Journal C'est à dire 201 - Septembre 2014

Le journal gratuit du Haut-Doubs

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1 er septembre 2014 N° 201

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@groupe-publipresse.com I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

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S O M M A I R E

Gens du voyage : le casse-tête. Plusieurs convois de gens du voyage ont fait halte dans le Haut-Doubs cet été. Dégradations et occu- pations illégales ont émaillé leur passage, au grand dam des propriétaires privés et de certaines com- munes, impuissantes et désarmées. (page 6) Une saison touristique à oublier. Le temps exécrable des mois de juillet et d’août laisse un goût amer à de nombreux prestataires du tourisme. Mais pas tous… (page 14) André, le doyen du football. À 80 ans, André Vieillard, de Belleherbe, est le doyen des délégués de la Ligue de football. Des décennies de bénévolat. (page 26) Une sénatrice du Haut-Doubs ? La droite est mobilisée pour Christine Bouquin, maire de Charquemont, avant les sénatoriales du 28 septembre. (page 42)

IL Y A 100 ANS… LES FRANCS-COMTOIS DANS LA GRANDE GUERRE

(Le dossier en pages 20 à 25)

R E T O U R S U R I N F O

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ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets

Une nouvelle équipe pour la M.J.C. de Morteau

Contorsion C’est un puissant sans visage que François Hollande dénonçait lorsqu’il était dans l’euphorie de la campagne présidentielle de 2012 . Un puissant qui ne sera jamais élu, mais pourtant qui gouverne le monde disait-il en plein lyrisme, des trémolos dans la voix. Il avait promis de s’y attaquer de front, séduisant ainsi le peuple de gauche bercé par ce discours illu- soire. Le candidat Hollande parlait bien sûr du monde de la finance, l’ennemi juré qu’il voulait bouter hors de Fran- ce. Deux ans et demi plus tard, le contraste est saisissant, voire révol- tant pour ce peuple de gauche qui se sent trahi. C’est en effet un homme qui n’a jamais été élu, ancien pilier de la banque Rothschild, symbole du capi- talisme doré, qui mène la politique économique de la France depuis ce nouveau remaniement. Avec la nomi- nation d’Emmanuel Macron et de quelques autres nouveaux venus à la botte de Manuel Valls, François Hol- lande enterre définitivement les illu- sions de ce peuple de gauche. Le vira- ge définitif et assumé du social-libé- ralisme rassurera paradoxalement beaucoup plus les électeurs de droi- te que ceux de gauche, débousso- lés par tant de renoncements. Cette nouvelle contorsion n’est pourtant pas vraiment rassurante : deux ans et demi après la présidentielle de 2012, on a la vague impression que le quin- quennat ne fait que commencer et on ne voit pas comment, d’ici 2017, il peut se conclure sur un succès. Pour la France qui s’enfonce, c’est deux ans et demi de perdus en tergiversations. Les deux seules réformes que l’on retiendra de ce début de quinquen- nat sont l’instauration du mariage homosexuel et la réforme pénale… Sur le plan de la compétitivité, de l’emploi et de la croissance, circu- lez, il n’y a rien eu à voir… Ici dans le Haut-Doubs, la réalité économique de la France n’est pas vraiment visible, encore masquée par la prospérité que nos voisins suisses nous offrent. Jus- qu’à quand ?… Les militants de gauche, c’est naturel, prônent une autre poli- tique faite de redistribution et d’aides publiques. Avec ce nouveau gouver- nement, ils en sont pour leurs frais. Pourtant, quelle autre voie devrait suivre la France sinon celle du désen- dettement, de la relance de l’économie par la baisse des charges sociales et au plus vite des impôts ? Aucune autre. Pour espérer sauver son quin- quennat, François Hollande n’a donc d’autre choix que d’assumer désor- mais jusqu’au bout ce dernier vira- ge à droite. Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias - 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Septembre 2014 Crédits photos : C’est à dire, Nordic walking Val de Morteau, Ville de Morteau. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré : David Aubry.

abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. A près la démission de Véronique Lambert lors de l’assemblée généra-

Ligne des horlogers : Français et Suisses dans le même wagon

le du 12 juin dernier, c’est Alain Fabre qui a été élu pré- sident de la M.J.C. de Mor- teau. Une des principales mis- sions de ce début de man- dat sera pour lui et son équi- pe d’administrateurs de convaincre la mairie de Mor- teau de maintenir la subven- tion de 45 500 euros qu’elle allouait jusqu’à maintenant à la structure associative afin de payer le poste de la direc- trice Nathalie Farah. Les quelques courriers échangés durant l’été entre la M.J.C. et la mairie ne laissaient pas beaucoup d’espoir aux ges- tionnaires de la M.J.C. qui continuent pourtant à plai- der le bien-fondé de cette aide publique. “La Ville de Morteau avait déjà supprimé la subvention qu’elle versait à la fédération nationale des M.J.C. et nous nous étions bat- tus pour qu’elle soit remise en place. Aujourd’hui, cette aide qu’elle reverse directement à la M.J.C. est à nouveau remi- se en cause. Si Annie Gene- vard maintient sa position, nous connaîtrions à nouveau des dif-

utilisée par des travailleurs fron- taliers impliqués dans des acti- vités économiques utiles à nos deux pays” relève Monsieur Kara- kash. Il ajoute : “Ici on se bat à l’échelle mondiale pour déve- lopper des activités industrielles. Le canton de Neuchâtel est le 2 ème exportateur de Suisse. C’est un succès commun de la région Franche-Comté et du canton. Nous avons une ligne qui a enco- re du potentiel et on remet tout en cause en nous faisant un film kafkaïen autour de systèmes de sécurité ferroviaire pour inter- dire aux T.E.R. de rouler. J’ai vrai- ment l’impression que nous ne sommes pas considérés comme une région productrice de richesses” déplore le conseiller d’État. Une position que parta- ge Alain Fousseret. Le vice-pré- sident de la Région conclut : “La solution que nous plaidons ensemble est d’obtenir une déro- gation avant le 1 er janvier.” Le bras de fer avec les autorités du transport suisses est engagé. Si l’O.F.T. devait camper sur ses positions, il casserait la dyna- mique d’une politique de déve- loppement du transport en com- mun entre Morteau et La Chaux- de-Fonds, alors qu’il faudrait la soutenir davantage afin de délester les axes routiers satu- rés par le trafic frontalier.

