Journal C'est à dire 201 - Septembre 2014

P A Y S D E S A I N T - H I P P O L Y T E

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Saint-Hippolyte. Qui plus est en plein centre-ville, ce qui répond à une autre volonté Quel avenir pour l’ancienne gendarmerie ? Laissée libre par le départ des gendarmes dans leur nouvelle caserne, l’aile du couvent appartient toujours au Département. Qui en sera le pro- chain occupant ? La réflexion est lancée notamment dans les collectivi- tés pour qui le bâtiment a plus d’un intérêt. Saint-Hippolyte concentration des commerces, services et administration au cœur des cités pour favoriser

En bref…

Les Fins Avis aux marcheurs ! Le 7 septembre, le comité des fêtes des Fins organise “La marche sur le Val”. Trois par- cours de 10, 17 et 23 kilo- mètres, autour du Mont- Vouillot, sont proposés aux marcheurs. Le départ est fixé à la salle polyvalente. Les organisateurs ont prévu un ravitaillement sur chaque iti- néraire. Les inscriptions se feront sur place le jour même. À la fin de leur périple, les par- ticipants pourront prendre un repas (non compris dans lʼinscription). “La marche sur le Val” est une manifestation familiale et conviviale ouver- te à tous. Renseignements : www.comite-fetes-finois.fr Course Lʼassociation G.T.J. 200 organi se la prochaine édition de la course de ski de fond “la plus longue du monde” les 6 et 7 mars 2015. Une présenta- tion de lʼépreuve aura lieu le 24 septembre au soir au théâtre de Morteau. Charquemont La 30 ème édition du trail des Échelles de la mort se dérou- le dès 9 heures le dimanche 7 septembre avec au pro- gramme des parcours de 12 ou 23 km. Plus d'infos sur ski.damprichard.free.fr

municipale claire- ment affichée : “Il s’agit aussi de redy- namiser le centre en y ramenant les ser- vices comme le veut le programme pour

du passage et in fine sauvegarder les uns et les autres. L’autre réflexion menée quant au devenir de la “Mai- son Prélot” s’inscrit dans cette même stra-

Sauvegarder les services publics en milieu rural.

G endarmerie, école pri- maire, logements, bibliothèque munici- pale, salles de réunion… Le couvent a toujours tenu une place centrale dans la petite cité comtoise de caractè- re. Une position stratégique tant géographiquement que dans la vie sociale de la ville. La partie occupée autrefois par la gen- darmerie, propriété du Dépar- tement et gérée par une socié- té immobilière qui la lui louait, aurait pu devenir la propriété de la communauté de communes mais la majorité des élus s’y est opposée. La ville a donc enga- gé une réflexion en comman- dant une assistance à maîtrise d’ouvrage. “L’idée serait un trans- fert ici de l’école maternelle aujourd’hui située dans l’ancienne gare à Villeneuve” explique le maire Serge Cagnon. L’étude préconise une installa- tion au rez-de-chaussée d’un espace de motricité et de salles de classe, salles également pré- sentes au premier étage tandis que le second laisserait enco- re de multiples solutions. Une idée qui va bien au-delà du simple regroupement des écoles. “En installant la maternelle dans cette aile, elle serait certes D epuis le début d’année, l’état des eaux du Des- soubre fait couler beau- coup d’encre.Y compris sur des panneaux placés aux abords duMoulinGirardot par sa Le préfet ne désarme pas U ne seconde lettre a été envoyée par le préfet à Laurence Revillot, à lʼheure où nous bouclions ces lignes, lui demandant dʼenlever un panneau. Or, ce nʼest pas elle qui lʼa posé mais lʼassociation A.N.P.E.R. T.O.S. (associa- tion de protection des eaux et rivières, truite, ombre et saumon). Deux autres ont été installés dans la vallée chez dʼautres propriétaires… mais ils nʼont pas été inquiétés. Acharnement ? La preuve que les environs du Moulin Girardot sont scrutés… On espère que lʼÉtat mette la même énergie pour sʼattaquer à la pollution !

