La Presse Pontissalienne 122 - Décembre 2009

MOUTHE - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n° 122 - Décembre 2009

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MONT D’OR-DEUX LACS Adaptation aux pratiques Espaces nordiques : moins de fond, plus de raquettes En réponse à l’évolution des pratiques, quelques pistes de ski de fond changent de destination sur les secteurs des Fourgs et de la Fuvelle. Explications.

Sébastien Donzelot,

le technicien “nordique” à la communau- té de com- munes Mont d’Or-Deux Lacs peaufine les derniers tracés du nouveau plan des pistes.

Q ue les fondeurs locaux se rassu- rent, ces ajustements ne boule- versent pratiquement pas la confi- guration des réseaux existants. Ils traduisent plutôt la volonté d’optimiser la gestion des sites nordiques en se mettant au goût du jour. “On ne peut pas vraiment parler de suppression

aux skieurs, piétons, amateurs de raquettes… La seule véritable disparition sur ce site concerne la Girarde (3,5 km). Les liaisons et la réciprocité vers les pistes suisses sont maintenues. “Le réseau transfrontalier s’agrandit même avec de nouvelles jonctions mises en place par nos voisins du côté de la Côte-aux- Fées.” Échange de bons procédés qui diversifie l’offre française et facilite l’accès au site des Fourgs depuis la Suisse. Même tendance du côté de Métabief- Mont d’Or avec l’officialisation d’un iti- néraire raquettes balisé qui permet- tra de rejoindre le sommet du Mont d’Or depuis le bas de la station via le Morond. “Les pistes raquettes ou mul- ti-activités nécessitent moins d’entretien, ce qui devrait réduire un peu les charges de fonctionnement globales. En sachant qu’il est pratiquement impossible d’évaluer les gains car tout dépendra des conditions d’enneigement.” Le dispositif nordique sur la commu- nauté de communes Mont d’Or-Deux

lacs mobilise 8 personnes à temps plein et des prestataires privés qui s’occupent du damage. “On recrute 6 personnes supplémentaires qui vien- nent en renfort le week-end et pendant les vacances scolaires” poursuit Sébas- tien Donzelot toujours à la recherche d’un pisteur-secouriste pour boucler son effectif. Cette spécialité n’attire pas les foules et ceux qui ont le diplô- me sont souvent moniteurs de ski, activité plus lucrative. La communauté de communes va expérimenter cette année le lance- ment d’un forfait unique à la séance qui remplacera les cartes à la jour- née et à la demi-journée. “À 5,50 euros la séance, c’est plutôt économique qu’une formule journée à 6,80 euros et ça coû- te 30 centimes de plus que le forfait 1/2 journée. Cette innovation permet de simplifier la grille de tarification et règle une bonne fois pour toutes les éven- tuelles incompréhensions autour de la carte après-midi qui fonctionnait à par- tir de 13 heures.” F.C.

mais de transfert” , explique Sébastien Don- zelot, le technicien à la communauté de com- munes Mont d’Or-Deux Lacs chargée de la ges- tion des espaces nor- diques. Sur le secteur de la Fuvelle, la piste de Beau- mont (8,5 km) devient un itinéraire raquettes. Aux Fourgs-L’Herba, ce sont les pistes des Grands Plans (5,3 km) et du Tour du village (9 km) qui passent en mode multi-activités. C’est-à-dire accessible

Un forfait unique à la séance.

VAUX ET CHANTEGRUE La Haute-Joux Un ski sans frontière Entre Vaux-et-Chantegrue et Arsure-Arsurette, une politique en faveur du développement touris- tique nordique naît autour du site de la Haute- Joux. Nouveau chalet d’accueil et nouvelles pistes de trappeurs en projet. E lles sont trois communautés de communes à n’avoir pas attendu l’arrivée de la neige pour valoriser l’espace nordique de la Hau- te-Joux, long d’une centaine de kilomètres. En effet, la commu- nauté de communes de Frasne-Drugeon (C.C.F.D..), du plateau de Noze- roy (Jura) et celle d’Ain-Angillon-Malvaux viennent de créer une régie afin de coordonner, animer, gérer techniquement et financièrement l’activité nordique. “Associer deux départements et trois intercommu- nalités en créant une régie, c’est assez nouveau” lâche Xavier Vionnet, porteur du projet au nom de la communauté de communes Frasne- Drugeon. Si la coopération entre le département du Jura et du Doubs existe déjà pour ce secteur, disons qu’elle va se renforcer fortement avec la créa- tion de la régie. Un terme technique pour des réalisations concrètes : “Nous collaborons déjà pour le damage des pistes” , rappelle Xavier Vionnet. La mutualisation des forces et des moyens financiers valori- sera les quatre portes d’entrée du domaine que sont Vaux-et-Chante- grue (900 mètres d’altitude), Cerniébaud (980), La Bourre (1 080), et Arsurette (930). ÀVaux-et-Chantegrue, “l’objectif est de créer une vraie porte d’entrée familiale avec la création d’un chalet d’accueil (N.D.L.R. : d’ici 2 ans) avec vente de billets, garage, sanitaire, salle hors-sac…, com- mente Laurence Lyonnais, chargée de mission Développement local à la C.C.F.D. Quant à la portée d’entrée de La Bourre, elle se veut plus sportive” , poursuit-elle. D’autres questions sont encore posées : faut-il un stade de neige et une mini-piste aux alentours de Vaux ? Faut-il supprimer la liaison simple jusqu’au Rochat ? Réponses attendues pour la prochaine saison. Va naître un portail identique à chaque porte d’entrée matérialisant le départ, une signalisation commune (pistes de ski, circuit raquette, panneau d’accueil…), des outils de communi- cation communs Internet (page nordique, newsletters…), un plan “tra- vel” , des pistes (gratuit /forfait), un topo-guide raquette, ski trappeur et piéton (réalisation de banderoles). Et le prix du forfait dans tout cela ? Pas d’augmentation cette année et la possibilité pour les Juras- siens de venir dans le Doubs et réciproquement. E.Ch.