L e 30 juin, au Locle, Alain Fousseret (E.E.L.V.) vice- président du Conseil régio- nal de Franche-Comté en char- ge des transports, et le conseiller d’État suisse Jean- Nat Karakash se sont rencon- trés pour défendre d’une seu- le voix la ligne ferroviaire des horlogers. Plusieurs menaces pèsent en effet sur l’avenir de cette voie ferrée à court ter- me. À partir du 1 er janvier 2015, l’Office Fédéral des Transports interdira au matériel roulant fran- çais de circuler en suisse car il ne répond pas aux normes de sécurité qu’il exige. Les res- trictions se durciront en 2017. Une “task force” a été mise en place dans le but d’obtenir une dérogation de la part de l’Office Fédéral des Transports suisses pour qu’il autorise les T.E.R. fran- çais à circuler normalement entre la frontière et La Chaux-de-Fonds au-delà de l’échéance de 2015. “Nous avons bon espoir que cela aboutisse. Nous sommes condamnés à réussir” affirme Jean-Nat Karakash. Car il s’agit bien pour ces élus de défendre une ligne ferroviaire qui ache- mine chaque jour des travailleurs frontaliers dans un bassin indus- triel, et non un tortillard touris- tique. “Nous ne parlons pas d’une simple ligne, mais d’une ligne

Nathalie Farah, directrice, et André Fabre, le nouveau président de la M.J.C.

ficultés” plaide le nouveau pré- sident. Après quelques années compliquées et un plan social, la M.J.C. de Morteau a réus- si à redresser la barre. En 2013, elle affichait à nouveau un excédent, de l’ordre de 44 000 euros. La mairie de Morteau est le principal finan- ceur de la M.J.C. à qui elle ver- se chaque année plus de 100 000 euros d’aides publiques au total. Si cette aide est amputée de 45 500 euros, la M.J.C. devra trouver de nou- velles sources de recettes. La structure est donc toujours en équilibre précaire. Si le dia-

logue entre la M.J.C. et la mai- rie de Morteau n’est pas rom- pu, il reste très compliqué. De son côté, Annie Genevard “souhaite que les relations s’apaisent” , tout en estimant que “la directrice ne doit pas considérer la ville, principal financeur, comme son enne- mie. Cela appelle une vraie cla- rification.” En cette rentrée, la M.J.C. lan- ce quelques nouvelles activi- tés comme les cours d’italien, de guitare et du théâtre ama- teur. Avec 639 adhérents cet- te année, elle est la principa- le association de la ville.

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Alain Fousseret et Jean-Nat karakash espèrent obtenir une dérogation de l’Office Fédéral des Transports.

V A L D E M O R T E A U

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Insécurité Il dort avec son fusil au pied du lit…

Depuis la nuit où un intrus a tenté de rentrer chez lui, Jean-Louis dort avec son arme au pied du lit. Son témoignage fait froid dans le dos.

Alors, pour se protéger, des gens ferment leurs volets, la porte à double tour, et le cas échéant, enclenchent l’alarme. Mais pour se défendre, d’autres comme Jean-Louis sont prêts à user de la manière forte. Ce quinqua- génaire est chasseur. Cela fait quatre ans qu’il dort avec un fusil au pied du lit, depuis que quelqu’un a tenté de s’introduire chez lui une nuit, raconte-t-il. “Je dormais à l’étage. J’ai enten-

du du bruit. Je suis descendu, l’arme chargée à la main. Puis la personne est partie. Mais je ne sais pas comment j’aurais réagi si je m’étais retrouvé face à cet intrus tant la poussée d’adrénaline était forte. Après ça, je n’ai pas pu me rendormir” se souvient-il. Son témoignage fait froid dans le dos. Animé par la peur de l’agression, Jean-Louis assume de garder son arme dans sa chambre à coucher plutôt qu’à l’armurerie où elle a sa place. Selon lui, la plupart de ses com- pagnons de chasse en font de même. “Il y a une exaspéra- tion en ce moment. Beaucoup me disent “si quelqu’un s’introduit chez moi la nuit, il ne ressort pas vivant.” Celui qui aurait dit une chose pareille serait passé pour un fou il y a dix ans.” Les gens comme Jean- Louis sont prêts à faire leur propre police, à défaut de se sen- voir politique qui a peut-être trop attendu pour débattre sans tabou des questions de sécuri- té qu’il a laissées dans l’angle mort. “Je ne sais pas ou on va. Fermer les yeux sur ce qui se passe, c’est une bombe à retar- dement. Cette situation d’insécurité ne fait que nour- rir le Front National” regrette malgré tout Jean-Louis qui a fini par verser dans le camp de Marine Le Pen, alors qu’il appar- tenait jusque-là à la droite modérée. Lorsqu’on interroge un armu- rier franc-comtois, il n’a pas le sentiment que les gens se sentent moins en sécurité qu’il y a vingt ans. S’il vend en quan- tité des bombes de défense, il met en garde ceux qui ont l’idée de dormir avec une arme au pied de leur lit. “C’est le meilleur moyen de tuer son gamin qui rentre à minuit.” Le revers mor- tel de la peur. “Je suis descendu, l’arme chargée à la main.” tir protéger par l’État. Des pro- pos choquants, mais qui tra- duisent cepen- dant une forme de lassitude à l’égard du pou-

D ans le Haut-Doubs, les cambriolages ali- mentent la rubrique des faits divers en même temps qu’un climat d’insécurité. Une partie de la population redoute désormais

de se faire dévaliser. “Lorsqu’on part en vacances, notre souci n’est pas de partir, mais de ren- trer avec la crainte de s’être fait cambrioler pendant notre absen- ce” déplore Philippe, un habi- tant du Val de Morteau.

