Journal C'est à dire 201 - Septembre 2014

P O L I T I Q U E Sénatoriales : règlement de comptes à droite 42 Jacques Grosperrin “Notre objectif est de faire élire deux sénateurs”

Christian JOUILLEROT www.christian.jouillerot.swisslife.fr đ !0. %0! đ É , .#! đ ( !)!*0 đ .h2+5 * ! đ 10+ đ +0+ đ %0 0%+* đ +%/%./ đ +))!. !/ đ *0.!,.%/!

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C’ est à dire : Dans le cadre de votre campagne, vous sillon- nez le département pour ren- contrer les grands électeurs qui voteront aux sénatoriales le 28 sep- tembre. Que vous disent les maires que vous rencontrez ? J.G. : Les maires sont soucieux de la bais- se des dotations versées par l’État qui se désengage. En même temps, celui-ci leur impose de mettre en place des réformes complexes et coûteuses comme celle des rythmes scolaires. Beaucoup de maires me disent qu’ils ont le sentiment que l’État Candidat aux sénatoriales, l’U.M.P. Jacques Grosperrin est en campagne. Il sillonne le département pour ren- contrer les grands électeurs. Il espère que sa liste d’union de la droite et des centres obtiendra assez de suffrages pour que Christine Bouquin, en deuxiè- me position, soit également élue. blement l’impression que les grandes déci- sions sont prises à Paris, sans tenir comp- te des enjeux de territoire. J’ai souvent entendu : “Ce sont des trucs d’énarque.” L’autre sujet qui préoccupe les maires est la réforme territoriale. Ils craignent que dans le cadre du rapprochement entre la Bourgogne et la Franche-Comté, tout se passe demain à Dijon. Càd : Que répondez aux maires face à leur désarroi ? J.G. : Nous voulons être la parole et la voix de tous les élus de base qui sont confron- tés à des difficultés financières, et qui ont le sentiment qu’on leur retire petit à charge la barque d’un côté et de l’autre qu’il baisse les dotations aux collectivités tout en leur demandant de faire des écono- mies. Les élus locaux ont vérita-

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Jacques Gros- perrin est à la tête d’une liste composée de Christine Bou- quin, Didier Klein, Florence Retornaz. Ils représentent chacun une circonscription du Doubs. Rogeboz et Christian

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petit des compétences. Nous voulons agir pour réhabiliter cette fonction de maire en aidant ces élus au quotidien. Si nous sommes élus, nous irons vers eux ! Avant qu’une loi soit faite, nous les rencontrerons pour recueillir leurs avis, et faire état de leurs remarques à Paris.

cadre de la défense des territoires, elle représenterait le Doubs rural et moi le Doubs urbain. C'est un enjeu fort qui contri- buera également à faire basculer le Sénat à droite. Càd : Ne redoutez-vous pas que ce plan soit contrecarré par une dispersion des voix à droite dans le Doubs comme en 2008, avec la candidature du mai- re d’Ornans Jean-François Longeot ? J.G. : Tout d’abord, pour éviter les pro- blèmes de 2008, vous remarquerez que cha- cun des cinq candidats de ma liste repré- sente une circonscription du Doubs. C’est une liste territoriale, une liste d’union de la droite républicaine et des centres qui a été investie, je le rappelle, par une com- mission nationale présidée par Alain Jup- pé. Les grands électeurs et les maires en particulier sont légitimistes. Ils veulent contribuer à la bascule du Sénat. Ils seront dans une démarche de vote légaliste en faveur de cette liste officielle. Ils n’aiment pas le désordre. J’ai pris acte de la dissi- dence de Jean-François Longeot, point. Propos recueillis par T.C.

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“Faire basculer le Sénat à droite.”

Càd : Que vous disent les élus locaux à propos des “affaires” qui enveniment l’U.M.P. depuis

Réaction “Des gens à l’U.M.P. me disent de ne surtout rien lâcher” Le maire d’Ornans Jean-François Longeot a pris ses distances avec l’U.M.P. et se présente en tant que candidat de droite aux élections sénatoriales. Convaincu d’avoir de bonnes chances d’être élu, il ne mâche pas ses mots à l’égard de son rival Jacques Grosperrin.

quelques mois ? J.G. : Les maires de droite veulent de la transparence, de l’honnêteté, et surtout que cessent les guerres d’ego. Beaucoup sou- haitent aussi que le président de l’U.M.P. soit issu d’une nouvelle génération d’élus. Càd : Vous dites “si nous sommes élus.” Faut-il comprendre qu’en plus de vous, vous espérez obtenir l’élection de Chris- tine Bouquin qui est deuxième sur votre liste ? J.G. : Notre objectif en effet est de faire éli- re deux sénateurs. On mobilise toute notre énergie dans cette campagne afin que Chris- tine Bouquin soit élue elle aussi. Dans le

