La Presse Pontissalienne 130 - Août 2010

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

2 €

AOÛT 2010 N° 130

Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin

Pêche, nature, navigation, peinture… À CHACUN SON LAC

Reportage autour de Saint-Point, troisième lac naturel de France

LIRE EN PAGES 14 et 15

ÉCONOMIE

SPÉCIAL VACANCES Cahier spécial p.24 à 33 Détente, animations, sorties : les immanquables de l’été Dix pages spéciales pour ne rien manquer des meilleures animations de l’été dans le Haut-Doubs.

p.4 à 6

Enjeux, tensions et spéculations… Alpages : l’envers du décor Des alpages du Haut-Doubs sont de plus en plus convoités, d’autres sont presque à l’abandon.

Wir leben Autos : Nous vivons l’Automobile. (1) Prix conseillé de l’Opel Agila Enjoy 1.0 essence (CO 2 : 119 g/km), après déduction d’une remise de 2 400 € , du bonus écologique de 100 € sur les modèles émettant moins de 125 g/km de CO 2 et de la prime à la casse Opel de 1 000 € ; ou prix conseillé de l’Opel Agila Enjoy 1.0 GPL (CO 2 : 108 g/km), après déduction d’une remise de 1 800 € , du bonus écologique de 2 000 € applicable sur les modèles GPL (décret n°2007-1873) et de la prime à la casse Opel de 1 000 € . La prime à la casse Opel s’applique pour l’achat d’un véhicule émettant moins de 155g/km de CO 2 et sous condition de reprise d'un véhicule de 8 à 10 ans destiné à la casse. Offre réservée aux particuliers, non cumu- lable avec d’autres offres en cours, valable pour toute commande et livraison du 01/07/2010 au 30/09/2010 d’une Opel Agila Enjoy 1.0 essence ou GPL neuve, dans la limite des stocks disponibles chez les Distributeurs Opel participants. (2) Offre de financement sous forme de Crédit Classique affecté liée à une vente et réservée aux particuliers, valable pour toute commande entre le 01/07/10 et le 30/09/10 d’une Opel Agila neuve. Coût total du crédit : 2 037,80 € dont 174,80 € de frais de dossier (2% du montant financé) inclus dans la première mensualité. Montants exprimés hors assurances facultatives. Financement minimum de 5 000 € . Disponible chez les Distributeurs Opel présentant ce financement, sous réserve d’acceptation du dossier par GMAC Banque S.A. au capital de 8 164 186 € , siège social : 1, av du Marais 95100 Argenteuil – RCS Pontoise 562 068 684 - Immatriculation ORIAS n°07009184 (www.orias.fr) et après expiration du délai légal de rétractation. Tarif au 01/07/2010. Conso mixte gamme Agila (l/100 km) : 4.5/5.9 et CO 2 (g/km) : 108/142. Modèle présenté : Opel Agila Enjoy 1.0 avec option Pack Style et peinture métallisée au prix conseillé de 9 680 € , remise de 2 400 € , bonus de 100 € et prime à la casse Opel de 1 000 € déduits.

La qualité allemande à partir de 8 990 € (1) .

Opel Agila aussi à partir de 180 € /mois (2)

• 5 places • Climatisation

• Vitres électriques avant • O rdinateur de bord.

• Radio CD MP3

www.opel.fr

Crédit Auto sur 60 mois avec un apportde 250 € . Du 1er Juillet au 30 Septembre 2010, pour 8 740 € empruntés, remboursez 60 mensualités de 179,63 €au Taux Effectif Global annuel fixe de 8.93%*.

Rédaction et publicité : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO

2

La Presse Pontissalienne n° 130 - Août 2010

L’ex-directeur de l’A.D.E.D. débouté aux Prud’hommes

“C’est la vie qui commence” abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets

Déboulonné Démissionné ou congédié, après tout, peu importe… Alain Joyandet est pas- sé en quelques semaines seulement, du statut de meilleur espoir régional de la politique à celui de pestiféré. Don- né comme le sauveteur dʼune droite française promise au naufrage en mars dernier, il était censé être un des seuls à reprendre à la gauche un des bas- tions régionaux perdus six ans aupa- ravant. Et puis patatras… Le statut national acquis par Alain Joyandet grâ- ce à sa nomination au gouvernement, plutôt que de lui apporter lʼaura quʼil était en droit dʼattendre, aura en fait précipité sa chute. Le costume dʼhomme dʼÉtat était apparemment trop large pour le maire de Vesoul. Et son acces- sion au plus haut niveau de lʼÉtat lʼa certainement aveuglé et rendu her- métique à la surveillance quasi-per- manente à laquelle sont désormais sou- mis les élus dʼun certain rang, dans une démocratie qui est passée ces der- nières années dʼun légitime droit de regard sur les faits et gestes de nos édiles à lʼingérence permanente du citoyen lambda dans la vie quotidien- ne de ces derniers. La presse natio- nale a joué son rôle, hélas pour lui qui a toujours pourtant élevé dans ses dis- cours officiels la transparence au rang de valeur sacrée. Et cʼest finalement la presse, ironie du sort, qui aura eu raison de cet homme de presse. Alain Joyandet avait pourtant fait de lʼhonnêteté, de la transparence et de la rigueur les principaux thèmes de sa campagne lors des dernières régio- nales. Et cʼest à cause dʼun manque de rigueur notoire - lʼaffaire du voyage à 116 500 euros - et un défaut mani- feste de transparence - ses explica- tions confuses sur le permis de construi- re à Grimaud - que ce parangon de droiture a été déboulonné de son pié- destal. Pour ce visionnaire en affaire et cet animal politique, le manque de clairvoyance aura été finalement sa principale faille. Alain Joyandet aura tout gagné en quelques années et tout perdu en quelques semaines. Mainte- nant quʼil a abandonné la Région où il promettait de sʼinvestir pleinement, il nʼa plus quʼune chose à regagner : la confiance de ses administrés vésuliens à qui il aura désormais beaucoup de mal à expliquer son retour aux sources. Alain Joyandet aura été un fusible, sor- te de victime expiatoire dʼune démo- cratie qui châtie désormais le moindre écart de conduite. J ean-François Hauser Éditorial

