Journal C'est à Dire 154 - Avril 2010

V A L D E M O R T E A U

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Raymond Michel, l’élu d’opposition qui avait présenté au notaire une copie du docu- ment distribué, pour informa- tion, par le maire aux élus de Le maire réclame la démission d’un de ses conseillers Villers-le-Lac Jean Bourgeois accuse un conseiller d’opposition, Raymond Michel, de “trahison” pour avoir “détourné” un document public en sa faveur et tenté de racheter la mai- son des douanes au nez et à la barbe de la mairie. Drôle d’ambiance au conseil… travailler avec une personne qui a fait preuve d’un tel comporte- ment. Je souhaite que Raymond Michel démissionne” assène Jean Bourgeois visiblement atteint.

te pas qu’il y ait une opposition à Villers. Si ils vont plus loin, nous aurons aussi des chises à dire” prévient M. Munier. Le principal intéressé déplore cette polémqiue : “C’est quand la mairie pensait en décembre ne pas préempter que je me suis décidé à faire une offre. Après, si le maire veut porter plainte, il peut le faire. Et pour ma défen- se, il n’est pas exclu que je démis- sionne. Cette affaire me permet de mieux me rendre compte de la “meute” à laquelle on a affai- re au conseil” lâhce-t-il. Cette nouvelle polémique entre majorité et opposition ne contri- buera certainement pas à apai- ser le climat entre les deux groupes au conseil munici- pal. La confiance semble défi- nitivement rompue entre les deux camps. J.-F.H.

L e torchon brûle à Vil- lers-le-Lac entre le maire et sonopposition. Dans le long feuilleton de la future maison médicale, une polémique est née entre la mairie qui va préempter l’ancienbâtiment des douanes pour le transformer enmaison de san- té, et un particulier qui a tenté de s’opposer à cette vente. Il se trou- ve que ce particulier n’est autre qu’un des conseillers municipaux

d’opposition,RaymondMichel. Ce dernier aurait brandi la copie d’une déclaration d’intention d’aliéner à un notaire bisontin pour devancer la mairie dans son droit de pré- emption. Jeudi 14 janvier dernier, alors que le maire avait obtenu de l’administration un rabais de 10 % sur le prix de la maison des douanes, la secrétaire de mairie reçoit un coup de fil des services fiscaux. Ces derniers

venaient d’être contactés par un notaire de Besançon qui avait dans son bureau un particulier désireux d’acheter la douane. Ce même client potentiel était en possession d’un document officiel stipulant que le maire renonçait à son droit de pré- emption. Seul hic : le maire n’avait pas signé ce document administratif de renonciation au droit de préemption. Et le client potentiel n’était autre que

Villers. Document que M. Michel aurait tenté d’utiliser pour doubler la commune. Le coup de poker du conseiller d’opposition

Le principal intéressé a reconnu qu’il avait agi pour défendre ses propres intérêts. “Qu’il ait voulu acheter la douane, je le conçois, mais qu’il ait uti-

“Ce genre de conduite est inadmis- sible.”

a échoué quand tout le monde s’est rendu compte que ce docu- ment n’avait jamais été signé par le maire. “De tels documents, on en reçoit tous les jours, à chaque fois qu’une vente de bâti- ment se fait sur Villers. Nous n’utilisons jamais ce droit de pré- emption, sauf pour ce bâtiment des douanes. C’est la raison pour laquelle je n’avais pas signé ce renoncement au droit de pré- emption. Ce genre de conduite est inadmissible. Je ne peux plus

lisé ce procédé, c’est inadmissible. Je suis extrêmement déçu” ajou- te le maire qui ne décolère pas. L’opposition, elle, ne veut pas fai- re les frais de cette affaire qui divise Villers-le-Lac. Son leader , Thierry Munier, soutient Ray- mond Michel : “Nous étions per- suadés que la mairie ne pré- empterait pas et Ryamond s’est porté acquéreur au cas où la mai- rie ne se positionnait pas. Cette affgaire est un nouveau prétex- te pour le maire qui ne suppor-

Tourisme

Les bateliers se rebellent contre la mairie Les deux compagnies de bateaux concurrentes se sont unies pour dénon- cer une taxe communale que la mairie perçoit depuis 25 ans. Le maire menace de retirer les pontons au débarcadère du Saut du Doubs.

Le maire de Villers-le-Lac se dit indigné par le procédé utilisé par Raymond Michel.

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Les bateaux du Saut du Doubs resteront-ils à quai cet été ?

H ier concurrentes, aujourd’hui main dans la main… Les com- pagnies Droz-Bar- tholet et RaymondMichel deman- dent à la mairie deVillers-le-Lac de supprimer la taxe dite “de débarquement” qu’elles paient à la ville depuis 1983 pour utili- ser le domaine public à des fins commerciales et exigent que le maire renonce au nouveau projet de convention concocté récem- ment. Le nouveau système de calcul se base sur un tarif de 4 500 euros par ponton, plus 8 euros par place dans les bateaux. À l’issue de ce projet de convention approuvé par le conseil municipal à 21 voix pour et 5 abstentions le 14 avril der- nier, les compagnies Droz et Michel devraient respective- ment payer 10 000 et 4 900 euros par an. Auparavant, le système était basé sur les déclarations des bateliers qui n’hésitaient

pas parfois à minimiser leur flot- te, à tel point qu’au cours de l’été dernier, Raymond Michel avait accusé son concurrent Droz-Bar- tholet de ne déclarer que trois de ses six bateaux… Cette fois, c’est donc ensemble que les deux bateliers se liguent

nos arrêts, tout en restant sur l’eau : ce sont les touristes qui utilisent les pontons pour débar- quer” argumentent les bateliers dans une lettre envoyée à la mairie et reçue le jour même du dernier conseil municipal. Les deux professionnels parlent de

contre la nouvelle convention qui abou- tit à des taxes à peu près équivalentes mais qui est censée respecter une plus grande équité entre

“discrimination. Nous demandons à être traités comme l’ensemble des autres commerçants, sur un pied d’égalité” disent- ils. Ils estiment enfin

“Nous demandons à être traités comme les autres commerçants.”

les deux professionnels. “Nous avons investi 1,3 million d’euros sur le Saut du Doubs. Il est logique que les compagnies qui tirent profit du site participent à la mise à disposition du domai- ne public à titre privé” argue le maire. De leur côté, les bateliers dénon- cent fermement cette nouvelle convention. “Nous accostons contre les pontons publics au Saut du Doubs, uniquement pour

que cette taxe est “injustifiée” et qu’elle est “un frein au déve- loppement des compagnies de navigation françaises.” La nouvelle convention doit être ratifiée d’ici deux mois. Si les bateliers ne la signent pas, le maire menace tout bonnement de “retirer les pontons.” Et c’est toute une saison touristique qui tomberait alors à l’eau.

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J.-F.H.

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