Circulation

Les Fins en travaux À partir du 8 septembre, la traversée des Fins sera compliquée pour les automobilistes. Le chantier de sécurisation s’étalera sur un mois et demi. Deux zones 30 km/h seront créées. Prudence.

S écuriser la traversée des Fins, tel est le principal objectif de la mairie des Fins qui consacre à ce dossier près de 400 000 euros. Deux chantiers seront entamés coup sur coup. Le premier sera réalisé à partir du 8 septembre dans la rue principale qui tra- verse le bourg, entre le rond-point (celui qui mène à l’église) et la pizzeria située à côté de la nou-

sera les travaux mettra une équipe de plus afin de réduire le délai de moitié. “Tout devrait donc être terminé avant la fin du mois d’octobre.” Pendant les travaux, des dévia- tions seront mises en place. Notamment par la rue de la Dili- gence, qui sera rouverte pour l’occasion dans le sens de la montée. La rue des Prunus, qui débouche vers la nouvelle bou-

velle boulangerie. Sur cette portion de route, deux plateaux suréle- vés seront installés,sur lesquels la vitesse sera limitée à 30 km/h. Le maireBrunoTodeschini

langerie, sera acces- sible dans le sens des- cendant uniquement. À noter que la des- serte du bus scolaire sera maintenue dans la rue principale

Des déviations par la rue de la Diligence.

veut rassurer les grincheux : “Nous avons chronométré les temps de parcours entre une vitesse de 50 km/h et la limitation à 30 km/h : ça va coûter à peine 15 secondes de temps supplé- mentaire. Pas grand-chose sur un parcours Morteau-Besançon” justifie-t-il. Chaque jour, 13 000 automobilistes et 700 poids lourds empruntent cet axe reliant Les Fins à Morteau. “Ça méritera un jour d’avoir une route des Microtechniques !” sou- rit le maire. Cette phase de travaux devait durer trois mois selon le calen- drier initial, avec une circula- tion alternée. La mairie a sou- haité limiter le plus possible les contraintes et finalement, l’entreprise Vermot qui réali-

durant le chantier. Les poids lourds, eux, seront déviés bien en amont afin de ne pas trop alourdir ces itinéraires provi- soires. Le deuxième chantier qui démarrera peut-être avant la fin de l’année sera l’aménagement du croisement entre la route de Maîche et cel- le de Villers-le-Lac à hauteur du garage Sanseigne. Les tra- vaux consisteront en un rétré- cissement de la chaussée à 6 mètres afin, ici aussi, de ralen- tir le trafic. À plus long terme, la commune des Fins devra s’attaquer à un autre carrefour, sans doute plus dangereux, celui des Usines. Un chantier plus lourd estimé à 1,2 million d’euros.

Jean-Louis dort avec son fusil de chasse au pied de son lit, les cartouches à portée de main.

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Des plateaux surélevés seront aménagés à cet endroit afin de sécuriser la traversée des Fins.

V A L D E M O R T E A U

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Société Le passage

des gens du voyage a laissé des traces Pendant plus d’un mois, un groupe de gens du voyage composé d’une quarantaine de cara- vanes a causé des dégâts dans le Val de Mor- teau partout où il est passé.

A u début de l’été, un convoi d’une qua- rantaine de cara- vanes de gens du voyage a débarqué à Villers-le-Lac. Les nomades (environ 150 personnes) qui venaient de la Vue-des-Alpes en Suisse où des dégradations ont été constatées après leur départ, se sont installés sans autori- sation sur le parking de la com- pagnie des Bateaux du Saut- du-Doubs. Ils étaient là comme

vanes. C’est incroyable comme on se sent démuni face à ces per- sonnes.” Alertée, la gendarmerie s’est déplacée sans pouvoir déloger le groupe qui occupait pourtant le terrain illégalement. La rai- son est que l’expulsion passe par une procédure légale que la gen- darmerie active systématique- ment face à ce genre de situa- tion. En résumé : le préfet est informé, il prend un arrêté qui somme les occupants de quitter

Le groupe de gens du voyage qui a sévi dans le Haut-Doubs cet été comptait quatre familles. Il a laissé derrière lui des dégâts et des dépotoirs comme ici sur l’aire d’accueil. Coût des réparations : 30 000 euros.

chez eux, peu importe le préjudice causé au propriétaire du site qui a fini par porter plain- te. “Ils ont occupé tout le parking. Pendant cinq jours, nous n’avons

les lieux dans les 24 heures. En répon- se, ces derniers qui connaissent leurs droits, déposent un référé auprès du tri- bunal compétent. Le

“C’est la première année que nous avons autant de soucis.”

