la complici- té positive en quelque sorte.

maire de Pontarlier. Quand on lui demande néanmoins si Patrick Gen- re est dans l’esprit des orientations qu’il avait définies 10 ans plus tôt, il répond assez spontanément. “De mon point de vue, oui.”

François Mandil : “Une conception archaïque du développement durable” L e porte-parole desVerts du Haut- Doubs, élu conseiller municipal en 2008, reconnaît en Patrick

ce de la voiture et du vélo au centre- ville, l’habitat social et collectif, les consommations d’énergie. On n’a pas du tout la même vision du monde.” François Mandil voit quand même en Patrick Genre un homme de dialogue qui a encouragé le projet du pédibus lancé par l’association Haut-Doubs Écologie. À part ça, “il n’y a pas de tension entre nous.” Du moins pas encore.

Genre une personne dévouée à sa vil- le et se félicite de son non-cumul des mandats. “Il aurait pu facilement rem- porter les législatives et remplacer l’actuel député qui est à mon sens un fantôme…” François Mandil estime aussi que le maire tient très bien son équipe. “Il aurait dû profiter des élec- tions pour faire le tri car il y a au sein de la majorité des gens compétents et des mauvais.” Il lui reproche aussi sa “conception archaïque du développement durable. Construire par exemple un chalet au Gounefay à haute qualité environne- mentale, ça ne suffit pas à protéger l’environnement. En guise de quoi, il se contente du recyclage des papiers à la mairie.” Le conseiller Vert esti- me que l’Agenda 21 mis en place par la municipalité n’a rien d’écolo. “On nous catalogue en tant qu’environnementaliste alors que l’écologie va bien au-delà. C’est la pla-

OUVERT TOUS LES JOURS DU 8 AU 24 DÉCEMBRE

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PONTARLIER

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URBANISME

Intégrer la population à la réflexion

Imaginez Pontarlier dans 20 ans La ville tente d’intégrer ses habitants à la

réflexion sur le plan local d’urbanisme. Face à un faible engouement, l’Agenda 21 se veut plus concret. Rendez-vous le 12 décembre

E njeux conséquents mais faible mobilisation. Tel est le premier bilan de la soirée organisée le mercredi 25 novembre autour du plan local d’urbanisme et de l’Agenda 21. Élus,responsables de structures dépar- tementales (D.I.R.E.N., A.D.E.M.E., Habitat 25), représentants d’associations et quelques rares Pon- tissaliens ont évoqué l’avenir de leur ville, à quoi elle pourrait ressembler tant au niveau structurel qu’enmatiè- re de services ou de respect de l’environnement. Pour bien appréhender le futur visa- ge de la capitale duHaut-Doubs,enco- re faut-il bien le connaître. Combien d’habitants dans les prochaines Zoom Y aller : samedi 12 décembre (de 9 heures à 12 heures), les habitants sont conviés à participer à lʼAgenda 21 au collège Philippe-Grenier à tra- vers cinq ateliers thématiques (ani- més par un bureau dʼétude et des élus) : identité de la ville. Solidarité et cohésion sociale, gou- vernance, Transports et déplace- ments; Environnement naturel; Acti- vité économique.

années ? Quels déplacements doux faudra-t-il privilégier dans une ville où les habitants ont l’habitude d’être proches des choses ? Faudra-t-il construire toujours plus - sur l’autel de la verdure - pour permettre le renouvellement du parc de logements (Pontarlier a besoin chaque année de 80 nouveaux logements) ? Voici quelques questions posées qui n’ont pour l’heure pas trouvé réponse. L’essentiel étant de prendre son temps pour savoir ce que Pontarlier veut. L’intérêt étant que la cité sait ce qu’elle ne veut pas… en l’occurrence une qualité de cadre vie dénaturée par des constructions éloignées du centre où les déplacements seraient alors multipliés. Si le cadre de vie est primordial, l’offre commerciale l’est tout autant : “On dispose d’une offre commerciale digne d’une ville de 100 000 habitants” rap- pelle Patrick Genre, qui n’oublie pas de souligner que cette dernière “est grosse consommatrice d’énergie.” Revi- siter le P.L.U. passe une réflexion sur le développement durable. “Ce n’est pas une mode” déclare-t-il. Un tram- way à Pontarlier ? “Sûrement pas, répond l’adjoint au maire Christian Pourny en charge du développement durable. Nous devrons développer les déplacements doux : cette réflexion doit aller au-delà de notre mandat

