La Presse Pontissalienne 130 - Août 2010

MOUTHE - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n° 130 - Août 2010

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Conifer : feu vert pour une éventuelle extension Les conclusions de l’étude présentées le 2 juillet aux Hôpitaux-Vieux aux élus et aux financeurs potentiels DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE Étude

Malgré l’absence d’une véritable destination touristique, le Conifer connaît une évolution de sa fréquentation plus rapide que la moyenne nationale des

sont très encourageantes sur le succès des extensions vers Pontarlier et Métabief.

petits trains touristiques.

C hristian Bouday, le président du syndicat mixte du Mont d’Or qui a repris en main le dossier Coni- fer depuis quelques années n’hésite pas à parler de réunion historique. “Nous allons créer un comité de pilo- tage avec les représentants des 10 com- munes concernées par le tracé, le Dépar- tement, La Région, le Syndicat Mixte, l’État, l’association du Conifer bien sûr et les communautés de communes du Larmont et Mont d’Or-Deux Lacs. Ce comité sera mis en place en septembre.” La réactualisation de l’étude réalisée par l’association en 1999 a été confiée à deux structures. Le cabinet suisse “Boss et Associés” s’est chargé du volet technique. Le bureau d’étude “À Des- sein” a analysé la faisabilité écono- mique. Son directeur Jean-Michel Gasc a présenté les résultats. Premier constat qui n’a rien d’un scoop : depuis sa créa- tion en 1993, le Conifer est en constan-

te progression. Et ce malgré l’absence d’une véritable destination touristique. Son chiffre d’affaire a pratiquement doublé en 4 ans, passant de 87 000 à 161 000 euros de 2006 à 2009. Côté fréquentation, c’est une croissance à deux chiffres avec des pointes supé- rieures à 20 %. Le tout réalisé sans aucune subvention, si ce n’est une aide

dant, un avis favorable de faisabilité. L’étude portait sur trois scénarios : l’extension jusqu’à Pontarlier via le château de Joux, la jonction avec Méta- bief et la prolongation à Vallorbe. L’hypothèse suisse semble très com- plexe, du moins à court ou moyen ter- me. Elle imposerait de requalifier les terrains agricoles où passe l’ancienne voie. “Ce type de modification deman- dera plusieurs années” , indique Sté- phane Costantini, le syndic de Vallor- be. Les deux autres tracés présentent les meilleurs potentiels. Le coût du pro- longement vers Pontarlier s’élève à 5,1 millions d’euros, dont 30 % appor- tés par l’exploitant. La traversée de la commune deMontperreux semble beau- coup moins problématique qu’auparavant. “Certains problèmes sont en cours de résolution. Au niveau de la sécurité vis-à-vis des falaises, il

lions d’euros avec 25 % financés par l’association exploitante. Jean-Michel Gasc est très confiant sur le potentiel du Conifer. “Vous avez les germes d’un produit tout à fait inté- ressant.” Avis partagé par Claude Jean- nerot, le président du Conseil général présent à la réunion. “J’ai le sentiment que les esprits ont beaucoup évolué au cours de ces dernières années. Le Coni- fer va interagir avec d’autres projets touristiques structurants comme laVoie verte, l’enneigement artificiel à Méta- bief. Ma seule inquiétude est liée à la baisse des aides publiques.” En réponse, FrançoisValembois le sous- préfet se montre assez réaliste. “Je me réjouis de l’avis favorable de faisabi- lité. Toutefois, c’est un dossier sensible qui s’inscrit dans une période de raré- faction de la dépense publique” avoue le représentant de l’État. F.C.

faut qu’une collectivité se porte garan- te. Des conventions devront être éta- blies, discutées. On ne se sait toujours pas quelle plus-value va nous appor- ter le Conifer” , souligne Jean-Paul Bon- net, le maire de Montperreux. Autre souci non réglé : la traversée de La Cluse. L’emprise de l’ancienne voie est en partie urbanisée. Contourner le château par la vallée du Doubs sup- pose de passer en plein dans une zone protégée comme le précise Yves Lou- vrier, le maire de La Cluse-et-Mijoux. L’extension vers Métabief ne manque pas d’éclat. Il s’agirait d’un exemple unique en France de liaison entre un chemin de fer touristique et une sta- tion de sports d’hiver. Le montant est évalué à 2,6 millions d’euros en inté- grant 22 % à la charge de l’exploitant. Il convient d’ajouter également dans les investissements la construction d’un dépôt atelier. Opération à 4 mil-

exceptionnelle du Conseil général en 2005. “L’association est en mesure d’exploiter le train touristique sans subvention d’exploitation” , annon- ce Louis Poix, l’homme à l’origine du projet. “Il n’y a pas d’obstacle technique et juridique insurmontable à l’extension”, juge Jean- Michel Gasc en accor-

Une réunion qualifiée “d’historique.”

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