à la rencontre de cette popula- tion. “Nous avons reçu des pro- vocations verbales de la part de personnes de tous les âges. On nous a traités de racistes, de nazis. À Villers-le-Lac, on a eu droit à des jets de pétards dans les jambes des gendarmes” déplo- re le Major Wyrwas, de la gen- darmerie de Morteau. Villers-le-Lac fut la première d’une série d’étapes dans le Val de Morteau. Le périple de ces gens du voyage, inconnus jus-

qu’à présent dans le Haut-Doubs (un tiers des plaques d’immatriculation étaient étran- gères), s’est achevé le 14 août, date à laquelle ils se sont mis en route pour Pontarlier. Entre- temps, partout où ils sont pas- sés, il y a eu des problèmes. Que ce soit sur la piste d’auto-éco- le à côté du stade de Morteau, occupée illégalement une fois de plus, dans laquelle ils ont planté des pieux métalliques pour fixer les auvents, ou alors

sur l’aire d’accueil prévue pour eux qu’ils ont saccagée, après avoir forcé à partir le groupe de gens du voyage qui était là. Ajou- tons des vols chez les commer- çants. “C’est la première année que nous avons autant de sou- cis avec cette population. En revanche, on ne peut pas leur incomber les cambriolages qui ont eu lieu pendant cette pério- de. Mais pendant tout le temps où ils sont restés là, les gens ont vécu dans la crainte et en par-

ticulier les commerçants” ter- mine le Major Wyrwas. Il salue néanmoins l’intervention de Jean-Marie Binétruy, président de la communauté de communes et d’Annie Genevard, maire de Morteau, qui se sont mobili- sés pour obtenir auprès du pré- fet l’emploi de la force. Le grou- pe de gens du voyage a quitté le Val de Morteau juste avant que les autorités y aient recours. T.C.

statu quo dure au minimum cinq jours, période au terme de laquel- le le convoi change de lieu. Et c’est reparti pour un tour dans les procédures administratives. À ce jeu du chat et de la sou- ris, la gendarmerie n’a pas la part belle lorsqu’il s’agit d’aller

plus eu d’activité. Les touristes n’osaient plus s’arrêter” racon- te la direction de la compagnie des Bateaux du Saut-du-Doubs. Le groupe n’a pas fait que sta- tionner, il a aussi dégradé le site. “Ils ont démonté le chalet d’accueil pour caler les cara-

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Grand’Combe-Chateleu Stéphane Blondeau contraint

de quitter la ferme-musée Il avait installé son entreprise “e-artiste” au rez- de-chaussée de la ferme-musée en 2012. En échan- ge d’un loyer modéré, la municipalité de l’époque lui avait demandé d’animer le lieu avec des mani- festations culturelles. Un “contrat” que remet en cause l’actuelle équipe municipale.

observe l’élu qui insiste sur le fait que la mairie ne met pas dehors le locataire. “Nous ne renouvelons pas son bail en l’état, c’est-à-dire tel qu’il est fait actuel- lement rectifie Jean-Pierre Fri- go. Il loue trois pièces pour seu- lement 150 euros. E-artiste est une entreprise, nous ne pouvons pas louer les locaux à ce prix. C’est pour cela que nous souhai- tons revoir le bail par rapport aux conditions actuelles.” Pour rester, Stéphane Blondeau devrait donc accepter une aug- mentation de loyer, ce qu’il refu- se au regard de son implication dans l’animation de la struc- ture qui conservera dans tous les cas une dimension culturel- le selon Jean-Pierre Frigo. “L’équipe culture de la munici- palité travaille en ce moment sur un projet culturel. Il y aura des animations à la ferme-musée avec ou sans Stéphane Blondeau, se cela ne l’intéresse pas.” C’est dit.

“Nous avions fait le plus dur” estime Stéphane Blondeau.

S téphane Blondeau a déci- dé de faire ses cartons. “Psychologiquement, j’ai pris une claque.” À l’évidence, le courrier de la mai- rie qu’il a reçu mi-juin l’a affec- té. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle mette fin à son bail le 31 octobre. L’artiste plasticien a pris acte de cette décision et choisit de quitter la ferme-musée dans laquelle il a emménagé en 2012. À l’époque, la municipalité lui avait proposé d’installer son entreprise “e-artiste” sur une partie du rez-de-chaussée et d’organiser dans l’espace res- tant des manifestations cultu- relles. Expositions, concerts, Sté- phane Blondeau a tenu cet enga- gement. “Je suis venu ici à la demande des élus. Je paye un loyer modéré de 150 euros par mois pour mon atelier de 45 mètres carrés. En échange, la

mairie m’a demandé de faire vivre le lieu. La galerie que j’animais servait également de vitrine à e-artiste” détaille le locataire. Stéphane Blondeau et la municipalité fonctionnaient donc sur un échange de bons procédés pour faire de la ferme- musée un espace culturel fré- quenté. “Nous avions fait le plus dur” estime le fondateur d’e- artiste, en précisant qu’il y avait même en projet une association culturelle qui devait contribuer à soutenir l’animation du lieu. La dernière exposition qui s’est déroulée dans la galerie de la ferme s’intitulait “Links” et réunissait une dizaine d’artistes. Jean-Pierre Frigo, le nouveau maire de Grand’Combe-Cha- teleu qui a succédé à Évelyne Boillot, s’étonne de la réaction de Stéphane Blondeau. “Il ne m’a pas informé de son départ. Je n’ai pas de courrier officiel”

Les Fins

Ça bouge dans le commerce Plusieurs enseignes vont ouvrir leurs portes aux Fins, notamment sur la zone du Clair qui se remplit doucement. Vers la piscine, un nouveau restaurant est en projet.

U n bowling, une salle de sport, un magasin de jouets, un restaurant. Tout cela dans la même commune et lemême péri- mètre. L’actualité économique est riche dans la commune des Fins en cette rentrée.Dans la zone com- merciale du Clair, plusieurs com- merces s’apprêtent à ouvrir. À commencer par le bowling des Fins qui rouvre ses portes ven- dredi 5 septembre, entièrement transformé,après plusieurs années de fermeture.Aux manettes, Vin- cent Le Guyon, déjà gérant du

Laser Game de Besançon et du futur Laser Game de Pontarlier. “Nous avons entièrement refait la décoration, réinstallé du maté- riel neuf, des billards neufs, ain- si que les quilles, les boules, les chaussures. Nous avons égale- ment rénové le parking” précise le gérant. Le Bowling des Fins ouvrira ses portes du mercredi au dimanche. La deuxième grande enseigne

hors taxes le mètre carré. Il est vrai qu’avec la crise, le remplis- sage de la zone est un peu plus lent que prévu, mais tous les com- merçants installés sur cette zone semblent satisfaits de l’activité” note le maire des Fins Bruno Todeschini. Non loin de cette zone, le salon de coiffure Double Jeu va reprendre du service avec sa reprise par une nouvelle gérante, Mélody Oudot.

