Journal C'est à Dire 154 - Avril 2010

Le journal gratuit du Haut-Doubs

27 avril 2010 N° 154

Le journal du Haut-Doubs

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - F AX 03 81 67 90 81 I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

CES SENIORS TOUJOURS AU TRAVAIL…

S O M M A I R E

Villers : le conseil sous tension. À Villers-le-Lac, l’ambiance est à l’orage au conseil municipal. Deux sujets de discorde pour- rissent les relations entre majorité et opposition : la vente du bâtiment des douanes et la taxe impo- sée aux bateliers. (page 4) Le bâtiment Barostar à vendre. Le projet de réindustrialisation du site mortuacien fermé en 2008 porté par la mairie a finalement échoué. Les propriétaires de l’usine de baromètres se résolvent à vendre les locaux. (page 7) Notaires : les mieux payés. Selon une récente enquête de l’I.N.S.E.E., les notaires font partie des professions libérales les mieux rémunérées. Les particuliers s’interrogent sur le calcul des frais de notaire. (page 11) Il faut sauver le pont de la Rasse. La commune de Fournet-Blancheroche lance une souscription pour sauver le pont de la Rasse dont l’état est devenu préoccupant. Les Suisses ne veu- lent pas payer. (page 21) Le train de vie de nos élus. Après la polémique suscitée par le déplacement en Martinique d’Alain Joyandet, facturé 116 500 euros, zoom sur les avantages des élus. (pages 35 à 37)

De gauche à droite, Cyprien Rognon, Gérard Faivre-Rampant et Jacques Ruggeri, trois “retraités actifs” de Morteau.

(Dossier pages 15 à 20)

R E T O U R S U R I N F O

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“Le gendarme couché” est bien réglementaire

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. D es dizaines de poissons morts ont été retrouvées le week-end du 17 et 18 avril et au début du mois dans le Doubs au Les coupures dʼeau au niveau du barrage du Châtelot seraient à lʼorigine de cet état de fait. “Il faudra bien cerner les responsabi- lités mais ce genre d’événements est attris- tant car récurrent” constate lʼassociation. Si elle admet que des efforts ont été réalisés par rapport aux lâchers dʼeau intempestifs, la C.P.E. aimerait “arriver à supprimer totalement ces lâchers et coupures intempestives.” Un dos- sier délicat car le droit en matière dʼhydro-élec- tricité “est très compliqué” reconnaît lʼassociation. Poissons morts au fil du Doubs niveau de Goumois. Truites et vairons le ventre à lʼair : une image qui revient enco- re quelque fois dans ce secteur prisé par les amoureux de la pêche à la mouche. La commission de protection des eaux, asso- ciation agréée de protection de la nature, a pris connaissance de ce dossier et se dit “en phase de collecte des pièces” afin de trou- ver la responsabilité de cette subite mortalité.

ÉDITORIAL

Jeunisme Alors que le grand chantier sur lʼavenir des retraites sʼouvre, cʼest le travail des seniors - ceux que lʼon appelait affectueuse- ment les “vieux” - que le journal Cʼest à dire a souhaité mettre à lʼhonneur ce mois-ci. Et ainsi mettre le doigt sur un paradoxe : on semble vouloir allonger de quelques années la durée de cotisation pour assurer la péren- nité du régime de solidarité à la française mais en même temps, le taux dʼemploi des seniors dans les entreprises nʼa jamais été aussi faible. Ce taux dʼemploi des 55-64 ans était à peine de 37,8 % en 2005, en dessous de la moyenne européenne (40 %) et bien en deçà des 50 % fixés par Bruxelles cette année. Aujour- dʼhui, le gouvernement semble vouloir tout faire pour corriger cette erreur, à coups dʼincitations fiscales notamment. Au nom dʼun jeunisme pervers, la plupart des dirigeants estiment désormais que le savoir-faire accumulé par les anciens ne constitue plus la valeur ajoutée précieuse quʼelle représentait il y a encore deux décennies. Dans les entreprises à lʼépoque, chaque jeune était encadré par un senior qui jus- quʼà 60 ans révolus avait pour mission de transmettre patiem- ment les arcanes du métier, tirant ensuite sa révérence avec le sen- timent dʼavoir véritablement bou- clé une carrière utilement. En 2010, beaucoup dʼentre eux par- tent prématurément, remerciés rapidement à coup de mesures incitatives qui plombent dʼune part les comptes du pays et lais- sent souvent le salarié sur un goût amer dʼinachevé. Aujour- dʼhui, dans certains secteurs dʼactivité où lʼon sʼaperçoit que lʼexpérience des anciens est davantage une richesse quʼun coût, on semble vouloir faire machine arrière si bien que chez nos voisins suisses par exemple, certaines grandes manufactures horlogères rappellent leurs retrai- tés pour former les jeunes. Pour résoudre la quadrature du cercle que représente cette nécessai- re réforme des retraites, il fau- dra notamment accepter de bri- ser ce mythe absolu dʼun départ à 60 ans auquel sʼaccrochent les dogmatiques, mais il est dʼabord nécessaire de songer à exploi- ter le savoir-faire de ces seniors jusquʼau bout de leur parcours professionnel. Lʼéquilibre des comptes publics serait ainsi mieux traité en même temps que celui de la société tout entière. J ean-François Hauser est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Avril 2010 Crédits photos : C’est à dire, Jalmalv, Jeanne-d’Arc, Micropolis. Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)

A mateurs de sensations fortes, si vous voulez décoller, passez sur le nouveau “gendarme couché” apposé par les services tech- niques de la Ville de Morteau depuis le mardi 20 avril. Pour ceux qui veulent tester la fia- bilité des amortisseurs de leur voiture, ça marche aussi ! Situé au cœur de ville devant lʼauto- école “Siron” et faisant front au “Groupement transfronta- lier”, le ralentisseur a déjà sur- pris plus dʼun automobiliste. “Je ne suis pas passé très vite mais mon pot dʼéchappement a frotté ! Il bouge maintenant” confie cet habitant dʼOrnans

qui travaille à Morteau. Les services techniques mor- tuaciens confirment “quʼil est un peu haut mais réglementaire car certifié par le C.E.R.T.U. (Centre dʼétudes sur les Réseaux, les Transports, lʼUrbanisme et les constructions publiques).” Comme tous les gendarmes cou- chés, il a ses avantages, ses inconvénients. Son plus grand avantage est de sécuriser une zone particulièrement acciden- togène : “Lʼannée dernière, deux camions et un scooter ont atter- ri dans la vitrine du Groupement transfrontalier. Son objectif est de faire ralentir” dit un technicien de la Ville. Sûr quʼil sera atteint.