C’ est àdire :Vousmain- tenez votre candida- ture aux sénatoriales. Mais où en êtes-vous dans la composition de votre liste ? Jean-François Longeot : Je suis en train de constituer ma liste. En seconde position, der- rière moi, il y a Annick Jac- quemet, conseillère générale du canton de Boussières. Pierre Simon, conseiller municipal à Pontarlier est à la troisième pla- ce. J’officialiserai très prochai- nement le nom des deux der- niers candidats qui choisissent de me suivre. Càd : Pourquoi autant de mystères ? J.-F.L. : Je l’ai dit, j’irai jusqu’au bout dans cette élection. Je ne retirerai pas ma candidature. Or, le seul moyen qu’a l’U.M.P. actuellement pour me barrer la route est de m’empêcher de constituer ma liste. C’est pour- quoi je reste prudent jusqu’au dépôt des listes. Càd : Votre dissidence déran- ge à droite ? J.-F.L. : Ce n’est pas une dis- sidence ! Je dirais même que le candidat de l’U.M.P. c’est plutôt moi, et pas Jacques Grosperrin qui, à mon, sens est le candidat de Jean-François Copé. Beau- coup de gens à l’U.M.P. me disent de ne surtout rien lâcher.

explique que les grands élec- teurs de droit seront léga- listes dans leur vote en don- nant leur voix à la liste offi- cielle “union de la droite et des centres”. Il compte ainsi obtenir l’élection de deux sénateurs de sa liste. Selon ce scénario, vous ne seriez donc pas élu. Que pensez-vous de cette analyse ? J.-F.L. : Nous verrons bien. Tout ce que je sais, c’est que Jacques Grosperrin a entraîné Christi- ne Bouquin dans une galère. Il est venu la chercher non pas pour qu’elle soit élue, mais pour qu’elle lui amène les voix néces- saires qui vont lui permettre à lui d’être élu. Càd : Il semblerait que vous ayez cherché à obtenir l’investiture de l’U.D.I. pour ces sénatoriales. Est-ce le cas ? J.-F.L. : Je n’ai pas cherché d’investiture. En revanche, c’est vrai, j’ai rencontré des gens à l’U.D.I. qui voulaient que j’accepte l’investiture. J’ai refusé cela. Je le répète, je me suis détaché des partis politiques. J’ai retrouvé mon indépendance et ma liber- té de parole. Je rencontre beau- coup de maires, beaucoup d’élus. Je suis très bien accueilli là où je me déplace, en particulier dans le Haut-Doubs. J’ai un moral excellent. Je travaille beaucoup, très tôt le matin à la mairie d’Ornans, et tard le soir. J’aime cela.

Charquemont “Je n’y vais pas pour faire de la figuration”

Deuxième sur la liste de Jacques Grosperrin, Christine Bouquin espère elle aussi être élue sénatrice le 28 sep- tembre. En tout cas, son implication dans le tissu poli- tique devrait lui permettre de capitaliser des voix qui serviront d’abord son leader.

L’ objectif de l’U.M.P. Jacques Grosperrin est ambitieux. Il espère obtenir, en plus de la sienne, l’élection de sa co-listière Christine Bouquin aux sénato- riales le 28 septembre. La mai- resse de Charquemont y croit dur

Si le scrutin devait lui souri- re, elle a déjà pris sa décision. “Je quitterai le Conseil général ou je siège et je quitterai l’entreprise dans laquelle je tra- vaille. ” (N.D.L.R. : Christine Bou- quin est responsable de plani- fication dans l’industrie). En

comme fer. Elle s’est lancée corps et âme dans cette campagne pour décrocher ce man- dat de sénateur auquel

revanche, elle conser- vera son mandat de maire de Charque- mont, celui par lequel elle a commencé sa

“Ce mandat est fondamental pour moi.”

elle tient et qui lui a échappé il y a six ans. “Je n’y vais pas pour faire de la figuration” explique Christine Bouquin. Sur cette lis- te d’union de la droite et des centres, elle pointe à la secon- de place sous l’étiquette divers droite.

carrière publique. “Ce mandat est fondamental pour moi.” Elle conservera aussi son mandat de présidente de l’association des maires du Doubs estimant que le fait d’être sénatrice “lui don- nerait plus d’efficacité pour agir aux côtés des maires.”

Si elle est élue, Christine Bouquin mettra sa carrière professionnelle entre parenthèses.

Càd : Jacques Grosperrin

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