La modernisation de Pontarlier ne passe pas forcément par son agrandissement. C’est un des

enjeux du futur plan local d’urbanisme. Pas le seul.

d’élu” poursuit-il.Cela veut diremoins de parkings et de trafic routier au centre ? “Non, cela ne veut pas dire moins de parkings” rassure Chris- tian Pourny. Pour jouer à fond la carte de l’interactivité avec ses concitoyens, la municipalité met en place deux adresses mails qui offriront aux locaux une possibilité de s’exprimer (lire par ailleurs). Cette démarche participa- tive donnera naissance d’ici à la fin de l’année 2010 à la charte de l’Agenda 21 et au nouveau P.L.U. et ses règles d’urbanisme. E.Ch.

Henri Vuillemin Bijoutier - Horloger 34 rue de la République - 25 300 PONTARLIER Tél. 03 81 46 55 16

Rens. : 03 81 38 81 81 ou plu@ville-pontarlier.com ou agenda21@ville-pontarlier.com

EN BREF

URBANISME

Livraison premier bâtiment mars 2011 Plus de logements que prévus au quartier Berlioz L’installation du chantier débute en décembre. Cette première tranche comprend 84 logements au lieu des 54 annoncés initialement. D’autres opérations sont déjà à l’étude.

Raquettes Trois stages pour devenir animateur de raquettes à neige sont proposés, en 2010 dans les Alpes et les Pyrénées, par la Fédération Française du Milieu Montagnard. Cette formation s’adresse aux animateurs bénévoles des associations et aux personnes qui souhaitent approfondir leurs connaissances personnelles. L’âge minimum est de 18 ans (pas de limite supérieure). Hautes- Pyrénées, vallée du Louron, 15, 16 et 17 janvier. Alpes du Nord, massif de Chartreuse, 22, 23 et 24 janvier. Pyrénées- Atlantiques, vallée d’Aspe, 5, 6 et 7 février. Rens. au 04 78 39 49 08 ou sur www.ffmm.net. Éducation Dans le cadre du Programme de Réussite Éducative, la Ville de Pontarlier organise un cycle d’échanges et de rencontres sur le thème de la co- éducation entre parents et professionnels. Pour plus de

Lesquels abriteront non plus 54 mais 84 logements. “On va ajouter un étage sur l’un des bâtiments et le res- te sera réparti dans les 3 autres. En créant plus de loge- ments sur une même surface, on est forcément moins cher au m 2 .” Les logements disponibles vont du T2 au T5. Le pre- mier bâtiment sera livré en mars 2011, le second à l’automne et le troisième fin 2011. “La construction du quatrième bâtiment dépend de la démolition de la tour n° 4 qui sera finalisée au plus tard avant l’automne 2011. D’ici là, on aura trouvé des solutions de reloge- ment pour les 9 locataires de cette tour.” Les tours 6 et 2 ont fait l’objet de travaux de sécuri- sation et d’entretien : éclairage, interphones, rénova- tion de balcons. Ces deux immeubles affichent encore complets. “On aura une double problématique à résoudre avant de songer à leur démolition. Celle du relogement des 96 foyers et celle du remplacement de la chaufferie au gaz installée aujourd’hui dans la tour n° 6.” Le cinquième bâtiment du projet Berlioz ne suffira pas à abriter toutes les familles concernées. Dans cette perspective, Ideha recherche d’ailleurs des terrains constructibles sur Pontarlier. “Cette prospection ne prend pas en compte la réalisation d’une vingtaine de logements sociaux aux Épinettes. Il s’agit bien de deux opérations distinctes” , conclut Bernard Prudent. Ide- ha n’est pas tout à fait d’accord sur la question avec le maire de Pontarlier qui voudrait inclure le projet des Épinettes dans l’équation de relogement. F.C. Combien ça coûte ? Opération globale : 8,997 106 millions dʼeuros Subvention de lʼÉtat : 189 000 euros Subvention 1 % logement : 132 000 euros Subvention Conseil général : 294 000 euros Ideha apporte plus de 400 000 euros et le solde est couvert par des prêts