Le nouveau ralentisseur a surpris plus d’un automobiliste.

Un pipeline

économique et écologique

Cʼ est un pipeline de 9 km qui relie désor- mais les trois coopé- ratives (Les Fins Comté, Noël- Cerneux-Le Bélieu et Les Suchaux) à la porcherie des Fins. Ce long tuyau achemine le lactosérum issu de lʼactivité des fruitières jusquʼà lʼélevage de porcs. Lʼéquipement est opérationnel depuis le mois de décembre. Pour lʼinstant, seules les coopératives de Les Fins Comté et de Noël-Cer- neux-Le Bélieu sont connec- tées au réseau. Celle des Suchaux le sera au mois dʼavril, une fois quʼelle aura terminé ses travaux de réno- vation. À terme, cette canali- sation va véhiculer 30 000 litres de lactosérum par jour vers la porcherie où il sera consom- mé par les porcs. La longueur du pipeline lui confè-

re son caractère unique. Les trois coopératives ont fait preuve dʼingéniosité et de détermination pour concrétiser ce projet. Elles ont profité de lʼenfouissement des lignes électriques par E.D.F. sur la commune des Fins pour enterrer leur conduite par la même occasion. Ce pipeline per- met aujourdʼhui aux coopérateurs de réaliser des économies sur le transport du lactosérum qui se faisait jusque-là quotidiennement par camion (150 euros par jour pour les trois fruitières). Éco- nomique et écologique ! “Au total, 380 000 ont été inves- tis dans ce projet” précise Jean- Michel Maire qui a été délégué par la coopérative des Suchaux pour suivre le dossier en parte- nariat avec ses deux homologues, David Roland pour Les Fins Com- té et Alain Chapotte pour Noël- Cerneux-Le Bélieu.

V A L D E M O R T E A U

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Raymond Michel, l’élu d’opposition qui avait présenté au notaire une copie du docu- ment distribué, pour informa- tion, par le maire aux élus de Le maire réclame la démission d’un de ses conseillers Villers-le-Lac Jean Bourgeois accuse un conseiller d’opposition, Raymond Michel, de “trahison” pour avoir “détourné” un document public en sa faveur et tenté de racheter la mai- son des douanes au nez et à la barbe de la mairie. Drôle d’ambiance au conseil… travailler avec une personne qui a fait preuve d’un tel comporte- ment. Je souhaite que Raymond Michel démissionne” assène Jean Bourgeois visiblement atteint.

te pas qu’il y ait une opposition à Villers. Si ils vont plus loin, nous aurons aussi des chises à dire” prévient M. Munier. Le principal intéressé déplore cette polémqiue : “C’est quand la mairie pensait en décembre ne pas préempter que je me suis décidé à faire une offre. Après, si le maire veut porter plainte, il peut le faire. Et pour ma défen- se, il n’est pas exclu que je démis- sionne. Cette affaire me permet de mieux me rendre compte de la “meute” à laquelle on a affai- re au conseil” lâhce-t-il. Cette nouvelle polémique entre majorité et opposition ne contri- buera certainement pas à apai- ser le climat entre les deux groupes au conseil munici- pal. La confiance semble défi- nitivement rompue entre les deux camps. J.-F.H.

L e torchon brûle à Vil- lers-le-Lac entre le maire et sonopposition. Dans le long feuilleton de la future maison médicale, une polémique est née entre la mairie qui va préempter l’ancienbâtiment des douanes pour le transformer enmaison de san- té, et un particulier qui a tenté de s’opposer à cette vente. Il se trou- ve que ce particulier n’est autre qu’un des conseillers municipaux

d’opposition,RaymondMichel. Ce dernier aurait brandi la copie d’une déclaration d’intention d’aliéner à un notaire bisontin pour devancer la mairie dans son droit de pré- emption. Jeudi 14 janvier dernier, alors que le maire avait obtenu de l’administration un rabais de 10 % sur le prix de la maison des douanes, la secrétaire de mairie reçoit un coup de fil des services fiscaux. Ces derniers

venaient d’être contactés par un notaire de Besançon qui avait dans son bureau un particulier désireux d’acheter la douane. Ce même client potentiel était en possession d’un document officiel stipulant que le maire renonçait à son droit de pré- emption. Seul hic : le maire n’avait pas signé ce document administratif de renonciation au droit de préemption. Et le client potentiel n’était autre que

Villers. Document que M. Michel aurait tenté d’utiliser pour doubler la commune. Le coup de poker du conseiller d’opposition

Le principal intéressé a reconnu qu’il avait agi pour défendre ses propres intérêts. “Qu’il ait voulu acheter la douane, je le conçois, mais qu’il ait uti-

“Ce genre de conduite est inadmis- sible.”

a échoué quand tout le monde s’est rendu compte que ce docu- ment n’avait jamais été signé par le maire. “De tels documents, on en reçoit tous les jours, à chaque fois qu’une vente de bâti- ment se fait sur Villers. Nous n’utilisons jamais ce droit de pré- emption, sauf pour ce bâtiment des douanes. C’est la raison pour laquelle je n’avais pas signé ce renoncement au droit de pré- emption. Ce genre de conduite est inadmissible. Je ne peux plus

lisé ce procédé, c’est inadmissible. Je suis extrêmement déçu” ajou- te le maire qui ne décolère pas. L’opposition, elle, ne veut pas fai- re les frais de cette affaire qui divise Villers-le-Lac. Son leader , Thierry Munier, soutient Ray- mond Michel : “Nous étions per- suadés que la mairie ne pré- empterait pas et Ryamond s’est porté acquéreur au cas où la mai- rie ne se positionnait pas. Cette affgaire est un nouveau prétex- te pour le maire qui ne suppor-

Tourisme

Les bateliers se rebellent contre la mairie Les deux compagnies de bateaux concurrentes se sont unies pour dénon- cer une taxe communale que la mairie perçoit depuis 25 ans. Le maire menace de retirer les pontons au débarcadère du Saut du Doubs.

