Journal C'est à dire 201 - Septembre 2014

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Belleherbe Un infatigable

ambassadeur du football À 80 ans, André Vieillard est certes le doyen des délégués de la Ligue mais pas le moins motivé. Depuis des décennies, il sillonne la région pour rappeler sans ces- se que sans arbitre, il ne peut y avoir de football. Rencontre avec un infatigable pas- sionné au regard très lucide sur l’évolution de son sport favori.

D ans son village et aux alentours, tout le mon- de le connaît. Il a en effet été entrepreneur et aussi élu local pendant 43 années. Une vie publique qu’il a quittée aux dernières élections municipales alors que côté sport, il n’entend pas raccrocher. Car André Vieillard est aussi inves- ti dans le monde du football, et pas seulement au niveau local : “J’ai été joueur à Belleherbe, capitaine même. Puis j’ai été pré- sident du club et j’en suis tou- jours un fidèle supporter” sou- ligne-t-il avant d’évoquer ce qui a occupé la plus grande partie de sa carrière dans le ballon rond : “En 1964, j’ai arrêté de jouer pour devenir arbitre offi- ciant en Ligue et même en cham- pionnat de France amateur.” Pendant vingt ans, André a donc parcouru sifflet en main bien des terrains de la région avant de devoir prendre une retraite imposée par le règlement à l’âge de 50 ans. Pas question pour autant de devenir un simple spectateur. Après vingt années au centre des rectangles verts, André

Vieillard va découvrir une nou- velle fonction qu’il occupe aujour- d’hui encore, celle de délégué de la Ligue de football de Franche- Comté. Une véritable mission, périlleuse parfois, dans le contex-

ballon rond. Une sphère qui lui a permis de découvrir un point du globe emblématique pour tout amateur de football, le Bré- sil : “Je me suis en effet offert le voyage pour aller assister à deux matches de l’équipe de France” , des souvenirs encore plein la tête. Avec en guise de conclu- sion un petit message à son épouse qui n’a pas voulu l’accompagner pour ce beau voyage. “Elle n’aime pas le foot… mais je dois reconnaître que pour faire tout ce que j’ai fait depuis toutes ces années, il faut vrai- ment une femme sur-mesure !” Ce qui explique sans aucun dou- te, une autre longévité, celle du mariage des époux Vieillard qui dure depuis plus de 60 ans. D.A.

rant des règles et c’est une sour- ce de conflits…” regrette-t-il, évoquant pour les connaisseurs, la règle du hors-jeu de position qui était sifflé autrefois mais qui ne l’est plus. “Mon rôle est

te actuel de ce sport : “Il s’agit de supervi- ser les arbitres, de les contrôler… et parfois de les protéger” termi- ne-t-il avec des regrets évidents de voir l’évolution des menta-

aussi d’expliquer au bord du terrain pour calmer les esprits. Une évolution qui ne facili- te pas le recrutement, indispensable pour le football, de nouveaux arbitres. J’essaie donc

Transmettre son expérience et sa sagesse.

lités ternir ce sport auquel il a déjà tant donné. “C’est évident, les comportements ne sont plus les mêmes. Le respect entre les uns et les autres n’est plus ce qu’il était il y a 50 ans. En plus, joueurs, dirigeants et spectateurs ne sont pas forcément au cou-

d’accompagner au maximum les jeunes, de les conseiller par exemple en leur expliquant de ne pas avoir le carton trop faci- le.” Cette sagesse et cette longévi- té font d’André Vieillard un hom- me respecté dans le monde du

André Vieillard a déjà reçu beaucoup de récompense pour son parcours qu’il entend encore poursuivre sur les stades de la région.

Maîche

Développer l’attractivité commerciale Ce titre qui sonne comme un slogan faisait justement partie des priorités de la lis- te de Régis Ligier lors des récentes élections municipales.

L a nouvelle équipe s’efforce de travailler ce point qui était reproché à la majo- rité sortante comme le confir- me le premier magistrat : “Nous avons réuni commerçants et arti- sans pour présenter les élus en charge des questions écono- miques et bien sûr les écouter et répondre à leurs questions.” Première prise de contact qui a aussi permis au maire de préciser que sa volonté est de redynamiser le centre-ville mais aussi les zones extérieures “avec pourquoi pas une nouvelle zone du côté de la rue du Jura”

confirme-t-il. L’existence de ter- rains disponibles à la zone industrielle, direction Cernay-

ment retrouver des couleurs. Reste le cas plus épineux de l’ancien Unimag : “C’est en effet

l’Église pourrait par ailleurs convenir à cer- tains artisans. Concernant le cœur de ville, les choses bou- gent avec la maison Braillard face à la mai- rie qui reprend vie. “La

un dossier symbolique puisque cette devantu- re est vide depuis plus de six ans. Nous avons rencontré le proprié- taire mais des freins structurels subsistent, notamment la nécessi-

L’ancien Unimag, un dossier symbolique.

boulangerie Legrand va reprendre les locaux occupés autrefois par le café le Cheyen- ne et la partie avant a elle aus- si trouvé preneur” explique Régis Ligier satisfait de voir ce bâti-

té de lourds travaux de mise aux normes et d’accessibilité.” Il fau- dra donc sans doute encore du temps et des solutions à cher- cher avant de voir ce rideau- là se relever.

Le centre-ville devrait connaître un regain d’activité dans les mois à venir.

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