À cause d’un appel d’offres infructueux, l’échéancier du projet de requalification du quartier Berlioz a dû être retardé de quelques mois. Tout est main- tenant rentré dans l’ordre. Le second appel d’offres a été validé en juin à des conditions beaucoup plus avan- tageuses pour Ideha, le bailleur social. Les entrepre- neurs n’hésitant pas à casser les prix pour être sûrs de décrocher des marchés en cette période immobiliè- re tendue. “Entre-temps, on a modifié le projet en rajou-

tant des logements pour que cela soit plus économique” , indique Bernard Prudent, le directeur d’Ideha. Les premiers coups de pioche sont programmés début décembre. “Il faut bien commencer un jour”, poursuit le directeur, en précisant “qu’il s’agit surtout d’installer le chantier avant la trêve hivernale, le gros œuvre démar- rera vraiment au printemps 2010.” La première tranche du programme de requalification du quartier comprend la réalisation de 4 bâtiments.

Les travaux de

construction sont prêts à démarrer dans le quar- tier Berlioz.

renseignements, contacter Audrey Straub au 03 81 38 84 72.

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 122 - Décembre 2009

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EN BREF

PONTARLIER 100 personnes par jour Affluence au centre de vaccination La campagne de vaccination s’accélère au

Décorations La Ville de Pontarlier lance un concours de décoration de Noël qui s’adresse à tous les habitants de Pontarlier (particuliers, commerçants) qui souhaitent décorer leurs maisons, originale et créative. Les candidats doivent s’inscrire au plus tard le jeudi 10 décembre 2009. Renseignements au 03 81 38 81 12. Femmes La socialiste pontissalienne Liliane Lucchesi réagit à l’occasion de la journée contre les violences faites aux femmes du 25 novembre dernier. “Il est urgent d’agir ! Nous avons besoin d’actes forts et non de gadgets. Les acteurs de terrain, notamment associatifs, accomplissent un travail remarquable. Sans leur travail quotidien, le constat pourtant alarmant de l’ampleur des violences faites aux femmes serait encore plus accablant” commente- t-elle. fenêtres, balcons, vitrines, de façon

13/11/09 – Robin de Aurélien QUERRY, salarié agricole et de Florine ROUSSELET, assistante maternelle. 14/11/09 – Axel de Franck DREZET, aide- soignant et de Estelle PERREY, horlogère. 15/11/09 – Lisa de Raphaël MARTINS, mécanicien et de Séverine GAIFFE, res- ponsable de magasin. 15/11/09 – Lukas de Loïc PIERROT, hor- loger et de Valérie BOILLOT 16/11/09 – Gabriel de Antoine MICHEL, constructeur naval et de Julie LEVILLAIN, employée libre service. 16/11/09 – Hugo de Sylvain BERGER, chauffeur cariste et de Laetitia CÔTE, hor- logère. 17/11/09 – Paul de Didier BILLOD, régleur et de Céline MONNOT, sans profession. 17/11/09 – Elodie de Bruno LOSA, horlo- ger et de Aline FILSJEAN, coiffeuse. 17/11/09 – Océane de Pierre BARÇON, ouvrier de scierie et de Céline MARION, charcutière. 17/11/09 – Soan de Patrick TRIPARD, tech- nicien télécom et de Fanny CHABOD, menuisier. 15/11/09 – Liséa de Jérôme TONNAIRE, ouvrier agricole et de Francine PIDET, res- ponsable qualité. 17/11/09 – Salma de Hassan ABDULKA- RIM MUSSA ELMI, aide magasinier et de Naima ABDULHI GEELE, sans profession. 18/11/09–MélitinedeMarc-OlivierRENAUD, enseignant et de Cécile MEYNET, opti- cienne. 18/11/09 – Romain de Romaric MICHEL, agriculteur et de Carine DROMARD, auxi- liaire familiale. 18/11/09–JaysondeRogerRAMEL,ouvrier qualifié et de Stéphanie COLONNA, sans profession. 19/11/09–TomdeLionelRENEAUX,sapeur- pompier et de Anne GEORGEON, infir- mière. 19/11/09 – Gabriel de Jimmy CLAUDET, régleur et de Marie-Céline GUTH, techni- cienne laboratoire. 19/11/09 – Ylian de Alexis MICHEL, maga- sinier et de Virginie JOUAN, employée com- merciale. MARIAGES 31/10/09 - Antonio DO CARMO CUSTO- DIO, conducteur d'engins et Maria HUGUE- NIN, sans profession. Cette campagne de vaccination volontaire se distingue par son ampleur. C’est probablement la première fois qu’un dispositif sanitaire de cette importance est déployé en France. Même avec trois mois de préparation, diffi- cile d’en maîtriser tous les cas particuliers.Comment s’y prendre par exemple avec les personnes sans domicile fixe ou celles inca- pables de se déplacer ? Faudra- ou deux injections ? Les équipes ne savent pas toujours quoi répondre aux interrogations des personnes. “ A priori , il n’y aura pas de second vaccin pour les adultes même si cela demande encore confirmation officielle” , illustre Jean-Marie Vieille. 10 personnes ont été réquisi- tionnées par la préfecture pour assurer le fonctionnement du centre de Pontarlier. 4 agents administratifs s’occupent des formalités d’accueil : enregis- trement et questionnaire médi- cal. Deux médecins se chargent de compléter le dossier. Il revient aux infirmières d’effectuer les injections. L’équipe travaille sous la responsabilité du chef de centre et du coordinateur qui règlent les cas particuliers et gèrent également la traçabilité. Les vaccins sont stockés dans un endroit sécurisé.