Le maire de Villers-le-Lac se dit indigné par le procédé utilisé par Raymond Michel.

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Les bateaux du Saut du Doubs resteront-ils à quai cet été ?

H ier concurrentes, aujourd’hui main dans la main… Les com- pagnies Droz-Bar- tholet et RaymondMichel deman- dent à la mairie deVillers-le-Lac de supprimer la taxe dite “de débarquement” qu’elles paient à la ville depuis 1983 pour utili- ser le domaine public à des fins commerciales et exigent que le maire renonce au nouveau projet de convention concocté récem- ment. Le nouveau système de calcul se base sur un tarif de 4 500 euros par ponton, plus 8 euros par place dans les bateaux. À l’issue de ce projet de convention approuvé par le conseil municipal à 21 voix pour et 5 abstentions le 14 avril der- nier, les compagnies Droz et Michel devraient respective- ment payer 10 000 et 4 900 euros par an. Auparavant, le système était basé sur les déclarations des bateliers qui n’hésitaient

pas parfois à minimiser leur flot- te, à tel point qu’au cours de l’été dernier, Raymond Michel avait accusé son concurrent Droz-Bar- tholet de ne déclarer que trois de ses six bateaux… Cette fois, c’est donc ensemble que les deux bateliers se liguent

nos arrêts, tout en restant sur l’eau : ce sont les touristes qui utilisent les pontons pour débar- quer” argumentent les bateliers dans une lettre envoyée à la mairie et reçue le jour même du dernier conseil municipal. Les deux professionnels parlent de

contre la nouvelle convention qui abou- tit à des taxes à peu près équivalentes mais qui est censée respecter une plus grande équité entre

“discrimination. Nous demandons à être traités comme l’ensemble des autres commerçants, sur un pied d’égalité” disent- ils. Ils estiment enfin

“Nous demandons à être traités comme les autres commerçants.”

les deux professionnels. “Nous avons investi 1,3 million d’euros sur le Saut du Doubs. Il est logique que les compagnies qui tirent profit du site participent à la mise à disposition du domai- ne public à titre privé” argue le maire. De leur côté, les bateliers dénon- cent fermement cette nouvelle convention. “Nous accostons contre les pontons publics au Saut du Doubs, uniquement pour

que cette taxe est “injustifiée” et qu’elle est “un frein au déve- loppement des compagnies de navigation françaises.” La nouvelle convention doit être ratifiée d’ici deux mois. Si les bateliers ne la signent pas, le maire menace tout bonnement de “retirer les pontons.” Et c’est toute une saison touristique qui tomberait alors à l’eau.

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J.-F.H.

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Les maisons “express” de l’architecte Dans le quartier de la Baigne-aux-Oiseaux à Morteau, une maison d’un type nouveau a été édifiée en un temps record. Le concept est signé Jean-Louis Abt, un architecte bisontin. Morteau

En bref…

Violon Passion violon ou la magie du luthier. Exposition à découvrir du 7 mai au 26 juin en par- tenariat avec Robert Gasser (maître luthier), à lʼespace cul- turel Château du Désert à Maîche. Lʼartisan sera présent sur le site chaque après-midi. Entrée libre aux heures dʼouverture de la bibliothèque. Rensei- gnements au 03 81 64 18 61. Président Vendredi 16 avril, Michel Char- rat, président sortant, a été réélu pour son septième man- dat en tant que président du Groupement Transfrontalier Européen. Depuis 12 ans maintenant, Michel Charrat représente et défend les popu- lations transfrontalières de part et dʼautre de la frontière. Bijoux Le réseau Métiers dʼart en Franche-Comté organise “Bijoux de création” dans la cour du palais Granvelle à Besançon les 22 et 23 mai. Avec une vingtaine de créa- teurs de bijoux fantaisie haut de gamme et de joailliers. Renseignements au 03 81 48 93 90. Rectorat Depuis le mois dernier, Éric Martin est le nouveau recteur de lʼacadémie de Besançon.

U n ballet de semi- remorques et une grue qui s’active…Un grand module en trois dimen- sions renfermant toute la tech- nologie de la maison et tous les réseaux humides est posé sur le terrain. En deux jours à peine, la maison de ce couple de Mor- tuaciens étaitmontée,sur les hau- teurs de la ville, dans le lotisse- ment de la Baigne-des-Oiseaux.

Il ne restera que les finitions à fai- re, revêtements de sols et pein- ture intérieure. Ne parlez surtout pas d’une mai- son “en kit”, plutôt d’un concept de “maison industrialisée. Les modules se fabriquent en atelier et ils sont ensuite assemblés sur place. La construction se fait en deux jours. Le 7 mai, nous en monterons une autre à Filain en Haute-Saône, en une journée seu-

lement” indique Jean-Louis Abt, l’architecte à l’origine de ce pro- jet novateur. En plus d’être pratique, cette maison est écologique. C’est une habitation B.B.C. passive (bâti- ment basse consommation) à moins de 15 kW par mètre car- ré et par an et d’une parfaite étanchéité. Avec des panneaux photovoltaïques sur le toit, elle peut même devenir une maison

Les modules sont fabriqués en atelier, ils comprennent déjà les réseaux (W.C., V.M.C…).

riaux sains (laine de bois, oua- te de cellulose, structure bois…) et l’appel à des modes de chauf- fage économes (poêle à bois, pan- neaux solaires pour l’eau chau- de sanitaire) font que le pro-

à énergie positive, c’est-à-dire qu’elle produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Ce créneau du développement durable est vraiment le che- val de bataille de Jean-Louis

priétaire “amortit le surinvestissement sur à peine dix ans” assu- re le concepteur. Visiblement ravis de

Abt. “Dans le dévelop- pement durable, il y a trois aspects : l’écologie, l’économie et le social. Le social signifie en l’espèce

L’utilisation de matériaux sains.

leur choix, les nouveaux pro- priétaires de la Baigne-aux- Oiseaux sont “désormais nos meilleurs commerciaux” ter- mine l’architecte dont les réali- sations ont déjà fait la une du récent salon Bio and Co de Besançon ou encore d’une émis- sion sur M6. J.-F.H.

que l’on peut baisser le coût d’une maison pour que le plus grand nombre de personnes puissent en profiter.” Le coût d’une telle réalisation se situe entre 180 000 et 220 000 euros (la maison de Morteau fait 110 m 2 habitables). Mais c’est surtout à l’usage qu’elle sera rentable. L’utilisation de maté-

La maison a été montée le mois dernier sur les hauteurs de Morteau.

