La Presse Pontissalienne 122 - Décembre 2009

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 122 - Décembre 2009

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L es enfants terribles

PONTARLIER Contraste des couleurs La statue de la Vierge qui interpelle Avec sa blancheur éclatante, la nouvelle statue de la Vierge à l’Enfant qui coiffe la Chapelle de l’Espérance ne passe pas inaperçue. Maladresse ou pas ?

avant travaux LIQUIDATION jusqu’au 24 décembre j ’ r av

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E n fait, rien d’anormal dans cet effet qui restitue tout simple- ment cet édifice religieux dans son aspect initial. La première statue réalisée par le sculpteur pon- tissalien Favier en 1862 a été endom- magée par la foudre en 2005 à la sui- te d’un violent orage. Les dégâts ont également touché la croix et une par- tie du parapet surmontant l’entrée de la chapelle. L’événement avait d’ailleurs provoqué une vive émotion chez les Pontissaliens autant attachés aumonu- ment qu’à son emplacement. But de promenade très prisé, le site offre l’un des plus jolis points de vue

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sur la ville. La répa- ration s’imposait. C’est la Ville de Pontarlier, propriétaire de ce bien passé dans le patri- moine communal en 1905, qui a conduit les opérations. Le chan- tier a été confié à l’entreprise Pierre et Mary à Frasne. “On a choisi le matériau à partir des éclats de l’ancienne statue. Il s’agit d’une pierre cal- caire blanche mi-dure extraite d’une carrière située dans le sud de la France” , explique Daniel Deschamps.

Inaugurée en 1861,la chapelle est quant à elle construite en pierre jaune de Vuillecin qu’on retrouve dans la plu- part des bâtiments pontissaliens de cet- te époque. “On prend souvent du blanc dans les pierres statuaires car les pierres de couleur présentent des effets d’ombre disgracieux” , complète Emmanuel Vit- te, le sculpteur de Frasne qui réalisé la nouvelle Vierge à L’enfant. Elle a d’ailleurs été recouverte d’un hydrofu- ge pour préserver sa blancheur le plus

longtemps possible.C’est-à-dire quelques années avant de prendre sa patine. “Le vieillissement va d’abord se traduire par l’apparition du phénomène de cal- cain. Cette réaction chimique liée à l’humidité va grisonner la pierre dont la teinte s’assombrira ensuite avec le développement des mousses” , poursuit le sculpteur. La nature va donc reprendre ses droits et l’harmonie des teintes aussi. F.C.

D’ici quelques années, la nouvelle statue retrouvera la patine de l’ancienne.

SPORT

À trois mois des Jeux Olympiques Vincent Defrasne, un chef à suivre

EN BREF

Incontinence La Polyclinique de Franche-Comté vient de créer un centre de

Le biathlète des Grangettes pourrait être désigné porte-drapeau de l’équipe de France pour les Jeux olympiques de Vancouver en février prochain. Confidences du dernier médaillé français en activité.

traitement de l’incontinence urinaire et des troubles de la

C hampion sur les skis, champion dans la vie. S’il est facile, ce raccourci colle bien à Vincent Defrasne, sportif toujours dis- ponible dès lors qu’il faut répondre aux questions malgré un emploi du temps plus que serré à l’aube d’une saison spor- tive cruciale. Entre un retour de Suède fin novembre ponctué par un passage aux Grangettes en compagnie de son épouse et de ses deux enfants puis son envol pour la première manche de Coupe du Monde début décembre, le skieur français évoque la saison qui l’attend. En ligne demire : les Jeux Olym- piques en février prochain au Canada. Sacré programme.

beaucoup de choses, beaucoup d’entraînements, beaucoup de compétitions, beaucoup de sol- licitations. Le temps passe vite mais je n’aime pas trop regar- der dans le rétroviseur. J’ai déjà assez de personnes à mes côtés pour me rappeler assez souvent les Jeux Olympiques de Turin (il rigole). Désormais, j’ai un objectif : Vancouver. L.P.P. : Cette piste des Jeux Olym- piques, vous l’avez découverte l’année dernière lors d’une manche de cou- pe du Monde. Que retenez-vous ? V.D. : C’est une piste moins exi- geante et plus lente que celle de Turin. La météo peut être capricieuse comme ce fut le cas il y a quelques semaines où deux mètres de neige sont tombés en peu de temps. Je pense que le tracé peut favoriser les écarts mais encore une fois, le tir demeurera primordial. L.P.P. :Vous êtes pressenti pour deve- nir le porte-drapeau de la délégation française. Imaginez-vous être le chef de file de la nation ? V.D. : Pour l’instant, il n’y a rien d’officiel (il coupe). C’est sûr que ce n’est pas rien ! C’est un beau symbole, quelque chose qui compte et de grand. Mais com- me je le dis, il n’y a rien d’officiel.