fur et à mesure de la propagation de l’épidémie de grippe A. Le dispositif pontissalien est bien en place.

D eux semaines après l’ouverture du centre dans l’ancienne caserne des pompiers, une centaine de per- sonnes viennent se faire vacci- ner chaque jour. “Le démarrage est progressif. On accueillait tout au plus une vingtaine de per- sonnes les premiers jours” , obser- ve Jean-Marie Vieille, le coor- dinateur sanitaire sur le secteur du Haut-Doubs forestier, soit 60 000 habitants. Cette montée en puissance s’explique d’abord par le caden-

cement organisé par les autori- tés sanitaires. Les personnes les plus exposées ont reçu leur bon de vaccination en priorité.À par- tir de la seconde semaine, ce fut au tour des femmes enceintes, des enfants. “On prend toutes les personnes, y compris les fron- taliers. Il suffit de présenter une pièce d’identité” , souligne Jean- Marie Vieille. La fréquentation fluctue sur- tout en fonction des informa- tions parfois contradictoires dif- fusées à la télévision. Faut-il une

Les horaires au centre de vaccination de Pontarlier Matin Après-midi Lundi -

Chaque personne rencontre un médecin avant l’injection du vaccin.

14 heures - 18 heures

07/11/09 – Christophe JAFFRÉS, archi- tecte informatique et Claire BAUD, direc- trice commerciale. 21/11/09 – Claude MARGUIER, ouvrier et Maryse BEZOT, vendeuse. DÉCÈS 25/10/09 – Gilbert DELLOUP, 53 ans, employé espaces-verts, domicilié à Pon- tarlier (Doubs) célibataire. 25/10/09–MauriceCHABOD,93ans,retrai- té, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de Léonie LÉTONDAL. 25/10/09 – Madeleine MERCIER, 90 ans, retraitée, domiciliée à Levier (Doubs) veu- ve de Henri SIMON. 27/10/09 – Charlotte FRACHEBOIS, 93 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) célibataire. 27/10/09 – Jean-Baptiste REYMOND, 81 ans, retraité,domicilié à Grand'Combe- Châteleu (Doubs) époux de Raymonde LABOUREY. 29/10/09 – Camille BERREUR, 90 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Jeanne-marie PAQUETTE. 29/10/09 – Jean-Michel FAIVRE, 74 ans, retraité, domicilié à La Cluse-et-Mijoux (Doubs) célibataire. 30/10/09 – Léa BONJOUR, 86 ans retrai- tée, domiciliée à Doubs (Doubs) veuve de Gilbert GROS. 25/10/09 – Gilbert DELLOUP, 53 ans, employé espaces-verts, domicilié à Pon- tarlier (Doubs) célibataire. 25/10/09–MauriceCHABOD,93ans,retrai- té, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de Léonie LÉTONDAL. 25/10/09 – Madeleine MERCIER, 90 ans, retraitée, domiciliée à Levier (Doubs) veu- ve de Henri SIMON. 27/10/09 – Charlotte FRACHEBOIS, 93 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) célibataire. 27/10/09 – Jean-Baptiste REYMOND, 81 ans, retraité,domicilié à Grand'Combe- Châteleu (Doubs) époux de Raymonde LABOUREY. 29/10/09 – Camille BERREUR, 90 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Jeanne-marie PAQUETTE. 29/10/09 – Jean-Michel FAIVRE, 74 ans, retraité, domicilié à La Cluse-et-Mijoux (Doubs) célibataire. 30/10/09 – Léa BONJOUR, 86 ans retrai- t-il des équipes mobiles ? Tout n’est pas encore réglé. “Cette vac- cination contre la grippe A, c’est un peu l’affaire de tous” , pour- suit Jean-Marie Vieille. Seules quelques personnes ont refusé de se faire vacciner sur les 1 000