L’autre façon

de concevoir son habitat

Pierre Gelin (à droite), directeur général et Stéphane Marguet (à gauche) cofondateurs de l’agence de Pontarlier.

L a marque Ailexpert et la société Ailexpert Conseils Habitat ont été créées par Pier- re Gelin et Stéphane Marguet en sep- tembre 2009 à Pontarlier. “Trois commerciaux spécialisés en menuiseries extérieures sont venus nous rejoindre en octobre. C’est pourquoi, nous avons d’abord choisi de nous spécialiser dans la commercialisation des produits posés, à savoir fenêtres, portes d’entrée, de garage, volets. Nous fonctionnons dans une démarche multi- marques en intégrant tous les niveaux de gamme avec la volonté d’être accessible à tous les budgets” , pré- cise Stéphane Marguet. Chez Ailexpert, on s’occupe de tout avec le souci d’être irrépro- chable à chaque stade de l’avancée de votre pro- jet. Respect des délais, évaluation du process qualité de la commande jusqu’à la livraison, mise en place d’un vrai S.A.V. : la notion de ser- vice est fondamentale. Un seul et unique inter- locuteur vous accompagne.Après avoir pris en compte les attentes du client, il se charge de trouver les produits et les fabricants. Il coor- donne ensuite la pose. L’agence Ailexpert de Pontarlier emploie 11 collaborateurs qui interviennent dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres alentour.L’équipe technico-commerciale est complétée par un responsable qualité chargé du suivi des opéra- tions. “Après 4 mois d’activité, nous restons tout

PUBLI-INFORMATION Ailexpert vous propose son nouveau concept de prestations décliné en deux spécialités : les menuiseries extérieures et la décoration d’intérieur. Après Pontarlier et Lons-le-Saunier, une troisième agence vient d’ouvrir à Valdahon.

Après celle de Pontarlier inaugurée en septembre 2009, l’agence Ailexpert de Valdahon a ouvert ses portes le 1 er avril dernier.

à fait optimistes par rapport à nos objectifs ini- tiaux. Les résultats de notre activité prouvent qu’il y a un réel besoin et une vraie attente dans le conseil en habitat et cela prouve également la nécessité d’être de vrais spécialistes.Cettemétho- de peut tout à fait s’appliquer dans le domaine de la décoration d’intérieur qui est devenue notre seconde spécialité depuis janvier 2010” , indique Pierre Gelin.

rieures, l’agencement intérieur est effectué par des poseurs qualifiés. Pour la réalisation du gros et du second oeuvre nous sollicitons exclusive- ment des partenaires locaux, un gage de réacti- vité et une garantie pour notre service.Notre objec- tif est d’optimiser et de créer un espace inté- rieur. Nous vous conseillons pour le choix des matériaux, des couleurs, nous créons des inté-

rieurs sur mesures et uniques que nous mettons en scène.Nous simulons votre projet : au préalable par un dessin au fusain, suivi d’un dessin d’intérieur 3D avec intégration des meubles.” Le concept et lamarqueAilexpert sont

Un seul et unique interlocuteur.

La démarche est similaire à la pré- cédente :proposer au client un projet personnalisé et complet en cuisine, salle de bains, dressings, parquets, mobilier d’intérieur sans oublier la

toile tendue plébiscitée par tous ceux qui l’ont adoptée. Ailexpert se positionne en créateur d’espace. “Nous avons recruté des conseillers en habitat ainsi que des décorateurs d’intérieur. Comme pour les menuiseries exté-

déjà répliqués depuis octobre 2009 à Lons-le- Saunier. “Nous venons d’ouvrir une nouvelle agen- ce à Valdahon et nous serons sur Morteau d’ici la fin de l’année. Nous donnerons des ailes à vos projets” .

V A L D E M O R T E A U

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Montlebon en version tables généalogiques La section de généalogie de Morteau présente les 15 et 16 mai de 10 heures à 17 heures une exposition à la salle des fêtes de Montlebon. Invitation historique et pédagogique. Morteau

les contribuables.” Tous ces docu- ments auxquels on pourrait ajouter “l’affranchissement du vallon”, autre répertoire consti- tué vers 1600, seront présentés dans le cadre de l’exposition de Montlebon. “On a déjà dépouillé 10 400 des 14 000 actes dispo- nibles dans cette commune, soit une période qui s’étend de 1792 à 1932. On a également travaillé avec la société neuchâteloise de généalogie. Elles nous ont four- ni de précieuses indications sur Le Cerneux-Péquignot qui fait partie de Montlebon avant d’être rattaché à la Suisse en 1819.” Ces deux journées généalogiques permettront donc aux visiteurs d’appréhender l’histoire locale sous divers angles. Parfois inha- bituels. On y découvrira aussi des cartes postales, photos et anecdotes, sans oublier l’atelier d’initiation encadré par les membres de la section mor- tuacienne. F.C. 3 ème mardi de chaque mois (sauf en juillet-août) à 17 h 30 au local de la maison Klein à Morteau. Une permanence a lieu le lendemain de 14 heures à 17 heures au même endroit. “Pendant les travaux réalisés à la Maison Klein à partir du mois de juin, les réunions sont déplacées dans les anciens locaux de la D.D.E., rue de la Glapiney.” Zoom Changement d’adresse L es réunions de la section de Morteau se tiennent le

Les membres de la section mortuacienne ont œuvré en compagnie de leurs confrères de la société neuchâteloise de généalogie pour cette exposition de Montlebon.