L e Conseil des Pru- d’hommes de Besançon a rendu son jugement le 2 juillet. Il a débouté Guy Millet, l’ancien directeur de l’A.D.E.D. (agence de déve- loppement économique du Doubs). Ce dernier contes- tait son licenciement en 2006 de cet organisme qui éma- nait du Conseil général, et demandait pour cela à son ex-employeur la somme de 450 000 euros. Le tribunal ne l’a pas suivi, déboutant également le Département qui demandait de son côté à être dédommagé des frais de procédure. À ce jour, on ne sait pas si Guy Millet fera

appel de cette décision. Rap- pelons qu’il avait été mis en cause dans un rapport acca- blant de la Chambre Régio- nale des Comptes qui poin- tait du doigt le standing de l’A.D.E.D. Frais de restau- rant, hôtels, utilisation de la carte bancaire de l’Agence pour des dépenses person- nelles, le train de vie de l’A.D.E.D. faisait l’objet d’un chapitre complet dans le rapport de la C.R.C. C’est suite à la publication de ce document que Guy Millet a été licencié. Un licen- ciement désormais confirmé par le Conseil des Pru- d’hommes. les douilles des ampoules… J’ai même été obligé de refaire une partie du parquet vers le four- neau et de remettre un câble télé qui avait été coupé” ajoute-il, désabusé quʼil est de voir que cette affaire prend de lʼampleur. “La caution ne supporte même pas l’ensemble du coût des tra- vaux qui s’élèvent à plus de 1 500 euros” argumente encore Roland Vernier tout en présen- tant les différentes factures dʼartisans (électricien…) qui ont dû intervenir dans ce logement situé rue des Roses. Bref, la vision du terrain nʼest pas la même suivant la place choi- sie. LʼA.D.I.L. (agence départe- mentale dʼinformation sur le loge- ment) que nous avions fait intervenir en tant quʼarbitre en est consciente. Chaque cas à sa spécificité. Cʼest pourquoi elle invite à la fois les bailleurs et loca- taires à prendre contact avec ses services avant toute opération, même dʼachat (03 81 61 92 41 ou adil25@wanadoo.fr). “Avec près de 290 000 dossiers traités, nous avons le recul pour savoir si un achat ou une location peut se révéler mauvais ou non” explique Soledade Rocha, la direc- trice de la structure basée à Besançon. Prochain numéro de La Presse Pontissalienne : mercredi 1 er septembre

Azra Kabilovic : “Je suis soulagée.”

L es choses s’arrangent pour la famille Kabilovic de Levier. La préfecture de Région autorise finalement cette famil- le menacée d’expulsion à rester sur le ter- ritoire français. Le couple et ses deux jeunes enfants d’origine bosniaque devraient obte- nir prochainement une carte de séjour. Cet- te décision met un terme à cinq ans d’incertitude pour les Kabilovic entrés clan- destinement en France il y a cinq ans après avoir fui leur pays d’origine dont les plaies ouvertes par la guerre civile au début des années quatre-vingt-dix peinent à se refer- mer. “Je suis soulagée. C’est la vie qui com- mence” sourit Azra Kabilovic qui va mainte- nant pouvoir se mettre en quête d’un travail et d’un logement. Elle cherche d’ores et déjà un emploi en rapport avec ses compétences linguistiques. La jeune femme parle quatre langues. “J’aimerais travailler dans le secteur du tourisme et pourquoi pas pour commen- cer dans la restauration” dit-elle. Tous les espoirs sont permis pour cette famil- le. Les deux garçons, brillants, à l’accent franc-comtois déjà bien trempé vont reprendre le chemin de l’école en septembre, un à Levier et l’autre au collège de Frasne. La

prochaine étape pour les Kabilovic est d’obtenir un jour la nationalité française. Chaque chose en son temps.

“Je ne l’ai pas mis dehors !” B alle au centre, tout le monde à zéro. Dans le numéro 129 de La Presse Pontissalien-

propriétaire de Saint-Gorgon- Main en est la preuve. “Je ne l’ai jamais mis dehors !” sʼemporte Roland Vernier. “Je lui ai stipulé que le loyer allait augmenter pour prendre en compte les charges. En aucun cas je ne l’ai sommée de partir. C’est elle qui a quitté l’appartement en partant avant les trois mois de préavis” dit-il. Pour faire preuve de sa bonne foi, il nous invite à visiter le 3 pièces loué 400 euros par mois. “Je n’ai pas rendu la caution car il y a des cloques sur le parquet, des trous dans les murs et que cette locataire est repartie avec

ne, le match opposant les pro- priétaires et les locataires (page 12) a fait réagir à la fois des propriétaires qui se sont retrouvés dans le témoigna- ge de Bernard Vieille, à savoir retrouver son appartement saccagé, ou des locataires nʼayant jamais revu leur cau- tion à lʼinstar de Liliane Girod. Ceci étant, chaque cas a sa spécificité. Celui opposant notre retraité “expulsée” à son

est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Thomas COMTE Directeur de la rédaction :

Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction :

Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire :

Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Juillet 2010 Commission paritaire : 0212I79291

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, associations et organisateurs, Conifer, S.I.R.P.A. Terre, Solar-Impulse.

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n° 130 - Août 2010

4

L’ALPAGE GRANDEUR NATURE

ENJEUX Points de vue divergents La valorisation des alpages et ses contradictions Derrière les clichés touristiques ou Au plus chaud de l’été, beaucoup vont chercher un peu de fraîcheur sur les sommets du Haut-Doubs où ils profitent de cette ambiance paysagère unique offerte par les alpages. Ces espaces hors du temps fascinent beaucoup, à juste titre. Témoignages flamboyants de la conquête de la haute chaîne jurassienne pas des générations d’agriculteurs, ils reflètent un peu de notre patrimoine collectif au passé comme au présent. Réalité, enjeux et perspectives.

M aintenir le pastoralisme sur les alpages jurassiens reste bien sûr la priorité des priorités. Sur le fond, tout le monde est d’accord. La solution passe forcé- ment par la présence de bétail. Suisse ou français peu importe, des génisses comme des vaches. La cohabitation entre les Suisses et les Français fonctionne relativement bien. Mais l’humeur varie selon les époques. “On observait des tensions dans les années soixante-dix quand les agriculteurs français avaient besoin de terres. Le calme est revenu au cours de la décennie sui- vante marquée par une déprise de l’agriculture française. Puis l’arrivée des quotas et l’instauration des primes ont remis de l’huile sur le feu. On sent depuis quelques années un regain d’intérêt des Français vers ces territoires. Il y a encore suffisamment de place pour chacun et même des alpages pratiquement abandonnés” , explique Gérard Vionnet, le vice-président de l’association des ber- gers du Jura franco-suisse. L’État et la région Franche-Comté soutiennent le pastoralisme par le biais d’un contrat de Massif. La région verse chaque année entre 50 000 et 80 000 euros. Le commissariat au massif du Jura apporte quant à lui 180 000 à 200 000 euros, en sachant qu’il inter- vient aussi dans l’Ain. Cette enveloppe non négligeable sert à la création ou la rénova- tion des réserves d’eau, des clôtures, des chalets. Elle peut être utilisée sur des opérations de défrichement. “L’idée étant de main- tenir les paysages ouverts pour développer le tourisme” , note Michel Cothenet, le commissaire au massif. Si l’objectif agricole ne souffre aucune contestation, la manière d’y parvenir est plus sujette à débat. L’association des bergers défend la tradition avec la présence d’un berger sur place pendant toute la saison d’estive. Le modèle fonctionne sur certains alpages, pas tous. La rémunération du berger revient souvent sur le tapis. Cer- tains syndicats pastoraux estiment qu’il n’est pas nécessaire de mobiliser de la main-d’œuvre en permanence pour s’occuper de troupeaux de génisses. Ils s’organisent en interne et montent à tour de rôle surveiller les bêtes.