qui se sont déjà déplacées à l’ancienne caserne. D’où l’utilité de l’entretien médical qui per- met de répondre aux interroga- tions des uns et des autres. F.C.

Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi

9 heures - 13 heures 15 heures - 19 heures 9 heures - 13 heures 14 heures - 18 heures 9 heures - 13 heures 14 heures - 18 heures 9 heures - 13 heures 15 heures - 19 heures

9 heures - 13 heures

État-civil de novembre

tée, domiciliée à Doubs (Doubs) veuve de Gilbert GROS. 02/11/09 –Michel BARILLOT, 54 ans, lunet- tier, domicilié à Courvières (Doubs), époux de Josiane MARCAIRE. 03/11/09 – Henriette FAIVRE-PIERRET, 87 ans,retraitée,domiciliéeàPontarlier(Doubs), veuve de Pierre MOUGIN. 03/11/09 – Jeanne BULLE, 87 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veu- ve de René GRENON. 03/11/09 – Aimée DROZ-BARTHOLET, 93 ans, retraitée, domiciliée à Doubs (Doubs), célibataire. 05/11/09 – Marcelle LOUVRIER, 96 ans, commerçante retraitée, domiciliée à Pon- tarlier (Doubs), veuve de Célestin BOUT- TEÇON. 07/11/09 – Arthur MULLER, 95 ans, retrai- té, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Jeanne LAZARUS. 06/11/09 – Simone LAFFLY, 88 ans, retrai- tée, domiciliée à Vuillafans (Doubs), céli- bataire. 08/11/09 – Simon PARROD, 83 ans, retrai- té, domicilié à Labergement Sainte Marie (Doubs), époux de Lucienne GOYDADIN. 08/11/09 – Marcel SCHMUTZ, 75 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Anne-Marie PICARD. 08/11/09 – Henriette DAGO, 96 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veu- ve de Pietro PEA. 12/11/09 – Etienne FORMISARO, 79 ans, mécanicien retraité, domicilié à Villers-Le- Lac (Doubs), époux de Simone TAILLARD 14/11/09 – Odile MUNNIER, 71 ans, retrai- tée, domiciliée à Charquemont (Doubs), veuve de Paul PETIT. 15/11/09 – Paul MUSY, 57 ans, menuisier, domiciliéàPierrefontaine-les-Varans(Doubs), époux de Martine PERROT. 14/11/09 – Marie MELET, 96 ans, retraitée, domiciliée à Chaffois (Doubs), veuve de Roger SERRETTE. 16/11/09 –Maria CARMINATI, 94 ans, sans profession, domiciliée à La Cluse et Mijoux (Doubs), veuve de Arturo INVERNIZZI. 17/11/09 – Julien VALLET, 59 ans, ouvrier, domicilié à Levier (Doubs), célibataire. 19/11/09 – Julienne LEQUET, 90 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veu- ve de Germain RENAUD.