L es clichés ont parfois la vie dure. L’image du généalogiste plongé dans d’épais registres poussiéreux n’est plus guère d’actualité grâce aux nouvelles technologies. “On fonctionne aujourd’hui à partir de docu- ments numérisés, c’est beaucoup moins rébarbatif” , note Alain Taillard, le secrétaire de la sec- tion mortuacienne du Centre d’Entraide Généalogique de Franche-Comté (G.E.G.F.C.). Fondée en 1996, cette section rassemble environ 80 adhérents. Si 1/3 seulement habitent enco- re sur place, les autres ont ou avaient des attaches familiales dans le Haut-Doubs. Ceci expli- quant cela. “La base est consti- tuée de retraités qui s’intéressent d’abord à leur propre généalo- faut juste réserver la veille.” Les plats peuvent être livrés au domi- cile ou sur le lieu de travail. D’un repas convivial de quatre per- sonnes, Maryline Lemaître adap- te aussi les formules à des ban- quets, des mariages, des anni- versaires, des communions jus- qu’à 150 convives. Elle propose entre autres le buffet gourmand. La cuisinière serait déjà réputée pour ses pâtisseries de l’avis de sa sœur cadette, coiffeuse au centre du village. Début avril, Élodie Sirjean a repris l’Atelier de Coiffure. Après avoir travaillé pendant sept ans dans un salon en Suisse, à 29 ans, elle a saisi l’opportunité de se mettre à son compte. L’Atelier de coiffure, c’est non seulement des coiffures mixtes et une ambiance accueillante, c’est aussi de l’esthétisme. “Deux fois par semai- ne, le mardi et le jeudi, l’esthéticienne Aude Marchal est présente au salon pour des épi- lations de sourcils et le soin des ongles” explique Élodie. Voilà deux jeunes filles qui ont de la suite dans les idées. Salon ouvert du mardi au vendredi de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 19 heures Le samedi de 8 heures à 16 heures lemaitre.gourmand@orange.fr LʼATELIER DE COIFFURE : Tél.: 03 81 68 47 50 Renseignements : Lemaître Gourmand pour vos repas à domicile ou en salle : Tél.: 03 81 68 44 92 Port : 06 72 96 51 32 Mail :

membres du G.E.G.F.C. Les risques d’erreur ou de confu- sion sont monnaie courante en généalogie. Surtout quand on peut remonter sur 12 ou 13 générations, ce qui est géné- ralement le cas dans le Haut-

gie ou à l’histoire locale. L’effectif de la section est assez stable. On souhaiterait attirer davantage de jeunes par souci de renou- vellement.” à Morteau comme ailleurs, l’activité de la section consiste

principalement à réali- ser les tables à partir des registres paroissiaux et de l’état civil. Un tra- vail de titan. Près de 280 000 actes de nais-

Doubs. “Dans la mesu- re du possible, on com- plète en ajoutant le nom des parrains ou des témoins de mariage.” Le champ

Attirer davantage de jeunes.

sance, décès ou mariages ont ainsi été dépouillés par cette section. “Une table regroupe le résultat du dépouillement sous un format papier ou un support numérique. Ces docu- ments sont remis aux mairies concernées et réduisent la mani- pulation des registres. Ils sont également accessibles aux

d’investigation ne se limite pas uniquement aux registres paroissiaux ou à l’état civil. Il existe d’autres sources d’informations plus anciennes. “On exploite parfois les “Montres d’armes” qui inventorient les hommes valides d’une commu- ne aptes à partir guerroyer. Il y a aussi les “Jets” qui listent

Alain Taillard, le secrétaire de la section, présente l’une des tables résultant du dépouillement des actes.

PUBLI-INFORMATION L’une cuisine, l’autre coiffe Élodie Sirjean et Marilyne Lemaître sont sœurs, mais elles sont aussi entrepreneuses à Grand’Combe-Châteleu. La première a repris le salon l’Atelier de Coiffure, la seconde a créé Lemaître Gourmand et cuisine à domicile.

Économie

Klaus à Morteau : 13 licenciements

L es chocolats Klaus dégrais- sent à nouveau. Après 8 licenciements début 2009, l’entreprise - née au Locle en 1856 - aujourd’hui basée à Morteau se sépare de 13 de ses salariés por- tant à 50 le nombre de personnes encore en activité, contre 63 en début d’année. Ce plan de réduc- tion trouverait son origine dans la décision de Klaus de ne plus fournir les “marques distribu- teurs” à l’instar de ED ou Inter- marché. Klaus fabriquait en

effet le chocolat pour ces enseignes qui le revendait sous leurs propres marques. Les dis- tributeurs auraient refusé une

du chiffre d’affaires en moins. Concernant les produits “Klaus”, ils se porteraient bien car l’utilisation de produits bio serait

hausse des prix tant est si bien que la socié- té a décidé de ne plus approvisionner au motif que le cours du cacao est en passe de

moins tributaire de la spéculation mondia- le. Il existe actuelle- ment 13 magasins, dont 7 dans les prin- cipales villes comtoises

30 % du chiffre d’affaires en moins.

D ans la famille Simon-Cho- pard, je demande la fille, entrepreneuse. Oui mais laquelle ? Marilyne et Élo- die qui ont pour nom marital res- pectif Lemaître et Sirjean, sont toutes les deux à leur compte à

prise Lemaître Gourmand. Cui- sinière de métier, la jeune fem- me de 33 ans développe un concept innovant. Elle se dépla- ce sur demande au domicile de ses clients ou en salle pour leur concocter un des nombreux plats et menus qui figurent sur sa car- te. “Je fais de la cuisine simple mais savoureuse” dit-elle. De l’apéritif au dessert, elle gère tout de A à Z. “Je ne travaille qu’avec des produits frais. La carte chan- ge en fonction des saisons. La semaine, je fais des menus du jour avec un plat chaud à 7 euros et un menu complet à 10 euros. Il

s’envoler (+ 60 % en 6 mois). Un nouveau coup de la grande dis- tribution ? Peut-être. Pour la marque, cette décision a des conséquences puisque c’est 30 %

mais aussi à Troyes, Dijon, Metz, Roubaix, Cholet et Calais. La direction que nous avons ten- té de joindre, n’a pas donné sui- te.

Elles ont de la suite dans les idées.

Grand’Combe-Châteleu. La pre- mière est traiteur à domicile, la seconde est coiffeuse. Maryline Lemaître a créé il y a quelques mois sa micro-entre-

Élodie Sirjean et Maryline Lemaître.

Le site Klaus de Morteau emploie encore 50 salariés.