Pourquoi ne pas imaginer alors développer une petite activité de transformation fromagère à l’alpage comme cela se fait si souvent dans les Alpes françaises ou suisses ? On recense un seul exemple sur le Haut-Doubs avec François Weid- mann qui fabrique de la raclette au Mont de l’Herba. Le fait qu’il soit Suisse ne change pas grand-chose sur le plan des contraintes techniques et réglementaires. C’est plus une affaire de volon- té qu’autre chose. Les quelques tentatives fran- çaises ont échoué. Impossible d’imaginer produi- re un comté d’alpage à l’instar de ce qui se fait en Suisse avec le gruyère. Il n’y a qu’un seul et unique comté. Il faut ensuite que les agriculteurs acceptent de mettre quelques laitières à disposi- tion du berger. Problème auquel a été confronté Norbert Bournez à la Petite Échelle qui était prêt à se lancer dans l’aventure il y a quelques années. Le projet est de nouveau dans les tuyaux car il dispose d’une plus grande marge de manœuvre depuis qu’il est devenu propriétaire de son alpa-

publicitaires ayant pour toile de fond ces espaces emblématiques de la montagne jurassienne se cachent aussi de grands débats qui divisent. Éclairages. La grande gentiane jaune déchaîne les passions

Question délicate : la rémunération du berger.

ge. Il y a 10 000 litres de quotas alloués à l’alpage. Ce qui per- mettrait facilement de traire 5 vaches pour fabriquer une raclet- te, de la tomme, du fromage blanc pendant l’été. Vu les conditions et les contraintes induites, on voit mal ce type d’initiative se géné- raliser dans le Jura français. “Ce n’est plus forcément dans la cul- ture jurassienne. Il faut reconnaître que c’est plus se compliquer la vie qu’autre chose” , observe Keran Larue, chargé de mission pas- toralisme à la Chambre régionale d’Agriculture. Avis partagé par Michel Cothenet qui ne voit guère d’intérêt de fromager à l’alpage. “Le réseau des fruitières et la qualité des ateliers permettent d’avoir des conditions de travail beaucoup plus pertinentes dans les coopé- ratives” dit-il. Le débat est toujours ouvert. F.C.

C eux qui lʼadmirent nʼont pas à en subir sa capacité de proli- fération. Inversement, dʼautres ne jurent que par son éradi- cation pure et dure même sʼil faut employer lʼartillerie lourde et traiter chimiquement à la rampe. Au mépris des autres plantes qui font toute la richesse floristique des alpages. Gentiana lutea bénéficie pourtant dʼune protection par arrêté pré- fectoral mais qui porte principalement sur les conditions de ramas- sage et de récolte. Rien dʼautre a priori . Chacun a son idée sur la question. Lʼagronome Jean-Bruno Wettstein estime quʼil sʼagit dʼune plante peu fourragère. “Elle est susceptible d’avoir son utilité en fin de saison en préservant par exemple sous ses feuilles une petite réserve d’herbe appréciée par le bétail.” Si la pression de pâtura- ge est trop faible, la gentiane peut se révéler envahissante. “Quel est le seuil de tolérance ? À mon avis, il ne faut guère aller au-delà d’une plante au m 2 .” La grande gentiane apprécie plutôt les pâturages moyens et bou- de les sols profonds où lʼon retrouve le vératre, plante toxique tou- te aussi envahissante et systématiquement détruite. “La gentiane, un peu mais pas trop” considère lʼagronome plutôt favorable au traitement mécanique, en lʼoccurrence la fauche printanière. “C’est clair qu’il faut éviter formellement tout traitement chimique à la ram- pe. Le traitement pied par pied est autorisé en Suisse. Cela per- met au moins de protéger les autres plantes.” La gentiane peut se montrer envahissante mais pose généralement moins de problèmes que les chardons estime l’agronome Jean-Bruno Wettstein.

Norbert Bournez qui préside l’association des bergers du Jura franco- suisse défend la tradition du berger présent à l’alpage en permanence.

La Presse Pontissalienne n° 130 - Août 2010

5

De l’herbe au fromage, l’exception du Mont de l’Herba Cet alpage emblématique est exploité par un agriculteur suisse, François Weidmann qui fabrique encore du fromage. Un cas unique dans le Haut-Doubs. HÔPITAUX-VIEUX La raclette du Père François

François Weidmann et Antoinette son épouse montent à l’alpage du Mont de l’Herba tous les étés depuis 12 ans.

D ebout dès 4 h 30 pour traire, FrançoisWeidmann et son aide s’octroient une pause petit- déjeuner à partir de 8 heures Son épouse Antoinette assure la ges- tion culinaire. Pendant ce temps, le lait se réchauffe doucement dans le chaudron qui servira à fabriquer la raclette du Père François. Encore deux bonnes heures de travail en perspec- tive.

“montagnes” dans la vallée de Joux et sur les hauteurs de Mouthe avant de reprendre en 1998 la gestion du Mont de l’Herba et de l’alpage voisin des Granges Derniers. Soit un territoire de 185 ha de pré-bois divisé en 14 parcs où paissent 280 têtes de bétail dont 46 vaches laitières. “Les premières génisses sont montées le 18 mai. Les vaches resteront environ quatre mois là-haut”, explique l’amodiateur qui emploie également un berger aux Granges-Derniers. La transformation à l’alpage relève aussi d’une stratégie économique. Les alpages français sont toujours loués plus chers aux Suisses. “Grâce à la transformation, on dégage des béné- fices qui permettent de supporter le surcoût des loyers. D’autant plus qu’ici je ne touche pas les aides auxquelles j’aurais droit si j’occupais un alpage suisse.” François Weidmann n’est pas du gen- re à se plaindre. Au contraire, il est prêt à se retrousser les manches pour aller au bout de ses projets. Avant de songer à fromager à l’Herba, une remi- se en état des locaux s’imposait. “On a fonctionné en bonne entente avec la commune des Hôpitaux-Vieux pro- priétaire des lieux.” Le logement, l’atelier

La raclette du Père François est ven- due partiellement auMont de l’Herba. Le reste, soit près de 90 % de la pro- duction, est écoulé en vente directe à l’exploitation deValeyres-sous-Rances. “Je ne vends pas de raclette en Fran-

de transformation, la chambre à lait et la cave ont ainsi été rénovés de fond en comble. Chacun y retrouve son comp- te. La commune dispose ainsi d’un beau domaine entretenu. L’amodiateur d’un outil de travail efficace.

ce. Ce sont les Français qui me l’achètent” , sourit ce personnage très avenant tout en étant parfaitement conscient des jalousies que suscite sa réussite. F.C.