NAISSANCES 24/10/09 – Soane de Laurent FERREUX, ingénieur et de Bénédicte BAUD, éduca- trice spécialisée. 24/10/09 – Izia de David POUX, représen- tant et de Sophie LHOMME, infirmière. 25/10/09 – Louidgi de Yvan ROCCA, peintre et de Fanny RATTE, esthéticienne. 27/10/09 – Mathis de Sylvain NEUMANN, vendeur et de Laetitia PERRETIER, ven- deuse. 28/10/09 – Lucile de Charly CAILLOUX, tailleur de pierre et de Nathalie MARTIN, professeur des écoles. 29/10/09 – Bastien de Julien CHARPY, pro- fesseur et de Lucie DE GRIBALDI, ouvriè- re. 29/10/09 – Ewan de Robert BOON VAN OSTATE, technicien en remontées méca- niques et de Virginie WOELLET, aide soi- gnante. 29/10/09 – Eliot de Régis FERREUX, agri- culteur et de Claire VANOTTI, comptable. 30/10/09 – Jeanne de François GUERAIN, enseignant et de Delphine PERRIN, ensei- gnante. 30/10/09 – Elya de Erkan TASKIN, opéra- teur et de Stéphanie KÖSE, agent de pro- duction. 30/10/09 – Elias de Raphaël FERREUX, agriculteur et de Elisabeth BOURGEOIS, secrétaire de mairie. 30/10/09 – Damla de Ahmet CETINKAYA, ouvrier et de Tuba KOCABIYIK, sans pro- fession. 31/10/09 – Léandre de David VALLOIS, chercheuretdeAurélieMIGNARDOT, ensei- gnante en maternelle. 31/10/09 – Jonathan de Mickaël CATTIN, agriculteur et de Lydie BORDY, aide soi- gnante. 31/10/09 – Zachary de Vincent SCHMITT, praticien en médecine chinoise et de Axel- le ROCOULET, professeur de danse. 01/11/09 – Noé de Frédéric LEDUC, micro- technicien et de Karine DROZ-VINCENT, secrétaire. 01/11/09 – Louna de Christophe CHAU- VIN, magasinier et de Julie PENNACCHIO, sans profession.

02/11/09 – Marie de Nicolas BOBILLIER- CHAUMONT, menuisier et de Céline BAS- TAROLI, secrétaire comptable. 02/11/09 – Élana de Pierre CERESA, ingé- nieur et de Elise MAIRE, infirmière. 02/11/09 – Charlotte de Marc CLAUDET, agent de sécurité et de Elodie PARRIAUX, vendeuse. 02/11/09 – Lou de Hervé DERIEGE, pla- quiste et de Annabelle CLERC, coiffeuse. 03/11/09 – Méane de Thierry COURGEY, artisan garagiste et de Sylvia GARCIA, ouvrière. 03/11/09 – Fanny de Olivier MUSY, agri- culteur et de Angélique GUYOT, respon- sable qualité. 03/11/09 – Célia de Jérome HEYMANN, ouvrier de scierie et de Amandine PIZZO- LI, ouvrière de production. 03/11/09 – Amandine de Philippe STEFA- NI, chef de projet et de Stéphanie NOUAIL, animatrice nature environnement. 04/11/09 – Natéo de Rudy AMOUREUX, employédecommerceetdeMarineCLERC, sans profession. 04/11/09 – Luca de FabienMICHAUX, chi- miste et de Sarah ROSSETTI, professeur des écoles. 05/11/09 – Brad de Emmanuel BALSA- LOBRE, ouvrier et de Laetitia PECCLET, vendeuse. 05/11/09 – Tyron de Damien ROZAT, peintre en bâtiment et de Daisy BOVET, ouvrière. 05/11/09 – Arthur de Franck COURVOI- SIER, agriculteur et de Anne-Sophie MAI- RE, animatrice. 06/11/09 – Sybille de Alix VALLET, prépa- rateur de commande et de Anne CHAYS, aide soignante. 06/11/09 – Maël de Vincent CATTET, agri- culteur et de Marie-Laure CHABOD, employée de la poste. 06/11/09 – Rosalie de Sébastien JOU- NIAUX, chef cuisinier et de Anaïs DROM- BY, agent administratif. 08/11/09 – Férielle de Chafi TALEB, cadre et de Nahla OUERGHI GARCHI, sans pro- fession. 08/11/09 – Alizée de Gilles MAIROT, expert comptable et de Sarah CAREL, sans pro- fession.