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V A L D E M O R T E A U

Le bâtiment Barostar est à vendre Dès la fermeture de Barostar en 2008, la mairie de Morteau s’est intéressée à ces locaux dans lesquels elle voulait installer des entreprises. Le projet n’a pas abouti, les propriétaires reprennent la main et décident de vendre officiellement ce bâtiment. Morteau

L e bâtiment Barostar est vide depuis que l’entreprise a cessé son activité en 2008. La fabrique de baromètres a été liqui- dée, mais les 3 600 m 2 de locaux sont toujours la propriété de la S.C.I. Faivre-Dutec. “Je souhai- te me décharger de ce poids. Ce bâtiment est un souci permanent” annonce Françoise Martignoni, gérante de la S.C.I. La fille aînée d’Henri Faivre, le fondateur de Barostar, poursuit :

Morteau et un repère de squat- ters . C’est la raison pour laquelle la S.C.I. vient de donner mandat à Century 21 pour trouver un ou des acquéreurs. Il semble que cette usine à proximité de laquel- le se trouve ce qui fut la villa du gardien de Barostar, puisse être scindée en trois lots indépendants permettant ainsi l’installation de plusieurs entreprises. Le bâtiment est donc cette fois- ci officiellement en vente. Offi-

re nous a dit qu’elle avait plu- sieurs acquéreurs intéressés et qu’il fallait que l’on réserve ces locaux pour ce projet de réin- dustrialisation. Finalement, rien ne s’est jamais concrétisé et nous avons perdu beaucoup de temps” regrette Françoise Martignoni qui a donc décidé de reprendre la main sur le dossier. Annie Genevard confirme avoir posé des jalons sur ce bien “avec l’idée de faire un projet com- parable à celui que nous avons réalisé chez Cattin. Mais à l’époque de Cattin, il existait encore des aides publiques pour cela” rappelle Annie Genevard. La crise s’est ajoutée à la diffi- culté de trouver des finance- ments annexes. “Les prospects qui étaient des entreprises du secteur dans le domaine du ser- vice, de l’industrie, de l’artisanat ont eu d’autres chats à fouet- ter. Ces deux facteurs nous ont conduits à mettre entre paren- thèses notre projet. Néanmoins, nous restons attentifs. Si des

ciellement car après que la société a fer- mé ses portes, la mai- rie de Morteau s’est rapprochée des pro- priétaires en leur indiquant qu’elle avait l’intention de

“Il faut régler les charges inhérentes au foncier. Il y a les assurances, et nous passons une fois par semaine pour net- toyer la cour jonchée de canettes. Nous

“Nous avons perdu beaucoup de temps” regrette M me Martignoni.

porter un projet de réindus- trialisation du site. Des discus- sions ont donc été engagées entre les deux parties. “La munici- palité a fait estimer le bâtiment par les domaines. Jusqu’à la fin de l’année 2009, Madame le mai-

devons le surveiller constamment.” Madame Martignoni veille donc à entretenir ce bien tant que celui- ci n’a pas été vendu. Mais elle voudrait maintenant le céder afin d’éviter qu’ils ne deviennent une friche industrielle au cœur de

opportunités se présentent, nous le ferons savoir au vendeur.” Morteau à intérêt à ce que cet- te usine construite dans les

Le bâtiment de 3 600 m 2 peut être vendu en plusieurs espaces séparés.

années soixante-dix retrouve une activité économique. Elle a abrité la manufacture de baro- mètres dont les produits étaient commercialisés partout dans le monde. Barostar fut un des fleu- rons de l’industrie dans le Val de Morteau. Cette société a

amorcé son déclin peu de temps après qu’elle soit passée en 1998 sous le contrôle de Jean-Louis Dabrowski qui est également l’actuel président de la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Doubs. T.C.

Safari Le week-end des 8 et 9 mai prochains, le Comité départemen- tal du tourisme (C.D.T.) du Doubs organise un grand rassem- blement de “géocacheurs” français et étrangers dans le Val de Morteau pour vivre une aventure techno-ludique autour de la gastronomie. Réservez dès à présent our participer à cette gran- de chasse au trésor assistée par G.P.S. Renseignements au 03 81 21 29 78. Frontaliers La Maison transfrontalière européenne en collaboration avec le syndicat suisse U.N.I.A. organise une réunion sur les métiers de lʼindustrie en Suisse. Vendredi 30 avril de 15h à 17h, 29 Gran- de rue à Morteau dans les locaux du Groupement transfronta- lier européen. Plusieurs thèmes seront abordés : accords bilatéraux, autori- sations de travail, état du marché de lʼemploi, conventions col- lectives, salaires en vigueur… Entréeblibre et gratuite. Rensei- gnements et inscriptions au 03 81 68 55 19. Pèlerinage Du 14 au 16 mai, le Service Interdiocésain des Pèlerinages orga- nise un pèlerinage en Alsace : région chargée dʼhistoire, terre de tradition culturelle et religieuse, amatrice dʼart et du bien vivre, lʼAlsace est aujourdʼhui au cœur de la construction européenne. Renseignements et inscriptions : Service Interdiocésains des Pèlerinages au 03 81 25 28 22. Repère Dutec est le nom d’une marque ! H enri Faivre a commencé par fabriquer des montres en 1939. Ce capitaine dʼindustrie a inventé la marque Dutec qui sub- sistera lorsquʼil repositionnera lʼactivité pour se tourner vers la fabrication de baromètres en 1960, une époque où lʼhorlogerie allait amorcer son déclin. Rapidement dans le Val de Morteau, le nom de Dutec fut indis- sociable de celui de Faivre. Lʼassociation fut telle que beaucoup de personnes ont cru que le patronyme de cet homme était Faivre- Dutec. À la fin de sa vie, Henri Faivre aurait même fini par sʼen convaincre. En plus dʼavoir la fibre du commerce, il avait celle du marketing . En bref…

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V A L D E M O R T E A U

La mort en toute humanité Implantée depuis 2002 à Morteau, Jalmalv Haut-Doubs accompagne les per- sonnes en fin de vie et celles touchées par un deuil. Missions délicates. Beaucoup plus enrichissantes qu’on ne le suppose, et si importantes… Association

R econnue d’utilité publique depuis 1993, Jalmalv, acronyme de “Jusqu’à lamort accom- pagner la vie”, n’est pas la seule association engagée au service des mourants ou des familles en deuil. Elle revendique sans ambigüité sa neutralité. “C’est une associa- tion sans appartenance religieu- se, confessionnelle ou politique” , confirme Serge Humbert, le pré- sident de Jalmalv Haut-Doubs qui réunit environ 30 membres en situation d’accompagnant. Une vingtaine de ces bénévoles

donnent de leur temps à des personnes dans le par- cours de fin de vie. Ils interviennent

Jalmalv a accompagné 34 personnes en 2009.

