Journal C'est à Dire 154 - Avril 2010

P A Y S D E P I E R R E F O N T A I N E

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Orchamps-Vennes

Un resto c’est bien, deux c’est mieux Après l’hôtel Barrey en 2004, Frédéric et Iris Boillon ont repris l’ancien relais des Fourches rebaptisé bar-restaurant du Chêne. Adaptation.

Marielle et Mélanie assurent l’accueil et le service.

À croire qu’il y a encore de l’avenir dans l’hôtellerie- restauration. Frédéric Boillonn’endoute pas.Sous réser- ve bien sûr de s’en donner la pei- ne. Ce qui sous-entend profes-

l’intérêt de reprendre le Relais des Fourches qui dispose non seulement d’une salle de 150 couverts mais également d’un vaste parking. Facilement acces- sible aux poids lourds. “Les pro-

portés au Chêne où Marielle et Mélanie assurent le service. Le bar fonctionne le vendredi et le samedi soir. Ce qui ravit la jeunesse du secteur qui appré- cie de pouvoir ainsi se retrouver dans un lieu convivial. “On orga- nise une soirée à thème un same- di par mois.” Les banquets se font bien sûr sur réservation. À noter également la possibilité de louer la salle pour toutes sortes de fêtes. Avec ou sans le service traiteur proposé par Fré- déric Boillon. “On est très satis- fait de cette reprise, conforme à nos prévisions” , conclut ce der- nier.

sionnalisme, disponibi- lité, avec cette pincée d’ambition, sans quoi on nepeut rienentreprendre. Cette stratégie a plutôt bien réussi au couple qui

priétaires ont accepté notre proposition” pour- suit le restaurateur. Aussitôt l’affaire conclue, le Relais des Fourches reprenait vie le 15 octobre

Une salle de 150 couverts.

exploitedepuis bientôt 7ans l’hôtel- restaurant Barrey. “Cet établis- sement n’est pas conçu pour la réception des banquets ou autres rassemblements familiaux” , explique Frédéric Boillon. D’où

2009, rebaptisé pour l’occasion le bar-restaurant du Chêne. Il est ouvert tous les midis du lun- di au vendredi en formule plat du jour. Les repas sont cuisinés au restaurant Barrey puis trans-

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Loray La scierie Pobelle se diversifie dans l’aboutage Peu enclin à s’enfoncer dans la crise qui affecte la première trans- formation du bois, Christian Pobelle choisit de se positionner plus en amont, dans la valorisation du produit bois.

L a stratégie mise en pla- ce par Christian Pobel- le à Loray consiste à apporter de la valeur ajoutée en se tournant vers la seconde transformation du bois et plus précisément l’aboutage. La technique permet d’assembler bout à bout deux pièces de bois par usi- nage et collage. Facile à dire, plus complexe à mettre en place. Cette orientation implique des investissements non négligeables et la maîtrise d’un savoir-faire

innovant. Elle remet également en cause le fonctionnement des scieries locales plutôt axées sur la première transformation. “On a plus de 20 ans de retard sur les Allemands qui ont compris depuis longtemps l’intérêt de commercialiser des sciages prêts à l’emploi qui répondent aux besoins des constructeurs et char- pentiers” , explique le scieur de Loray qui a repris en 1980 l’entreprise familiale fondée par son père en 1964.

La plupart des scieurs locaux sont désormais équipés de cel- lules de séchage. Aucun n’est allé plus loin. Sauf Christian Pobelle qui a investi en 2009 dans une ligne d’aboutage avec presse et encollage complétée par une raboteuse 4 faces. Les deux lignes sont installées dans une cellule chauffée et isolée qui occupe une partie des 1 500 m 2 du bâtiment de stockage de la scierie. À défaut de pouvoir s’inspirer de références locales, Christian Pobelle a géré lui- même toute la conception et l’installation. Ce défi n’est pas pour déplaire à celui qui avait déjà procédé de la même maniè- re il y a 30 ans avec les lignes de sciage. “Dans l’aboutage, il faut trouver le bon compromis entre température et humidité pour obtenir un produit de qua- lité qui répond aux normes en vigueur.” Mise en service au début de l’année, la nouvelle unité est pratiquement terminée. Il ne reste plus qu’à automatiser les liaisons entre les deux lignes ainsi que l’empilement des pièces à la sortie de la raboteuse. “Aujourd’hui, la scierie travaille

Christian Pobelle est le premier scieur franc-comtois à aller aussi loin dans la seconde transformation. Il préfigure probablement l’évolution de la filière.

et de s’exposer aux problèmes des délais qui tendent à s’allonger. Autre avantage, la certitude

à 80 % pour cette ligne d’aboutage. Ave cet outil, on peut réaliser toute sorte de longueurs, de 2,5 m à 13 m, des sections les

petites séries de lamellé-collé. C’est l’évolution logique des poten- tialités d’une ligne d’aboutage.” Très professionnel dans sa démarche, Christian Pobelle dis- pose aussi d’un petit labora- toire où il teste la résistance au fonctionnement et à la cassu- re de différents échantillons. Les affaires du scieur de Loray tour- nent au beau fixe. C’est souvent le cas de ceux qui ont une lon- gueur d’avance et des idées de développement bien abouties. F.C.

d’avoir des produits de premier choix. “On utilise uniquement et exclusivement des épi- céas de Franche-Com- té en étant très strict

plus simples aux découpes les plus éla- borées” , poursuit le gérant qui tient à res- ter dans des gammes de produits standard

Exclusivement des épicéas de Franche-Comté.

où l’on peut minimiser les coûts au bénéfice du client, qui a tout à gagner de cette diversification d’activité. Plus besoin de s’approvisionner en Allemagne

sur la sélection des grumes.” Christian Pobelle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. “On va prochainement élargir la gam- me vers du contre-collé et des

L’aboutage permet d’assembler bout à bout deux pièces de bois par usinage et collage.

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