LABERGEMENT-SAINTE-MARIE Peu de candidats Recherche kiné désespérément Pierre-Louis Paris qui a fermé son cabinet fin août n’a toujours pas été rem- placé, au grand désespoir des patients et des élus.

Q ui est prêt à travailler 60 heures par semaine sur Labergement, Mouthe, sans oublier les déplacements à domicile ? La problématique des méde- cins libéraux en milieu rural s’applique aussi et peut-être plus encore quand il s’agit de trouver un masseur-kiné- sithérapeute motivé par ce type de challenge profes- sionnel. “J’ai prévenu le mai- re en mai de ma décision de quitter le libéral, explique Pierre-Louis Paris qui après 30 ans à ce rythme de tra- vail souhaitait lever le pied. J’ai d’abord cherché à remettre mon cabinet.” Pour ce faire, il a rencontré une dizaine de jeunes prati- ciens. Le projet n’a pas abou- ti. “Ils ne veulent plus tra- vailler dans des conditions aussi contraignantes.” Pier- re-Louis Paris a fermé son cabinet principal à Laber- gement tout comme celui qu’il

La situation sur le canton devrait néanmoins s’améliorer avec l’arrivée d’un jeune kiné à Mouthe.

avait ouvert à Mouthe. Il avait aussi pris la précau- tion d’orienter une partie de

sa patientèle vers les autres kinés du secteur, à Oye-et- Pallet, Saint-Antoine… Ce qui ne va pas sans poser quelques difficultés. “Mes confrères sont déjà surchar- gés et ne parviennent pas tou- jours à absorber ce surplus d’activité.” À 57 ans, Pierre-Louis Paris souhaitait encore exercer quelques années mais plus dans le même cadre. Il a fina- lement accepté la proposi- tion d’emploi salarié qui lui a été soumise plusieurs fois déjà sur les hôpitaux locaux de Mouthe et Nozeroy, rat- tachés tous deux au centre hospitalier de Pontarlier. Conscients du vide laissé par

ce départ, les élus de Laber- gement se mobilisent pour trouver une solution. “Plu- sieurs pistes sont à l’étude” , explique le maire Claude Page qui souhaite préserver l’offre médicale. Laquelle est jusqu’à présent bien pour- vue sur sa commune avec des médecins, une pharmacie, un dentiste et des infirmières, sans oublier la clinique vété- rinaire. La situation sur le canton va néanmoins s’améliorer avec l’arrivée d’un jeune kiné à Mouthe. Une autre installa- tion devrait également se concrétiser en 2010 à Laber- gement-Sainte-Marie. F.C.

Tarifs Saison 2009-2010 pour le massif de la Haute-Joux Adulte annuel massif : 65 € (75 € à partir du 20 décembre) Adulte annuel de secteur Haute-Joux Mont-Noir, réciprocité Val de Mouthe - Chapelle-des-Bois : 50 € . Journée : 6,80 € (adulte), 4 € enfant (10 à 16 ans).

Pas assez de diplômés L abergement-Sainte-Marie nʼest pas un cas unique. Dʼautres communes connaissent ce problème lié à une question dʼoffre et de demande. “Aujourd’hui, chaque nouveau diplômé a au moins 10 propositions d’emploi en sortant de l’école. Face à cette pénurie, les écoles ont augmenté leur quota de formation. Les pro- motions à Besançon variaient de 15 à 18. Aujourd’hui, on se rapproche de la quarantaine” , souligne Pierre-Louis Paris. Ce coup de pouce ne modifiera pas les aspirations des futurs kinés à fonctionner plutôt en association et de préférence en maison médicale.

Renseignements : 03 81 49 88 84 ou 03 81 69 65 32

Outre la pratique du ski de fond, trois collectivités (Jura et Doubs) veulent promouvoir les sentiers de randonnée en raquettes.

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