“Notre action se résume en trois mots : présence, écoute, accompagnement”, explique Serge Humbert, le président de Jalmalv Haut-Doubs. Ici en compagnie de Camille, l’un des bénévoles maîchois. Programme

à l’hôpital de Morteau et à la maison de retraite des Franches- Montagnes à Maîche. Les autres proposent une écoute à la souf- france des “endeuillés”. La démarche se décline sous for- me de rencontres individuelles, au sein de groupes d’entraide pour adultes ou dans le cadre d’ateliers pour enfants. Elle peut aussi se poser dans un lieu public

pour un café-deuil où chacun partage autour d’un verre son ressenti après la mort d’un être cher. En 2009, Jalmalv Haut-Doubs a accompagné 34 personnes, dont 15 sont décédées depuis. Autre idée du volume d’activité : les

bénévoles ont consacré globale- ment 1 600 heures de travail à des tâches administratives : courrier, permanence, forma- tion… Comme tant d’autres associa- tions, l’antenne mortuacienne manque de “bras”. “On n’est pas assez nombreux pour répondre à toutes les demandes. On aime- rait, par exemple, mettre en pla- ce une équipe complète à Flan- gebouche.” La notion d’équipe est fondamentale dans le fonc- tionnement de Jalmalv. Ici, tout se fait au minimum en binôme. Avant d’être mis en situation d’accompagnant, chaque membre suit une formation étalée sur 12 mois. Formation qui se prolon- ge ensuite avec des remises à niveau régulières. “Pour ce fai- re, on a la chance d’appartenir à une fédération nationale” , pour- suit Serge Humbert. Le troisième volet de l’association porte sur la communication. Il s’agit là d’aller témoigner autour des valeurs de Jalmalv en se rendant dans les collèges, lycées, collectivités, associations. “On propose même des ateliers ludiques autour du cycle de la vie dans les écoles primaires.” Jalmalv assoit sa crédibilité sur les compétences de ses béné- voles. Tous ne sont pas aptes à prendre de telles responsa-

Les bénévoles témoignent “Elles nous apprennent à vivre” E n retraite depuis 2001, Camille a passé une bonne partie de son existence à sʼoccuper des autres. En étant notam- ment délégué à la tutelle. Son implication au sein de Jalmalv semble assez logique pour cet homme habitué à gérer des situations compliquées. Le sérieux de la formation, lʼesprit dʼéquipe, le partage des responsabilités ont motivé son choix. Il intervient depuis plusieurs années au sein de lʼéquipe dʼaccompagnement rattachée à lʼE.H.P.A.D. de Maîche. “On peut résumer le sens de notre action en trois mots : présence, écoute, accompagnement.” La tâche nʼest pas toujours gratifiante sur le plan purement intel- lectuel. Camille accompagne par exemple trois personnes âgées de 93 à 97 ans. Une seule a encore toute sa lucidité. “La rela- tion s’établit souvent au niveau du regard, de l’expression du visage. Quelle que soit les personnes que l’on accompagne, elles nous apprennent à vivre.” Camille apprécie aussi de pouvoir par- tager son ressenti lors des séances de supervision où les membres de lʼéquipe se retrouvent pour faire le point avec un psychologue. Regard empli de bienveillance, sourire. La joie ou l’espérance font aussi partie de l’accompagnement des personnes en fin de vie.

bilités. Certains peuvent égale- ment être concernés personnel- lement par une douloureuse épreuve. Ils leur arrivent alors de solliciter une pause. Belle expression d’humanité. F.C. Jeudi 23 septembre. Vieillir et vivre des deuils dans un monde désorienté. Par Michel Billé, sociologue. de conférences Mercredi 29 mai 20h salle des fêtes de Villers-le-Lac. La complexité des liens familiaux. Par Rosette Poletti, psychologue. Jeudi 17 juin 20h15 salle du théâtre à Morteau Nos épreuves ont-elles un sens ? Par Bertrand Vergely, philosophe Mardi 29 juin Moreau Droits des malades et fin de vie. Par Jean Léonetti

Main dans la main jusqu’au dernier souffle de vie.

*Du 4 au 15 mai 2010

Le suicide “Mettre en mots la

souffrance ou la culpabilité” T hérèse, nous la prénommerons ainsi, a vécu lʼépreuve la plus douloureuse qui soit en perdant son fils qui sʼest suicidé en 2003. “À partir de là, il n’y a plus de temps dans l’absence.” Sentiment de culpabilité, difficulté de dialogue avec le conjoint, déconnexion avec le présent, tout y passe. Si elle connaissait lʼexistence de Jalmalv de longue date, elle a préféré attendre un an avant de franchir le pas. “J’ai intégré un groupe de parents ou conjoints endeuillés par suicide.” Program- mé initialement sur 8 séances, ce groupe exclusivement féminin vit toujours, animé quʼil est par un très fort lien dʼamitié. “Cette expérience m’a permis de mieux vivre le deuil. Sans elle, je serait probablement plus mal” , note Thérèse qui se forme aujourdʼhui pour “accompagner” dʼautres groupes. Formation quʼelle juge indispensable et qui lʼaide aussi à se restructurer. “Le groupe permet de mettre en mots la souffrance, la culpabilité, le pour- quoi jusqu’à comprendre que ce pourquoi ne nous appartient pas. La démarche aide à retrouver un peu d’estime de soi. Elle éveille aussi une vigilance par rapport aux proches. On leur don- ne encore plus d’amour.”

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V A L D E M O R T E A U

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Les Fins Nouveau départ pour l’entreprise Faivre-Cuenot Nicolas Faivre et Christophe Cuenot cherchaient un local après l’incendie dont ils ont été victimes à Gilley le 11 janvier. Ils s’installent aux Fins dans l’ancien bâtiment de la Précise.