08/11/09 – Louise de Thierry ESNAULT, encadrant technique et de Mélanie AVEZ, assistante sociale. 08/11/09 – Lola de Noël JAVAUX, chef d'équipe laverie et de Coralie LÉTONDAL, apprentie tourisme. 08/11/09 – Inès de Cyril CRAUSAZ, repré- sentant pneumatiques et de Cindy VER- DOT, agent des services hospitaliers. 08/11/09 – Osmo de David FLECCHIA, horloger et de Anu HALONEN, horlogère. 09/11/09 – Kameron de Jimmy PONTOI- RE, charpentier couvreur et de Laura BET- TINELLI, sans profession. 09/11/09 – Célia de Nicolas BENARD, cui- sinier et de Sandra JACQUET-PIERROU- LET, technicienne de production. 09/11/09 – Anouck de Mickaël BERLOT, directeur général adjoint et de Stéphanie CERTIER, aide-soignante. 09/11/09 –Malone et Zélie de Hervé GRES- SET, mécanicien et de Isabelle GIRARD, professeur des écoles. 10/11/09 – Zoé de Christophe LANDRY, technicien et de Chantal LUTIQUE, com- merçante. 09/11/09 – Asim de Agim CUNI, ouvrier qualifié et de Selmira BIBER, agent de ser- vice. 10/11/09 – Nino de Yannick ROUSSEL, charpentier et de Sonia LOCATELLI, aide à domicile. 11/11/09 – Timothéo de Stéphane TOS- SERI, consultant en finances et de Valérie FAIVRE, employée administrative. 12/11/09 – Maya de Guillaume PERREY, ouvrier et de Delphine BELOT, secrétaire. 12/11/09 – Chloé de David HUBERT, agent territorial et de Catherine VERNIER, agent des postes et télécomunications. 12/11/09 – Elisa de Arnaud MARGUIER, ouvrier et de Angélique HENRIET, hôtes- se d'accueil. 13/11/09 – Bekir de Haci ARSLAN, ouvrier et de Fatma YURDAKAN, sans profession. 13/11/09 – Liamde Laurent MARTIN, bou- langer-pâtissier et de Annabelle PEREIRA, infirmière. 13/11/09 – Lola de Grégory MELOY, sou- deur et de Aude REUILLE, gouvernante.

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 122 - Décembre 2009

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PONTARLIER Menace d’expulsion La famille Omerovic-Halilic craint le pire Plus rien ne s’oppose à l’expulsion de cette

péenne des Droits de l’Homme, ulti- me chance d’obtenir satisfaction. La mobilisation se traduit aussi par l’envoi de courriers du comité, d’élus locaux, de citoyens à destination du préfet. Des rassemblements sont organisés tous les samedis vers 17 heures place de la mairie à Pon- tarlier. Cette famille veut rester en France où elle s’intègre du mieux possible. Même s’ils n’ont pas le droit de travailler, Nedzad et Semi- na se dévouent corps et âme pour assurer à leurs enfants un avenir social et professionnel dans un pays en paix. “L’objectif est d’obtenir la clémence du préfet” , espère Gérard Guinot. “Ce serait le plus beau cadeau qu’on puisse nous faire” , complète Semina. F.C.

famille bosniaque. Le comité de soutien multiplie les actions pour qu’elle puisse rester en France.

L a dernière demande de régu- larisation a été rejetée le 24 octobre par la Cour Admi- nistrative d’Appel de Nancy qui a accepté le recours du préfet contre le maintien pour raisons sco- laires de Sabrina, l’aînée des trois enfants actuellement en Termina- le S. Ces décisions valident l’Obligation de Quitter le Territoire Français qui leur a été signifiée le 28 juillet 2008. “La Bosnie est aujourd’hui consi- dérée comme un pays sûr. Ce qui jus- tifierait en quelque sorte le retour

des personnes qui ont fui le conflit bosniaque comme c’est le cas de Ned- zad et son épouse Semina arrivés en France en 2004 avec leurs enfants Sabrina, Sejla et Emrah” , observe Gérard Guinot, du comité de sou- tien. La famille Omerovic-Halilic ne bais- se pas les bras. Avec l’aide du comi- té, elle vient de faire un recours auprès du Conseil d’État. La démarche s’accompagne d’une nou- velle demande d’aide juridiction- nelle. Elle a également lancé un recours auprès de la Cour Euro-

Sabrina, Semina la maman,

Emrah, Nedzad

Henri Vuillemin Bijoutier - Horloger 34 rue de la République - 25 300 PONTARLIER Tél. 03 81 46 55 16

le papa et Sejla n’ont qu’une envie : rester en France.

