La Presse Pontissalienne 122 - Décembre 2009

FRASNE - LEVIER

La Presse Pontissalienne n° 122 - Décembre 2009

27

LEVIER

Arrivée d’un nouvel actionnaire Haut-Doubs Pellets reprend des couleurs

Placé en redressement judiciaire en juin 2008, le fabricant de granulés bois a réussi à surmonter cette épreuve et va bientôt s’allier avec un autre producteur.

C ette bonne nouvelle redo- re l’image du pôle bois de Levier écornée par les difficultés de Haut-Doubs Sciages et Haut-Doubs Pellets. La scierie a finalement été reprise en avril 2008 par un groupement de 6 scieurs francs- comtois. L’unité de production de granulés bois avait fait l’objet d’une recapitalisation deux mois avant d’être placée en cessation de paiement. Nou- vergie était alors devenue l’actionnaire majoritaire. “On a réussi à passer le cap le plus difficile” , estime le directeur Jean-Michel Bourrelier. Crise du granulé en 2007, cri- se économique en 2008, pro- blèmes d’ordre technique récur- rents : rien n’a été épargné à Haut-Doubs Pellets. La pro- duction était tombée à 15 000 tonnes par an alors que l’outil était conçu pour 50 000 tonnes annuelles. “Les soucis tech- niques sont en partie surmon- tés. On retrouve une très bon- ne qualité de pellets. La

sur la filière bois n’a aucune incidence sur les approvision- nements. “De ce côté-là, ça va. On se fournit principalement auprès de la société Bois et Connexes de Franche-Comté. On peut ainsi massifier les approvisionnements.” En confiance, Jean-Michel Bourrelier reste néanmoins prudent. La partie sera défi- nitivement gagnée quand l’outil aura trouvé son rythme de croi- sière à 45 000 tonnes de pel- lets par an. Des investisse- ments sont encore nécessaires avant d’en arriver là. “On va bientôt passer en plan de conti- nuation. Ce qui signifie qu’on sort du plan de redressement. Dès que cette modification sera homologuée, on procédera à un changement d’actionnariat avec l’arrivée d’Alpha Luzerne dans le capital. Cette société de Hau- te-Marne dispose d’une vraie expérience dans le granulé. Elle nous apportera son savoir-fai- re” conclut le dirigeant. F.C.

certification D.I.N. + est en vue, c’est la plus draconnienne sur le plan qualitatif. Mais ça ne suffit pas, on doit encore aller plus loin pour optimiser notam- ment l’aspect déshydratation qui permettra d’obtenir une meilleure combustion.” Pour atteindre cette exigence, l’entreprise investit dans la recherche et le développement en faisant appel à des labora- toires spécialisés. Ces efforts portent leurs fruits. La pro- duction 2009 a pratiquement doublé. Elle se situera entre 25 000 et 30 000 tonnes. “On a eu un début d’année correct. Ç a se tasse un peu avec cet automne très doux. Les clients ont encore du stock.” Haut-Doubs Pellets emploie maintenant 9 salariés. Le site fonctionne en 3 X 8, 5 jours sur 7. “La moitié de nos pellets par- tent à l’export, principalement vers l’Italie. On cherche égale- ment à renforcer le position- nement sur le marché régio- nal.” Le ralentissement observé

Fumée blanche sur Haut-Doubs Pellets : c’est plutôt bon signe.

TRANSPORT Du neuf pour la liaison Paris-Berne ? T.G.V. : la fausse annonce suisse ? À compter du 13 décembre, plus qu’une seule liaison aller-retour entre Neuchâtel et Paris par le rail au lieu de deux. Les Suisses annoncent la création d’une rame de substitution. “Expectative” du maire de Frasne.

P rise de court par la décision - unilatéra- le et inopinée - de Lyria (gestionnaire des T.G.V. franco-suisses) de supprimer une paire sur deux des liaisons Berne-Paris, la Fédé- ration duTransjuralpin (Suisse) décide de mon- ter au front en remplaçant la liaison du train à grande vitesse par une rame. Ce problème qui mobilise les élus de Frasne, Pontarlier et la Région Franche-Comté serait-il résolu grâce à une lumineuse solution de nos voisins helvé- tiques ? Pas si sûr à en croire le maire de Fras-

inopinément, laissant au passage beaucoup de voyageurs à quai, notamment à Pontarlier ou encore à Frasne. Est-on trop pessimiste de ce côté de la frontiè- re ? Disons que les élus se veulent réalistes car trouver et faire fonctionner une rame de sub- stitution n’est pas une mince affaire : il faut notamment dumatériel bicourant (tension suis- se et française), homologuer cematériel en Fran- ce pour des raisons de sécurité (même s’il l’est déjà sur la ligne Bâle-Mulhouse), réserver et acheter les sillons, concilier l’horaire avec la desserte desT.E.R., répartir les coûts avec contri- bution de la S.N.C.F. et des C.F.F. (réseau suis- se), vu qu’il s’agit de trafic international. Ensuite, il faut passer à la caisse. Et c’est visi- blement ce point qui coince. Pour une rame de substitution, la Région devrait débourser 800 000 euros (juste le train Berne et Frasne) : “C’est même plus que cela” remarque Philippe Alpy qui se veut prudent car des négociations sont en cours. “L’opération (créer une rame de substitution) pourrait se faire” conclut-il. Com- me quoi les Français ne sont pas si pessimistes que cela. E.Ch.

ne Philippe Alpy, très mesuré face à cette belle annonce. “Je suis dans l’expectative et je prends cette information avec pragmatisme. N’ayant pas d’éléments, je peux juste dire qu’il y aura un train de moins entre Frasne et Paris et que le problème se posera à hauteur de Dijon” dit ce dernier. Une paire de T.G.V. ne fera en effet plus de liaison entre Paris et Berne à compter du 13 décembre. “La faute à une rentabilité trop faible” avait déclaré Lyria qui s’était retirée

“L’opération pourrait se faire.”

Peinture originale de Pierre BERTIN

GALERIE CART 12, rue Moncey - Besançon Exposition de Noël du 1 er au 31 décembre 2009

Ouverture exceptionnelle les dimanches 13 et 20 décembre – 14h-19h

Une liaison en moins pour les voyageurs de Frasne se dirigeant vers Dijon.

CART, UNMAGASINCLIENT ROI

Made with FlippingBook Online newsletter