La dernière principale nouveauté aux Fins, c’est le projet de construction d’un restaurant plutôt haut de gamme à proxi- mité de la piscine et de la maison familiale, sur

qui ouvrira ses portes un peu plus tard dans le mois sera un magasin de jouets (d’une enseigne nationale) dans les locaux de l’ancien Spar. C’est d’ailleurs l’ancien

Trois parcelles

entre 1 100 et 2 200 m 2 .

un magnifique terrain d’un peu plus de 1 500 m 2 cédé par la municipalité à l’acquéreur, Vin- cent Leray, un restaurateur for- mé chez les compagnons. Ce der- nier attend encore les dernières confirmations et la validation définitive du permis de construi- re avant d’engager les travaux qu’il espère pouvoir démarrer avant l’hiver.

gérant du Spar, Christophe Lam- boley, qui lance cette nouvelle activité. Sur cette même zone du Clair, sur une parcelle voisi- ne de l’institut de beauté Opa- le, une salle de sport à l’enseigne L’Orange bleue devrait bientôt être construite. “Il nous reste- ra ensuite trois parcelles à com- mercialiser, entre 1 100 et 2 200 m 2 , au tarif de 24 euros

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Le restaurant dominera le Val de Morteau sur un terrain que la mairie vendra 90 euros H.T. le mètre carré.

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C’était passible de la peine de mort Morteau a été libérée le 24 août 1944. C’était il y a 70 ans. Hen- ri Leiser exhume un avis à la population publié par les F.F.I. à l’époque et qui impose l’autorité des Forces Françaises de l’Intérieur en ville. Gare à celui qui ne respecte pas les règles. Histoire

Manifestation C’est bio le Bélieu ! L’ activité Nature et Environne- ment de la M.J.C. de Morteau organise un marché bio festif le samedi 13 septembre au Bélieu. C’est la première édition de cette manifes- tation qui mêle à la fois musique et vente de produits bio. Cette formule originale invite le public à déambuler entre les stands le temps d’une flâne- rie gustative et mélodieuse. Côté papilles, les organisateurs ont invité des producteurs francs-comtois de produits régionaux. Fromage, légumes, vins, farine, viande, gâteaux, pain, confiture, apéritifs… le bio aura tous les goûts et toutes les consis- tances. Sur place, on trouvera égale- ment des produits cosmétiques bio. Côté musique cette fois, le groupe Kalista se produira pendant la jour- née, ainsi que le chanteur pour enfants Jacques Boilley, et le groupe folk rock The Rain Club (Jef et Juliette Bos- sard). D’autres animations ponctue- ront ce rendez-vous comme du théâtre et des balades à dos d’âne. La restau- ration sera assurée par Les affûteurs de crocs le midi et le soir. “Tout le mon- de vient bénévolement” insistent les organisateurs qui, pour être complets, ont convié également des associations de défense de l’environnement à par- ticiper à ce marché bio festif. Renseignements : Marché Bio Festif Samedi 13 septembre dès 9 heures au Bélieu

P assionné d’histoire locale, Henri Leiser exhume une affiche surprenante. Il s’agit d’un avis à la population daté du 30 août 1944 et qui fut pro- bablement publié à Morteau dans la foulée de la libération de la vil- le. C’était il y a 70 ans, le 24 août suite à l’assaut par un groupe de maquisards de la villa Bougaud rue de l’Helvétie. La Kommandantur F.F.I. et le capitaine Chevrier, com- mandant régional des F.F.I. est un énoncé de sept mesures coercitives. Des règles que la population locale était sommée de respecter au regard du ton employé. Dans cette période trouble, les Forces Françaises de l’Intérieur, nées le 1 er février 1944 de la fusion des prin- cipaux groupes militaires de la résis- tance ont établi d’office leur autori- té afin de maintenir l’ordre dans les communes du canton au moins jusqu’à l’arrivée des alliés. Ne pas respecter certaines de ces mesures avait établi son quartier général dans cette mai- son. Le document co-signé par le Lieutenant Boisnel, chef de la police régionale des

était passible de la peine de mort. Les commandements 5, 6 et 7 sont clairs : “Tout membre des F.F.I. effec- tuant une réquisition doit délivrer un bon de réquisition. Toute réquisi- tion effectuée irrégulièrement sera punie de la peine de mort.” Pour Hen- ri Leiser, “il fallait sans doute évi- ter que n’importe qui puisse se dire résistant F.F.I. et aille rançonner des personnes.” Il ne fallait pas non plus

badiner avec la règle 6. “Tout détenteur d’armes provenant des stocks de l’armée alle- mande doit restituer ces armes dans les 48 heures à la mairie de sa commune.

Le couvre-feu après 22 h 30.

Toute personne trouvée en possession d’une de ces armes sera passible de la peine de mort.” Peine de mort éga- lement pour “tout porteur du bras- sard tricolore qui ne pourra justi- fier de son affectation au sein des F.F.I.” La première de ces règles stipule que la “circulation sur les routes de Pon- tarlier est interdite à partir et à hau- teur de Remonot.” Dans cet avis à la population, les Forces Françaises de l’Intérieur imposent encore un couvre-feu à 22 h 30. Gare à la per- sonne qui se fera prendre au-delà de

L’avis à la population des F.F.I. a été probablement affiché à Morteau et dans les communes alentour.

cette limite, elle sera “arrêtée et inter- née.” En lisant le document, on apprend également qu’à partir du 30 août, “la circulation des véhicules automobiles et des motos est interdi-

te aux civils, sauf pour les services indispensables au ravitaillement du pays.” Le souvenir de la libération n’est pas qu’une image de liesse popu- laire.