n’étaient pas là. Je ne sais donc pas où en sont les autres cou- reurs car ils se sont entraînés ailleurs qu’en Suède en raison d’un bon enneigement. L.P.P. : Il y a un an, vous disiez avoir changé de matériel (N.D.L.R. : il est passé de Rossignol à Atomic pour les skis) pour arriver fin prêt pour les Jeux Olympiques et ainsi ne pas vous poser trop de questions. Est-ce le bon choix ? V.D. : Au matériel, je crois qu’il faut y penser tout le temps et travailler dessus jusqu’aumatin de la course. Je me soucie beau- coup dumatériel et ce sera le cas jusqu’à la fin de ma carrière. L.P.P. : Vous venez de lâcher le terme “fin de carrière”. Allez-vous vous prendre votre retraite après les Jeux Olympiques en février ? V.D. : Je ne sais pas du tout quand j’arrêterai le biathlon. Au maxi- mum, je ferai une année après les J.O. mais avant cela, il fau- dra que je fasse un bilan. L.P.P. : Voilà bientôt quatre ans que la Franche-Comté et Pontarlier faisaient la fête autour de votre tire olympique sur le balcon de l’Hôtel de Ville. Cet- te image ne semble pas si loin. On se trompe ? V.D. : Oui et non. C’est vrai que j’ai l’impression que c’était hier mais en même temps, il y a eu

statique pelvienne, géré par le docteur Bernard Bouffier. On estime à 25 % le nombre des femmes de plus de 50 ans sujettes à des troubles urinaires. Ces troubles constituent plus un handicap qu’une maladie mais ils ont une répercussion importante sur la vie quotidienne alors qu’ils restent tabous. Il en est de même pour les prolapsus génitaux encore appelés “descentes d’organes”. Renseignements au 03 81 41 81 41. Permis L’Automobile-Club de Franche Comté organise deux stages de 2 jours permettant de récupérer un maximum de 4 points à son permis de conduire. Vendredi 4 et samedi 5 décembre dans les locaux de Micropolis à Besançon. Renseignements et

Pour Vincent Defrasne, les bons moments sont passés (ici le passage du Tour de France cet été). Place à la période la plus cruciale de sa carrière.

L.P.P. : Le Vincent Defrasne 2009-2010 se sent-il plus fort que ces dernières années ? V.D. : Jeme suis en tout cas mieux préparé depuis deux ans. J’ai tout fait pour être disponible à 100 % ! L.P.P. : Un objectif olympique met sa vie familiale entre parenthèses ? V.D. : Non, j’ai quand même le temps de voir ma femme et mes enfants. Vous savez, je ne suis pas une machine (il rigole), il faut simplement trouver le bon équilibre. L.P.P. : Lors de votre retour triomphal en 2006, tous les politiques ont vou- lu prendre la pose avec vous et votre médaille. Quelle est votre position par rapport à la récupération politique

sachant que les J.O. se termineront pile un mois avant les élections régio- nales, en mars 2010 ? V.D. : Quand vous rentrez, vous n’avez qu’une envie : retrouver les gens que vous aimez et dire “oui” à tous les gens qui veulent ou qui ont envie de vous félici- ter. On a été beaucoup sollici- tés (il parle de lui et des autres médaillés français) mais je ne crois pas avoir fait d’erreurs par rapport à ça ! Les distinctions que j’ai reçues (Chevalier de la Légion d’Honneur et Ordre du Mérite), je les dois à mes résul- tats sportifs. Rien d’autre. Je suis heureux de pouvoir vivre de mon sport avec à côté de cela des gens et des spons ors qui me font confiance. Propos recueillis par E.Ch.

La Presse Pontissa- lienne : Fin novembre, vous avez skié en Suè- de. Parlez-nous de vos sensations. Vincent Defrasne : Elles sont plutôt bonnes, surtout lorsque je vois le chrono réalisé lors de ce stage. Les données ne sont pas complètement fiables car les biathlètes des autres nations

“Je ne regarde pas

dans le rétrovi- seur.”

inscriptions au 03 80 60 09 70.

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