à côté du primaire et des acti- vités périscolaires. Mais le pro- jet répond avant tout à un besoin de place. Nous avons atteint un effectif d’une soixan- taine d’enfants et il faut pré- voir un probable accroissement à l’avenir. Les locaux de la gare

deviennent donc trop exigus pour accueillir les classes et les espaces d’activités” développe Serge Cagnon. L’opération apparaît d’autant plus comme une réelle oppor- tunité quand on connaît la dif- ficulté à trouver du foncier à

tégie territoriale. “C’est la pré- sence des services publics en milieu rural dans les années à venir qui est en jeu” conclut le maire.

lequel l’État nous a sollicités pour aider au développement du centre-bourg.” Les politiques publiques en milieu rural vont en effet dans ce sens d’une

L’arrivée de la maternelle dans la partie droite du couvent, face au primaire, créerait au centre-ville un pôle éducatif où se trouvent aussi les activités périscolaires.

“Je n’accepte pas d’être traitée comme une délinquante” Laval-le-Prieuré Le préfet du Doubs a déposé plainte à l’encontre de Laurence Revillot, une riveraine du Dessoubre, pour qu’elle enlève ses pancartes dénonçant les auteurs de pollution. Victime de pression, cette habitante ne veut pas “lâcher pas son combat” mais a tout de même retiré ses écrits. La procédu- re judiciaire est toujours en cours. De l’acharnement ?

cié les opinions affichées par la riveraine, ce qui lui a valu ni plus ni moins qu’une mise en demeure de retirer ces panneaux, assimilables selon le représen- tant de l’État à de la publicité hors agglomération et donc non autorisée en l’espèce. “Pour cela j’ai aussi été convoquée à la gen- darmerie de Morteau le 8 juin où j’ai passé une heure et demie avec prise des empreintes et pho- to !” Un épisode douloureux que l’intéressée assimile à une pres- sion pour l’inciter à se taire en retirant les inscriptions en cau- se. Délictueux, cet affichage est reti- ré quelques heures après son audition. “Je veux bien faire tout mon possible pour sauver le Des- soubre mais pas non plus à n’importe quel prix. Je n’ai pas accepté d’être traitée comme une délinquante mais je ne lâcherai pas, même si j’ai compris qu’il y avait un lobby derrière tout cela” répète Laurence qui pense aux enfants et aux générations futures. “Quelle rivière va-t-on

propriétaire Laurence Revillot, là même où ont été constatées les premières vagues de mortalité piscicole : “Mon intention par ces pancartes était de faire prendre conscience au plus grand nombre

des circonstances dramatiques dans lesquelles nous nous trou- vons” explique-t-elle sereine- ment comme elle l’a fait dans un courrier adressé au préfet. Car ce dernier n’a que peu appré-

Les panneaux avaient été posés après la pollution de janvier.

te. La côte de Maîche et la rou- te départementale à Rosureux ont vu apparaître certains mes- sages du même type que ces pan- cartes. “C’est bien de se mobi- liser mais dommage que cela soit si tardif et, en plus, réprimé par l’État voire par nos représen- tants politiques qui ne nous sont d’aucun soutien. Au début, je me suis sentie vraiment esseulée” confie cette habitante de la val- lée. Pendant ce temps, le Dessoubre continue de s’écouler. La pêche demeure fermée et les résultats de l’enquête menée par la fédé- ration piscicole du Doubs cou- rant juillet en aval de Gigot ne sont pas encore connus.

endroit. J’aurais pu dire que tout allait bien ! Mais il fallait aler- ter !” Soutenue par l’association A.N.P.E.R. T.O.S. (association nationale de protection des eaux et rivières) et par le collectif S.O.S. Doubs et Dessoubre, Lau-

rence a trouvé de l’aide d’un point de vue moral et juridique. Elle espè- re que la procédure administrative couplée à une procédure judi- ciaire n’aboutira pas. Seul le procureur de la

leur laisser ? Si la quali- té de l’eau fait aujourd’hui crever les poissons, que pouvons-nous craindre pour la suite…” se deman- de-t-elle. Elle ne se consi- dère pas comme un super- héros et ne recherche sur-

“Un rendement de 2 à 3 % par an.”

tout pas l’affichage médiatique. Rien de tout cela : “Je suis née ici, coupe-t-elle. Mon arrière- grand-père, grand-père, père, tenaient la scierie… J’aime cet

République a le choix de pour- suivre ou non. D’autres soutiens, de la part de citoyens, sont appa- rus. Certains ont même décidé d’écrire leur colère… sur la rou-

Laurence Revillot réside au Moulin Girardot (Laval -le-Prieuré). Elle a retiré les panneaux alertant sur la pollution du Dessoubre sur demande du préfet.

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