Il faudra ensuite s’occuper de l’affinage des meules, gérer les parcs, compter, surveiller les bêtes, aller aux char- dons ou aux vératres, contrôler les points d’eau. On est loin du cli- ché du berger en train de compter fleurette. Tenir un alpage dans ces conditions n’a rien d’une partie de plaisir. Pour François Weid- mann, c’est une affaire de tempérament et un choix économique. Cet agriculteur suisse ins- tallé à Valeyres-sous- Rances près d’Orbe a déjà tenu plusieurs

“Ce sont les Français qui me l’achètent.”

Pension équestre à la carte Juliette Faivre vient d’ouvrir une pension équestre au chalet de la Fraite où elle élève aussi des chevaux Malopolski et Silésien. Découverte. MOUTHE Un vrai challenge

L’ exploitation agricole des alpages ne se résume pas uniquement à la présence de troupeaux de vaches fran- çais ou suisses. Juliette Faivre n’a rien contre les vaches puisqu’elle gère un petit troupeau de vaches salers dont les broutards sont ven- dus à l’automne. Mais sa préféren- ce va franchement aux chevaux. Et ça se voit. Le vaste bâtiment construit près du chalet de la Fraite ne passe pas inaper- çu pour celui qui se rend dans la val- lée de Joux depuisMouthe en emprun- tant la route des Charbonnières. L’écurie flambant neuve abrite un manège couvert de 20 x 40 m com- plété d’une carrière extérieure et d’un rond-longe. Il jouxte une salle de convivialité, l’équivalent d’un club- house qui dispose de tout le confort nécessaire pour se détendre avec notamment la vidéo et l’accès Inter- net. L’autre aile comprend les boxes.

classique en box ou au pré, s’ajoute la formule “pension partagée”. Cet- te prestation est destinée à ceux qui voudraient profiter des avantages du cheval sans avoir à supporter les inconvénients d’être propriétaires. “On met nos chevaux à disposition des clients qui peuvent s’en occuper au gré de leur disponibilité horaire selon des formules forfaitaires.” Le candidat se verra ainsi proposer de jolis chevaux de race polonaise enco- re peu répandus dans la région. Juliette s’est lancée en effet dans l’élevage de chevaux Malopolsky et Silésien. Les premiers conviennent tout particulièrement à la pratique de l’équitation. Les seconds peuvent aussi être attelés. “Ces chevaux sont vraiment très beaux. En plus ils sont rustiques et d’une grande docilité” , conclut enthousiaste Juliette qui n’a plus guère envie d’élever des che- vaux comtois comme c’était le cas initialement.

“On a la capacité de prendre 26 bêtes en pension” , souligne la jeune exploi- tante qui reconnaît qu’une telle réa- lisation pourrait difficilement voir le jour à cet endroit, du moins sous cet- te forme architecturale. Juliette et ses parents ont beaucoup investi dans ce projet engagé depuis 2007. La famille Faivre possède plu- sieurs alpages contigus. L’ensemble représente un domaine de plus de 230 ha. Proposer une pension équestre

Chalet d’alpage grand luxe à plus d’1 million d’euros

dans un lieu aussi sauvage qu’isolé de tout en hiver, n’effraie pas Juliette Faivre. “Ce n’est absolument pas un handicap” , estime-t-elle. L’originalité du pro- jet déjà singulier dans sa localisation se véri- fie aussi dans sa sou- plesse de fonctionne- ment. À la pension

Des chevaux de race polonaise.

Juliette s’est

C ette annonce immobilière diffusée sur Internet concerne le chalet de la Champagne situé sur la commune des Hôpitaux- Neufs. Entièrement rénovée à lʼancienne par lʼavant-dernier pro- priétaire cette belle bâtisse de 250 m 2 au sol comprend 3 appar- tements. Elle est autonome en eau et électricité solaire pour la circonstance. Le bien intègre également 15 ha de pré-bois. Le char- me de la Champagne réside surtout dans une vue imprenable sur le Mont dʼOr avec la chaîne alpine et le Mont-Blanc à lʼhorizon. Le cas de la Champagne qui nʼa plus rien dʼun chalet dʼalpage dans son aménagement reste singulier. Comme son prix dʼailleurs qui étonne beaucoup de monde. “On pourrait acheter deux fois le Mont de l’Herba en sachant qu’il y a 110 ha de terrains” , note un agri- culteur bien informé. Y aurait-il de la surenchère ? Après avoir acquis l’auberge de Chez Liadet au prix fort il y a quelques années, la S.A.F.E.R. n’a toujours pas trouvé de repreneur.

engagée dans son projet il y a trois ans.

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n° 130 - Août 2010

6

JOUGNE

Des terres et des aides L’alpage de Palzard, support d’installation agricole En reprenant non sans mal l’exploitation de cette ferme située à Entre-les-Fourgs, Julien Maraux a pu conforter son projet d’installation au sein du G.A.E.C. de la Route.

A nciennes propriétés du groupe Monnoyeur qui gère Caterpilar en Fran- ce et possède 1/3 du réseau Feu Vert, les fermes de Palzard et sa voisine de Gran- ge Fontaine ont été vendues l’an dernier à un entrepreneur du PaysHorloger qui a ensuite signé un bail rural avec le G.A.E.C. de la Route pour l’exploitation des 38 ha de terres agricoles rat- tachés à la ferme de Palzard. Un vrai soulagement pour Julien Maraux qui a pu boucler enmars dernier son projet d’installation au sein de ce G.A.E.C. à trois

Grâce aux terres reprises à l’alpage de Palzard, Julien Maraux a pu

en pension. “Le G.A.E.C. avait déjà une bonne référence laitière avec 395 000 litres de quotas. C’est surtout l’apport de terres qui nous intéres- saient dans cette opération. L’agrandissement

associés. “Cet alpage était exploi- té par des Suisses qui trayaient déjà sur place à la belle saison. Il s’est libéré en 2007 mais on a dû patienter presque trois ans avant de pouvoir reprendre la gestion des terres” , précise Julien Maraux qui travaillait déjà sur le G.A.E.C. de la Route mais en tant que salarié. Avec cet apport de terres, les trois associés ont pu transférer les 70 laitières de l’exploitation à Palzard où elles estivent du 15 mai au 10 octobre. “On a ins- tallé une salle de traite dans la cour de la ferme. Cela nous évi- te d’aller matin et soir jusqu’à la Ferrière où l’on déplaçait le cheptel laitier durant tout l’été.” En bouclant son dossier d’installation, Julien a touché 15 000 litres de quotas laitiers accordés sur la réserve dépar- tementale. Il perçoit également des aides à l’herbe sur les terres de Palzard qui accueillent en plus une trentaine de génisses

Julien a touché 15 000 litres de quotas.

s’installer hors cadre familial au

s’imposait également si je vou- lais toucher des aides dans le cadre de mon installation.” Le montage peut sembler un peu complexe. Il témoigne en tout cas de la pression foncière agricole toujours aussi tendue dans le Haut-Doubs. Heureu- sement, quelques alpages se libèrent de temps en temps per- mettant ainsi à des jeunes de s’installer. La vocation agricole sur ces espaces est ainsi pré- servée. C’est “tout bénéfice” sur le plan paysager. F.C.