V oir son atelier partir en fumée n’est jamais cho- se agréable. “On aurait certainement été plus pénalisé si cet incendie acciden- tel s’était produit au printemps ou en été” , confie Nicolas Faivre. Les entreprises de menuise-

où tout avait débuté. “On n’était pas propriétaires des locaux. Les solutions de remplacement pro- posées par plusieurs communes saugettes ne correspondaient pas à nos besoins” , rappelle Nicolas Faivre. Les deux artisans ont logique-

rie-charpente-couverture du Haut-Doubs tournent générale- ment au ralenti en période hiver- nale. On se console comme on peut. Le sinistre est toujours en cours de règlement. Les deux associés ne pouvaient se permettre de patienter au

risque de sombrer dans une situation encore plus probléma- tique. Susceptible en tout cas de compromettre l’avenir de l’entreprise qu’ils ont créée ensemble en mai 2000. Une cho- se est sûre, ils ne fêteront pas ce 10 ème anniversaire à Gilley. Là

ment élargi le champ de pros- pection jusqu’au Val de Morteau. Cette démarche a abouti début avril aux Fins dans l’ancienne

ce jusqu’à présent dans le pays sauget. “On va aussi profiter de ce déménagement pour se faire connaître davantage sur des sec-

usine de la Précise située à proximité des transports Idoux. Le temps de quelques aménagements et les voilà prêts à reprendre le travail comme avant, ou presque. L’activité

teurs où l’on interve- nait très peu. Je pen- se au Val de Morteau ou encore vers Le Rus- sey, Maîche” , poursuit Christophe Cuenot. L’entreprise a semble- t-il bien digéré la sus-

Le carnet de commandes se remplit peu à peu.

reste inchangée. “On fait tou- jours beaucoup de charpente- couverture, de la rénovation de fermes comtoises et de la pose de fenêtres.” Christophe et Nicolas restent bien sûr fidèles à tous ceux qui leur ont fait confian-

pension d’activité forcée consé- cutive à l’incendie. Le carnet de commandes se remplit peu à peu. “On a du travail” , concluent les deux associés assez confiants dans ce nouveau challenge. F.C.

Christophe Cuenot et Nicolas Faivre espèrent bien profiter de ce déménagement aux Fins pour toucher une nouvelle clientèle dans le Val de Morteau ou sur les secteurs du Russey et de Maîche.

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V A L D E M O R T E A U

Ça bouge dans le commerce Morteau

Feu vert pour l’agrandissement de la zone Bas-de-la-Chaux L’abandon du projet de prolongement de la Route des Micro- techniques donne l’opportunité aux élus locaux de prévoir l’agrandissement de la zone d’activité du Bas-de-la-Chaux.

C ontrairement à la pre- mière version de la zone du Bas-de-la-Chaux, il ne faudra pas 11 ans pour que le projet se concrétise. La commu- nauté de communes du Val de Morteau prévoit d’agrandir le périmètre de la zone d’activités d’une dizaine d’hectares supplé- mentaires. Pour cela, elle vient de récupérer les terrains com- munaux duBélieu que le Conseil général avait réservé dans l’objectif de poursuivre les tra- vaux de mise à 2 X 2 voies de la Route desMicrotechniques entre Fuans et Les Fins. Mais le pro-

jet routier est purement et sim- plement abandonné, toute amé- lioration de la route se ferait sur l’emprise actuelle de la R.D. 461. Les terrains situés entre la rou- te départementale et la pépinière

vient d’être modifié en consé- quence, les recours sont épui- sés. Les travaux d’agrandissement de la zone d’activités pourront

être enclenchés l’an prochain. “Nous res- pecterons bien évidem- ment les dolines” ajou- te le directeur géné- ral des services à l’attention des mou-

Le P.O.S. du Bélieu vient d’être modifié.

d’entreprises pourront donc accueillir de nou- velles entreprises. “La première zone est qua- siment remplie, il faut

préparer l’avenir” confirment les services de la communau- té de communes qui s’apprêtent à lancer les études. Le Plan d’occupation des sols du Bélieu

vements de protection de la nature qui avait contribué à faire traîner en longueur le dos- sier de la première zone. J.-F.H.

Philippe Wiatrowski a créé le magasin B.B.L. rue de la Louhière.

Puériculture, restauration, esthétisme, de nouveaux commerçants s’installent à Morteau, preuve d’un cer- tain regain de dynamisme. M orteau accueille de nouveaux com- merces. Rue de la Louhière, c’est le magasin B.B.L. qui a ouvert ses portes à la place des établisse- ments Lambert. Cette enseigne est spécialisée dans la vente de meubles et d’accessoires pour enfants. “On trouve ici tout le matériel de puériculture. Tur- bulettes, baignoires, chambres, poussettes, coussins d’allaitement, sièges auto et même des couches lavables” indique Philippe Wia- trowski qui est à l’initiative

de ce projet. À 40 ans, cet ancien salarié en Suisse se reconvertit dans le commerce. Il n’a pas choisi par hasard l’univers du bébé. Sa famille en Pologne est spécialisée dans la fabrication de mobilier pour enfants. Ce sont ces produits de la marque Klup’s Meble qu’il commercialise à Mor- teau. Un certain nombre des articles vendus dans ce magasin sont bio, comme les coussins d’allaitement et les turbulettes. Plus bas, dans la Grande rue, c’est la brasserie “Jacques Alexandre” qui ouvrira ses portes le 4 mai à la place de l’ancien Café du commerce. Le chef étoi- lé Jacques Barnachon est le créa- teur de cette brasserie qui comp- te deux salles dont une de 15 et

35 couverts, et un caveau de 48 couverts. Les clients pourront également s’installer au bar (18 couverts) pour manger. “Elle sera ouverte du lundi au same- di. À 21 h 45, il sera encore pos- sible de manger. Nous avons fait le choix d’une cuisine tradition-

nelle des terroirs fran- çais. Ce sera simple, bon, rapide et de qua- lité” insiste Jacques Barnachon. Rue Fontaine-l’Épine

“Matériel de puériculture.”

cette fois, il ne s’agit pas d’une création, mais d’une reprise. À 27 ans, Sandra Mousselle, esthé- ticienne, a repris l’institut Écrin de Beauté après y avoir travaillé pendant cinq ans. Épilation, soins du corps et du visage, U.V., la prestation est complète. T.C.

La zone du Bas-de-la-Chaux sera agrandie. Des entreprises pourront s’installer entre la R.D. 461 et la pépinière d’entreprises.

PUBLI-INFORMATION - LE RUSSEY alpha beauté,

l’escale bien-être au Russey

Soins du corps et du visage, épilation, maquillage, conseils, produits bio, U.V., avec l’institut Alpha Beauté, prenez votre billet pour une destination bien-être.

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