Journal C'est à Dire 154 - Avril 2010

L E P O R T R A I T

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Alain Jacquet, collectionneur de passe-temps L’ancien instituteur de Montlebon déborde d’activités. Lorsqu’il n’œuvre pas dans l’animation du village, c’est dans le bénévolat ou le sport qu’il s’épanouit. Quand ce n’est pas dans sa passion dévorante de collectionneur… Montlebon

Q uel est le dénominateur com- mun entre la toute prochai- ne Foire du 1 er mai à Mont- lebon, la bourse des collec- tionneurs, le comité d’animation de la commune, la récente opération brioches, la chorale de Montlebon “Haut-Doubs Chœur”, le club de phi- latélie de Morteau, le Téléthon du Val de Morteau, l’opération nettoyage de printemps à Montlebon, le ski de fond l’hiver et la natation l’été ? Un seul homme, eh oui. Alain Jacquet, 62 ans, instituteur en retraite, senior plus qu’actif. Le président du comité d’animation de Montlebon qu’il est depuis une bon- ne quinzaine d’années se lève tous les matins à 5 h 30. Rien de trop pour faire face à ses multiples activités. “Je n’arrive pas à tout faire” avoue-t- il. En ce moment, c’est l’organisation

pagne… Entre autres. Car sa passion des collections n’a presque pas de limites. Une drogue ? Quasiment. Alain Jacquet affirme pourtant “se calmer.” Par exemple, il a arrêté sa collection de télécartes. Normal, ça n’existe plus… Autre collection dont il se sépare actuellement : les oper- cules de crème, ces petites dosettes qui accompagnent le café en Suisse. “Elles vont bientôt partir en Slovénie. Les coûts d’expédition sont quasiment plus importants que la valeur de la collection. Il y en a 40 kg…” avoue le passionné. Les cartes postales de Montlebon, il en possède plus de 250, dont certaines, très émouvantes, datent de la fin du XIX ème siècle. “J’ai aussi une gran- de collection de photos de classes de Montlebon. La plus ancienne remon- te à 1901” ajoute l’ancien instituteur

est à l’affût du moindre vide-greniers, où il chine, l’œil en éveil, et tente de dénicher de nouvelles cartes pour enri- chir ses collections. À une certaine époque, c’est la passion des pin’s qui l’a dévoré. Il a arrêté mais possède toujours soigneusement classés des centaines de ces petits insignes qui étaient à la mode dans les années quatre-vingt-dix. Dans le bureau qui lui sert de caverne d’Ali-Baba, il a aussi des classeurs remplis d’autocollants de toutes sortes rela- tifs au Val de Morteau ou encore ces très intéressantes collections de fac- tures des anciennes manufactures de Montlebon et de Morteau. Un vrai témoignage de l’histoire industriel- le locale. Récemment, son gendre lui a apporté une étiquette, un label de poulet… “Je n’ai pas succombé à cette nouvelle idée de collection. Il me taquinait en fait…” Il est 11 heures ce matin-là. Le télé- phone retentit, en même temps qu’on sonne à la porte. Un bénévole vient chercher un carton pour l’opération “brioches”. Tout est préparé, étique- té…Malgré les multiples casquettes qu’il a vissées sur sa tête, Alain Jac- quet a un sens aigu de l’organisation. Indispensable pour cet homme qui, en un tournemain, enlève sa casquette de collectionneur pour enfiler celle de bénévole. “Tous les jours, c’est la même chose” avoue-t-il. Ainsi va la vie d’Alain Jacquet, sous l’œil amusé de son épouse, complice de cette retraite qu’on peut quali- fier sans ambages d’hyperactive.

de la Foire du 1 er mai qui occupe son esprit. Des mil- liers de visiteurs sont atten- dus. Aidé de son comparse Guy Fadin, l’homme de la logistique, Alain Jacquet se prépare à accueillir les expo- sants et les particuliers qui

qui a passé la quasi-inté- gralité de sa carrière à Montlebon, notamment à l’école des Fontenottes aujourd’hui fermée. Une fois sa collection sur Montlebon bouclée, il s’est “attaqué” à Morteau : sa

Un cartophiliste invétéré et un placomusophile averti…

tiendront leur étal au vide-greniers qui accompagne ce rendez-vous annuel. Outre ces multiples occupations qui remplissent largement sa retraite, Alain Jacquet le bénévole nourrit une autre passion, tout aussi dévorante : les collections. Notre homme est notamment un cartophiliste invété- ré et un placomusophile averti. Ça ne vous dit rien ? Il collectionne les cartes postales et les capsules de cham-

collection est riche de plus de 800 pièces. Une autre marotte : les articles de presse, dont il a accumulé des clas- seurs remplis de coupures, sur tous les sujets locaux. Et ce n’est pas fini : il a étendu ses recherches de cartes postales à la petite commune de Hau- te-Saône où la famille Jacquet pos- sède une petite résidence secondai- re. Les passions n’ont pas de frontière… Partout où il se rend, Alain Jacquet

Alain Jacquet dévoile une infime partie de ses collections. Des milliers d’objets sont soigneusement classés dans son bureau.

J.-F.H.

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