G.A.E.C. de la Route à Entre- les-Fourgs.

MOUTHE

Propriété du Département Les Bâties ou la vocation d’un alpage multi-usages

Christian Bouday, chargé des Espaces Natu- rels

C et espace qui appartient au Conseil général du Doubs regroupe trois fermes : La Bâtie- Dessous, la Bâtie-Dessus et hez Bougaud. Soit 240 ha dont 25 % occupés par la forêt. Le Conseil géné- ral s’était porté acquéreur au prix fort de ces terres dans les années quatre- vingt en vue d’y construire un centre d’essais routiers pour la firme Mer- cedes. Le projet comprenait alors la construction de pistes et d’importantes infrastructures immobilières, le tout protégé par une haute enceinte sous surveillance. Non dénuée d’intérêt sur le plan éco- nomique, l’opération allait portant sus- citer une formidable levée de boucliers de la part des protecteurs de la natu- re. À l’origine de la création du fameux comité de défense “Chez Mimi”. Le vaste domaine qui figure parmi les sites pilotes du schéma départemental des espaces naturels sensibles. Le Conseil général vient d’approuver le plan de gestion rattaché à ce

Sensibles au Conseil général, œuvre de

concert avec Jean-Bruno Wettstein, l’agronome qui met en place le volet agricole du

plan de gestion

intégrée rattaché aux Bâties.

agriculteurs de Jougne et Chaffois qui mettent des génisses. La P.E.P. de Mouthe occupe la ferme de la Bâtie- Dessus qui sert aux activités équestres. Le seul alpage appartenant au Dépar- tement a aussi une vocation sociale. Les deux autres fermes étant utilisées par le Comité des Œuvres Sociales et l’A.D.D.S.E.A. “Cet alpage est inscrit avec 55 autres sites remarquables au Schéma Départemental des Espaces Naturels Sensibles” , explique Chris- tian Bouday. Le conseiller général de Pontarlier a la responsabilité du dos- sier Espace Naturels Sensibles (E.N.S.). Dossier financé par une taxe prélevée sur les permis de construire et qui rap- porte entre 700 000 et 800 000 euros

le. Il recadre les pratiques en mettant l’accent sur les actions mécaniques, la réouverture des paysages. Il évite d’avoir recours à la fertilisation” , précise Jean- Bruno Wettstein, agronome. La démarche intègre aussi une dimen- sion pédagogique et touristique. F.C. À la fin des années quatre-vingt, le Conseil général a acheté trois fermes d’alpage et les terres

chaque année. “D’ici trois ans, le Conseil général a la volonté d’avoir 20 sites E.N.S. forts, représentatifs de la natu- re jurassienne” , complète Christian Bulle, technicien chargé des milieux naturels au Conseil général. Le plan de gestion intégrée vient d’être validé sur les Bâties qui présentent aussi l’originalité d’être le seul E.N.S. appartenant en totalité au Départe- ment. Cet outil a été défini en parte- nariat avec l’O.N.F., le conservatoire botanique… Il bénéficie d’une enve- loppe de 400 000 euros sur 5 ans. La moitié est destinée à la pose ou la réfec- tion de barrières, points d’eau, abris à bétail, suivi ornithologique… “Le plan de gestion comprend un volet agrico-

Conseil général appre- nait alors à ses dépens tout l’attachement des habitants du Haut- Doubs à leurs alpages. Le projet a finalement capoté. Le Conseil géné- ral est toujours proprié- taire des lieux. Il pour- rait d’ailleurs difficilement trouver un acquéreur prêt à rache- ter ce bien aumême prix. Les terrains sont aujour- d’hui exploités par deux

Un centre d’essais pour Mercedes.

attenantes. Ce site devait être transformé en centre d’essais routiers.

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 130 - Août 2010

7

EN BREF

PONTARLIER

Un excès de réglementation Trop chers les jardins ouvriers ? L’association Saint-Vincent de Paul refuse de signer

Montbenoît Grande brocante à Montbenoît le 22 août de 6 heures à 18 heures. Tarif : 15 euros pour un emplacement de 15 à 20 m 2 . Buvette toute la journée, plateaux-repas midi et soir, bonne ambiance assurée. Rens. 03 81 46 30 94. Cirque Le cirque Médrano installe son chapiteau jeudi 29 juillet à 18 heures et 20 h 30 place Pergaud. Pour un spectacle “Fantastique”. Billetterie sur place ou en pré-vente à l’office de tourisme. T.N.T. Mise en garde de la ville de Pontarlier sur les démarchages à domicile suspects au sujet de la mise en place prochaine de la T.N.T. (télévision numérique terrestre) sur le territoire de la ville”. Pour toute information sur le passage au “tout numérique” (prévu le

humains d’assurer la gestion de ces coti- sations, de faire appliquer les modali- tés de la convention et du règlement intérieur. Il est même question que les jardiniers s’engagent à respecter une charte respectueuse de l’environnement. “Toutes ces obligations, ce n’est pas for- cément dans leur culture. Si on ne signe- ra pas la convention telle qu’elle se pré- sente aujourd’hui, on ne ferme pas la porte aux discussions pour autant” tem- père le président. Pas facile d’imposer des changements de pratiques et de men- talités.

une mise à disposition gratuite.” Gérard Cordier reconnaît pour autant la qualité des nouveaux aménagements. Mais “on n’a pas été associé dans le choix de l’endroit, rappelle-t-il. Il y aura de belles parcelles mais on n’a pas d’indications précises du coût d’entretien. C’est problématique car nos ressources sont assez limitées. Sachant qu’on a d’autres missions à tenir, on ne voudrait pas que tout l’argent passe dans les jar- dins.” Il n’est pas sûr aussi que l’association ait les compétences et les moyens

la convention de gestion des 24 nouveaux jardins familiaux aménagés par la Ville. Question de principe et de moyens.