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Montlebon Descente d’alpage : Montlebon prend de la hauteur Près de 300 vaches vont déambuler dans les rues de Montlebon dimanche 21 septembre. C’est l’un des rendez-vous marquants du Val de Morteau. Ce succès festif, Montlebon le doit en partie à ses bénévoles. Revue d’effectif.

L es bout-à-culs sont de sortie dimanche 21 septembre à Mont- lebon. Expression pour représenter les coiffes que porteront les vaches montbéliardes sur leurs têtes, les bout-à-culs fleuriront depuis le sommet de la rue de Neuchâ-

tel jusqu’au centre du village. C’est ici, au cœur de Montlebon, qu’une grande manifestation folklorique se dessine. Organisée tous les deux ans par l’association pour le partage avec tous (A.P.P.A.T.), la descen- te d’alpage est une fête folklo- rique, sachant qu’il n’y a plus

d’alpage à proprement dit dans le Val de Morteau. Les agri- culteurs jouent toutefois le jeu. “C’est un moyen de rappeler et de présenter au public la vie de nos aïeux” rappelle l’A.P.P.A.T. L’association y parvient : en 2012, “pas loin de 10 000 per- sonnes ont assisté au défilé” cal- cule Aline Sauge, membre du comité d’organisation. Depuis janvier, elle et les béné- voles sont sur le pont. Tous s’activent pour décorer les chars qui défileront ou pour préparer les repas du midi. “Mais notre force est de disposer d’associations qui nous aident. C’est aussi un moyen pour les habitants de se retrouver” , pour- suit Aline Sauge. Le jour J, environ 300 bénévoles seront présents. Les écoliers du village, les jeunes agriculteurs du Val de Morteau seront sur le pont. Quant aux bêtes, elles seront préparées comme si elles participaient à un comice. Six agriculteurs, du secteur, jouent le jeu. L’événement passionne, comme à ses débuts : “Cette des- cente avait été organisée pour la première fois en 1986 par des conscrits. Le but était de récol-

Son et lumière : jusqu’à 1 200 personnes le dernier soir L e son et lumière organisé cet été par lʼA.P.P.A.T. sur le thème de la guerre 14-18 a suscité un engouement mal- gré une météo capricieuse. Au total, 2 700 personnes ont assisté aux quatre représen- tations, dont 1 200 personnes le dernier soir. Un bilan plus que positif !

Les chars sont préparés par les bénévoles.

laire en Centrafrique ou au Népal… La manifestation débutera à 10 heures avec la messe, suivie de l’apéritif, d’un repas sous cha- piteau animé. La descente d’alpage (3 euros) s’élancera à 14 heures En outre, le tradition- nel “loto bouse” est prévu. Sur un loto géant, ce sont les vaches qui font leur tirage… grâce à leur déjection. Authentique et conviviale, voilà la recette de la descente.

ter de l’argent pour aider le vil- lage de Tamatave (Madagascar) où travaillait sœur Odile Lucie Rougnon-Glasson (native de Montlebon et décédée en 2005).” L’A.P.P.A.T. désormais présidée par Cyril Arnoux poursuit ses actions. Les 7 000 euros de béné- fices tirés de la dernière des- cente d’alpage bénéficieront éga- lement à la création d’une fer- me et de structures d’accueil d’une léproserie à Madagascar, de fournitures de matériel sco-

Descente d’alpage dimanche 21 septembre à Montlebon. Messe à 10 heures, apéritif, repas, 14 heures : descente d’alpage et défilé (3 euros), loto.

La descente d’alpage de Montlebon a accueilli 10 000 visiteurs en 2012. La manifestation se déroule tous les deux ans.

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L’école a rendez-vous avec le numérique Au début de l’été, des élus de la communauté de communes du Val de Morteau ont été sensibili- sés à l’importance de faire entrer la technologie numérique à l’école. Grand’Combe-Chateleu

En bref…

Autisme Mikaël recherche - encore - des personnes avec qui jouer. Mikaël, 8 ans, atteint des troubles de lʼapprentissage parvient lentement mais sûre- ment à surmonter ses difficul- tés grâce à la méthode des 3I, méthode intensive, individuel- le, interactive. Il faut sans ces- se trouver des personnes (bénévoles) pour lʼoccuper dans sa salle de jeux aux Gras. Aucune qualification nʼest nécessaire. Une réunion dʼinformation et de formation aura lieu mi-septembre avec Catherine de la Presle, prési- dente dʼA.E.V.E. (association autisme espoir vers lʼécole). Pour jouer et aider Mikaël et participer à la réunion : contact Sylvie et Jean-Paul, ses parents, 03 81 68 82 55 ou 06 81 67 22 43. lemondede- mikael@orange.fr Sculpture Marché de la sculpture same- di 20 septembre de 9 h 30 à 18 heures non-stop au châ- teau Pertusier. Exposition-ven- te de sculptures et rencontre avec les artistes, salle du Temps Présent. Visites commentées des expo- sitions à 11 h 30 et 15 heures Sous la houlette dʼOdile Vuille- min.

