Journal C'est à dire 201 - Septembre 2014

V A L D E M O R T E A U

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Insécurité Il dort avec son fusil au pied du lit…

Depuis la nuit où un intrus a tenté de rentrer chez lui, Jean-Louis dort avec son arme au pied du lit. Son témoignage fait froid dans le dos.

Alors, pour se protéger, des gens ferment leurs volets, la porte à double tour, et le cas échéant, enclenchent l’alarme. Mais pour se défendre, d’autres comme Jean-Louis sont prêts à user de la manière forte. Ce quinqua- génaire est chasseur. Cela fait quatre ans qu’il dort avec un fusil au pied du lit, depuis que quelqu’un a tenté de s’introduire chez lui une nuit, raconte-t-il. “Je dormais à l’étage. J’ai enten-

du du bruit. Je suis descendu, l’arme chargée à la main. Puis la personne est partie. Mais je ne sais pas comment j’aurais réagi si je m’étais retrouvé face à cet intrus tant la poussée d’adrénaline était forte. Après ça, je n’ai pas pu me rendormir” se souvient-il. Son témoignage fait froid dans le dos. Animé par la peur de l’agression, Jean-Louis assume de garder son arme dans sa chambre à coucher plutôt qu’à l’armurerie où elle a sa place. Selon lui, la plupart de ses com- pagnons de chasse en font de même. “Il y a une exaspéra- tion en ce moment. Beaucoup me disent “si quelqu’un s’introduit chez moi la nuit, il ne ressort pas vivant.” Celui qui aurait dit une chose pareille serait passé pour un fou il y a dix ans.” Les gens comme Jean- Louis sont prêts à faire leur propre police, à défaut de se sen- voir politique qui a peut-être trop attendu pour débattre sans tabou des questions de sécuri- té qu’il a laissées dans l’angle mort. “Je ne sais pas ou on va. Fermer les yeux sur ce qui se passe, c’est une bombe à retar- dement. Cette situation d’insécurité ne fait que nour- rir le Front National” regrette malgré tout Jean-Louis qui a fini par verser dans le camp de Marine Le Pen, alors qu’il appar- tenait jusque-là à la droite modérée. Lorsqu’on interroge un armu- rier franc-comtois, il n’a pas le sentiment que les gens se sentent moins en sécurité qu’il y a vingt ans. S’il vend en quan- tité des bombes de défense, il met en garde ceux qui ont l’idée de dormir avec une arme au pied de leur lit. “C’est le meilleur moyen de tuer son gamin qui rentre à minuit.” Le revers mor- tel de la peur. “Je suis descendu, l’arme chargée à la main.” tir protéger par l’État. Des pro- pos choquants, mais qui tra- duisent cepen- dant une forme de lassitude à l’égard du pou-

D ans le Haut-Doubs, les cambriolages ali- mentent la rubrique des faits divers en même temps qu’un climat d’insécurité. Une partie de la population redoute désormais

de se faire dévaliser. “Lorsqu’on part en vacances, notre souci n’est pas de partir, mais de ren- trer avec la crainte de s’être fait cambrioler pendant notre absen- ce” déplore Philippe, un habi- tant du Val de Morteau.

Circulation

Les Fins en travaux À partir du 8 septembre, la traversée des Fins sera compliquée pour les automobilistes. Le chantier de sécurisation s’étalera sur un mois et demi. Deux zones 30 km/h seront créées. Prudence.

S écuriser la traversée des Fins, tel est le principal objectif de la mairie des Fins qui consacre à ce dossier près de 400 000 euros. Deux chantiers seront entamés coup sur coup. Le premier sera réalisé à partir du 8 septembre dans la rue principale qui tra- verse le bourg, entre le rond-point (celui qui mène à l’église) et la pizzeria située à côté de la nou-

sera les travaux mettra une équipe de plus afin de réduire le délai de moitié. “Tout devrait donc être terminé avant la fin du mois d’octobre.” Pendant les travaux, des dévia- tions seront mises en place. Notamment par la rue de la Dili- gence, qui sera rouverte pour l’occasion dans le sens de la montée. La rue des Prunus, qui débouche vers la nouvelle bou-

velle boulangerie. Sur cette portion de route, deux plateaux suréle- vés seront installés,sur lesquels la vitesse sera limitée à 30 km/h. Le maireBrunoTodeschini

langerie, sera acces- sible dans le sens des- cendant uniquement. À noter que la des- serte du bus scolaire sera maintenue dans la rue principale

Des déviations par la rue de la Diligence.

veut rassurer les grincheux : “Nous avons chronométré les temps de parcours entre une vitesse de 50 km/h et la limitation à 30 km/h : ça va coûter à peine 15 secondes de temps supplé- mentaire. Pas grand-chose sur un parcours Morteau-Besançon” justifie-t-il. Chaque jour, 13 000 automobilistes et 700 poids lourds empruntent cet axe reliant Les Fins à Morteau. “Ça méritera un jour d’avoir une route des Microtechniques !” sou- rit le maire. Cette phase de travaux devait durer trois mois selon le calen- drier initial, avec une circula- tion alternée. La mairie a sou- haité limiter le plus possible les contraintes et finalement, l’entreprise Vermot qui réali-

durant le chantier. Les poids lourds, eux, seront déviés bien en amont afin de ne pas trop alourdir ces itinéraires provi- soires. Le deuxième chantier qui démarrera peut-être avant la fin de l’année sera l’aménagement du croisement entre la route de Maîche et cel- le de Villers-le-Lac à hauteur du garage Sanseigne. Les tra- vaux consisteront en un rétré- cissement de la chaussée à 6 mètres afin, ici aussi, de ralen- tir le trafic. À plus long terme, la commune des Fins devra s’attaquer à un autre carrefour, sans doute plus dangereux, celui des Usines. Un chantier plus lourd estimé à 1,2 million d’euros.

Jean-Louis dort avec son fusil de chasse au pied de son lit, les cartouches à portée de main.

Jean-Paul BULLIARD Agent Général

12 rue Pasteur 25500 MORTEAU

03.81.67.02.13. 03.81.67.14.14. agence.bulliard@axa.fr

Agence ouverte du lundi matin au samedi midi

Jean-Paul BULLIARD et ses collaboratrices Corinne, Julie, Sylvie et Cécile

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Agent Général Ͳ intermédiaire en opération de banque n° orias n° 07 013 192

Des plateaux surélevés seront aménagés à cet endroit afin de sécuriser la traversée des Fins.

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