PONTARLIER

Agir pour ne pas subir

L e mouvement fondé par l’Abbé Pierre fête son 60 ème anniver- saire cette année. Son ancrage dans le Haut-Doubs forestier remonte à 1985 avec la création par Michel et Suzanne Pépiot du comité des Amis d’Emmaüs. Tout en consti- tuant une équipe de bénévoles, ce couple originaire de Beauvais lance à Cofre- co l’activité de ramassage, de tri et de vente d’objets. Puis en 1990 Emmaüs déménage sur son site actuel de la rue Eiffel. permettra de fabriquer un nouveau matériau d’isolation baptisé le “métis”. En attendant la concrétisation de ce projet, des bennes sont déjà à la dis- position du public sur le site de Pon- tarlier. “Le bénéfice des ventes nous per- met de rémunérer le personnel et couvrir nos frais de fonctionnement. On répond aux grands projets conduits par Emmaüs à l’échelon français et inter- national. Notre comité d’Amis d’Emmaüs reste toujours fidèle à l’esprit de l’abbé Pierre qui consiste à venir en aide aux plus démunis en tentant aussi de les responsabiliser” , conclut Jeannette Pel- legrini. F.C. Emmaüs : solidarité d’abord, solidarité toujours Depuis sa création, le comité des Amis d’Emmaüs de Pontarlier œuvre toujours au service des plus démunis sur le Haut-Doubs forestier. Éclairages. C hantal, Josette, Madeleine et Katia font désormais partie de lʼeffectif salarié. Toutes les quatre ont subi les affres de la précarité avant de se retrou- ver bénévoles au comité dʼAmis dʼEmmaüs. Elles y ont découvert les vertus de la solidarité. “En aidant les autres, on s’aide soi-même” , explique Chantal qui espère rester le plus long- temps possible dans lʼéquipe. “Emmaüs m’a sauvé la peau” reconnaît Josette. Même son de cloche pour Madeleine qui a trouvé dans cette ambiance humai- ne et familiale la sérénité qui lui man- quait tant pour sʼen sortir. Katia, la jeu- ne Russe, vit en France depuis 12 ans. Après un passage à Travail et Vie, elle est devenue bénévole en 2000 avant de décrocher son emploi en C.D.I. deux ans plus tard. “Emmaüs m’a beaucoup aidée, notamment pour obtenir mes papiers. On doit toute une fière chan- delle à Jeannette Pellegrini.” L’insertion par le bénévolat sens de l’aide et l’organisation maté- rielle. Cette démarche a abouti en 1992 à la création de S.O.S. Familles qui vient en aide aux familles surendet- tées en leur octroyant des prêts sans intérêt. En partenariat avec d’autres associations, Emmaüs a participé cet- te année à la mise en place de l’épicerie sociale “Au Petit Panier”. Le fonds de commerce, d’Emmaüs basé sur la récu- pération de vêtements,meubles et appa-

reils électroménagers s’apparente à une for- me de recyclage qui évo- lue aussi avec le temps. “On adhère depuis 2007 au dispositif “Déchets d’Équipements Élec- triques et Électroniques” (D3E) qui permet de recycler l’électroménager ancien. Sur Pontarlier, cela représente un volu- me annuel de 20 à 25 tonnes” , indique Franck. Le comité pontissalien adhère au collectif “Tex- tile Franc-Comtois”. Ce groupement de 12 asso- ciations projette d’investir à Sellières dans le Jura dans une plateforme de tri texti- le à destination des pro- duits non valorisables en salle des ventes. Le procédé mis en œuvre

Ce transfert marque aus- si l’embauche du premier salarié, Franck. Entré dans la structure com- me objecteur de conscien- ce, il gère désormais le personnel et l’organisation de travail en étant également membre du Conseil d’administration au niveau régional. “Tous les aménagements et les travaux d’extension ont été réalisés par le fruit du travail de tous et l’aide des donateurs” , précise Jeannette Pellegrini, la présidente du comité qui rassemble 130 bénévoles et emploie 8 personnes. Le développement d’Emmaüs à Pontarlier s’inscrit toujours dans le

130 bénévoles, 8 salariés.

Le personnel du comité des amis d’Emmaüs au grand complet.

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