M ercredi 25 juin, des élus de la commu- nauté de communes du Val de Morteau étaient assis à la place des élèves dans une salle de classe de l’école élémentaire de Gran- d’Combe-Chateleu. Dans une ambiance studieuse, un inspec- teur de l’Éducation nationale les a sensibilisés aux usages pédagogiques des technologies numériques à l’école. Adieu la craie qui crisse sur le tableau noir où on devine encore en zig- zag la trace laissée par l’éponge. L’école entre dans l’ère d’Internet et des nouvelles technologies, la modernité comme clé de l’apprentissage.

très rares” remarque Jérôme Conroy, inspecteur de l’Éducation nationale à Mor- teau qui a animé la présenta- tion. Cependant, le numérique n’a pas vocation à remplacer les cahiers et les livres. “Ce n’est pas un outil de substitution. C’est un plus qui apporte de nou- velles fonctionnalités.” Ces nouveaux tableaux permet- tent de travailler les matières traditionnelles d’une façon plus ludique comme les mathéma- tiques ou le français. “Des élèves sont plus motivés car ils ont face à eux des supports variés pour apprendre. Cette motivation est un facteur de réussite scolaire”

relève un enseignant. Ces tableaux donnent également la possibi- lité à un prof d’accéder, via Internet, à un inépuisable contenu d’informations pour

Sur ce point, Gran- d’Combe-Chateleu a une longueur d’avance, puisque dans cet éta- blissement scolaire, les tableaux traditionnels

“C’est une source culturelle importante.”

ont déjà été remplacés par des tableaux numériques interac- tifs, et l’arrivée des ordinateurs portables a permis de créer le nouveau concept de classe mobi- le. Tous les éléments étaient donc réunis pour faire passer le message aux élus. “Dans dix ans, les classes qui n’auront pas ce genre de technologie seront

illustrer une leçon d’histoire par exemple. “C’est une source cul- turelle importante. On peut pas- ser de Carnac à la grande muraille de Chine, de Versailles à la grotte de Lascaux en quelques clics.” Sur le tableau, face, à la classe, les images défi- lent mais aussi les vidéos, les commentaires. Tout devient pos-

Les élus de la C.C.V.M. ont assisté à une démonstration du vidéo-projecteur interactif qui transforme le tableau blanc en une surface dynamique interactive.

sible, et c’est aussi l’occasion pour l’enseignant de familiari- ser les enfants à un usage res- ponsable d’Internet. Par ailleurs, “lorsque plusieurs enfants travaillent autour d’un ordinateur, cela introduit le tra-

vail collaboratif.” La salle infor- matique comme on en trouve encore dans les écoles a vécu. Désormais, chaque salle de clas- se est équipée de systèmes numériques. Mais cette techno- logie a un coût. Il faut débour-

ser entre 1 000 et 1 500 euros pour un vidéo-projecteur inter- actif. La communauté de com- mune de Val de Morteau a pré- vu d’ouvrir ce débat du numé- rique à l’école afin d’envisager des solutions communes.

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Le domaine du Châtaignot : 280 hectares d’un seul tenant Grand’Combe-Châteleu Le versant de montagne allant du Petit-Châteleu jusqu’à Louadey appar- tient aux descendants d’Octave Delaby. Originaire de Soissons, ce banquier avait choisi d’investir en 1892 dans le Haut-Doubs.

L es sapins et épicéas du Haut-Doubs attirent depuis fort longtemps des investisseurs à la recherche de placements “sérieux”. Pas forcément d’un rendement à deux chiffres mais de sûr, une source de revenus régulière. Dont le montant varie en fonction de la taille, de la qualité et de la cohé- rence du domaine. En banquier avisé, Octave Dela-

by a vite été convaincu de l’intérêt de se constituer un patri- moine forestier. Il acquiert ses premières parcelles de bois dans le Haut-Doubs à partir de 1892 et l’agrandira progressivement en prenant soin d’avoir un ensemble continu. Il rachète l’année suivante la ferme du Châtaignot et le parcellaire qui va avec. Ce domaine a vu pas- ser plusieurs familles de fer-

miers : Billod, Vuillemin, Cha- nez, Sauge, Duchet. Aujourd’hui, c’est Damien Hirschy qui exploi- te les terres. “Il loue la ferme au musher Yoann Simon-Chopard qui a trouvé ici un site idéal pour élever ses chiens nordiques” , observe Cyril Georges, associé gérant du domaine. Son épouse Anne Delaby aujourd’hui décé- dée était l’arrière-petite-fille du banquier de Soissons. La société forestière du Pré Jean- not voit le jour dans les années cinquante. Elle prendra ensui- te la forme d’un groupement qui s’étend désormais sur 170 hec- tares. La famille Delaby s’est attaché les bons conseils de dif- férents forestiers pour valoriser cette propriété au fil du temps et la transformer en futaie jar- dinée plantée essentiellement de sapins et d’épicéas. “Le domai- ne est divisé en 32 parcelles avec un plan simple de gestion en rotation sur 10 ans. On procé- dera à un nouveau comptage en 2015” , poursuit Cyril Georges. La famille Delaby n’a pas hési- té quand l’opportunité d’acquérir la ferme de Chauveresches s’est présentée. Elle s’est séparée du bâtiment mais a conservé les

“Toute la propriété est en réserve naturelle, interdite de chasse”, confie Cyril Georges, le ges- tionnaire de ce vaste domaine englobant 170 hectares de bois et 90 hectares de pâtures.

entreprises de travaux forestiers et des scieries locales. “On gou- dronne seulement où cela est nécessaire.” Au-delà du rende- ment minimal, les descendants d’Octave Delaby s’inscrivent dans une démarche qui fait la part belle à la protection de l’environnement. Toute la pro- priété est placée en réserve natu- relle où la chasse et la circula- tion des engins motorisés sont interdites. Plusieurs circuits pédestres et V.T.T. traversent le domaine. “Les randonneurs sont les bienvenus. Un chalet est à leur disposition sous le Mont Châteleu. On leur demande jus- te de laisser les lieux propres.” F.C.

terres successivement louées aux familles Pugin, Michel et Sauge. Le groupement foncier agricole couvre 90 ha. Entre forêt

par la tempête de 1999 qui a tou- ché les parcelles les plus hautes en altitude.” Le groupement forestier du Pré Jeannot extra-

et pâturages, la même famille est propriétaire de tout le flanc nord du Petit Châteleu jusqu’à Louadey. “Comme le sec- teur est exposé plein nord, les arbres sont bien arro-

it en moyenne 1 500 m 3 de grume dont 100 à 200 m 3 de chablis. Le bénéfice des ventes rap- porte quelques subsides aux 12 associés du groupement. “On est

“Un rendement de 2 à 3 % par an.”

sur un rendement de 2 à 3 % par an.” Une partie sert aux travaux d’entretien et de plantation. Le groupement touche des sub- ventions pour l’aménagement de pistes forestières. Pas illo- gique quand on sait que ces aides facilitent l’exploitation des bois abattus et façonnés par des

sés et à l’abri des attaques de bostryches notamment. On pro- duit du bois de qualité, appré- cié des scieurs locaux.” Après Joseph Faivre et Gusta- ve Courgey, c’est maintenant Thierry Boucard qui assure la gestion au quotidien des bois. “On a été relativement épargnés

En 1893, Octave Delaby fait l’acquisition de la ferme du Châ- taignot située sur les hauteurs de Grand’Combe-Châteleu.