L’ approbation de cette convention figurait à l’ordre du jour du conseil municipal du 23 juin. Ce qui sem- blait être une simple formalité a été purement reporté. “On a reçu ce matin un mail de l’association Saint- Vincent de Paul qui refuse la convention telle qu’elle a été écrite. Il faut nous lais- ser le temps de les rencontrer” , expliquait en séance Nathalie Bertin, l’adjointe qui suit ce dossier. “Cela ne remet pas en cause le fond, peut-être la forme” , com- plétait le maire Patrick Genre. De quoi s’agit-il exactement ? Petit rappel des faits. L’association Saint-Vincent de Paul gère ses propres jardins et d’autres situés sur des terrains communaux. Comme

bien proprettes feront entre 80 et 108 m 2 . Elles disposeront soit d’un abri soit d’un coffre à outils. Un espace collectif au centre du terrain avec table et bancs de pique-nique agrémentera le tout. La Ville voulait profiter de cette opéra- tion pour remettre un peu d’ordre dans la gestion des jardins ouvriers. D’où l’idée de mettre en place une convention de gestion et un règlement intérieur pour les nouveaux jardins. Mais cette volon- té de remise à plat était peut-être trop ambitieuse et trop réglementée pour ce type d’activité qui reste avant tout un loisir. C’est du moins le sentiment de Gérard Cordier, le président de l’association. “On n’a pas envie de s’engager là où l’on ne se sent pas capable de tenir ses engagements. Tous les par- ticipants au conseil d’administration du 22 juin se sont opposés à la signature de la convention.” Le premier motif de refus concerne les cotisations dont devrait s’acquitter chaque jardinier auprès de l’association. Le coût maximal est fixé à 65 euros par an. “Ces cotisations doivent couvrir les dépenses d’entretien à notre charge, les frais d’assurance des abris et l’adhésion à la Fédération nationale des jardins fami- liaux et collectifs. On n’a pas d’autres choix que de répercuter ces coûts sur les jardiniers alors que nos statuts prévoient

ceux de la Rotonde et des Gravilliers condamnés à disparaître avec l’aménagement de la zone d’activité. En compensa- tion, La Ville a décidé d’investir 72 000 euros dans la création de jar- dins familiaux toujours confiés à Saint-Vincent de Paul. Ils sont situés dans le quartier des Long Traits, à l’angle de la rue de la Libération et des Déportés. Les 24 nouvelles parcelles

Une mise à disposition gratuite.

16 novembre) : 0 970 818 818. Frasne Un Point d’Informations

Touristiques a ouvert ses portes à Frasne au 3, rue de la Gare (en face de la mairie). Il sera ouvert jusqu’au

L’association se rétracte à l’idée de prélever des cotisations aux usagers des nouveaux jardins pratiquement terminés.

27 août. Rens. 03 81 89 86 46.

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 130 - Août 2010

8

FONCIER Terrains et bâtiments Éclairages sur le

La place Pergaud où sera construit le prochain multiplexe a perdu sa vocation “semi- publique”. Elle fait complètement partie du domai- ne privé de la commune qui a pu céder une parcelle de 57 ares à la société Cinéma Olympia.

domaine privé de la ville Cette notion de domaine privé communal, pas si évidente à saisir que cela, mérite quelques précisions car elle permet à la collectivité d’effectuer des transactions sur ses biens. Exemple récemment avec la place Pergaud dont une partie a été vendue à un privé.

L e domaine public se concentre généralement dans l’espace urbain. En foncier non bâti, on y retrou- ve la voirie, les trottoirs et certaines places, mais pas toutes. “Le domaine public n’a pas de n° cadastral contrai- rement au domaine privé” , précise Gilles Jeannin, le directeur général des ser-

vices. Autre différence fondamentale, le domaine public est inaliénable. Une protection en quelque sorte qui peut éviter de voir un espace cher aux Pon- tissaliens passer aux mains de pro- moteurs. Pas de risque par exemple de voir un espace commercial venir s’implanter sur la place d’Arçon qui

fait partie du domaine public. Le domaine privé de la Ville de Pon- tarlier couvre une bonne partie des terrains et forêts communaux autour de la ville. Rappelons que la surface forestière communale s’étend sur 1 043 ha soit 1/4 de la superficie glo- bale de Pontarlier. En ville, la dis- tinction entre espace privé ou public est impossible à faire sans les docu- ments cadastraux. On peut citer pêle- mêle sans être exhaustif, le jardin vers le gymnase De Gaulle, le terrain et le parking de l’ancienne piscine des Forges, le bois des Pendus, tous les stades, les Capucins, les parkings et places près de la piscine et le gymnase Lafferriè- re… Le domaine public peut être déclassé comme cela se produit parfois à la mar- ge de certains aménagements. Exemple d’un bout de trottoir qui n’aurait plus lieu d’être dans le cadre d’un rema-

niement de voirie. La procédure inver- se est aussi possible. Ce qui semblait simple se complique un peu quand on est sur du privé à usage public comme c’est le cas des terrains autour de l’aérodrome ouvert à la CirculationAéronautique Publique (C.A.P.). L’exemple le plus récent et peut-être le plus significatif concerne la place Pergaud qui accueillait la fête

délibération du Conseil Municipal le 5 mai dernier. “En la déclassant, la commune se met en quelque sorte à l’abri d’une requalification dans le domaine public par un juge” , explique Gilles Jeannin. Le cadre juridique res- pecté, le conseil a pu approuver l’aliénation d’un terrain de 57 ares sur la place Pergaud au profit de la S.A.R.L. Cinéma Olympia. Montant de la tran- saction : 182 400 euros H.T. Important aussi de différencier un projet immo- bilier pur et dur et un multiplexe à fréquentation publique. Autre exemple intéressant : le parking ouvert au public dans la cour de la bibliothèque. Cet espace privé à usa- ge “semi-public” pourrait tout à fait être fermé sur simple décision muni- cipale et réservé uniquement aux ser- vices de la ville. F.C.

foraine de la Saint-Pier- re. Cette place privée avait une vocation publique jusqu’à la création de la plate- forme multi-activités de l’espace Pourny. Sachant qu’elle sera en partie occupée par le prochain complexe cinématographique, elle a été “désaffectée” de son usage public par

Le domaine public est inaliénable.

Situé sur le domaine privé de la ville, le petit parking de la cour de la bibliothèque pourrait tout à fait être fermé au public sur simple décision municipale.

État-civil de juillet 2010

DÉCÈS 19/06/10 – Jeanne TRAMUS, 83 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs). 19/06/10 – Hélène ROD, 89 ans, retraitée, domi- ciliée à le Russey (Doubs). 22/06/06 – Marie JOLY, 92 ans, retraité, domici- liée à Charquemont (Doubs) veuve de Jules TAILLARD. 24/06/10 – Denise POIVEY, 85 ans, retraitée, domiciliée à Morteau (Doubs) veuve Pierre BARO- NI. 23/06/10 – Micheline BOUTHER, 80 ans, retrai- tée, domiciliée à Bulle (Doubs). 26/06/10 – Antoine MAIRE, 75 ans, retraité, domi- cilié à Cuvier (Jura) époux de Paulette GIROD. 27/06/10 – Elisabeth SAILLARD, 87 ans, domi- cliée à Houtaud (Doubs) veuve de Pierre THIE- BAUD. 27/06/10 – Bernadette GUINCHARD, 61 ans, domiciliée à Pontarlier (Doubs) épouse de Yves MASSON. 28/06/10 – Marcel LAMBERT, 77 ans, domicilié à La Longeville (Doubs) époux de Elisabeth DUQUET. 29/06/10 – Marcel DOBIGNY, 79 ans, domicilié à Remoray (Doubs) veuf de Suzanne MESNY. 29/06/10 – Maurice POIX-DAUDE, 81 ans, domi- cilié à Jougne (Doubs) époux de Germaine DURAND. 04/07/10 – Roger PASTEUR, 78 ans, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de marguerite SANCEY. 14/06/10 – Peggy DEBRAND-BONAPETIT, 33 ans, sans profession, domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire. 15/06/10 – Gabrielle PAILLARD, 81 ans, retrai- tée, domiciliée à Vaux et Chantegrue (Doubs) épouse de Alix LAMBERT. 17/06/06 – Paolo MAURO, 66 ans, retraité, domi- cilié à Pontarlier (Doubs). 18/06/10 – Marcel MYOTTE-DUQUET, 86 ans, retraité, domicilié à Noël Cerneux (Doubs) veuf de Marie VOISARD. 11/07/10 – Michelle SCHWOB, 80 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Marc DOLE. 15/07/10 – Jean MARTIN, 83 ans, retraité, domi- cilié à Pontarlier (Doubs) époux de Antoinette LOCATELLI. 16/07/10 – Jeanne PERSON, 78 ans, retraitée, domiciliée à Saint Marcel (Meuse) épouse de Adolphe SORLIN.

