Journal C'est à Dire 154 - Avril 2010

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D O S S I E R

Claude Vermot, la force de la nature Villers-le-Lac À 82 printemps, Claude Vermot n’imagine pas une seconde ne plus travailler. Il grimpe encore sur les toits. Son regret : être moins productif.

C laudeVermot est un peu le superman des “super- papys”. Né le 19 janvier 1928,cet habitant deVil- lers-le-Lac est un personnage, le genre de bonhomme qui vous redonne le moral. Son activité et son dynamisme débordants sont communicatifs. Ancien maire de la ville, l’entrepreneur qui a transmis sa société spécialisée en char- pente-menuiserie-toiture à son fils continue malgré le poids des années à œuvrer sur les chan- tiers. “Pourquoi je travaille ?” interroge Claude Vermot. “Et bien parce que j’aime ça et sur- tout parce que l’activité permet de maintenir votre esprit en éveil et vous pousse à accomplir des choses que vous ne pourriez pas faire” lance sans sourciller cet

homme qui a pris ses premières vacances à 45 ans. Un de ses premiers grands chan- tiers, Claude Vermot l’a réali- sé avec son père en 1948. C’était

le temps pour s’adonner à quelques loisirs, style balade en forêt et retrouvailles en famille. Comme d’autres retraités actifs, l’aspect pécuniaire n’est pas le

la réfection de l’Hôtel de ville de Morteau. Rien ne l’arrête. Pas même une jambe cas- sée : “C’est vrai que je montais sur les toits

carburant qui le fait avancer. Ce qu’on peut lui souhaiter ? “De garder la santé assez longtemps” conclut cet ancien politique à

“C’est bon pour l’esprit.”

l’origine de la naissance de la Route des Microtechniques. S’il ne cache pas que l’âge oblige “à revoir ses projets à la baisse” , Claude Vermot tient la route. À la fois physiquement et menta- lement. E.Ch.

même avec une jambe dans le plâtre” s’amuse-t-il. Son seul regret aujourd’hui : celui “d’avoir 60 % de production en moins. Je me lamente car je n’ai plus la souplesse, plus la même force qu’avant.” Passionné par son travail, ce charpentier qui aurait bien aimé faire carrière dans l’armée (il fut chef d’escadron lors de son ser- vice militaire) trouve néanmoins

Claude Vermot l’équilibriste.

Pas de repos pour la foi Le Père André Jan de Maîche ne considère pas son sacerdoce comme un travail. À 77 ans, il fait partie des aînés de la pasto- rale. Déjà 52 années de cotisations. Et les prêtres ?

Le Père André Jan, 77 ans, devant l’église de Maîche.

O fficiellement, les prêtres peuvent faire valoir leur droit à la retraite. C’est la “Cavimac” (Caisse de retraite des cultes) qui accorde une pension mensuelle aux hommes de foi. Le 22 avril, un curé de Lyon (Rhône) a intenté une action devant le tribunal pour obtenir une retrai- te plus confortable car après 24 ans au service du culte, la Cavimac n’accordait que 279 euros men-

cet, il a décidé de vouer sa vie au service du Christ “lors de la guerre d’Algérie. C’est là que j’ai trouvé la vocation, dit-il. Je n’étais que sémi- nariste, nous étions perdus dans le Djebel. Là, des camarades m’ont choisi comme confident, m’ont confié leurs soucis, leur difficulté à être éloignés de leur femme. À ce moment-là, j’ai com- pris que je serais à l’écoute des gens.”

André Jan - aujourd’hui responsable du séminaire foyer - continue d’officier certains dimanches (environ une fois par mois) mais ne célèbre plus d’enterrement, ses collègues l’ayant “déchargé de cette fonction” commen-

suels à Jean Desfond… qui espérait un peu plus. L’action en justice est en cours. Pour le Père André Jan qui officie à Maîche et en âge de prendre la retrai- te à bientôt 78 ans, la question pécu- niaire n’est pas la raison qui le pous-

“Un prêtre n’est jamais en retraite.”

te-t-il. Il se rend à la maison de retraite de Maîche et à la Marpa à la rencontre des personnes qui ne peuvent se déplacer. Il est aussi aumônier de la fraternité chrétienne des malades et handi- capés et se rend tous les jours - sauf le samedi - au couvent des Fontenelles. Son souhait : “que l’église se fasse encore plus proche des gens éloignés, des gens paumés.” E.Ch.

se à continuer : “Lorsque l’on est prêtre, on n’est jamais en retraite. Nous restons prêtre comme nous restons des baptisés. Même si cela prend du temps, ce n’est pas du travail” explique André Jan qui entame sa 52 ème année de sacerdoce. Au fond de lui, il est conscient qu’un départ lais- serait de nombreux fidèles désœuvrés sachant que les ordinations ne sont pas légion. Arrivé en 1984 à Maîche avec le Père Bruno Dou-

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