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Chapelle des Bassots : une pépite à découvrir Villers-le-Lac Le lieu de culte ouvre ses portes à l’occasion des journées du patrimoine les 20 et 21 septembre. La chapelle des Bassots compte parmi les joyaux du Haut-Doubs encore trop méconnus.

O n n’a pas tant d’occasions que cela de pouvoir découvrir cette petite merveille qui cache bien son jeu. Car d’extérieur, la chapelle des Bas- sots ne paye pas de mine, son style est sobre. C’est une fois franchi le petit porche que l’on est franchement étonné de la richesse du décor. Le plafond d’abord, décoré de quatre-vingt caissons polychromes qui font presque penser au plafond d’un château. Puis le riche décor inté- rieur car la chapelle Saint-Jose- ph sert d’écrin à un mobilier tout à fait remarquable mis en place dès l’origine de la cha- pelle, construite en 1685. Le maître-autel, le tabernacle, les stalles, la table de communion, les tableaux… L’ensemble est d’une incroyable harmonie. Mais rien de cet étonnant inté- rieur ne serait sans doute visible aujourd’hui sans les efforts déployés par l’association des amis de la chapelle des Bassots, présidée aujourd’hui par Gilles Frossard, association qui a enga- gé dès le milieu des années quatre-vingt un immense chan- tier de restauration. “Tout avait

été refait, du mobilier au pla- fond. Le clocher, qui penche depuis sa construction en 1703, risquait d’emporter une partie de la cha- pelle, des travaux de consoli- dation ont été entrepris. C’est aux anciens de l’association que l’on doit ce remarquable travail” com- mente Gilles Frossard. Malgré la rénovation, la chapelle des Bassots continue tout de même à subir les outrages du temps, notamment les rigueurs de l’hiver. “Il y a des problèmes d’humidité, d’étanchéité et de sécurité notamment. Notre tra- vail est aujourd’hui de mainte- nir l’édifice comme il a été res- tauré.” La réfection de la porte d’entrée est à l’ordre du jour de l’association, qui songe éga- lement à rénover à l’ancienne une des façades extérieures qui avait été cimentée, afin de lui redonner son aspect originel. Pour financer ces travaux, l’association ne peut compter que sur ses propres moyens, les dons des bienfaiteurs et quelques ren- trées financières. La principa- le provient du loto que l’association organise tous les ans. La prochaine édition aura lieu le dimanche 5 octobre à la

Concert à la chapelle le 27 septembre E ntre autres vocations, la chapelle des Bassots remplit à merveille lʼaccueil de concerts. Un endroit intimiste à lʼacoustique satisfaisante qui enchante les mélomanes. Cʼest dans ce cadre que se tiendra la deuxième étape du fes- tival Autour de lʼorgue organisé par lʼassociation des Amis de lʼorgue. Lʼensemble à cordes Tétraktys donnera une repré- sentation le 27 septembre, avec des pièces de musique du répertoire tchèque. “La chapelle des Bassots se prête très bien à ce genre de concerts, elle permet dʼaccueillir jusquʼà 80 personnes et son acoustique est remarquable” note Jean-Marie Robbe, membre de lʼassociation. Les dernières étapes du festival, après le 5 juillet et le 27 sep- tembre, sont programmées le 5 octobre à lʼéglise des Fins (dua flûte et orgue) et le 12 octobre à lʼéglise de Morteau (chœur Voca- lia). “Le principe de ce festival qui devrait avoir lieu tous les deux ans et de concentrer les dates tout en variant les lieux” ajou- te M. Robbe.

Gilles Frossard est le jeune président de l’association des amis de la chapelle des Bassots.

édifice, que les habitants du hameau, viscéralement attachés à sa conservation, continuent à faire vivre et à entretenir. Outre les journées du patrimoi- ne (visites guidées le dimanche 21 après-midi), la chapelle est ouver- te presque tous les mercredis matins quand s’y tient une mes- se et notamment lors de la Saint- Joseph fin mars. Il s’y tient éga- lement de temps en temps des concerts (voir le zoom). Le reste du temps, il est nécessaire d’aller demander la clé à un des voisins. Un excellent commentaire très vivant peut alors être déclenché par tous les visiteurs. De quoi rendre encore plus attachante cette petite chapelle encore méconnue, même par certains habitants de la commune. J.-F.H.

salle des fêtes de Villers-le-Lac (ouverture des portes à 17 heures). La chapelle des Bassots avait été édifiée à l’initiative d’un natif de Villers-le-Lac, Claude Biné- truy (dont certains descendants habitent toujours la commune), sur ses propres deniers, et ceux de sa riche épouse espagnole. Nous sommes en pleine Contre- Réforme, à la fin du XVII ème siècle, époque où le protestantisme ten- te de gagner du terrain et où le catholicisme réagit. À 2 km de là seulement, le prêcheur pro- testant Farel diffusait le culte protestant jusqu’aux Brenets. Afin que les Bassotiers puissent pratiquer leur culte sans être obligés de se rendre au centre de Villers, Claude Binétruy enga- ge donc la construction du petit

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