15/06/10 – Gwenaëlle de Sébastien WILLIG- SECKER, ouvrier et de Suzanne RUIZ, sans pro- fession. 16/06/10 – Cali de David DEGUINE, entraîneur de voile et de Céline PINCI, sans profession. 16/06/10 – Pauline de Pierre MARTINET, méca- nicien et de Virginie ANGUENOT, aide-infirmière. 17/06/10 – Océane de Guillaume GOBY, méca- nicien et de Laëtitia SIMONNET, conseillère en locations. 17/06/10 – Léandre de David FAIVRE, chef d'atelier et de Estelle VIEILLE, ouvrière. 17/06/10 – Romane de Joël HENRIET, électro- mécanicien et de Anne-Cécile CROFF, esthéti- cienne. 18/06/10 – Marc de DA SILVA CANCELA César, mécanicien et de Anne-Sophie GUINCHARD, opératrice horlogère. 17/06/10 – Melih de Deniz SEN, artisan façadier et de Semiha ALTAN, sans profession. 17/06/10 – Océane de Yohan TYRODE, logisti- cien et de Laetitia MAIROT, infirmière. 09/07/10 – Olivier de Bastian EDME, sans pro- fession et de Manon POLARD, intérimaire. 10/07/10 – Léo de Jimmy POBELLE, serrurier et de Laure TODESCHINI, chargée de missions. 09/07/10 – Céleste de Steve PERNIN, commer- cial et de Cécile CUCHE, technicienne. 09/07/10 – Marius de Christophe PETITJEAN, expert automobile et de Lydie AMIOTTE-PETIT, infirmière libérale. 10/07/10 – Noémie de Emilien DUPREY, ébénis- te et de Marie-Line CONTENSUZAS, secrétaire de mairie. 10/07/10 – Axel de Vincent LERAY, cuisinier et de Stéphanie GEORGES, assistante de direc- tion. 10/07/10 – Maguy de Jimmy WEISS, sans pro- fession et de Dahlia GARGOWITCH, sans pro- fession. 10/07/10 – Mathieu de Nicolas SIRON, réalisa- teur audio visuel et de Marie BELUCHE, infir- mière. 11/07/10 – Seylin de Ali KUTSAY, maçon et de Sibel KABAK, sans profession. 12/07/10 – Capucine de Jean-Claude BARÇON, pompier et de Nathalie CLERC, aide-soignante. 13/07/10 – Tom de Fabrice BURGUNDER, trans- porteur et de Marie-Anne BILLOD, assistante commerciale. 13/07/10 – Fiona de Philippe TRIBUT, ouvrier et de Amandine BOURGEOIS, coiffeuse.

13/07/10 – Léna de Vincent KERAMANACH, menuisier charpentier et de Isabelle PLACIDO, assistante maternelle. 13/07/10 – Romane de Gwenölé, responsable commercial et de Aurélie DODANE, employée administrative. 13/07/10 – Abigail de David D'HAESE, ouvrier et de Aurélie MOLLÉ, employée restauration rapi- de. 14/07/10 – Léonie de Laurent JACQUIN, agri- culteur et de Estelle GERMANN, professeur de mathématique. 14/07/10 – Léo de Anthony MARGUET, ambu- lancier et de Elodie BOUVERET, infirmière. 15/07/10 – Alexis de Damien PATOZ, ouvrier et de Vanessa BARTHELET, infirmière. 13/07/10 – Ésaïe de Sébastien TONNIN, moni- teur en maison familiale et de Anne MIGNEREY, animatrice syndicale. 15/07/10 – Kélia de David SABATINI, carrossier et de Aurélie ROBERT, peintre en bâtiment. 15/07/10 – Maël de Davy CORDIER, responsable méthodes et de Celine HENRIET, horlogère. 15/07/10 – Taïna de Jérémy ROGNON, agent en agroalimentaire et de Marie-Claire LAITHIER, ser- veuse. 16/07/10 – Tom de Fabien LECLERC, mécani- cien et de Gaëlle ANGUENOT, sans profession. 16/07/10 – Meryem de Muhammet KARAER, étu- diant et de Sinem CETIN, agent de service. 16/07/10 – Léonie de Thomas SORDEL, ingé- nieur validation et de Anne FORNÈS, ingénieur qualité. MARIAGES 26/06/10 – Laurent LHOTE, géomètre et Laetitia GAUTHIER, assistante technique. 26/06/10 – Sébastien ELGOYHEN, commercial et Lucie HANRIOT, étudiante. 26/06/10 – Tristan ROUSSELET, concepteur ven- deur et Florence BOYADJIAN, professeur d'anglais. 26/06/10 – Luigi ORLANDO, agent de sécurité et Mélanie CORDIER, aide à domicile. 19/06/10 - Julien DENIS, ouvrier et Alice COLIN, étudiante infirmière. 19/06/10 - Florian DARIA, ouvrier frontalier et Hélène NOBLET, aide à domicile 19/06/10 - Stéphane POULIN, cuisinier et Cathe- rine ROLLET, horlogère. 17/07/10 – LOCATELLI David, chauffeur et THO- MET Anne-Laure, agent de conditionnement. 17/07/10 – GRILLON Sébastien, enseignant et BEZ Stéphanie, infirmière.

NAISSANCES 19/06/10 – Johan de Jean-Charles LEPEULE, opticien et de Carole GUERRIN, employée de commerce. 19/06/10 –Ezio de Marc D'ONOFRIO, chef d'atelier et de Jessica CRETENET, opératrice. 20/06/10 – Clément de Pierre BOSSI, ingénieur et de Christel IMBERT, directrice de centre de loisirs. 20/06/10 – Noah de Grégory PICAUDE, métro- logue et de Rachel PAINTENDRE, secrétaire. 20/06/10 – Clément de Stéphane MARTELET, commercial et de Aline GRENARD, chargée d'études. 21/06/10 – Lény de Frédéric BULIARD, courtier en assurance et de Virginie MOSIMANN, assis- tante dentaire. 21/06/10 – Axel de Hubert LE ROYER, ingénieur de service et de Marie-Sophie LERAY, directrice d'accueil de loisirs. 21/06/10 – Gabrielle de Pierre-André BOUDRY, professeur de musique et de Nathalie VALLET, agent de fabrication. 23/06/10 – Ayse-Ceren de Isa KACMAZ, routier et de Semra KACMAZ, sans profession. 23/06/10 – May-lee de Jérôme ECOIFFIER, tech- nicien antenniste et de Laura BOURQUIN, sans profession. 24/06/10 – Melda de Bedrettin YAZICI, menui- sier et de Hediye SEKER, contrôleuse. 24/06/10 – Paul de Vincent LHOMME-CHOULET, prestataire de service et de Amélie MONNIER- BENOIT, sans profession. 24/06/10 – Joseph de Allan LIARDON, rectifieur et de Hélène LEYDER, assistante technico-admi- nistrative. 25/06/10 – Éline de Eric VIVOT, agriculteur et de Pascale GUINARD, professeur d'histoire-géo- graphie. 24/06/10 – Liloo de Nicolas RICHARD, polisseur et de Déborah LANDOT, ouvrière en horlogerie. 25/06/10 – Yanis de Hachemi TOUATI EL, cen- tralier et de Céline PAGNIEZ, expert qualité. 26/06/10 – Célie de Xavier COURTEBRAS, fro- mager et de Laure VACELET, conseillère pôle emploi. 26/06/10 – Zyneb de Youssef BOUZIDI, agent de fabrication et de Farida GRAÏDA, sans profession. 26/06/10 – Thomas de Julien VOYNNET, agent hospitalier et de Florence BAUDRY, laborantine.

26/06/10 – Enzo de Franck GIRARD, brancardier et de Hélène CLARENS, assistante marketing. 26/06/10 – Gabin de Raphaël D'HOUTAUD, char- pentier et de Sandra CORNILLE, aide médico- psychologique. 27/06/10 – Marilou de Eric WAL, comptable et de Claudia KLEIN, infirmière. 27/06/10 – Tim de Antoine GRAF, technicien de maintenance et de Stéphanie PARDONCHE, aide soignante. 27/06/10 – Pablo de Lionel BULLE, électricien et de Emilie BRISELANCE, réceptionniste. 28/06/10 – Margaux de Samuel PICHOT, techni- cien de maintenance et de Deborah LIGIER, assis- tante commerciale. 28/06/10 – Thibault de Gilles PERNET, monteur de pneu et de Lina PARISOT, sans profession. 28/06/10 – Inaya de Medhi AMRI, opérateur tech- nique et de Aurélie PICARD, employée com- merciale. 29/06/10 – Valentin de Damien MOUROT, menui- sier et de Elisabeth MOREL, secrétaire. 29/06/10 – Osman de Hasan SAVAS, horloger et de Emine ÇAYIR, sans profession. 29/06/10 – Eloïse de Franck APICELLA, respon- sable logistique et de Aurélie LONCHAMPT, aide soignante. 29/06/10 – Clara de Raphaël LUINI, électricien et de Audrey TSCHIRKY, assistante logistique. 29/06/10 – Marius de Eric MENN, sertisseur et de Gaëlle COURY, assistante maternelle. 30/06/10 – Cristiano de Christophe DA SILVA BISPO, horloger et de Susane ESTEVES RODRIGUES BISPO, cuisinière. 01/07/10 – Kenzo de Florent CHALONS, agri- culteur et de Audrey POINTURIER, horlogère. 01/07/10 – Cloé de Laurent VUILLEMIN, dessi- nateur et de Emilie HANRIOT, horticultrice. 01/07/10 – Charline de Stéphane GRANDGI- RARD, ingénieur et de Céline JUILLARD, assis- tante maternelle. 02/07/10 – Nina de Thomas BILLOD, conducteur d'engins travaux publics et de Amandine ROS- SIER, sans profession. 02/07/10 – Charly de Jean-Charles NAPPEY, infor- maticien et de Karine LIGIER, assistante com- merciale. 02/07/10 – Maëva de Gérald CUPILLARD, tech- nicien de maintenance et de Valérie SIMON-CHO- PARD, opératrice.

14/06/10 – Noah de Thierry COURLET, techni- cien et de Céline BOISSENIN, ingénieur qualité. 11/06/10 –Mehdi de Abderrazzak MRABET, caris- te et de Céline PETIT-RICHARD, préparatrice en pharmacie. 11/06/10 – Hiranur de Yakup BOZKURT, polis- seur et de Semsinur BOZKURT, ouvrière. 11/06/10 – Robin de Renaud CAILLIER, agricul- teur et de Delphine CORNU, aide médico-psy- chologique. 11/06/10 – Tom de Eddy BOUVILLE, conducteur d'engins forestiers et de Lolita SALVI 11/06/10 – Anaïs de Sylvain VIENOT, ingénieur recherche et développement et de Julie MOL- LIER, sans profession. 11/06/10 – Beren de Engin BASUTCU, employé de banque et de Gülay FINDIK, vendeuse. 12/06/10 – Célian de Pierre HUGET, ouvrier et de Mélanie HORST, employée de bureau. 12/06/10 – Nahil de Abdelkader KALLEL, sans profession et de Sophie ROZAT, sans profession. 12/06/10 – Lucas de Benoit ACINAS, menuisier et de Véronique SIMONIN, contrôleuse qualité. 13/06/10 – Louna de Nicolas DEBIEE, cariste et de Claudy GIRARDET, secrétaire. 14/06/10 – Malik de Mirza HODZIC, dessinateur en bâtiment et de Catherine DILLMANN, éduca- teure sportive. 14/06/10 – Robin de Jean-Christophe CASTEILLO, horloger et de Isabelle CHATELAIN, technicien- ne de laboratoire. 14/06/10 – Noé de Philippe BINETRUY, chef de secteur dans les travaux publics et de Sabrina DALLOZ adjointe administratif. 14/06/10 – Jean de Gilles MARGUET, entraîneur sportif et de Florence BAVEREL, militaire. 15/06/10 – Naïs de Emmanuel ROGNON, chef de projet et de Marylène BINETRUY, professeu- re d'histoire et géographie. 13/06/10 – Lyvan de HAMIDOU YOUSSOUF, join- teur plaquiste et de Céline POIMBOEUF, assis- tante maître d'hôtel. 15/06/10 – Louna de Gérald FAIGNEZ, respon- sable d'atelier de de Emilie PRÉVALET, assis- tante des ressources humaines. 16/06/10 – Louane de Fabien MARLIER, électri- cien industriel et de Aurélie DHAILLE, sans pro- fession. 16/06/10 – Lison de Frédéric BÔLE, ingénieur et de Angélique LOUVRIER, coiffeuse.

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker